Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 4

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Chapitre 3 : Prélude à l’après l’école

Partie 4

« Raika, » dit-elle.

« ... ? »

Ruirui s’était alors plaquée contre ma poitrine puis elle avait amené son visage très près du mien.

Puis, elle avait enroulé ses mains autour de mon cou et j’avais été emmené vers le bas en raison du poids de son corps.

« ... Ahh ! »

J’avais rapidement essayé de l’attraper et nous étions tombés sur le canapé. Il semblerait qu’elle avait tout calculé puisqu’elle ne semblait pas du tout s’inquiéter.

En conséquence, j’étais dans une posture où cela donnait l’impression que je la poussais et qu’elle me tenait la tête.

Il serait facile d’être mal compris si quelqu’un devait nous voir ainsi.

« ... vas-tu bien ? » demandai-je.

« Raika, m’as-tu protégée ? Je suis si heureuse ~, » déclara Ruirui.

Il semblerait que notre conversation n’allait nulle part.

« Eh bien, tu t’es réellement effondrée, » déclarai-je.

« Allais-tu par toi-même me pousser au sol ? » demanda Ruirui.

« ... !? » Je ne comprenais pas ses intentions.

« Qu’est-ce que les personnes disent habituellement pour ce genre de situation ? Netorare [1] ? Ah, est-ce moi qui fais le NTR ? On dirait que tu es le seul à subir ce NTR, même si c’est moi qui ai initié ce NTR, n’est-ce pas ? » déclara Ruirui.

« Qu’est-ce que tu dis ? » demandai-je.

« En d’autres termes ~ ce genre de choses, » déclara-t-elle, et après ça...

Ruirui s’était soudainement approchée de moi puis elle avait pressé avec force ses lèvres contre les miennes.

« ... ! »

Sa langue était entrée dans ma bouche et elle semblait vouloir y explorer les moindres recoins.

Franchement, cet acte m’avait vraiment tellement surprise que j’en étais paralysé.

{ ... Ohh, qu’est-ce que tu es populaire !}

Ta gueule, Balor !!

J’avais fait arrêter les paroles du Dieu-Démon, mais la situation n’avait pas le moins du monde changé entre-temps.

Un son langoureux pouvait être entendu venant de Ruirui alors qu’elle emmêlait sa propre langue avec la mienne et qu’elle semblait vouloir m’aspirer.

J’avais des connaissances quant à la façon de réagir quand des ennemis m’avaient pris au dépourvu, mais je n’avais pas la moindre idée sur la façon de gérer ce genre de situation.

Mon maudit professeur m’avait appris qu’une femme devrait être étudiée par son cœur.

Après nous être embrassés pendant longtemps, Ruirui avait finalement libéré mes lèvres.

« Moi, j’aime un garçon fort, » déclara Ruirui.

« ... ? »

« J’ai toujours pensé que je m’intéressais à toi depuis la première fois où nous nous sommes rencontrés, mais maintenant, je suis venue à t’aimer, Raika, et cela de plus en plus, » Shishigane parlait comme si elle essayait de me persuader.

« Je te veux, Raika, » annonça-t-elle en me regardant droit dans les yeux.

Ses joues s’empourprèrent et elle fit un bruit avec ses lèvres d’une façon perverse.

{C’est sûr que ceci est le visage d’une bête féminine.} Balor déclara ça d’un coup. {Mais c’est aussi le visage d’une prédatrice. Tu vas être mangé, Raika. Je vais vraiment pouvoir en profiter.}

J’avais alors fermé un œil.

C’est vrai. En ce moment, Balor partage son sens du toucher avec moi.

Si Ruirui faisait quelque chose, alors il n’y avait pas de doute que ce démon allait également profiter de tout ça.

Avant cela, il y avait différents problèmes et doutes, mais surtout, elle n’était pas consciente d’être humiliée de cette façon. Ceci était le plus gros problème.

« Shishigane. Je t’en supplie, s’il te plaît, laisse moi, » dis-je.

« Le laisser ? Comme prévu, tu n’as d’yeux que pour Senpai, n’est-ce pas ? » demanda Ruirui.

« Ce n’est pas ça. Ce ne serait pas vraiment gentilhomme pour moi si nous devions le faire dans un endroit comme celui-ci ? » demandai-je.

« Cela ne me dérange pas du tout. En fait, j’aime ça encore plus si c’est fait de cette manière, » répondit Ruirui.

Tout comme Balor l’avait dit, son raisonnement semblait être perdu, et ma persuasion ne fonctionnait pas du tout.

Qu’est-ce que je devrais faire maintenant ? J’étais devenu confus.

Quant à Ruirui, cette fois-ci, elle avait commencé à défaire les boutons de ma chemise.

« Senpai ressemble à une personne innocente. Je suis sûre qu’elle n’a jamais fait quelque chose comme ça, n’est-ce pas ? » demanda Ruirui avec un petit sourire diabolique.

Elle affichait une expression qui pouvait facilement enchanter une autre personne.

Ses mains s’étaient ensuite collées à mon dos. Ses cuisses s’étaient placées pour être dans un étroit contact.

Nos pieds s’entrelaçaient.

« S’il te plaît, arrête avec ça, » puisque je ne savais pas quoi dire d’autre, je lui avais franchement dit ça.

« Je ne veux pas~, » répondit Ruirui.

Mais mon plaidoyer avait immédiatement été rejeté.

Que faire maintenant ?

Je devais trouver un second plan, mais rien ne me venait à l’esprit.

Non, il y en avait un. Il me serait assez facile de vaincre la fille devant moi et de quitter la pièce.

Mais je ne pouvais pas le faire.

Pourquoi ?

Était-ce parce que je ne pouvais pas devenir violent envers mon amie ?

Ou...

Était-ce parce que j’étais incapable de résister au charme de la fille portant le nom de Ruirui Shishigane ?

« Viens, touche-moi ici, » murmura Ruirui.

Ruirui m’invita à toucher ses seins. C’était évident quant à ce qu’elle voulait que je le fasse.

Mon esprit me disait non, mais mon corps me disait oui. Les émotions contradictoires s’entremêlaient en moi.

Cependant, contrairement à ma volonté, mon regard s’était dirigé vers la partie inférieure de son corps. Les boutons avaient été tous défaits et sa vallée était complètement visible à mes yeux.

{Hmmm !?} De manière inattendue, Balor laissa échapper une voix étrange.

Puis, il y avait eu un rire sarcastique.

{Qu’est-ce que c’est que ça ? Je pense être capable de ressentir une sorte de magie, mais quel est donc ce charme d’attirance ? Quoi qu’il en soit, cela semble bien être le cas.}

Quoi ? À propos de quoi es-tu en train de parler... ?

{Raika ! Regarde par toi même ce qui est devant toi !}

Ne me donne pas d’ordre !

{Fais-le tout de suite.}

Je refuse.

Je ne pouvais pas m’empêcher de me plaindre puisque Balor devenait une nuisance. Mais...

{Cette fille est la femme en robe qui nous a attaqués hier.}

« !? »

J’avais été choqué par cette annonce. Le malaise se propagea dans mon esprit.

Avant que je le sache, le moment où j’avais réalisé qu’elle était l’ennemie, mon corps avait bougé de son propre chef. Je me tenais avec mon menton vers le haut, et mon visage se trouvait au même niveau que Ruirui.

Mon œil gauche, l’Œil Maléfique venait d’être activé sans que je le veuille.

« ... »

« Shi... ne la tue pas ! » J’avais crié par réflexe, puis j’avais couvert mon œil.

{ ... Aah ?} Balor avait fait entendre une voix étrange, et il avait arrêté l’activation de l’Œil Maléfique.

Et ainsi, j’étais passé outre cette opportunité.

« Hein... !? » La voix de Ruirui devint soudainement froide. « Qu’est-ce qui ne va pas, Raika ? Pourquoi as-tu soudainement ce visage effrayant ? »

« ... » Pour ma part, j’étais resté silencieux et je m’étais séparé d’elle.

J’avais également retiré ses mains et j’avais pris une certaine distance entre elle et moi.

« Ne me le dis pas, as-tu vu mes seins ? Hmm~ Raika, c’est érotique, » déclara Ruirui.

« Que se passe-t-il... ? » murmurai-je.

{Ce qu’elle disait, c’est que tu devrais avoir réalisé qu’elle est la coupable d’hier en raison de ses seins.}

Je me demandais si je devrais être étonné par Balor qu’il avait été capable de le remarquer en une fraction de seconde.

J’étais encore en plein dans un dilemme quant à savoir si ce gars essayait de me sauver ou non.

J’avais alors secoué la tête afin d’arrêter d’y penser, puis j’avais regardé Ruirui qui avait sa chemise défaite.

La croix que je portais toujours était maintenant dans sa main. Elle l’avait volée quand elle entrelaçait ses mains derrière mon dos plus tôt, et cela pourrait être la raison derrière le fait que l’effet du charme avait fonctionné.

« ... Redonne-moi ma croix, » ordonnai-je.

« Hm ? Oh, celle-là ? D’accord, » déclara-t-elle.

Ruirui me lança la croix.

Elle affichait un sourire. Il ne semblerait pas qu’elle avait changé pour devenir une autre personne. Comme toujours... c’était ce sourire familier que je connaissais bien. C’était celui qu’elle faisait toujours.

Mais quant à elle, elle agissait d’une manière différente que d’habitude. Ruirui me regardait fixement.

Même s’il faisait sombre dans la pièce, je pouvais voir que nos yeux se rencontraient, puisque ma vision était très bonne même de nuit.

Elle ne portait pas la robe qui pouvait gêner la reconnaissance de son être. Donc, l’Œil Maléfique pouvait maintenant fonctionner.

« Ah, s’il te plaît ! N’utilise pas ton Œil Maléfique, » Ruirui m’avait dit cela comme si elle était capable de lire dans mes pensées.

Je n’avais aucune raison de l’écouter,

« Parce que si tu le fais, alors je tuerai Charlotte-senpai, » continua Ruirui.

Après qu’elle eut dit une telle chose, je ne pouvais pas continuer.

{Je ne veux pas m’arrêter.} Mais Balor semblait ne pas vouloir s’arrêter là.

Je m’étais donc précipité pour fermer les paupières de mon œil gauche. Si je ne faisais pas ça, alors il pourrait activer l’Œil Maléfique de lui-même. Même plus tôt, si je ne l’avais pas arrêté, alors il aurait tué Ruirui.

Elle pourrait maintenant être un Dieu, mais on ne savait pas encore si son âme humaine avait disparu

{Pourquoi s’arrêter ? Brünnhilde est juste une pièce que tu utilises pour ton but, non ? De toute façon, tu allais la jeter tôt ou tard.}

Silence. Tu n’as qu’à suivre mes instructions.

{Ou ne veux-tu pas la tuer parce qu’elle est une fille ?}

Ce n’est pas le problème.

{Tu es vraiment trop doux et mignon quand tu agis ainsi.} Balor riait en se moquant de moi.

Comme prévu, ce type était un dieu démoniaque dans tout ce qu’il faisait. Il s’agissait d’un être froid. Il était capable de tuer des humains tout en riant. Voilà le genre de monstre qu’il était.

Pour la première fois, j’avais ressenti en frisson à cause de Balor alors même que je le savais dès le départ. Après tout, tous les Dieux étaient ce genre de personnes.

« Raika ~ ? » Ruirui m’avait alors parlé. « Qu’est-ce qui se passe ? Parles-tu peut-être à un dieu démon, avec Balor ? »

« ... !? »

Comment peut-elle connaître le Dieu qui réside dans mon corps ?

L’avait-elle entendu de la part de Charo-senpai ?

Ne me dis pas.

« Toi, qu’as-tu fait à Senpai ? » demandai-je.

« Hmm ? De la torture... ou quelque chose d’autre ? » répondit-elle.

« Tch. »

« Je rigole, » déclara-t-elle finalement. « Il n’y a aucune chance que je puisse avoir le temps de faire une telle chose. »

Bien sûr, juste après que les deux filles soient parties pour aller aux toilettes, j’étais rapidement sorti. Je n’avais pas pris beaucoup de temps au stand de boisson.

Même si Ruirui avait attrapé Charlotte juste après qu’elles soient sorties, il n’y avait pas assez de temps pour qu’elle puisse la torturer. Mais c’était seulement si nous suivions les standards humains.

« Où est senpai ? » demandai-je.

« Je ne peux pas te dire ça ~, » Ruirui avait ri malicieusement. Elle semblait jouer avec moi.

À l’intérieur de ma tête, je pouvais entendre mon raisonnement commencer à reprendre le dessus.

« Libère Senpai dès maintenant, » déclarai-je.

« Je ne veux pas ~, » répondit-elle.

Shishigane replaça ses habits désordonnés puis elle se leva du canapé.

« Si tu veux que je te redonne Senpai, alors viens demain soir dans la cour de l’école, » annonça Ruirui.

« Penses-tu que j’obéirai à ce que tu me dis là ? » demandai-je.

« Tu le feras, » Ruirui me déclara ça avec confiance. « Puis Raika, tu es un gentleman qui adore les femmes. »

« ... »

Puis, elle était sortie en passant devant moi.

« Alors, à demain. Oh, s’il te plaît, joue à celui qui ne sait rien devant Tenka et les autres, d’accord ? » Après m’avoir dit ça, elle était partie.

Je m’étais tenu dans la pièce sombre pendant un moment, puis j’étais retourné lentement dans la pièce avec les verres.

« Oh, tu es en retard, Raika, » déclara Kunisaki.

« Je sais..., » répondis-je.

« Qu’est-il arrivé ? » Kunisaki m’avait demandé ça en inclinant la tête, et je lui avais simplement dit que tout allait bien.

Il n’y en avait plus que trois personnes dans la pièce en plus de moi. Kunisaki, Maria et Tenka.

Fuuh... c’est donc ainsi.

Ne te décourage pas maintenant.

C’est juste un faible espoir.

Shishigane est une ennemie.

Charo-senpai a été kidnappée.

Cela, c’était quelque chose de sûr sur quoi je dois me concentrer.

Il n’y a rien d’autre.

Notes

  • 1 Netorare (NTR) : Catégorie de visual novel/manga/animé/novel dans lequel l’héroïne se détourne volontairement ou contre son gré du protagoniste, ce qui a tendance à révolter le lecteur.
    L’héroïne qui s’éloigne du protagoniste peut le faire contre son gré (viol, le plus souvent) ou non (tromperie volontaire). Le NTR n’a pas nécessairement un caractère sexuel, mais le lecteur est plus atteint si c’est le cas (surtout si l’héroïne est violée sous les yeux du personnage principal) ; l’important est que l’héroïne en question soit assez proche du protagoniste auquel s’identifie le lecteur (lien affectif, comme une amie d’enfance, ou lien de parenté, comme une petite sœur), de sorte que l’immixtion d’un tiers entre ces deux-là révolte le lecteur.

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