J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 6 – Chapitre 106 – Partie 2

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Chapitre 106 : Guérir leurs rêves

Partie 2

Cette femme était d’origine asiatique et ce que je savais d’elle jusqu’à présent, c’est qu’elle souffrait beaucoup pour sa passion et ses talents. En regardant ses mains manquantes, je pouvais dire à quel point ça lui faisait mal.

« Yung May, c’est ça ? » lui avais-je demandé.

Elle hocha lentement la tête.

« Aimes-tu cuisiner ? » lui avais-je demandé.

Son expression s’était teintée de douleur, mais elle avait hoché la tête lentement.

« Aimerais-tu apprendre aux autres à cuisiner dans mon académie ? » lui avais-je demandé.

« Je ne sais plus cuisiner…, » répliqua Yung en levant les bras et en me montrant comment ils avaient été mutilés.

Des larmes s’étaient formées dans les coins de ses yeux et coulaient sur ses joues.

« J’ai perdu la vie… Je ne sais plus cuisiner…, » dit-elle.

Sa vie ? Je suppose que pour ceux qui se concentrent sur un art spécifique comme elle, leurs mains sont leur vie, avais-je pensé.

« Malgré tout, je voudrais te demander. Si tu pouvais… cuisiner à nouveau, que ferais-tu ? » lui avais-je demandé.

Yung baissa les yeux vers ses mains manquantes et, les larmes aux yeux, elle répondit. « Je cuisinerais… Je préparerais de délicieux repas pour tous ceux pour qui je le pourrais. Je ferais n’importe quoi pour pouvoir à nouveau tenir un couteau dans mes mains… pour pouvoir tenir la casserole et préparer un repas… pour voir les sourires que mes repas apportent à ceux qui les mangent, » dit-elle.

« D’accord. Je comprends, » j’avais hoché la tête et fermé les yeux un instant.

Elle ne mentait pas, mais je ne savais pas si elle avait l’intention d’enseigner ses compétences ou si elle n’était qu’une maniaque de la cuisine. Cela m’avait un peu troublé.

Peut-être que je ne pose pas la bonne question ? me demandais-je.

« Hm, il y a aussi la position d’un chef cuisinier, donc…, » j’avais ouvert les yeux et je lui avais dit. « D’accord ! Il est temps de s’amuser avec toi ! » j’avais souri et frotté mes mains ensemble.

Yung avait tressailli et avait pris du recul.

BONK!

Une mystérieuse casserole avait volé et m’avait frappé à l’arrière de la tête, m’envoyant passer devant Yung et dans le buisson derrière elle.

« Aïe ! » répliquai-je en me frottant la tête. « Qui a jeté ça !? » avais-je dit et soulevé une enclume.

Attends une seconde ! Une enclume ? J’avais cligné des yeux de surprise quand j’avais regardé le morceau de métal. J’aurais juré que c’était une casserole ! avais-je pensé.

De retour aux tables, j’avais vu Nanya me regarder fixement et en tenir une autre dans sa main.

« Que pensais-tu faire à cette pauvre femme ? » grogna-t-elle.

« Ne faites pas attention à eux, les enfants. Ils font l’idiot, c’est tout, » dit Shanteya, ignorant toute l’agitation.

« Je n’ai rien fait… quelque chose…, » avais-je dit et je m’étais arrêté au milieu de la phrase parce que mon cerveau se souvenait des derniers moments. « Ah ! Attends ! Attends ! Je ne voulais pas dire ça comme ça, Nanya ! Ce n’est pas ce que tu crois ! » avais-je rétorqué.

« Hmph ! Il vaudrait mieux ! Je ne te laisserai pas augmenter notre nombre à six ! » dit-elle d’un air renfrogné.

« Si ça arrive, Nanya va s’assécher, » remarqua Ayuseya en riant doucement.

« Qu’est-ce que tu as dit ? » la démone changea sa cible vers la dragonne.

« Oh, rien ! Maintenant, viens m’aider à mettre la table, » elle évita le sujet et offrit à Nanya un tas d’assiettes.

Après avoir réabsorbé l’enclume à l’intérieur de son propre esprit intérieur, Nanya m’avait jeté un autre regard froid et avait ensuite pris les assiettes.

En poussant un soupir, j’avais absorbé l’enclume dans ma main, puis je m’étais approché de la cuisinière, maintenant légèrement effrayée. Au moins, elle n’avait plus l’air si inanimée.

« Soupir… Eh bien, ce que je voulais dire, et je m’excuse pour tout à l’heure, c’est que je vais avoir du plaisir à te guérir ! Montre-moi tes bras, » lui avais-je dit et j’avais étendu mon territoire de donjon pour l’inclure aussi.

« Quoi ? Guérir ? Mais comment ? » demanda-t-elle confuse.

« Oh, c’est simple. Je vais te faire repousser les mains, pas de problème, » avais-je répondu avec un haussement d’épaules.

« Pardon ? » elle inclina la tête vers la gauche, confuse.

Ignorant sa réaction stupéfaite, j’avais commencé à travailler en appliquant la même technique de guérison que j’avais appliquée à tous les autres. Faire repousser un membre n’était pas aussi difficile que de modifier l’information génétique dans les cellules d’une personne… ou de la rajeunir. En fin de compte, il ne m’avait fallu que quelques minutes pour réaliser cet exploit. J’avais aussi guéri certaines de ses cicatrices dues à des sévices physiques comme le fouet ou les coups.

Quand j’avais terminé, les autres esclaves et Yung May elle-même regardaient avec surprise cet exploit étonnant. Bien qu’elle soit un peu plus mince maintenant parce que je devais prendre la matière de quelque part, Yung avait deux mains parfaitement fonctionnelles.

« Est-ce que c’est... Est-ce que c’est réel ? » demanda-t-elle en fléchissant les doigts.

Dès qu’elle avait réalisé que ce n’était pas une illusion, elle s’était mise à pleurer et m’avait enlacé.

« Je vous remercie ! Je vous remercie ! Je vous remercie ! » répétait-elle en trempant mes vêtements avec ses larmes.

Avec un doux sourire sur les lèvres, j’avais tapoté le dos de la femme et j’avais attendu qu’elle se calme.

Quand elle l’avait fait, Tamara était à côté de moi et montrait à Yung un grand sourire éclatant.

« Tu veux cuisiner avec moi ? » lui demanda-t-elle en lui offrant son couteau de cuisine.

« Hein ? Est-ce que c’est bon ? Je veux dire… Je…, » elle en était encore bouleversée, mais avec un sourire joyeux, elle hocha la tête et répondit. « OUI ! Je veux cuisiner ! »

L’aura lumineuse de son sourire m’avait presque rendu aveugle, mais c’était bien qu’elle se soit rétablie si vite. Avoir un esclave lugubre sans désir de vivre ne me servirait à rien. D’ailleurs, je ne tarderais pas à leur rendre leur liberté.

Yung suivit Tamara jusqu’à la table, où elles commencèrent à préparer la dernière fournée de nourriture pour tous. Dès qu’elle avait commencé à couper une tomate en fines tranches, j’avais remarqué la dextérité et la précision avec laquelle elle avait manipulé le couteau. Il n’y avait aucun signe d’hésitation dans ses mouvements. C’était comme si elle n’avait jamais souffert de la perte de ses mains, mais les larmes qui coulaient sur ses joues me disaient le contraire. Elle était si heureuse de pouvoir cuisiner à nouveau que nous l’avions tous regardée avec admiration.

Qui aurait cru que quelqu’un puisse aimer autant son travail ? avais-je pensé.

J’avais acquiescé de la tête, satisfait de la bonne action que j’avais faite, puis je m’étais approché de la danseuse.

Elle ne pleurait plus, elle me regardait avec une expression surprise sur son visage. Jusqu’à ce que je guérisse Yung, elle était assise sur le sol, pleurant et tremblant de peur de ce qui allait lui arriver.

« Lumia Shora, c’est ça ? Est-ce que ça va ? » lui avais-je demandé d’une voix douce en lui tendant la main pour l’aider à se relever.

« JE-JE-JE… Oui, » répondit-elle d’un signe de tête en essuyant ses larmes et en me prenant la main.

Debout, je la regardais de la tête aux pieds. Elle était habillée de façon assez minable, dans une simple toge de lin nouée à la taille avec une corde, comme tous les autres esclaves de la vente aux enchères. Pour ceux que j’avais achetés, j’avais prévu de leur donner à tous de nouveaux vêtements, mais c’était après qu’ils aient mangé et pris un bain.

Mais en parlant de Lumia, elle était très belle, sans graisse supplémentaire nulle part, avec une poitrine de taille moyenne, et des courbes formées par toutes ces heures de danse. Aux yeux d’un noble avide, c’était une beauté à mourir, tandis que pour d’autres personnes, un moyen de gagner un peu de chance, elle était de la variante noire, après tout.

« Tu es donc danseuse, n’est-ce pas ? » lui avais-je demandé.

Lumia hocha la tête et regarda timidement.

« J’aimerais te voir danser. Ça ne te dérange pas ? » lui avais-je demandé.

« Je suis désolée, mais je ne connais pas ce genre de danse…, » répliqua-t-elle en essayant de ne pas me regarder dans les yeux.

« Ce genre-là ? » avais-je cligné des yeux de surprises.

Elle hocha la tête.

« Euh… Qu’est-ce qu’elle raconte ? » demandai-je en regardant mes femmes.

« Danse du strip-tease, » répondit Nanya.

« Je vois… Attends, quoi ? » J’avais cligné des yeux de surprises et j’avais regardé Lumia en réponse.

« Eh bien…, » elle essayait de dire quelque chose, mais elle continuait d’éviter mon regard.

« Soupir… Ne t’inquiète pas, avec mes femmes, je n’avais pas prévu que tu fasses une danse de strip-tease pour moi. Si j’en avais voulu une, je le leur aurais juste demandé. Et franchement, je suis content d’avoir été touché par une enclume et non par le bouclier de Zoreya il y a un instant, » j’avais ri maladroitement. « Quoi qu’il en soit, une danse normale fera l’affaire. Tu aimes bien danser, hein ? » lui avais-je demandé.

« Oui… Si c’est une danse normale, je peux le faire, mais qu’en est-il de la musique ? » demanda-t-elle.

« Ayuseya ? Peux-tu jouer quelque chose pour nous ? » lui avais-je demandé.

« Bien sûr ! Je vais chercher mon violon, » répondit-elle d’un signe de tête.

En regardant Lumia, j’avais souri et je lui avais tapoté la tête. Elle avait fait un beau visage quand j’avais fait ça. J’avais l’impression de caresser un lapin mignon.

Peu de temps après, Ayuseya avait commencé à jouer une chanson. L’air était vif, mais il était clair qu’elle s’était améliorée. Durant ces six années passées sur l’île des Boss, elle avait beaucoup pratiqué pendant son temps libre. Nous aimions tous l’écouter jouer, et nous ne nous en étions jamais lassés. Mais encore une fois, c’était soit elle, soit mes tentatives de chanter. J’avais réussi à effrayer un T-Rex et à faire perdre connaissance à Tamara, alors… c’était une alternative indésirable. Pour ma défense, je n’avais jamais appris à bien contrôler ma voix, et je n’étais pas non plus du genre à m’intéresser au chant. J’adorais écouter.

Lumia avait écouté la chanson les yeux fermés, puis, le moment venu, elle avait commencé à bouger son corps en se balançant de gauche à droite. Ses mouvements coulaient librement et plus je la regardais, plus j’avais le sentiment qu’elle était guidée, non… portée par la mélodie elle-même.

Une bonne Académie de Magie devrait avoir un cours de musique… et un cours de danse…, avais-je réfléchi, puis j’avais regardé Nanya qui écoutait calmement la musique et regardait Lumia danser.

Avec un sourire sur les lèvres, je m’étais levé et m’étais approché de la démone.

« Merci, » lui avais-je dit et je lui avais donné un baiser sur la joue.

« C’était pour quoi faire ? » demanda-t-elle surprise en me regardant en réponse.

« Pour ça, » j’avais répondu et j’avais regardé la Lumia dansante. « Mon Académie de Magie manquait le facteur important du divertissement. Je n’y avais jamais pensé auparavant, mais avoir un endroit pour se détendre, écouter de la musique ou simplement s’amuser après les longues heures d’école peut être très bénéfique pour le corps et l’esprit. Je vais réfléchir sérieusement à la façon dont je devrais enrichir cette partie de la vie de mes élèves et de mes enseignants. » J’avais souri.

« Vraiment ? Je suis heureuse que tu le voies de cette façon, mais je pense que Lumia a le potentiel pour devenir une grande enseignante aussi. Je n’ai jamais vu quelqu’un danser aussi bien qu’elle, » déclara Nanya.

« C’est parce qu’elle connaît le secret : aimer son art, » avais-je dit et j’étais allé voir le dernier esclave qui restait.

Nanya n’avait rien dit d’autre et était retournée regarder Lumia danser et entendre Ayuseya jouer avec les autres.

Tandis que je me tenais devant la Suprême scellée, je sentais une touche de pitié dans mon cœur. Sa liberté avait été beaucoup trop restreinte, et la façon dont tout le monde se comportait avec elle était déraisonnable. Tant de ces nobles voulaient l’acheter juste parce qu’elle était belle et qu’elle était vierge. Pas même une seule personne n’avait pensé à ses rêves et à ses souhaits. Pendant que je la regardais à la salle des ventes, c’est à ça que je pensais.

Quel est ton rêve, Savannah ? Pourquoi quelqu’un d’aussi puissante que toi veut-elle enseigner ? avais-je pensé et puis j’avais dit les mots qui avaient éteint les enchantements qui la maintenaient dans un état de légume. « En tant que ton Maître, je t’ordonne maintenant, Savannah Azura, de retrouver tes esprits. Que tous les enchantements qui te gardent liée dans cet état soient éteints. »

C’était plutôt pratique qu’ils aient rendu les mots nécessaires pour les éteindre aussi simples que cela. Au cas où je voudrais qu’elle revienne à son état antérieur, essentiellement pour l’éteindre, je devais juste dire. « Les enchantements d’esprit doivent s’activer. »

Les enchantements éteints, Savannah retrouva la lumière dans ses yeux, et elle regarda autour d’elle, confuse.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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