J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 4 – Chapitre 53 – Partie 4

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Chapitre 53 : Ayuseya fait un pas en avant

Partie 4

[Point de vue d’Ayuseya]

« Je ne peux pas croire ce qu’a fait cet idiot ! » déclara Nanya.

« Le maître voulait simplement jeter un coup d’œil sur nous, aucun mal n’a été fait, » ricana Shanteya.

« Je ne l’accepterai pas ! Il peut me regarder s’il le veut, mais Ayuseya et les autres femmes sont hors de question ! En plus, il parlait tout seul comme un fou, », Nanya haussa les épaules et retourna dans l’eau.

Les autres femmes autour de nous pouvaient enfin se détendre après la disparition du pervers. Elles n’avaient probablement pas remarqué qui c’était, puisque Nanya avait été la première à l’entendre et elle était tout de suite passée à l’action. Grâce à elle, les autres n’avaient pas vu Illsy là-haut, seul.

« Pourquoi suis-je hors de question ? » avais-je demandé à Nanya avec un peu de tremblement dans ma voix.

« Eh bien... Tu ne veux pas qu’il te regarde comme ça, pas vrai ? » demanda-t-elle.

« Pourquoi ? » lui avais-je demandé en plissant mon front.

Shanteya et Nanya se regardaient.

« Tu as été plus ou moins victime de ce mariage. Oui, Illsy t’a sauvée et c’est un bon gars et un gros pervers, mais on n’a jamais pensé que tu pensais à... eh bien... tu sais, » Nanya avait essayé de former ses mots, mais elle avait bégayé.

« Parce que je suis une princesse ? » leur avais-je demandé.

« Ça et... Nous n’avons jamais pensé que tu t’intéressais à lui en tant qu’homme., » dit-elle.

« Mais c’est le cas..., » j’avais plissé les yeux vers elles.

En effet, je n’étais pas du genre à exprimer correctement mon désir d’être avec lui, mais je pensais avoir clairement fait savoir que j’avais des sentiments pour lui. Mon cœur appartenait à Illsy, et ça ne me dérangerait pas d’être sa seconde femme après Nanya, mais il me semblait que je n’étais pas assez claire.

En regardant en bas, j’avais serré les poings sous l’eau. Je savais ce que je ressentais et je ne voulais pas qu’il me laisse tomber. Pourquoi devrais-je être laissée pour compte ? J’étais l’une de ses femmes, donc j’avais autant le droit qu’elles pour aller de l’avant avec lui.

Shanteya m’avait touché le bras, et avec un sourire, elle m’avait dit. « Tu n’as pas besoin de précipiter ces choses. »

Je l’avais regardée, puis Nanya. Elles pensaient toutes les deux la même chose, que je me précipitais.

« Et si ce n’est pas comme ça ? » avais-je demandé, mais ma voix était faible.

« Tu te souviens quand je t’ai dit que les démons peuvent être très possessifs avec leurs copains ? » demanda Nanya, inclinant la tête vers la gauche.

« Oui ? » lui avais-je demandé en plissant mon front.

« Bien qu’Illsy ait dit clairement qu’il nous aime toutes également, c’est un homme, après tout. Ça ne me dérange pas qu’il aime d’autres femmes, mais quand ces femmes désirent son corps... alors je pourrais devenir un peu... jalouse, » elle m’avait regardée fixement.

C’était une menace. Si je m’approchais trop d’Illsy, Nanya serait prête à m’attaquer pour l’éloigner de moi.

J’avais dégluti et regardé en bas, en évitant son regard.

« C’est ce que je pensais. Tu n’es pas encore prête, petite dragonne. Ne te précipite pas si tu n’es pas prête à te battre pour lui. Contrairement aux El’Doraws ici, nos espèces choisissent des compagnons, que nous revendiquons comme étant les nôtres. Si tu n’es pas prête à faire valoir tes droits sur lui devant les autres, alors tu ferais mieux de t’écarter ou d’attendre d’être assez forte pour le faire, » soupira-t-elle, puis elle se pencha plus près.

Elle avait relevé mon menton et j’avais regardé dans ses yeux noirs.

« Ne pleure pas, Ayuseya. Ce n’est pas ta faute... Ce n’est pas encore le moment, » elle avait souri et m’avait enlacée.

Est-ce que je pleure ? Je ne peux pas dire..., avais-je pensé.

« Quand tu te décideras, ton cœur sera clair comme de l’eau de roche. Quand il n’y aura plus de doute, plus de peur, plus d’inquiétude, ça ne me dérangera plus que tu l’aies pour une nuit ou deux, » elle avait souri. Puis elle était retournée à sa place. « Nous ne sommes pas des enfants. Ce n’est pas un jeu, princesse. Si tu le veux, tu le dis clairement, mais d’abord à toi-même et ensuite à lui. Une fois que ton cœur est clair, tu peux espérer que le sien l’est aussi. Sinon, tu attendras le sien. C’est aussi simple que ça, » avait-elle souri.

J’avais dégluti et j’avais baissé les yeux.

J’étais si indécise ? Non... Suis-je si indécise à ce sujet ? J’aime Illsy, non ? Ou est-ce que je me force à le faire parce que je me sens redevable envers lui... ? Est-ce que je ressens le besoin de lui rendre la pareille d’une façon ou d’une autre ? En regardant mon reflet dans l’eau, j’avais réfléchi.

« Eh bien, une bonne façon de le savoir est de te demander ceci..., » j’avais levé les yeux vers Nanya quand elle avait parlé. « Peux-tu l’imaginer te regardant nue et voulant que son regard affamé savoure ton corps ? Peux-tu t’imaginer être touché par un autre homme que lui ? Es-tu prête à laisser une autre femme, une étrangère, te l’enlever ? Peux-tu te laisser aller à l’abandonner même s’il dit non à ton amour la première fois ? Désires-tu et ne vois-tu aucun problème à porter son enfant ? » elle m’avait fait un petit sourire.

J’avais compris à ce moment-là que pour elle, ces questions avaient déjà reçu une réponse, mais pour moi, elles faisaient l’objet d’un débat et je ne savais pas comment m’en sortir.

Mon regard s’était lentement retourné vers mon reflet dans l’eau. Les paroles de Nanya résonnaient dans mon esprit, mais mon cœur était vide. Je ne pouvais pas faire la différence entre devoir, désir et dette.

Ce n’est pas juste..., avais-je réfléchi. Puis j’avais fermé les yeux un instant.

« Je suis désolée, mais je vais sortir plus tôt..., » avais-je dit aux deux femmes en me levant.

« On est à peine entrées ? » déclara Nanya en plissant les sourcils.

« Je sais que nous avons fait la queue et même attendu qu’ils remplacent l’eau, mais je ne peux pas rester plus longtemps... J’ai besoin de me vider l’esprit, de réfléchir, » lui avais-je dit. Puis je lui avais montré son sourire, mais ma douleur se reflétait dans mes yeux.

« Très bien... Je ne t’arrêterai pas, mais ne te perds pas, » elle se pencha vers l’arrière et ferma les yeux.

« Merci..., » avais-je dit. Puis j’étais sortie de là.

Je voulais me changer et sortir de là rapidement. Quand j’étais sortie du bain public, je m’étais efforcée d’empêcher les larmes de se répandre sur les joues.

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[Point de vue de Nanya]

« Ai-je été trop dure ? » avais-je demandé et poussé un soupir, mais j’avais refusé de tremper ma tête dans l’eau.

« Peut-être, » m’avait répondu Shanteya.

« Je ne lui fais tout simplement pas confiance..., » avais-je avoué. Puis j’avais regardé le plafond.

« Pourquoi ? » demanda Shanteya.

« C’est une princesse... Elle a été élevée différemment de nous, donc je ne peux pas vraiment dire si elle a les meilleures intentions pour Illsy ou non. Contrairement à nous, elle pourrait très bien retourner dans son royaume et y régner en reine. Toi et moi, nous sommes liées à Illsy pour la vie à partir de maintenant. J’en suis consciente et je suis prête à protéger mon mari avec ma vie s’il le faut, mais elle... Je n’ai jamais vu en elle la résolution d’aller aussi loin. Je n’ai jamais vu son désir de le poursuivre, sa conviction de rester à ses côtés et la force dans son cœur de ne laisser personne d’autre l’avoir, » avais-je dit.

« Tu penses qu’elle n’a pas cette résolution et cette conviction dont tu parles ? » me demanda Shanteya d’un ton calme.

« Hm..., » avais-je croisé les bras. « Je vais le dire ainsi. Si tu voyais une sorcière s’approcher de l’Illsy et que tu savais bien qu’elle avait de mauvaises intentions, que lui arriverait-il ? » lui avais-je demandé.

« Disons que je devrais m’excuser auprès d’Illsy pour avoir taché mes vêtements avec du sang étranger, » elle avait souri calmement.

« Eh bien, tu es un ancien assassin... mais oui, et je lui aurais cassé les jambes quelques fois, » avais-je haussé les épaules.

« Les hommes disent souvent que les femmes font peur, » Shanteya gloussa.

« Oui, maman m’a dit un jour que nous, les femmes, on est comme des prédateurs, et les hommes comme des agneaux. Même s’ils sont forts comme un ours, pour nous, ils sont des agneaux, c’est pourquoi tu dois t’assurer d’éliminer tous les autres prédateurs qui visent ta proie, » avais-je dit en riant.

« C’est une façon intéressante de le dire, mais tu n’as rien à craindre de moi, » Shanteya baissa les yeux.

« Pourquoi penses-tu cela ? » lui avais-je demandé.

« Nanya, je ne suis pas une idiote. Je peux le dire, » elle m’avait montré un sourire peiné.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? » avais-je plissé mon front.

« Contrairement à toi et Ayuseya, je suis... sale, impure, » déclara-t-elle.

« Illsy s’en fout de ça, » avais-je déclaré.

« À l’extérieur, non... Il dira toujours qu’il s’en fiche, mais à l’intérieur, c’est une autre histoire. Peut-être même qu’il ne s’en rend pas compte, mais le fait qu’il m’ait gardé comme son esclave en est la preuve. Il ne s’agit pas du pouvoir de son bonus, Nanya. C’est à propos de ce qu’il ressent vraiment pour moi. Ayuseya et toi, il vous aime, mais je suis aimée d’une autre façon. Je suis aimée comme une amie... un compagnon, mais pas comme une épouse, une amoureuse, » elle m’avait montré un sourire peiné.

« Ce n’est pas vrai, » avais-je essayé de dire, mais même moi, je doutais de mes propres paroles.

« Une simple question fait toute la différence... et me poser la question s’est avéré être son épreuve la plus difficile. Je ne vais pas être celle qui lui demandera de faire de moi sa femme parce qu’à ses yeux, je ne le suis pas, » elle secoua la tête. « Au fond de lui, il attend que je dise que je veux être libre. Une fois que c’est fait, il n’y a aucune chance pour lui de le regretter. »

« Pourquoi le regretterait-il ? » avais-je demandé en étant un peu confuse.

« Aux yeux de tous, une femme qui a été touchée par un autre homme est une femme sale... c’est une vérité que tous les cœurs déclarent. Personne ne veut que la marchandise soit transmise, » elle baissa les yeux vers son reflet dans l’eau, mais elle ne pleura pas.

« Shanteya... ce n’est pas vrai, » l’avais-je redit, mais cette fois, j’avais enlacé une femme. « C’est juste un idiot qui a besoin d’un peu de temps... et s’il ne le fait pas... demande-lui de te libérer. Si Illsy ne peut pas t’aimer, alors je suis sûre que quelqu’un le fera, » lui avais-je dit.

À ce moment-là, je l’entendis gémir.

« Mais si je veux Illsy, et que je ne veux pas d’un autre homme ? Et si je ne veux que lui ? » elle s’était mise à pleurer.

La femme assassin forte pouvait enfin pleurer, tout cela à cause d’un idiot pervers que nous aimions toutes et dont nous nous souciions profondément. Pourtant, une chose était restée vraie... ce genre de choses avaient leur propre façon de se résoudre, et parfois cela prenait du temps même lorsque vous les leur disiez carrément en face.

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[Point de vue d’Illsyore]

J’avais atterri dans un buisson et effrayé une meute de loups...

Heureusement que j’avais mon armure magique, sinon, j’aurais marché avec un coquard et quelques côtes cassées. D’autre part, je n’avais aucun regret quant au paysage divin que l’on m’avait donné à voir. Malheureusement, ce vieux pervers avait dû aussi le voir.

Pourquoi ma bien-aimée Nanya et Ayuseya, devraient-elles être regardées par un vieil homme qui pouvait à peine tenir le coup ?

C’était inconcevable, mais avant de pouvoir me plaindre davantage, je devais retourner en ville. D’un pas léger, j’avais commencé à courir vers là-bas. Importante avait été la surprise des gardes quand ils m’avaient vu.

Ils m’avaient demandé quelque chose dans leur langue, mais je ne comprenais pas leurs mots.

« Je ne comprends pas ce que vous dites, puis-je passer ? » leur avais-je demandé.

Ils s’étaient regardés l’un l’autre et m’avaient regardé à nouveau. Je ne savais pas s’ils me laissaient passer, alors j’avais tenté ma chance. S’ils me repoussaient, je pouvais toujours sauter dedans. Heureusement, ils ne m’avaient pas arrêté. Mais si j’expliquais aux gardes que j’avais été frappé au visage par ma propre femme pour avoir essayé de jeter un coup d’œil aux femmes nues dans les bains publics, ils essaieraient très probablement de m’arrêter.

Après avoir marché un peu, j’avais été accueilli par quelqu’un.

« Illsy..., » déclara Ayuseya.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » avais-je demandé, surpris.

« J’aimerais..., » elle baissa les yeux, puis elle regarda à sa gauche. « Je..., » elle m’avait regardé après ça et elle s’était arrêtée, regardant le sol à nouveau.

« Franchement, dis-le. Qu’est-ce qui te tracasse ? Tu es ma femme après tout ! » lui avais-je montré un sourire éclatant.

Elle s’était mordu la lèvre inférieure et m’avait regardé dans les yeux. Après avoir dégluti une fois, elle avait finalement trouvé le courage de s’exprimer.

« Je veux te parler... en privé, » déclara-t-elle.

« D’accord... Retourne-t-on à l’auberge ? » lui avais-je demandé.

« Non, » elle secoua la tête et serra les poings, elle s’inclina et demanda. « Peux-tu, s’il te plaît, m’emmener en dehors de la ville et nous y faire une chambre ? »

« Bien sûr..., » avais-je dit en étant un peu décontenancé, car je n’avais aucune idée d’où tout cela venait, mais si elle voulait avoir une discussion honnête avec moi, alors qui étais-je pour lui refuser cela ?

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8 commentaires :

  1. Merci pour ce chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour le chapitre.

  5. Merci pour le chapitre

  6. Merci pour le chapitre!

  7. amateur_d_aeroplanes

    Enfin une discussion sérieuse sur un harem 😈

  8. merci pour cette quatrième partie^^.

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