Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 7

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Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale

Partie 7

Le jour suivant.

À l’heure du déjeuner.

J’avais laissé Maria et je m’étais dirigé vers la bibliothèque où devait m’attendre Charlotte.

La bibliothèque de l’école se situait dans un bâtiment séparé de celui où se trouvaient les salles de classe normales.

Elle était construite dans un bâtiment à 2 étages, ce qui faisait que la bibliothèque était très grande avec de nombreuses collections de livres se trouvant à l’intérieur.

« Ah, Raika-kun, » déclara Charlotte.

Charlotte, l’une des membres du comité de la bibliothèque, me remarqua immédiatement et agita la main alors qu’elle se trouvait au guichet pour les prêts.

« Alors, allons parler là-bas, » déclara Charlotte.

« N’êtes-vous pas de service ? » demandai-je.

« Je ne suis pas de service aujourd’hui, » dit-elle. « Je m’étais simplement assise au comptoir pendant que je vous attendais. »

« Est-ce vrai ? » demandai-je.

Convaincu, j’avais suivi Charlotte.

Elle m’avait guidé à travers les nombreuses étagères.

Les livres qui remplissaient les étagères semblaient maintenant de moins en moins lisibles, et l’odeur de la vieille encre et du papier chatouillait mes cavités nasales.

« Les personnes ne viennent pas souvent ici, c’est pourquoi je pensais que ce serait un bon endroit pour avoir une conversation qui resterait secrète, » dit-elle.

« Je suis d’accord. C’est une bonne chose, » acquiesçai-je.

Charlotte et moi-même avions alors pris une chaise et nous nous étions assis l’un en face de l’autre.

« N’est-ce pas un peu trop poussiéreux ici ? » demanda-t-elle.

« Non, ça ne me dérange pas, » répondis-je.

J’ouvris alors mon sac et retirai le pain que j’avais acheté plus tôt.

On dirait que Charlotte avait apporté sa propre boîte à lunch.

Après avoir ouvert sa boîte à lunch, je voyais de nombreux plats faits à la main.

« Les avez-vous faits après que vous êtes parti de chez moi ce matin ? » demandai-je.

« Hum, oui, » répondit-elle.

« Comme c’est impressionnant, » dis-je.

Elle n’était certainement pas une personne ordinaire.

Il fallait beaucoup de courage pour être capable de continuer à vivre normalement après avoir vécu ce genre d’événement extraordinaire.

Je suis impressionné, cette fille est vraiment... pensai-je.

« Vous le croyez vraiment ? Ra-Raika-kun, est-ce que vous ne mangez pas vous aussi ? » demanda-t-elle.

Elle disait ça, en montrant apparemment sa propre boîte à lunch.

« Est-ce d’accord ? » demandai-je.

« Oui ! » répondit-elle.

« D’accord, alors, je vais juste en prendre une bouchée, » dis-je.

J’avais pris un morceau d’œuf et l’avais amené jusqu’à ma bouche.

L’œuf était très bien grillé. Alors que je mordais dedans, je pouvais sentir qu’il fondait dans ma gorge.

« C’est délicieux ! » dis-je.

« V-Vraiment ? » demanda-t-elle.

Le visage de Charlotte devient rouge après avoir entendu ce que j’avais dit. Elle aussi prit un morceau d’œuf.

D’une certaine manière, j’avais l’impression que ses joues se détendirent.

Même elle sentait que sa propre cuisine était délicieuse.

... alors maintenant, devrions-nous aller de l’avant vers l’affaire en question ? pensai-je.

« Senpai. Continuons la discussion d’hier, » dis-je.

« Argg!? *Toux* ! » dit Charlotte.

En m’entendant soudainement parler, Charlotte avait été surprise et avait commencé à tousser.

Je lui avais rapidement remis ma bouteille en plastique.

« Tenez ! » dis-je.

« *Toux* *toux*... »

Après avoir pris une gorge de thé, elle poussa un soupir de soulagement.

« Merci beaucoup, Raika-kun, » dit-elle.

« Ce n’est pas nécessaire, c’est moi qui suis désolé de vous avoir surprise, » dis-je.

Je m’étais excusé alors qu’elle se déplaçait afin de me redonner ma bouteille de thé.

Après ça, j’allais recommencer à parler de la question principale de ce rendez-vous.

« Alors, c’est à propos de notre prochaine bataille, » dis-je.

« ... » elle resta silencieuse.

« ? »

La façon dont elle me redonna ma bouteille en plastique n’était-elle pas un peu bizarre ?

« Voudriez-vous en avoir un peu plus ? » demandai-je.

« Hein !? Non ! » répondit-elle.

Charlotte secoua violemment la tête.

J’avais l’impression que ce comportement était suspect d’une façon ou d’une autre... Eh bien, peu importe.

C’est vraiment un peu bizarre, pensai-je.

J’avais alors continué à manger mon pain et à boire de mon thé.

« Ah ! » s’exclama-t-elle.

« ... Il y a-t-il un problème ? », demandai-je.

« Nonnnnn ! Il n’y a rien du tout ! » répondit-elle.

Charlotte secoua la tête avec encore plus de force qu’auparavant.

Eh bien ! Si vous me dites par vous-même qu’il n’y a rien, alors c’est correct, pensai-je.

« Donc, c’est à propos des prochaines batailles, » dis-je.

« D’accord. C’est dur de le faire seule..., alors, Raika-kun et moi devrions travailler ensemble, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

« C’est exact, » dis-je en hochant la tête.

« La durée de la Guerre des Mythes est exactement d’une année, » dis-je. « Pendant ce temps, Charlotte-senpai, je vous protégerai. Pour cette raison que je voudrais que vous, Charlotte-senpai, vous m’aidiez à atteindre mon but. »

« Votre but ? » demanda-t-elle.

Charlotte pencha la tête de côté.

Ainsi, j’avais baissé le volume de ma voix en un murmure.

« ... il y a 10 ans, quand je fuyais avec ma sœur, nous avons été attaqués par un Dieu, » dis-je. « J’ai essayé de protéger ma sœur, mais j’ai été vaincu puis je me suis évanoui. À mon réveil, ma sœur avait disparu et je ne l’ai plus jamais revue. »

Après que les mots furent sortis un par un, je pris une profonde inspiration.

« Mon but principal est de trouver ma sœur disparue... en profitant de cette Guerre des Mythes, » annonçai-je.

« ... » Charlotte resta silencieuse.

Elle essaya de dire quelque chose, mais à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, elle la refermait immédiatement.

Puis, après quelques secondes, elle réussit à parler. « Alors... heu ! Pour notre coopération, que voulez-vous que je fasse ? »

« Premièrement, cette alliance doit augmenter notre chance de survie, » dis-je. « Deuxièmement, je voudrais que vous agissiez en tant qu’espionne. »

« Espionne ? » demanda-t-elle.

« La Brünnhilde de Senpai vient de la Mythologie Celtique, » expliquai-je. « Alors maintenant je veux que vous vérifiiez si un dieu de la Mythologie Celtique est impliqué ou non dans l’incident qui est survenu il y a 10 ans. »

J’avais regardé directement dans les yeux de Charlotte.

« Je sais ce que ce que je demande est dangereux, » continuai-je. « Je sais que fondamentalement, je vous implique par la même occasion dans mes affaires privées. Cependant, si un événement improbable devait survenir, je promets de vous protéger en misant ma propre vie. C’est pourquoi... »

« D’accord. Je comprends parfaitement, » dit-elle.

Quand j’avais essayé d’ajouter plus de mots afin de la persuader, Charlotte avait immédiatement répondu.

C’était sûrement une réponse positive... mais elle secouait bien trop la tête. Alors j’étais quelque peu confus quant à ces actes contradictoires.

« ... est-ce vraiment d’accord ? » demandai-je. « Ceci pourrait être différent de ce que vous imaginez en ce moment. »

« Je suis consciente des risques..., » dit-elle. « Mais en plus, il n’y a aucune chance que je puisse survivre à cette guerre par moi-même. »

« ... ? »

Après avoir dit ça, son visage semblait selon moi s’adoucir.

J’attendais ses prochaines paroles.

Après quelques secondes, elle ouvrit à nouveau sa bouche.

« Je suis heureuse que je puisse vous être utile, Raika-kun, » continua-t-elle. « Après tout, vous m’avez déjà sauvée deux fois maintenant. »

« Deux fois ? » demandai-je.

La seule fois que je me souvienne est ce qui s’est passé la nuit dernière. Y en a-t-il une autre situation que je ne connais pas ? pensai-je.

« Vous m’avez aidé une fois à la porte de l’école quand je tombais, est-ce que vous vous en souvenez ? » demanda-t-elle.

« Oui, mais ce n’était vraiment pas grand-chose, » dis-je.

« Hors de question ! De plus, j’étais vraiment heureuse à ce moment-là ! » déclara-t-elle. Elle avait utilisé un ton de voix inhabituellement fort alors qu’elle disait ça. « En tout cas, tant que cela me permet de rester avec vous, Raika-kun, ça ne me dérange pas... »

« Merci beaucoup, » dis-je afin de la remercier.

Quoi qu’il en soit, pour l’instant tout allait bien.

Si Charlotte agissait activement avec moi, alors sa sécurité était assurée.

Comme je lui avais expliqué déjà avant, cette proposition de l’alliance était là afin d’augmenter le taux de survie de l’autre.

{Ce sont des choses intéressantes auxquelles tu songes en ce moment.} Balor avait fait une remarque tout à fait inattendue.

... sur quoi ?

{Concernant l’alliance de deux Apothéoses Divines. Au cours des trois dernières guerres qui ont eu lieu avant, tu es le premier à arriver avec une telle idée, Raika.}

La seule chose qu’un Dieu recherchait était d’être l’être absolu.

En ayant la mentalité d’un être qui était toujours en compétition les uns contre les autres, il n’était pas choquant qu’ils ne voient pas l’intérêt de partager ou de faire naître l’idée de créer une alliance.

{En exploitant le Contrôle pour avancer dans la domination de cette guerre, tu n’as également pas lâché tes propres intérêts. Non seulement ça, mais en plus, tu prépares un espion afin d’assouvir tes propres désirs. Le Dieu Maléfique que je suis possède un sentiment mitigé quant à tout ça.}

Alors, as-tu un autre plan en tête ?

{Je n’ai jamais dit que j’étais contre ce plan. En vérité, je suis assez amusé par ça.}

Hihihihi ! Balor avait alors ri dans ma tête.

{Utilise donc mon œil comme bon te semble. Et fais un carnage autour de toi ! Je veux vraiment voir combien de destruction un humain peut causer dans cette guerre.}

Je refuse, il n’y a aucune chance que je gagne au cours de cette guerre pour ton propre bien.

{Ça me convient. Je ne peux même pas gagner dans cette guerre contre Lú, et d’ailleurs, je veux seulement pouvoir regarder tout ça à tes côtés.}

...

―Le dieu du soleil, Lú. Un Dieu Excellent dans une Centaine d’Artisanats. Aussi connu sous le nom de « Lú au Long Bras ».

Il était le Dieu Suprême de la Mythologie Celtique, également connu sous le nom du roi de Danann, « Tuatha Dé Danann ».

Pendant ce temps, Balor est le roi des Fomoriens, qui avait longtemps tourmenté Danann.

Peu de temps après, ils s’étaient tous deux affrontés. Lú revendiquant la victoire après avoir tué Balor en utilisant la lance tueuse de Dieu, Brionac, menant finalement le clan Danann à la victoire.

En d’autres termes, Balor et Lú étaient le Némésis de l’autre.

En passant, le Vrai Dieu Unique n’est pas le Dieu victorieux, mais il doit être élu par la Mythologie gagnante. Dans ce cas, si la Mythologie Celtique gagne, alors celui élu ne sera-t-il pas Lú ? pensai-je.

{ ... Et bien ! Oui, je suppose !}

Si tu n’aimes pas tellement Lú, alors pourquoi as-tu participé à cette guerre ? pensai-je.

{À l’origine, je ne voulais pas participer à cette guerre. J’ai été forcé. La Guerre des Représentants est pour tous les dieux, c’est pourquoi j’ai dû y participer.}

Tu n’es pas le dieu de la tribu Danann, donc si tu mourais, personne ne se fâchera vis-à-vis de ça. Mais dans le cas où tu gagnerais, quel serait ton profit ? demandai-je.

Bref, c’était inutile pour lui, quel que soit le résultat.

{Ho ! Pff, tu n’as vraiment aucune pitié pour moi.}

Qui va vous plaindre, bâtard ? dis-je.

Je lui avais craché ces pensées et Balor avait été réduit au silence à cause de ces mêmes pensées.

... ne me dites pas qu’il va agir de manière rebelle maintenant ?

Était-il étonnamment faible à l’intérieur ?

Quoi qu’il en soit, ce n’était nullement mon travail de le réconforter.

« Hum... Raika-kun ? » demanda Charlotte.

« Heu, désolé. Y a-t-il autre chose ? » demandai-je.

On dirait que j’avais été trop absorbé par l’histoire de Balor.

J’avais placé toute mon attention vers Charlotte.

« Ah, eh bien, il semblerait que Brünnhilde-san soit en colère contre moi pour avoir pris la décision de tout à l’heure, » déclara-t-elle.

« Brünnhilde ? » demandai-je.

Apparemment, Charlotte et Brünnhilde semblaient être capables de communiquer sans paroles tout comme moi.

« C’est le moment parfait que vous avez obtenu afin de me parler de ça, senpai, » dis-je. « J’ai quelque chose dont j’aimerais lui parler. Pouvez-vous lui basculer le contrôle pendant un moment ? Je vais la réveiller. »

« Heu !? L-la réveiller ? » demanda-t-elle.

« Oui. Je vais la réveiller en utilisant mon Oeil Maléfique. S’il vous plaît, regardez ici, » dis-je.

« D-D’accord, » dit-elle.

Je regardai droit dans les yeux de Charlotte.

« A-awawawa. » Un son agité était alors sorti de sa bouche.

« Tout va bien aller. Je ne laisserai pas Brünnhilde prendre le contrôle de votre corps, » dis-je.

« Pour ainsi prendre la décision de tout à l’heure, » grogna-t-elle, répétant ce qui devait lui dire Brünnhilde.

« Brünnhilde ? » demandai-je.

« V-Votre visage, il est bien trop près... » dit-elle.

« ... ? »

Je n’avais pas bien entendu ce qu’elle avait dit.

En ce moment, je n’avais pas l’impression qu’elle refusait ma demande, alors j’activai la puissance de mon œil gauche.

L’âme d’une Brünnhilde Dominée résidait à l’intérieur de ce corps... j’avais besoin de la faire se réveiller.

« Réveillez-vous, Brünnhilde, » dis-je.

« ... »

À ce moment-là, le cou de Charlotte devient comme soudainement mou.

« ... et maintenant ? » demandai-je.

Elle leva alors la tête, déjà remplacée par le visage d’une Brünnhilde grincheuse.

« Vous savez probablement déjà l’essentiel comme vous êtes à l’intérieur de Senpai. Mais je veux que vous agissiez comme mon espionne, » dis-je.

« Ne te fous pas de moi. Pourquoi un chevalier tel que moi ferait-il..., » dit-elle.

« Pensez-vous franchement que vous avez le droit de prendre une telle décision ? » demandai-je.

« Kuhh...! » dit-elle.

Je ne voulais pas avoir une autre session d’interrogatoires inutiles, je devrais donc régler cela rapidement.

« En plus d’agir comme mon espionne, vous travaillerez également en tant que garde du corps pour senpai, » ordonnai-je. « Dans le cas où elle fait soudainement face à une situation dangereuse qui pourrait menacer sa vie, vous devez immédiatement vous manifester. Ceci est un ordre. »

« J’ai compris, » elle avait accepté docilement mes ordres.

Puis-je dire que pour l’instant que c’est un succès ? pensai-je.

« ... Heu !? »

Dès que Brünnhilde avait accepté mon ordre, son cou redevient comme moi, et Charlotte revient à elle.

Parce qu’elle ne se trouvait pas dans une situation d’urgence, Brünnhilde s’était à nouveau placée en mode veille.

Ceci concluait parfaitement le rôle de Brünnhilde.

Et ainsi, le carillon de l’école se mit à sonner.

« À partir de maintenant, soyons ensemble autant que nous le pouvons après la pause déjeuner ainsi qu’après l’école, » dis-je. « Je dois m’assurer que vous restiez en sécurité. »

Ayant entendu mes paroles, le visage de Charlotte redevient rouge telle une tomate.

« Hein !? » s’exclama-t-elle. « Mais la guerre ne se produira-t-elle pas que pendant la nuit ? »

« Il reste quand même la possibilité qu’un ennemi décide d’enfreindre les règles..., » dis-je.

Je sortis alors une clé de ma poche d’uniforme.

« Ceci est la clé principale du dortoir, » dis-je. « Tous les soirs sauf le dimanche où la guerre n’a pas lieu, veuillez utiliser cette clé afin de venir dans ma chambre. Si vous utilisez le toit, alors vous devriez être en mesure de venir dans le côté du dortoir pour les hommes, et cela même depuis le côté du dortoir pour les filles. »

Je venais d’avoir ce matin la clé principale pour les dortoirs.

Bien sûr, puisque j’avais utilisé mon Œil Maléfique, le superviseur du dortoir ne pourrait jamais le remarquer.

« Moimoimoimoimoi, dans la chambre de Raika-kun... heu... chaque jour ? » dit-elle, paniquée.

J’avais hoché la tête en signe de confirmation envers cette fille qui exagérait quant à ses réactions vis-à-vis de mon annonce.

« Ma chambre est dans le coin du 4e étage, » dis-je. « Je sais que Senpai ne peut pas sauter dans ma chambre comme peut le faire Brünnhilde, alors s’il vous plaît. Soyez prudente et ne vous faites pas attraper. »

« M-Mais... ? » s’exclama-t-elle.

« C’est pour pouvoir vous protéger, Senpai, » dis-je.

Je ne pouvais pas la protéger à moins qu’elle ne soit à mes côtés 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.

Charlotte avait l’air d’avoir beaucoup de choses en tête, mais finalement elle avait pris la clé de ma main après qu’elle se soit convaincue de ma décision.

« Maintenant, revenons à la salle de classe, » dis-je. « Pouvons-nous nous rencontrer à la porte après que l’école sera terminée ? »

« B-Bien sûr, » dit-elle.

Après avoir fait cette promesse avec Charlotte, nous avions quitté ensemble la bibliothèque.

« Eh bien ! On se retrouve après l’école, » dis-je.

« Oui. À plus tard, » dit-elle.

Puisque j’étais dans une année différente de Charlotte, nous nous étions séparés dans les escaliers menant aux salles de classe.

À ce moment, je pouvais sentir que quelqu’un était dans mon dos.

« Raika-senpai, » déclara une voix féminine que je connaissais.

Et juste avec cette salutation, je savais déjà qui c’était.

« Maria ? » dis-je.

En regardant en arrière, je vis son visage.

En regardant dans ses yeux, je vis que c’étaient ceux qu’elle avait quand c’était lié à notre mission.

« As-tu entendu ce dont je parlais tout à l’heure ? » dis-je.

« Je n’ai pas entendu ce dont vous parliez, mais..., » dit-elle.

« Mais ? » demandai-je.

Puis, ses yeux s’écarquillèrent.

« Dans une pièce fermée ! » s’exclama-t-elle. « Avec juste vous deux dedans ! De quoi parliez-vous entre vous !? De plus, cela a duré très longtemps... J’étais tellement inquiète, que je n’ai même pas pu dormir la nuit dernière ! »

Elle avait attrapé mon bras et l’avait secoué avec force tout en me criant dessus.

À cause de cette soudaine vision, les étudiants qui avaient passé à côté de nous avaient tous d’étranges regards.

« Maria, calme-toi, » dis-je.

J’avais enlevé mes mains qu’elle tenait avant de lui tenir fermement les épaules.

« ... »

Pour le moment, Maria semblait avoir retrouvé sa santé mentale. Pourtant, elle avait un visage rancunier qui semblait être sur le point de pleurer.

Nous nous étions déplacés afin de nous placer dans l’ombre présente sous les escaliers, devenant insaisissables vis-à-vis de la foule d’étudiants.

« Alors... as-tu reçu une réponse de l’Église ? » demandai-je.

« Oui, » Maria avait répondu avec un visage stupéfait.

Elle pouvait communiquer avec notre chef de l’Église en utilisant la magie. C’était un gros avantage. Le problème était que cela prenait une éternité avant de recevoir la réponse.

« En ce qui concerne le fait que toi, Raika-kun participe à la Guerre des Représentants, le Vatican a dit “Continuez votre mission”, » annonça-t-elle.

« Eh bien ! C’était ce à quoi je m’attendais, » dis-je.

Même si la communication magique était possible, cette île était fondamentalement isolée du reste du monde.

La seule façon d’y entrer était de prendre un bateau. C’était pourquoi il n’était pas facile d’envoyer du personnel.

Même si nous devions utiliser un transport, il était douteux que nous puissions arriver sur cette île où les dieux erraient librement.

Balor à l’intérieur de moi en était la preuve, et je doutais que moi seul sois suffisant pour détruire l’Organisation de Contrôle Sacré.

En premier lieu, celui qui était derrière eux était un Dieu provenant des Sept Mythologies.

Si nous avancions d’une manière incorrecte, alors même l’Eucharistia de l’Église pourrait facilement être éliminée.

Alors il valait mieux pour Maria et moi de continuer ainsi vis-à-vis de notre enquête. Nous devions juste attendre le bon moment afin de tous les vaincre.

« Changement de situation, » dis-je. « Il y a une forte possibilité que cette mission implique une bataille. Assure-toi simplement que tu sois toujours prête pour le pire. »

« J’ai compris, » répondit Maria tout en hochant la tête.

Alors.

« ... alors, de quoi parlais-tu exactement avec Charlotte ? » demanda-t-elle.

Immédiatement, après nous ayons fini avec l’affaire urgente, elle recommença avec sa demande persistante.

« Ne t’ai-je pas déjà parlé de la manière dont Charlotte-senpai était impliquée dans cette guerre ? » Demandai-je. « Je lui ai juste demandé de former une alliance. »

« Alliance ? » demanda-t-elle.

« Ah, c’est parce qu’on ne peut pas survivre l’un sans l’autre. C’est tout, » dis-je.

« C’est tout... cependant, tu devrais m’en parler en avance avant de le faire, » dit-elle.

« Puisque Charlotte-senpai a accepté, il n’y a pas de problèmes... et si elle avait refusé, l’aurais-tu tuée ? » demandai-je.

« C’est..., » Maria détourna les yeux alors qu’elle commença à parler.

Si elle avait refusé mon invitation, alors Charlotte aurait été fondamentalement mon ennemie... du moins, c’était la conclusion à laquelle Maria était arrivée.

Maria avait tendance à être un peu extrême quand il s’agissait d’éliminer les dangers potentiels qui m’entouraient.

Même quand nous étions dans les installations d’entraînement, elle se méfiait toujours des personnes qui faisaient équipe avec moi.

Surtout quand il s’agissait de me défendre, quelques fois, elle me donnait la priorité sans même se préoccuper des autres alliés se trouvant à nos côtés.

C’était l’un de ses traits dangereux. À cause de cela, je m’étais abstenu de lui parler de l’alliance avant de la faire.

« Même sans l’alliance, elle resterait quand même la victime d’un Dieu hérétique, » dis-je. « N’oublie pas qu’elle est l’une des personnes à protéger. »

« ... Je comprends, » répondit Maria.

Avec le visage baissé vers le sol, elle me fit un petit hochement positif de sa tête. « Si c’est ce que Raika-senpai a décidé, alors je vais le suivre. »

« Parfait, » dis-je tout en poussant un petit soupir de soulagement.

{Hohoho, es-tu sûr que c’est suffisant ? Juste au cas où, ne veux-tu pas utiliser l’Œil Maléfique sur elle ?}

Ta gueule !!

Ignorant les conseils de Balor, j’avais remercié Maria. « Maria, merci beaucoup pour ton soutien. »

« Ce n’est pas nécessaire. C’est parce que je suis ton partenaire, Raika-senpai. » Après avoir dit cela, elle avait tiré sur l’ourlet de mon uniforme. « C’est pourquoi, il s’agit d’un fait acquis que je soutiendrai toujours senpai, n’est-ce pas ? Et si quelque chose se produisait, n’hésite pas à me demander mon aide. »

Alors qu’elle me disait ça, son attitude alors qu’elle insistait sur ça était si mignonne. À cause de ça, je ne pouvais pas résister face à ça et donc, je me mis à lui tapoter la tête.

« Ah, je compte sur toi, Maria, » dis-je.

« D’accord, » répondit-elle avec enthousiasme.

***

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