J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 5 – Chapitre 83 – Partie 2

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Chapitre 83 : Les Lois de la Création

Partie 2

[Quelque part dans le ciel]

« Tu es sûr que tu ne veux pas prendre cet appel ? » demanda le vieil homme pervers en regardant à travers la fenêtre qui montrait le monde des mortels.

« NON ! » avais-je rétorqué.

En tant que Dieu de la guerre, j’étais dans une position très honteuse. En me serrant les genoux et en grognant dans un coin de mon bureau, j’essayais de ne pas penser à ce qui s’était passé après Les Ténèbres, mais en même temps, j’étais en colère et contrarié par le fait que Zoreya n’allait pas me rejoindre ici dans le ciel.

Malgré ce qu’elle avait dit, le pacte de l’Apôtre était clair en la matière. Tant qu’elle aimait quelqu’un d’autre que moi, elle n’avait pas le droit de me rejoindre… En tant que telle, mon Énergie Divine s’échappait de son corps et la laissait mourir comme n’importe quel autre mortel dehors.

C’était pathétique, mais je n’y pouvais rien.

Ça veut-il dire que je lui ai menti ? Je me demandais cela.

Même si j’étais un DIEU, les AUTRES Dieux ne m’avaient pas permis de revenir sur mes propres paroles de création. Les lois qui déterminaient et offraient à un apôtre leur pouvoir et leur autorité étaient assorties de conditions très strictes. Obéir au dit Dieu était une donnée, mais chacun de nous avait exigé certaines choses de celui qui était notre Apôtre. Dans mon cas, je voulais qu’elles soient féminines et n’aiment que moi.

Dans le cas de Kleopatra, la déesse de l’Amour, elle ne se souciait pas du sexe de ses Apôtres, elle voulait seulement qu’ils restent vierges jusqu’à l’âge de 25 ans, qu’ils puissent rester sains d’esprit après une nuit d’amour avec elle, puis se trouver plusieurs autres amoureux, tout en répondant à son appel au lit quand elle en avait envie.

Sertan, en tant que Dieu de la Moisson, voulait que ses Apôtres aiment la nature et l’agriculture à un niveau presque anormal. Sa condition pour être un apôtre était que chaque année, ils devaient apporter une moisson abondante à un champ différent, sans que deux champs soient les mêmes pendant une période de 5 ans. Cela ne les avait pas empêchés d’avoir une famille, mais au cas où ils en auraient une, sa condition était qu’ils soient très fertiles… Ces familles d’Apôtres se sont multipliées pire que les Merions.

Le Dieu des Gros Seins était une exception pour nous tous parce qu’il n’avait même pas de temple, et encore moins d’apôtres. Son seul adepte légitime jusqu’à présent était un Donjon. Aucun des autres dieux ne le prenait au sérieux, la plupart du temps, surtout la déesse de la chasse et la déesse de l’Enclume.

Malgré tout, sans aucun doute, il était le PLUS puissant de nous tous.

Ainsi, en raison des conditions que j’avais imposées à mes Apôtres, j’avais fini par perdre la meilleure que j’avais. Il n’y avait aucun moyen que je puisse regarder calmement comment elle allait mourir et allait être enlevée par le Dieu de la mort… Je préfère manger mon épée et courir nu au milieu d’un champ de bataille plutôt que de voir le grand sourire de cet idiot… D’ailleurs, comment pourrais-je même regarder Zoreya quand elle se fera dire par le Dieu qu’elle avait échoué et qu’elle allait maintenant être traînée aux Enfers. Ce serait trop douloureux… donc, comme un lâche, je m’étais caché dans un coin et j’avais maudit mes propres jours.

« C’est Illsyore qui t’appelle, tu sais ? » m’avait dit le vieux pervers sénile.

« Dis-lui qu’il s’est trompé de Dieu de la guerre ! Fait comme si j’étais Arès ! » J’avais grogné vers lui.

« Eh bien… comment suis-je censé faire ça ? » rétorqua-t-il.

Je l’avais ignoré.

Illsyore abandonnerait après la mort de Zoreya… Ça devait être ça. Juste un peu plus longtemps et ensuite je pourrais ramper jusqu’à ma chaise et chercher une nouvelle apôtre pour le bouclier, ou regarder une comédie romantique étrangère sur la toile galactique pour me calmer. Les yourtziens en avaient des assez bons…

« Ah ! Il t’insulte maintenant, » déclara le vieil idiot sénile.

« Dis-lui d’aller sauter d’un pont ! » J’avais rétorqué cela.

Où en étais-je maintenant ? Ah oui, une série de comédies romantiques… oui… parfaites. Je vais en regarder quelques-uns. Rien de mal n’arrivera si le dieu de la guerre disparaît pendant quelques années. Moi aussi, j’ai des sentiments, tu sais ! J’avais pleuré dans ma tête.

« Euh, tu es sûr de ça ? » le dieu idiot était persistant.

« OUBLIES-MOI ! JE VEUX JUSTE QUELQUE CHOSE À CÂLINER TOUT DE SUITE ! » J’avais crié sur lui.

« Il vient de te construire un temple…, » déclara-t-il.

« Quel genre de donjon idiot penserait que quelque chose comme ça pourrait m’apaiser ? » Je m’étais moqué de lui.

« Eh bien… ne me demande pas, je suis généralement content d’aller jeter un coup d’œil aux bains publics pour femmes, » sourit-il bêtement en imaginant sans aucun doute quelque chose de perverti.

« Je m’en fiche…, » j’avais grogné et j’avais détourné mon regard.

« Oh ? Il t’a construit une ville… J’espère qu’il ne va pas le remplir de cette nouvelle race de diablotins. Leur nombre augmente à un rythme effrayant, » m’avait-il dit.

Certes, c’était un parasite, mais seuls les invocateurs et les donjons pouvaient les appeler.

Mais comment se sont-ils multipliés si vite ? Illsyore n’a-t-il pas tué le seul spécimen ? Est-ce que c’est une sorte de nouvelle religion à laquelle je devrai faire attention à l’avenir ? me demandai-je cela, mais j’avais vite abandonné ce train de pensées dangereuses.

Quoi que ce donjon essaye de faire pour m’apaiser, ça ne marcherait pas ! Même s’il me construisait un millier de temples ou faisait de moi le Dieu numéro un parmi tous, je ne le ferais toujours pas ! Je ne voulais pas répondre. Je ne voulais pas affronter la mort de Zoreya…

« Hm. Tu es vraiment sûr d’ignorer Illsy ? Il est en quelque sorte… maintenant, il menace de réduire TOUS tes temples à un tas de roubles si tu ne réponds pas. Il a ce genre de pouvoir, tu sais ? » le dieu des gros seins m’avait dit cela.

« Il fait quoi maintenant ? » J’avais cligné des yeux en raison de la surprise.

Il plaisante, n’est-ce pas ? Faire quelque chose comme ça pourrait porter un coup dévastateur à mes croyants ! Pourquoi ferait-il ça !? Ce n’est pas parce que je n’ai pas répondu !? J’avais commencé à paniquer.

Ce n’était pas une blague, contrairement au pervers là-bas, je ne pouvais pas tenir ma position si tout à coup mes temples étaient soudainement effacés de la surface de la planète !

[Point de vue d’Illsyore]

« Melkuth ! Pour la dernière fois ! Si tu ne me réponds pas tout de suite, je vais anéantir TOUS tes temples ! Et pour que les choses soient claires, UNIQUEMENT les tiens ! Les autres, je vais les nettoyer et leur faire des compliments ! Je vais faire de toi un dieu oublié, même si ça prend une éternité pour le faire ! Je vais t’effacer de leurs livres religieux ! Je vais détruire ta réputation ! Je vais répandre des rumeurs qui feraient pleurer les enfants et faire sourire les aventuriers chevronnés ! Je vais faire des donjons pervers et des donjons de torture mentale avec ton nom sur eux et dire à tout le monde que tu m’as ordonné de les faire ! Je m’assurerai qu’ils seraient les pièges les plus haineux de tous les temps ! » J’avais crié au ciel.

« POURQUOI DIABLE FERAIS-TU ÇA !? » le dieu répondit enfin.

J’avais souri.

« Oh ! Te voilà donc ! Comment vas-tu ? Il fait beau là-haut, n’est-ce pas ? » J’avais demandé cela avec un sourire nonchalant.

« … » le dieu n’avait pas répondu.

« Je sais que tu es là. Inutile de se cacher maintenant ! » J’avais souri.

Un coup de foudre s’était fait juste devant moi. C’est là qu’un homme à l’allure majestueuse fit son apparition. En fait, c’était un type en armure aux cheveux noirs et aux yeux noirs qui surgissait du sol.

« Est-ce que ça va ? » J’avais demandé cela en plissant mon front.

« Tu me remercieras plus tard, Melkuth ! » J’avais entendu la voix d’un autre homme, mais celle-ci me paraissait plus vieille et familière aussi.

Ce n’est pas possible… n’est-ce pas ? Je m’étais demandé cela.

« Argh… ce dieu idiot…, » Melkuth avait gémi en se ressaisissant et en prenant une position plus digne devant moi.

« Bonjour ! Tu dois être le Dieu de la guerre, ravi de te rencontrer, maintenant fais quelque chose pour Zoreya ! Chop chop chop ! » J’avais dit cela et j’avais montré du doigt la femme mourante à côté de moi.

« Hmph ! » il s’était moqué de moi et m’avait regardé comme s’il regardait un insecte.

J’avais plissé les yeux vers lui.

« Combien de temples crois-tu que je pulvériserai si je leur lâche des bombes atomiques ? » Je lui avais demandé cela.

« Tu ne le ferais pas, » déclara-t-il.

« Oh, je le ferais ! » J’avais hoché la tête, souriant.

« Tch ! J’ai entendu dire que tu avais le cœur d’un humain, donc tu ne peux pas tuer des millions de gens sans raison ! » m’avait-il réprimandé.

« J’étais en effet humain, mais maintenant je suis un donjon avec les souvenirs d’un ancien humain. En tant que tel, je ne suis pas affecté par le fait d’avoir tué quelques millions de personnes. Tu sais, je ne me sens pas si mal à propos de la ville détruite par les Ténèbres. Qu’est-ce que cela fait s’il y a d’autres morts sur la liste ? » J’avais souri.

C’était une vérité partielle, mais pour être plus précis, j’avais compris qu’il n’y avait rien d’autre que je puisse faire pour le moment au sujet de cette tragédie, alors m’en faire inutilement ou m’en vouloir n’aurait rien résolu. Ce que je pouvais faire, c’était m’assurer que quelque chose comme ça ne se reproduise plus jamais, donc, oui… Je ne pouvais pas lâcher des bombes nucléaires au hasard comme ça. D’un autre côté, j’aurais probablement du mal à fabriquer des bombes nucléaires. Je le savais, mais pas ce dieu.

« Hmph ! Je ne te laisserai pas faire ! Moi et les autres dieux…, » déclara-t-il.

« Vous ferez quoi ? M’arrêter ? Je ne suis pas Les Ténèbres, tu sais ? Je ne détruirai pas leurs temples sans réfléchir… juste les tiens. SEULEMENT les tiens, » j’avais souri.

« Tu oses faire une menace aussi dangereuse à un Dieu comme moi ? » m’interroge-t-il.

« Bien sûr, pourquoi pas ? » J’avais haussé les épaules comme si ce n’était rien. « Mais pour que les choses soient claires, » j’avais levé le doigt vers le haut. « Je ne te déteste pas, je ne t’en veux pas en général, mais maintenant, si tu étais en feu, et que j’avais de l’eau, je la boirais volontiers, » je lui avais montré un sourire calme.

Il avait cligné des yeux.

Oh ! Je l’atteins ! J’avais souri.

« Bien ! Dis-moi ce que tu veux, Donjon ! » dit-il, demandant enfin.

« Je veux que tu me laisses guérir Zoreya, » j’avais déclaré cela.

« Je ne peux pas te laisser faire ça. » Il secoua la tête.

« Pourquoi !? » J’avais demandé cela, surpris.

« Elle est toujours apôtre jusqu’à ce que la dernière goutte de mon énergie divine quitte son corps, ce qui sera dans une minute ou deux. Pour une humaine, je dois dire qu’elle est assez résistante… Soupir, quel dommage ! » il secoua la tête.

« Ne le laisse pas faire ! Tu es un dieu, n’est-ce pas !? Change les lois pour ce truc d’apôtres ! Fais d’elle une exception ! N’importe quoi ! » Je l’avais pointé du doigt et j’avais exigé cela.

« Je ne peux pas ! Je ne suis pas tout puissant ! C’est le travail d’un autre Dieu ! » avait-il déclaré.

« Alors tu es inutile !? Melkuth, excuse-toi immédiatement auprès de l’arbre qui produit de l’oxygène pour que tu puisses respirer ! » J’avais rétorqué cela.

« Surveille ta langue, Donjon ! Je suis toujours un puissant dieu de la guerre ! Je peux faire… des trucs, » il baissa le regard « Mais cela ne sauva pas mon propre Apôtre d’une mort certaine… » il poussa un autre soupir.

Je n’arrive pas à le croire… J’avais pensé cela.

J’avais envie de déchirer cette planète !

C’était quoi cette situation ? Cette chose absurde dans laquelle un Dieu ne pourrait même pas faire quelque chose comme guérir son propre Apôtre ? Qui avait fait ces lois ? Pourquoi ?

J’avais envie de crier, de gémir et de me plaindre, mais rien de tout cela n’aurait aidé, alors j’avais pris une grande respiration et lui avais demandé calmement.

« Pourquoi ? »

« Quand les dieux font leurs apôtres, ils utilisent les lois de la création pour le faire. Selon eux, il s’agit d’une relation de “concessions mutuelles”. Je lui offre pouvoir, autorité et immortalité. Elle m’offre une foi parfaite, l’amour seulement pour moi, et l’obéissance complète à mes ordres, » il m’avait ensuite regardé. « Quand un Apôtre échoue aux conditions implicites fixées par les Lois de la Création, son pouvoir lui est retiré, et elle sera à nouveau considérée comme un mortel normale. »

« Mais elle n’a pas échoué…, » j’avais essayé de le réprimander avec cela.

« Elle l’a fait, imbécile !, » il m’avait regardé fixement.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre!

  2. amateur_d_aeroplanes

    Il faudrait reformuler la phrase suivante :
    Son œil avait cligné des yeux.

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