Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 8

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Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale

Partie 8

Après l’école. Devant la porte de l’école.

Moi... Charlotte Lovepain me tenait debout à cet endroit, nerveuse.

Que faire ? Que faire ? Que faire ? pensai-je en boucle.

Pour certaines raisons, j’avais fait une promesse de retrouver ici Raika.

Je n’avais pas vraiment entendu les détails, mais il avait dit. « Soyons ensemble. »

En d’autres termes, nous allions passer du temps en tant que « deux personnes ensemble, sans personne d’autre avec nous » après l’école.

C’est... exactement comme un rendez-vous, n’est-ce pas ? pensai-je. Je ne peux pas me tromper maintenant, le pourrais-je ?

*boum**boum**boum*

Je pouvais entendre le son de mon cœur qui battait avec force.

Il était susceptible de se rompre à tout moment.

{ ... *soupir*, je ne comprends toujours pas ce que tu trouves de si bien chez cet homme.}

À ce moment-là, j’entendis une voix qui résonnait à l’intérieur de ma tête.

Ce n’était ni ma deuxième personnalité ni mon deuxième visage.

En ce moment, celle qui me parlait était le Dieu qui résidait actuellement en moi, Brünnhilde.

Cet homme, voulez-vous parler de Raika-kun ? pensai-je.

{ ... Contrairement à cet homme, toi et moi sommes dans un état où nos âmes sont complètement connectées. Il y a quelque temps, ce... sentiment impudique coulait en moi et je ne pouvais pas supporter ça.}

Qu... qu... qu’est-ce qui est impudique !? Je n’ai jamais pensé à de telles choses ! pensai-je.

{Ne me mens pas !! Chaque fois que tu te sens étrange, je me sens également étrange !}

Je ne me sens nullement étrange ! pensai-je.

C’était quelque chose de dangereux.

C’était une violation claire des droits de l’homme.

Je n’avais jamais pensé que ce sentiment serait transmis à une autre personne sans ma permission.

C’était comme si je n’avais plus du tout d’intimité.

En premier lieu, je n’avais jamais pensé à des choses étranges.

« Désolé de vous avoir fait attendre, Charlotte-senpai, » déclara Raika.

« Hiyaah !? » criai-je.

Alors que j’avais été appelée d’une manière inattendue, j’avais laissé échapper un cri.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » me demanda-t-il.

« Rien. Rien. Rien n’est mauvais ! » répondis-je.

Je secouai la tête, essayant de le convaincre que rien n’allait pas bien.

Peut-être convaincu, Raika avait légèrement ri.

« Alors, allons-nous maintenant au Quartier Sud ? » me demanda-t-il.

« D-D’accord ! » dis-je.

Alors que j’étais excitée, j’avais commencé à marcher derrière Raika tout en restant proche de lui.

Dès qu’il était apparu, Brünnhilde était devenue silencieuse.

J’étais maintenant devenue nerveuse.

Je m’abstenais de dire quoi que ce soit parce que j’avais bien trop peur que tout ce que je dirais sorte d’une manière bizarre.

Je pensais que je n’avais pas l’air trop nerveuse ou trop l’air étrange. Maintenant, est-ce que je... ?

Je lui avais alors jeté un coup d’œil.

« ... Hum ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ? » demanda-t-il.

« Heu !? N-non ! Il n’y a rien ! » répondis-je.

Je détournai immédiatement mon visage après qu’il ait remarqué mon regard.

Mon visage devient alors encore plus rouge.

C’était bien la première fois que je marchais comme ça avec un garçon.

P-Puis-je le faire correctement... ? Je n’avais encore rien fait d’étrange, n’est-ce pas ? pensai-je.

Comme je manquais d’expérience, je ne savais pas comment je devais me comporter maintenant.

Mais au moins pour l’instant, mon uniforme avait l’air correct.

Mais dans tous les cas, je ne pouvais pas changer de vêtements. Et même si je le pouvais, je serais bien trop inquiète pour décider quoi porter. Après tout, je ne savais pas comment bien coordonner des vêtements décontractés.

J’étais contente de porter actuellement mon uniforme.

Les uniformes étaient si merveilleux.

Que Dieu bénisse l’uniforme !

« Charlotte-senpai ? » demanda-t-il.

« Ouiiii ! » répondis-je.

Une autre voix étrange était alors sortie de ma bouche.

« Y a-t-il quelque chose qui ne va pas, Charlotte-senpai ? » demanda-t-il.

Raika avait dit ça avec un visage inquiet.

« Eh bien... heu ~ » dis-je.

Je pensais que j’aurais dû dire quelque chose.

« Eet-bien, quand nous ne sommes que les deux, appelez-moi Charo... » dis-je.

De façon inattendue, je parvenais à transmettre mon souhait égoïste.

Et comme prévu, j’avais recommencé à rougir.

Qu’est-ce que je fais maintenant, par moi-même !? Pourquoi lui as-tu soudainement demandé de t’appeler avec ton surnom... ?

Mais c’était ce que je souhaitais du fond du cœur.

Pour l’instant, je pouvais toujours dire que tout ça était une blague. Oui, c’était ce que j’allais faire.

Décidée, je m’étais tournée pour faire face à Raika.

Et puis, mes yeux rencontrèrent les siens.

« Charo-senpai, » dit-il.

« !? »

« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il.

Je ne pouvais rien faire d’autre que de faire un signe de la tête.

C’était tellement embarrassant.

Mais c’était également incroyable.

Mon cœur battait bien plus vite qu’auparavant.

En ce moment, il n’y avait aucune chance que je puisse regarder le visage de Raika.

« Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez faire ? Un magasin que vous aimeriez aller voir ? »

Il demandait ça avec un ton légèrement troublé.

Ah, est-il troublé parce que j’agis de façon suspecte... ?

« Awawa...um..., » dis-je.

Maintenant, je viens de le faire.

Cette fois-ci, je l’avais rendu apparent.

J’espère qu’il ne pense pas que je suis bizarre ~, pensai-je.

Juste en y pensant, j’avais envie de pleurer.

En tout cas, je devais rapidement répondre à sa question.

Mais je ne pouvais rien faire sortir sur un ton normal. De plus, je ne connaissais pas les magasins dans cette zone. En fait, je ne savais même pas où était cet endroit.

Que dois-je faire maintenant... en tant que senior, je devrais être celle qui va de l’avant avec Raika.

Mais j’étais trop troublée en ce moment pour prendre une décision calme.

« A-Alors, cette boutique ! » dis-je.

Tout en ayant gardé la tête baissée, j’avais gardé les yeux fermés avant de rapidement pointer du doigt un magasin qui était dans le coin.

« ... alors, une boutique, n’est-ce pas ? C’est correct pour moi, » dit-il.

« Hein !? » m’écriai-je.

La réponse inattendue de Raika m’avait fait lentement ouvrir les yeux.

Certainement, mon doigt pointait vers un magasin à la mode.

« Uuu...hic... » Un bruit de type hoquet sortit.

Je regardais le magasin et mon doigt, mais la réalité ne changea pas même après avoir fait tant de fois.

Bien que je ne sortais pas habituellement du dortoir, j’étais quand même quelques fois sortie pour faire des achats... surtout pour des sous-vêtements.

Cependant, je n’avais aucune expérience quant à l’achat de vêtements de fille.

Parce qu’il s’agissait d’une île académique, je pouvais donc porter mon uniforme n’importe où et n’importe quand, sans me sentir étrange ou mal à l’aise.

C’était pourquoi l’idée d’acheter des vêtements élégants ne m’avait jamais traversé l’esprit.

Je gardais un peu de rancune envers l’uniforme que j’avais tant vénéré jusqu’à maintenant.

La commodité était un poison déguisé. Ceci avait totalement entravé mon esprit créatif.

Et cela quand bien même c’était moi qui avais amorcé cette auto-destruction.

« Charo-senpai ? » demanda-t-il.

« Ah, uwawa, entrons alors..., » j’avais rapidement répondu après m’avoir appelé par mon petit nom.

Peut-être que c’était maintenant que j’avais perdu la dernière chance de dire que je voulais aller dans un autre magasin.

Je suis stupide, stupide, stupide..., pensai-je.

Mais il était déjà trop tard pour regretter.

Alors que j’étais totalement découragée, j’entrai dans le magasin avec Raika à mes côtés.

La première chose que je remarquai après être entrée dans le magasin était l’odeur du bois et des vêtements.

L’odeur était beaucoup plus saturée que celle habituellement trouvée dans les magasins de masse.

L’odeur était comme celle de ce qui avait été artificiellement nettoyé.

Même si ça ne sentait pas mauvais, je me sentais un peu gênée puisque je ne l’aimais pas beaucoup.

« Bienvenue, » déclara une voix féminine.

« Ha, bonjour, » dis-je.

Je m’étais arrêtée quand une dame me salua avec une voix nette.

« Cherchez-vous quelque chose de particulier ? » demanda-t-elle.

« Heu, hum..., » dis-je.

Même si vous me demandiez cela...

La vendeuse et Raika me regardaient tous les deux en ce moment. S-s’il vous plaît, ne me faites pas ça...

En ce moment, j’étais dans une situation similaire à être jetée soudainement dans un champ de bataille sans équipement approprié.

Awawawawa.

Tout en me sentant désespérée, j’essayais de trouver quelque chose de familier auquel je pouvais me rattacher.

Et c’est alors que...

« S-Sous vêtement, » murmurai-je.

C’était les mots qui avaient réussi à quitter ma bouche

« ... ! » Raika, qui était à côté de moi, s’écarquilla les yeux en entendant ma réponse.

« Si vous cherchez de la lingerie, alors c’est à l’arrière, » déclara la vendeuse. « Monsieur, veuillez attendre ici. »

« ... !? »

Mon cœur se sentit soulagé après avoir entendu ces mots.

Cependant, aujourd’hui j’étais venue avec Raika... !

J’avais choisi les sous-vêtements parce que c’était une habitude que j’avais. Mais maintenant, j’allais devoir en choisir un en étant avec lui.

C’était devenu tellement embarrassant que mon visage était devenu assez chaud pour avoir l’impression d’être brûlé par le feu.

Mais je n’étais pas vraiment habituée à les choisir par moi-même alors je ne voulais pas être vue comme ayant des goûts bizarres...

Alors que mon cœur me donnait l’impression qu’il y avait une grande turbulence à l’intérieur, j’avais quand même suivi la vendeuse.

Blanc, noir, rouge, violet.

Il y avait là, des soutiens-gorge et des culottes, ainsi que bien d’autres choses que je ne connaissais pas du tout.

« S’il vous plaît, prenez votre temps, » après l’avoir dit, la vendeuse était partie ailleurs.

J’avais maintenant été laissée seule avec seulement moi-même face à tout ça. Raika n’était pas très loin de moi.

« ... » j’étais restée sans voix en pensant à quoi faire.

Même Raika ne savait pas quoi faire dans la section des sous-vêtements féminins, alors il jouait silencieusement avec son poing.

Je me sentais mal de l’avoir amené dans ce genre d’endroit.

Cependant, c’était en fait moi qui ne supportais pas ce genre d’environnement.

Que faire, que faire ?

Une petite fille brillante qui semblait dégager une aura d’innocence apparut dans le magasin. Ses queues noires se balançaient en fonction de ses mouvements.

« Tenka. »

Raika semblait surpris de voir cette fille.

Se connaissent-ils ? Me demandai-je.

« Senpai. Il s’agit de l’une de mes amies, Tenka, » déclara-t-il. « Tenka, je te présente une senior de deuxième année... »

« Charlotte-senpai, n’est-ce pas ? Je l’ai vue hier, » déclara Tenka.

« Hein !? Hier ? » demandai-je.

« Vous savez, cette fois-là, quand Raika-kun a aidé Senpai alors que vous tombiez, » expliqua Tenka. « À ce moment-là, j’étais également là. »

« Ah, cette fois-là ! » dis-je.

Je venais de me souvenir de ce fait.

Mais ce jour-là, j’avais été bien trop concentrée sur Raika pour avoir remarqué autre chose.

À cet endroit.

« Tenka ~ maintenant, où vas-tu si soudainement..., » déclara une autre voix féminine.

Une nouvelle fille venait d’apparaître, à la recherche de Tenka.

Même cette fille avait l’air aussi mignonne que Tenka.

Deux des boutons de sa chemise avaient été défaits et cela révélait une profonde vallée.

« Je suis désolée, ~ Ruirui, » déclara Tenka.

« Quoi, mais, n’est-ce pas Raika ? » Demanda Ruirui.

La fille nommée Ruirui, après avoir remarqué Raika, avait levé la main.

« Salut, Ruirui. Ça fait un moment, » déclara Raika.

« *Rebondir*~ comment vas-tu depuis le temps ? » demanda Ruirui.

« Bon ! Senpai, je vous présente Ruirui Shishigane. Elle est également l’une de mes amies, » dit-il.

« B-Bonjour, » répondis-je.

« Ravie de vous rencontrer~, » déclara Ruirui avec un léger signe de la tête.

Je parlais rarement à quelqu’un de plus jeune que moi, mais je supposais que je pouvais agir ainsi.

Alors que je m’inquiétais à propos de ça, Tenka avait relié son bras avec celui de Raika.

« Quoi qu’il en soit, bien joué, Raika-kun, » déclara Tenka. « Je me demandais ce qui s’était exactement passé quand tu as dit que tu avais des affaires urgentes à faire. Je n’aurais jamais pensé que l’affaire était d’aller choisir des sous-vêtements avec ta petite amie. »

« S’il te plaît, arrête-toi là, » déclara-t-il.

Étant pressé par Tenka-san, Raika-kun l’avait fermement nié.

...!? Hein !? Quoi ? Tout à l’heure, je pense avoir entendu quelque chose de suspect... pensai-je.

« Ha... Hum, excusez-moi..., » déclarai-je.

« Qu’est-ce qu’il y a, Charlotte-senpai ? » Tenka pencha légèrement la tête alors qu’elle répondait ça.

« Pourriez-vous me dire... à propos de la petite amie dont vous avez parlé juste avant ? » demandai-je.

« Heu !? Ai-je tort ? » demanda-t-elle.

« Plutôt que de dire que c’est faux, qu’est-ce qui vous fait penser ça ? » Agacée, j’essayais toujours de clarifier la situation.

« De plus, » continua Tenka. « Si vous n’êtes pas ensemble, alors il n’y a pas besoin que vous alliez tous deux ensemble afin d’acheter des sous-vêtements. »

« ... !? » j’étais sans voix par sa réponse si correcte.

Elle avait totalement raison. À moins qu’ils soient dans une relation très intime, les hommes et les femmes ne viendraient jamais ensemble dans ce genre de lieu.

Peut-être la vendeuse avait-elle eu le même malentendu quand elle nous avait vues ?

M-Moi, la pet-petite amie de Raika-kun... !? pensai-je.

« Hein... !? Heuuuu !!?? » ce fut les seuls mots qui sortirent de ma gorge.

Cette révélation m’avait rendu la tête surchargée par les émotions.

Mon cerveau semblait exploser et ma vision s’assombrit d’un coup.

***

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

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