J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 6 – Chapitre 101 – Partie 2

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Chapitre 101 : Illsy fou

Partie 2

« Le Marquis d’Andaros…, » Wolf avait chuchoté quand il l’avait vu.

Nous l’avions tous entendu, mais leur groupe ne l’avait probablement pas entendu.

« Salutations ! » dit le noble en souriant.

« Bonsoir. C’est un nombre impressionnant de personnes juste pour saluer, » commenta Illsy.

« Une exigence mineure pour voyager tard le soir. Après tout, vous ne savez pas quelles sortes de canailles vous pourriez rencontrer le long de ces routes, » répondit-il avec un air suffisant.

Ses yeux s’étaient ensuite placés sur le reste d’entre nous, plus particulièrement sur Shanteya et Zoreya.

« Permettez-moi de me présenter. Je suis le Marquis Oppreizvich d’Andaros. Et vous êtes…, » demanda-t-il en attendant une présentation.

« Illsyore Deus, » répondit Illsy.

« Hm, je n’ai jamais entendu parler de vous. D’où venez-vous, voyageur ? » demanda le marquis.

« Une ville qui n’est pas dans vos villes où vous faites des affaires, » répondit Illsy en souriant.

« Hm, quel nom étrange, » le noble plissa ses yeux.

« Qu’est-ce que vous voulez ? » s’enquit Illsy.

« Surveillez votre ton, aventurier. Par ici, offenser un noble est une affaire grave ! » avait prévenu le noble.

« Je vais en prendre note, » Illsy hocha la tête, faisant semblant de s’en soucier.

« Pouvons-nous vous demander pour quelle raison vous vous êtes donné la peine de communiquer avec notre groupe à une heure aussi tardive ? Si ce n’était rien d’important, je ne crois pas que quelqu’un d’une présence aussi distinguée que la vôtre se serait donné la peine de se montrer en personne, » j’avais parlé d’une manière plus souvent utilisée par les nobles, et avec laquelle un marquis se sentirait plus à l’aise.

« L’un de vous semble savoir parler correctement, intéressant, » il s’était moqué de nous, mais il m’avait ignorée. « Mes affaires ici, c’est avec le garçon à l’arrière, Kent Wolf. Aussi bien qu’avec vous, Illsyore Deus, » continua-t-il.

Illsy avait plissé ses yeux, mais n’avait pas dit un mot.

« Donnez-moi l’enfant, et je ne le considérerai pas comme une insulte à mon autorité, » avait déclaré le noble.

Face à la montée du ton dans sa voix, son escorte s’avança, dégaina leurs épées et prit une posture plus prête au combat.

« Illsy ? » demanda Nanya.

Il ne lui avait pas répondu, il avait juste regardé l’homme.

« Vous n’avez pas entendu ? » demanda le marquis alors qu’il plissait son front dans l’ennui.

« C’est ce que j’ai fait. Mais je crois que j’ai une idée de la raison pour laquelle tu veux ce garçon, mais qu’en est-il de moi ? De quoi veux-tu me parler ? » demanda Illsy en changeant de ton.

« Une simple offre, vraiment. Vous livrerez les deux femmes là-bas, et j’épargnerai vos vies. Un simple échange, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

Quand nous avions entendu cela, nous avions tous poussé un petit soupir et secoué la tête. C’était plutôt étrange pour nous tous de faire cela en même temps. Mais en considérant le fait qu’il désignait Shanteya et Zoreya, il était clair que le but de cet homme allait arriver bientôt. S’il n’était venu que pour Kent Wolf, Illsy l’aurait peut-être épargné, mais maintenant… J’en doutais fortement.

« Vous quoi ? BWAHAHAHAHAHA !! » demanda Illsy, puis il éclata en un grand rire.

« Est-ce que vous m’insultez ? » le marquis continua, comme s’il tenait toujours le dessus.

Par souci pour ma propre sécurité, je m’étais retiré.

« Nya ~ j’ai pitié de vous, » Tamara avait dit cela et avait pris une posture plus détendue en reculant elle aussi.

« En effet, » Zoreya hocha la tête.

« Imbécile d’humains, » Nanya soupira, laissant sortir ses griffes et se dirigea vers nous.

Seul Illsy se tenait devant lui, riant comme un fou.

C’était une scène assez particulière, mais ensuite… l’air autour de nous avait changé. La pression et le miasme sombre que l’on trouve habituellement au fond des donjons étaient apparus tout autour des soldats qui se trouvaient devant nous.

« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda l’un d’eux.

« I-Impossible ! » l’un des aventuriers les plus avertis avait reconnu ce que c’était et avait pris une position défensive.

Illsy n’avait pas vraiment besoin de libérer son miasme, son brouillard noir, il consommait du mana et rendait l’intention d’un Donjon claire comme le jour, mais cette fois… il l’utilisait dans le seul but de leur induire la peur.

« Marquis d’Andaros, nous devrions battre en retraite… Ce n’est pas sûr ici, » déclara l’un des aventuriers en prenant un peu de recul.

« De quoi parlez-vous, bande d’idiots ? » demanda le noble dans sa propre folie.

Puis, avant qu’ils ne puissent battre en retraite, des murs géants de roches enchantées avaient été soulevés du sol derrière eux et à nos côtés, ce qui avait réduit leurs chances de s’échapper. En voyant cela, naturellement, les esclaves frissonnèrent de peur.

Pour les calmer, Shanteya s’approcha d’eux et leur parla d’une voix douce.

« Ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité avec nous. Vous voyez, le brouillard n’est pas près de nous, juste autour de ces idiots là-bas. » Elle désigna alors le groupe du Marquis.

Après que son rire se soit calmé, Illsy avait demandé. « Alors, si je comprends bien, vous essayez de me faire remettre un enfant à VOUS, dont vous avez tué les parents, ainsi qu’à ma femme enceinte et à ma femme apôtre, que j’ai promis d’aimer, respecter et protéger devant le Dieu de la guerre ? Hm… ET vous essayez de le faire en me menaçant avec… euh… une poignée de soldats humains ? » il plissa les sourcils.

« Quoi ? » Le marquis était confus.

« Qu’est-ce que vous êtes !? » demanda l’un des aventuriers.

« Sortez votre pierre de détection de donjon et faites-moi savoir ce que vous lisez dessus, » demanda Illsy en souriant et en croisant les bras au niveau de la poitrine.

D’un coup, l’un d’eux avait sorti la pierre et la chargea de mana.

« I-Impossible… Un-un-un-un niveau 3348… D-D-D-Donjon ? » et il s’était évanoui net.

En regardant en arrière, j’avais vu que les esclaves regardaient Illsy avec de grands yeux, les nouveaux étaient particulièrement effrayés, tandis que les autres, comme ils ne s’y étaient pas habitués, étaient dans une situation similaire. Le voir se pavaner comme ça n’aidait pas non plus. Si nous n’étions pas restés calmement entre eux et lui, ils se seraient peut-être même souillés de peur ou se seraient évanouis eux aussi.

Vraiment, depuis quand ai-je cessé d’être affectée par le bon sens de ce monde ? m’étais-je demandé et j’avais poussé un soupir.

Ma formation et mon éducation passées en tant que princesse royale du royaume de Teslov ne devaient pas être prises à la légère, car on m’avait aussi parlé des dangers des puissants donjons. On disait qu’au plus profond des plus anciens des trois continents, on ne pouvait qu’espérer avancer avec un groupe de Suprêmes expérimentés.

À l’heure actuelle, cependant, j’étais plus qu’assez puissante pour traverser ces étages sans trop me soucier de ma propre sécurité. Atteindre le Cœur du Donjon aurait été un jeu d’enfant pour chacun d’entre nous, mais quand même… Je suppose que je n’aurais jamais pu atteindre ce type de force mentale si je n’avais pas été soumise à l’influence d’Illsy pendant tant d’années.

En regardant les esclaves, j’avais réalisé que j’aurais agi de la même manière si j’avais rencontré l’actuel Illsy à l’Académie Fellyore. Au contraire, la façon dont nous agissions actuellement en restant calmes autour de lui était perçue par eux comme étant… contre nature, étrange même.

« Ta pierre doit être cassée ! » cria le marquis.

Pendant un moment, j’avais perdu la trace des actions qui se passait devant moi.

Comme c’est bête de ma part de m’inquiéter de telles choses, m’étais-je dit et j’avais poussé un soupir.

« Si vous le tuez, nous pourrions devenir des fugitifs recherchés dans l’Empire du Paramanium. Politiquement parlant, il serait impératif de faire appel aux nobles plutôt que de les contrarier, » lui avais-je dit.

« Donc, tu suggères que je lui livre Shanteya et Zoreya ? » demanda-t-il en plissant les sourcils.

« Bien sûr que non ! Ne sois pas ridicule. Ce que je suggère, c’est que tant que tu ne laisses pas de témoins ici, nous aurons largement assez de temps avant que les choses ne deviennent un peu “chaudes” autour de nous. Une fois que nous serons étiquetés comme des criminels par l’Empire, des choses comme le commerce, l’utilisation de la guilde, ou même l’entrée dans les colonies seront… gênantes, » lui avais-je dit.

« Hm… Je vois… Pas de témoins, c’est ça ? » dit-il, puis il sourit en regardant le groupe.

Une chose qu’il avait peut-être remarquée lui-même ou non, c’est que depuis qu’il avait fusionné avec Les Ténèbres et qu’il avait acquis tous ses avantages positifs, sa personnalité avait aussi un peu changé. Cette partie de lui était plus évidente chaque fois qu’il s’engageait dans des actions ou des combats spécifiques au donjon.

Le vieil Illsy, celui d’avant la fusion, aurait pensé une fois, deux fois, voire trois fois avant d’envisager la possibilité de les tuer tous comme une solution. Si c’était pour le mieux ou pas, cela restait à voir, mais il y avait une règle importante que beaucoup d’individus, surtout les jeunes aventuriers, ne prenaient pas tout le temps en considération : quand on sortait son épée, ils déclaraient ouvertement qu’ils avaient accepté la possibilité d’être tués dans la bataille suivante. S’ils finissaient morts ou non ne dépendaient pas uniquement de leur adversaire.

Dans ce cas, Illsy n’avait pas l’intention d’épargner ceux qui nous visaient, nous, ses épouses, ou qui avaient un comportement cruel envers les enfants.

« Vous ! Vous ! Vous voulez vraiment contrarier l’Empire Paramanium ? » cria le Marquis en pointant du doigt Illsy.

« Tu sais, maintenant que tu l’as dit, ça n’a pas l’air d’être une si mauvaise idée, » sourit-il.

Ils sont déjà morts, avais-je pensé.

« Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment te tuer... Je pourrais t’embrocher…, » dit-il et lança immédiatement une [Lance de glace] sur l’un des soldats.

La vitesse et la netteté de la pointe étaient à un niveau qui dépassait de loin ce que l’on pouvait habituellement lancer avec ce simple sort intermédiaire. Cela avait traversé la poitrine du pauvre homme, laissant un trou béant à cet endroit et lui coupant même la capacité de crier de douleur. Ce qu’il pouvait faire, c’était de saigner et de tomber mort au sol.

« Je pourrais t’écraser…, » il l’avait dit, puis il avait utilisé le sort [Tombeau de Terre], qui avait fait surgir deux grandes dalles de terre et s’entrechoquer l’une dans l’autre comme un piège à ours.

Trois soldats avaient été la proie de cette attaque. Leur vie s’était terminée en un éclair, mais c’était aussi un simple sort intermédiaire. Rien de trop complexe et la plupart des mages l’utilisaient pour ralentir ou piéger temporairement des monstres puissants. Les tuer avec était hors de question, mais pas quand il s’agissait d’Illsy.

« Je pourrais te transformer en charbon de bois, » dit-il, puis il jeta une boule de feu bleuâtre compacte.

Contrairement au sort Intermédiaire habituel, celui-ci était une version modifiée qui compressait la boule de feu rouge habituellement gigantesque en une petite boule de feu d’une couleur différente. Nous pouvions tous le faire, et selon Illsy, ce que nous avions fait, c’est simplement offrir à la boule de feu plus de carburant avec du mana et permettre à sa température d’augmenter. La température extrêmement élevée avait effectué un changement de couleur.

L’homme frappé par cette attaque s’était enflammé et avait crié pendant que sa chair était brûlée en quelques secondes. Ses restes étaient tombés sur le sol devant ses camarades encore vivants. Maintenant, ils avaient tous vraiment peur. Non seulement Illsy était un donjon de très haut niveau, mais les attaques qu’il venait de montrer n’étaient pas du type qu’ils pouvaient facilement reconnaître, d’autant plus qu’elles avaient été lancées sans changement.

« Je suppose que je vais essayer un sort expérimental ? [Pulsion de foudre] est le nom du sort… Il s’agit essentiellement d’une boule d’électrons chargée qui, au contact, envoie cinq impulsions d’électricité dans tout votre corps, chacune d’entre elles étant l’équivalent d’une frappe de foudre. Fondamentalement, il peut griller vos nerfs dès la première impulsion. Au cinquième, vos corps se transformeront déjà en charbon de bois. Bien que, pour être honnête, je n’ai aucune idée si vous êtes encore conscient d’ici là ou pas, » déclara Illsy en souriant, puis pointa la paume de sa main vers eux.

Une fois de plus, sans chanter, il lâcha trois sphères d’éclairs l’une après l’autre. Dès qu’elle avait frappé l’une des victimes, elle s’était déchaînée et avait provoqué une attaque électrique qui s’était propagée dans tout son corps et dans celui de toute autre personne malchanceuse qui l’avait touché à ce moment-là. Le sort semblait trop compliqué et facile à esquiver pour ceux de notre Rang, mais pas pour nos ennemis actuels.

Sans leur donner le temps de respirer, Illsy continua à lancer [Pulsion de foudre] et les abattit l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le Marquis debout. Ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas essayé de les esquiver ou de faire apparaître leur armure magique pour se défendre, mais ce sort était tout simplement trop puissant pour leur niveau actuel. Si je devais deviner, je dirais que c’était quelque part entre le rang d’empereur et le rang divin, bien que, avec la quantité de mana Illsy l’infusait, c’était probablement proche du rang suprême ?

De toute façon, ils n’avaient aucune chance. C’était un massacre complet.

« Espèce de monstre ! » dit le marquis.

« Non, je ne suis qu’un donjon. Tu es le monstre pour ce que tu as fait en abusant de ton autorité. Maintenant, sois un bon parasite et meurs ! » Illsy lui avait dit et en pointant sa paume vers lui, il avait lâché une dernière fois une [Pulsion de foudre].

Le résultat fut le Marquis d’Andaros criant de douleur alors que son corps cédait et que sa chair était grillée. Sa mort n’avait pas été rapide, elle n’était survenue qu’à la dernière pulsion, ce qui signifie qu’Illsy avait ajusté ce dernier sort afin de le faire souffrir davantage.

C’était fini…

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    Ces futur étudiants, vont se faire dessus si ils sont convoqué dans le bureau du directeur Illsy.

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