J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 6 – Chapitre 93

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Chapitre 93 : Une sage décision

[Point de vue d’Illsyore]

Peu de temps après avoir laissé mon laser percer le ciel, mes épouses bien-aimées Shanteya et Nanya étaient revenues. Elles marchaient calmement dans le passage à peine éclairé tout en traînant derrière eux deux gardes inconscients.

« On est là, mon amour, » dit Shanteya.

« Content de vous voir toutes les deux. Qu’avez-vous apporté ? » demandais-je en plissant les sourcils.

« Ces deux-là ont essayé de nous arrêter, » répliqua Nanya en jetant l’un des hommes à mes pieds.

Shanteya relâche simplement sa main autour du cou de sa prise.

« Ils doivent faire partie des gardes du Roi Pirate décédé, » avais-je dit.

J’avais été surpris qu’elles aient épargné leur vie.

« Qu’est-ce qu’on en fait ? » demanda Shanteya.

« Jetez-les dehors. Tant qu’ils n’essaieront pas de nous attaquer à nouveau, je ne vois aucune raison de les tuer alors qu’ils sont inconscients, » j’avais haussé les épaules.

« En effet. Tuer un ennemi inconscient n’est pas quelque chose qu’un des disciples de Melkuth devrait faire, » déclara Zoreya d’un signe de tête.

« Je vais les emmener dehors, nya ~ ! » Tamara s’était portée volontaire pour attraper les deux et les emmener.

« Alors, qu’avez-vous à rapporter toutes les deux ? » avais-je demandé en me levant.

« Il y a deux ports sur cette île. L’un est destiné à la construction et à la réparation des navires, l’autre au déchargement des marchandises. Les colonies qui y sont annexées semblent bien développées, et il y a même une milice interne qui empêche les choses de devenir anarchiques, » expliqua Shanteya.

« Malgré cela, la plupart d’entre eux ne sont rien d’autre que des lâches et des ruffians qui détestent toute autre espèce que les humains. Il y a eu quelques exceptions à ma connaissance, mais c’est surtout l’essentiel…, » dit Nanya en haussant les épaules.

« Qu’en est-il des informations utiles ? Des armes ? Des armures ? » leur avais-je demandé.

« Si l’armée d’un pays attaque, il y a de grandes chances que ces pirates soient vaincus. En ce qui concerne les articles spéciaux, il n’y en avait aucun qui pourrait nous être utile, » répondit Shanteya en souriant.

« Hm…, » je me frottais le menton et je regardais vers le sol.

D’après ce que l’on voit, cet endroit était une colonie de pirates typique à laquelle s’ajoutait une pincée d’extrémisme de supériorité humaine. Il n’y avait aucune raison de douter de la véracité de leurs paroles. C’était mes épouses, et j’avais toute confiance en elles. De plus, elles n’avaient aucune raison de me mentir et même penser que c’était une possibilité était déjà scandaleux.

Cela étant dit, je devais faire un choix maintenant… mais je voulais savoir autre chose.

« Y a-t-il quelqu’un sur cette île dont nous devrions sauver ? » leur avais-je demandé.

Toutes les deux plissèrent leurs sourcils et y réfléchirent attentivement. Au bout d’une minute ou deux, elles avaient répondu, en commençant par Nanya.

« Je dirais les esclaves, mais j’ai aussi vu des enfants et des personnes âgées… Je ne crois pas non plus qu’ils soient tous mauvais, mais séparer le bon du mauvais peut être un peu délicat…, » dit-elle en se grattant l’arrière de la tête.

Shanteya hocha la tête.

« Je suis d’accord avec elle. Il y a certainement beaucoup de mauvaises gens, mais il y en a certainement de bonnes aussi, même dans cette colonie de pirates, » déclara l’el’doraw. « Quoi qu’il en soit, disons que nous dissolvons ce groupe. La plupart d’entre eux sont des criminels sur les principaux continents. Une fois pris, ils finiront comme esclaves ou tués. Les enfants finiront très certainement comme esclaves selon les lois de Paramanium, tandis que les personnes âgées seront tuées, » expliqua Shanteya.

Je me souvenais des lois des royaumes autour d’ici, Ayuseya avait bien fait de m’enseigner pendant notre séjour sur l’île des Boss. Leur seule chance serait d’atteindre Shoraya ou Feyan, où les lois étaient plus clémentes avec eux. Teslov était également hors de question, et Sorone était à l’autre bout du monde connu.

Cela m’avait mis dans une situation délicate, d’autant plus que je ne voulais plus tacher mes mains de sang innocent.

« Soupir… Zoreya, qu’en penses-tu ? » lui avais-je demandé.

« Melkuth les jugerait tous individuellement, mais comme nous ne pouvons pas le faire, je suggère de le lui demander directement, » elle acquiesça d’un signe de tête.

« Hein ? Tu veux dire demander aux dieux quoi faire à leur sujet ? » J’avais cligné des yeux surpris.

« Es-tu en train de décider si tu veux les tuer ou les épargner, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

« Oui, » répondis-je.

« Alors il vaut mieux demander aux dieux dans de telles affaires, car ils détiennent l’autorité suprême dans notre monde ! Nous n’avons pas besoin de les mettre en colère bêtement. » Zoreya hocha la tête.

« Je vois. »

Je m’étais frotté le menton.

Elle n’avait pas tort. Comme je pouvais toujours contacter les dieux, je pouvais toujours leur demander leur avis sur des situations aussi délicates. Si tous ces gens étaient contre moi et avaient essayé de me tuer, leur sort aurait été facile à décider.

J’avais donc créé un Temple de Melkuth en utilisant l’un des modèles stockés dans ma banque de données. Le processus n’avait pris que quelques secondes, car les matériaux et les plans existaient déjà. Il ne restait plus qu’à appliquer la quantité requise de mana pour réassembler la matière au niveau moléculaire.

« Nous y voilà ! Zoreya, allons à l’intérieur, » avais-je dit avec un sourire après la construction.

« On va attendre dehors, » annonça Shanteya.

« Nya ! Je suis de retour ! » Tamara revint aussi, à ce moment-là.

En nous voyant, elle s’arrêta un moment et inclina la tête en raison de la surprise.

« Hm ? Est-ce l’heure de s’accoupler ou de parler aux dieux ? » demanda-t-elle avec curiosité.

« La deuxième option ! » répliqua Zoreya et moi avec nos joues rougissantes.

« Mmm… OK ! » Elle sourit et s’en alla se reposer.

Après être entrés dans le temple nouvellement construit, nous avions fermé la porte derrière nous et nous avions marché jusqu’à la salle utilisée pour parler à Melkuth. Maintenant, je connaissais plus ou moins l’exercice, alors j’avais pris mon siège à côté de Zoreya et j’avais fermé les yeux.

Il ne nous avait pas fallu plus d’un instant pour nous présenter devant le Dieu éminent et respectable de la guerre… Ou c’était censé se passer comme ça, mais ce que nous étions en train de voir, c’est un Dieu de la guerre anéanti et une bande de dieux ivres et morts qui paressaient dans son bureau.

« Euh… On arrive à un mauvais moment ? » avais-je demandé de surpris en regardant autour de moi.

« Eh bien… ça dépend, » répliqua le Dieu des gros seins en se balançant au plafond.

Il était attaché comme une momie enchaînée, avec seulement sa tête et ses pieds qui dépassaient.

« Euh…, » je l’avais regardé dans les yeux.

« Mon Dieu, allez-vous bien ? » demanda Zoreya en se précipitant vers Melkuth.

« Hm ? Ah oui, les poneys ont bien joué avec les licornes sur la rivière de la mort…, » dit-il et puis il était tombé inconscient.

« Mon Dieu ! Mon Dieu ! » Zoreya avait essayé de le réveiller, mais même une gifle n’avait pas marché.

« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? » J’avais cligné des yeux emplis de surprises.

« Eh bien…, » Zoreya m’avait montré un sourire ironique quand elle avait lâché Melkuth.

« Quelque chose ne va pas, les jeunes ? » demanda le dieu suspendu.

« Je voulais juste utiliser la sagesse des dieux, mais… J’ai l’impression qu’elle s’est enfuie, » avais-je dit en regardant le Dieu de la guerre inconscient.

Il avait beau être puissant et imposant, il était complètement bourré.

« À propos de quoi ? » demanda le dieu suspendu.

« Eh bien, nous sommes sur cette île pirate, voyez-vous… et je veux savoir ce que je dois faire pour eux, surtout après avoir tué leur chef et tout le reste. » J’avais haussé les épaules.

« Ah ! C’est une question de vie ou de mort, mais vous craignez de faire quelque chose pour nous mettre en colère ? » demanda-t-il.

« Oui…, » j’avais hoché la tête.

« Alors, pourquoi ne me demandez-vous pas ? » dit-il en souriant.

« OK, Zoreya, c’est l’heure d’y aller ! » avais-je dit avec un sourire, en l’ignorant complètement.

« Attendez ! Attendez ! Attendez ! » cria le dieu suspendu.

« Oui ? » demandais-je en plissant les sourcils.

« Ces types ne se réveilleront pas avant une semaine ou deux. Le vin de Sertan est l’un des meilleurs et des plus forts ! De plus, ils ont bu plus d’un chariot chacun…, » soupira-t-il.

« Et vous, que faites-vous ? » lui avais-je demandé.

« J’ai été puni pour avoir essayé de tâter la poitrine d’Artemya…, » il détourna le regard.

« Artemya ? La déesse de la chasse ? » J’avais plissé les sourcils.

« Oui, c’est celle-là…, » sourit-il.

« Je suis surpris qu’elle ne vous ait pas tué…, » avais-je dit.

« Ahahaha… elle a essayé… plusieurs fois, » il détourna le regard.

« Qu’est-ce que ça a à voir avec ma situation difficile ? » lui avais-je demandé.

« Je suis actuellement le seul dieu sobre qui peut vous aider ! » sourit-il.

« Je vois… Pourquoi n’attendrais-je pas une semaine qu’ils se réveillent ? » lui avais-je demandé.

« Après le sommeil vient la gueule de bois, non ? » sourit-il.

« Ugh …, » j’avais gémi.

« Ça passe vite pour nous, mais vous ne voulez pas attendre une semaine entière pour eux, hein ? » demanda-t-il en souriant.

« N’y a-t-il pas une déesse de la justice ? » lui avais-je demandé.

« Eh bien… techniquement… il y en a une, mais elle ne juge que les femmes, » répondit-il.

« Quoi ? Qui juge les hommes alors ? » demandai-je.

« Son mari, » répondit-il.

« Je dois lui parler, » déclarai-je.

« Non… les deux…, » il détourna le regard.

« Pourquoi ? » Je l’avais regardé dans les yeux.

« Eh bien… Techniquement, sur le plan de la personnalité et du corps, vous êtes un homme, mais pratiquement… Les donjons sont considérés par nous, dieux, comme n’ayant pas de sexe prédéfini. Quand vous avez pris cette forme, vous auriez aussi pu devenir une femme… et vous le pouvez encore, » il avait fait un sourire ironique.

Mon cerveau s’était engourdi.

« Illsy ? » Zoreya était soudain apparue devant moi, l’air inquiet et tenant mes joues dans ses mains.

« Hein ? Que s’est-il passé ? » lui avais-je demandé.

« Tu t’es tus après que le dieu t’ait dit que tu pouvais aussi devenir une femme…, » expliqua-t-elle et elle lâcha mes joues.

« Oh oui, mon cerveau a court-circuité et j’ai dû faire un redémarrage, » avais-je dit en me frottant le front.

« Quoi ? » demanda-t-elle, confuse.

« Ne t’inquiète pas, c’est un dicton de mon ancien monde… Cela signifie que j’ai été très choqué par cela. » J’avais expliqué ça avec un sourire, puis j’avais regardé le dieu suspendu. « D’accord, qu’est-ce que je dois faire pour avoir ces dieux ici ? » lui avais-je demandé.

« Eh bien… ils sont ici en ce moment. Regarde derrière toi. Dans cet endroit, il suffit de le dire, et avec monsieur Dieu de la guerre assommer là-bas, rien ne les empêche d’entrer dans cet endroit. D’habitude, il se serait occupé de cette affaire, » dit le dieu suspendu.

Quand je m’étais retourné, je les avais vus tous les deux debout là et me regardant avec une expression sévère sur leur visage. Ils étaient de la même taille et un peu plus grands que Zoreya. Tous deux portaient des armures blanches impressionnantes, mais sans dessin particulier, sans gravures ni ornements spéciaux. Elle avait une épée à la taille, pendant qu’il tenait une lance. Ils avaient tous les deux un bouclier rond sur le dos. Ils avaient un corps athlétique, et en termes de traits faciaux, ils étaient remarquablement attrayants, avec des gemmes à la place des yeux.

Une étrange pression venait d’eux, et j’avais involontairement dégluti.

« Est-ce vous qui nous avez fait venir ici ? » demanda la déesse.

« Oui. » J’avais répondu avec un sourire ironique.

« Un donjon… Vous devez être l’adepte du dieu de la guerre, n’est-ce pas ? » demanda le dieu.

« Oui. » J’avais hoché la tête.

« Vous nous connaissez ? » demanda la déesse.

« Ce n’est certainement pas le cas. » J’avais secoué la tête.

« Je comprends. Je me présenterai alors. Je m’appelle Nazra. Je suis la déesse de la justice, » elle s’avança et frappa son plastron avec son poing.

Après s’être retiré, son mari s’était avancé. « Je m’appelle Maragun. Je suis le Dieu de la Justice. » lui aussi frappa son plastron avec son poing et recula.

« C’est un plaisir de vous rencontrer tous les deux. Je suis Illsyore Deus, un donjon divin, et elle est ma femme, Zoreya Eleanor Alttoros Deus, » m’étais-je présenté.

« De même, c’est un plaisir de vous rencontrer, » déclara Zoreya et elle inclina la tête une fois au lieu de s’agenouiller.

« Alors, je le redemanderai. Pourquoi nous avoir appelés ? » demanda Nazra.

« Eh bien, c’est comme ça…, » je lui avais expliqué ma situation difficile actuelle et je lui avais demandé conseil.

Les deux dieux se regardèrent un instant et commencèrent à y réfléchir attentivement. J’avais attendu patiemment qu’ils traitent l’information. Si c’était ces deux-là qui me donnaient des conseils, je pourrais certainement faire mon travail sans me soucier inutilement des répercussions ou de la colère des dieux.

Après un certain temps, Nazra avait dit. « Nous sommes arrivés à une conclusion. »

« Bien ! Je vous écoute ! » J’avais souri.

« Le peuplement des pirates a été créé par le sang et la douleur. Ils n’ont fait preuve ni de pitié ni de remords lorsqu’ils ont abattu leurs ennemis, qu’il s’agisse d’hommes capables ou d’enfants faibles. C’est pourquoi nous ne voyons aucune raison d’épargner la majorité d’entre eux. Cependant, il est vrai qu’il y a parmi eux des âmes qui méprisent ce genre de mode de vie. Ils n’ont pas besoin de mourir, mais nous avons jugé qu’il ne vous appartient pas de les séparer des mauvaises semences, » expliqua-t-elle.

« Je vois. Que voulez-vous que je fasse ? » lui avais-je demandé.

« Ma question est la suivante : que souhaitez-vous faire en premier lieu ? » demanda-t-elle.

« Je voudrais absorber l’île et détruire ce paradis de pirates qui s’en prend aux faibles. » J’avais hoché la tête.

« Alors, faites-le, » déclara Maragun.

« Mais qu’en est-il des innocents ? » avais-je demandé et cligné des yeux de surprises.

« Normalement, c’est à vous d’y penser, mais je peux faire une exception si vous le souhaitez, » dit-il.

« Ce qu’il veut dire, c’est que les mortels qui entrent en contact avec nous, dieux, ont tendance à trop compter sur nous par la suite et à cesser rapidement d’écouter leur propre volonté, ce qui les conduit à devenir plutôt dépendants de nous. Nous, les dieux, nous avons peut-être le rôle de vous guider, mais une chose est de guider quelqu’un dans la vie et une autre est de le garder à chaque fois qu’il est en chemin, » expliqua le dieu suspendu.

« En effet, Melkuth m’a aussi averti de ça, » confirma Zoreya.

« Je vois… Je comprends… Alors j’y penserai tout seul. J’espère que mon choix, quel qu’il soit, se fera sous votre direction, » avais-je déclaré en regardant les deux dieux de la justice devant moi.

« Ce serait la chose la plus sage à faire. » Maragun hocha la tête.

« Alors, merci pour votre aide, » j’avais hoché la tête.

« Comme mon mari l’a dit, nous sommes reconnaissants pour votre aide, déesse Nazra et Dieu Maragun, » déclara Zoreya.

« Prenez soin de vous, jeunes mortels. » Nazra sourit.

« De même ! » Maragun hocha la tête.

« Pouvez-vous me faire descendre, s’il vous plaît ? » demanda le dieu suspendu.

« Mon conseil est de le garder là-haut… Il agressera certainement les déesses endormies. » J’avais averti les dieux de la justice.

« Nous tiendrons compte de vos conseils. Ce pervers restera lié comme tel jusqu’à ce qu’ils se soient tous réveillés. Je promets de monter la garde ! » déclara Maragun en pointant sa lance vers le vieil homme.

« Allez ! J’allais juste les peloter un peu ! Il n’y a pas de mal à ça ! se plaignait-il.

« Donc vous aviez prévu de les agresser ! » nous l’avions tous pointé du doigt en même temps.

« Ugh… Euh… Je veux dire… Qu’est-ce qu’il y a de mal à toucher un peu ? Hé ! OW ! » hurla-t-il alors que Maragun rapprochait sa lance et le poussait sur le côté.

Alors que cette scène se déroulait devant nous, Zoreya et moi étions retournés dans le monde des mortels.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre!

  2. J’adore le dieu des gros seins !

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