Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 11

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Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale

Partie 11

« La nuit va bientôt tomber, » j’avais murmuré ça en regardant le crépuscule de couleur orange depuis l’intérieur du café.

On nous avait annoncé depuis un petit moment qu’il était temps de retourner dans nos dortoirs.

Mais comme la conscience de Charlotte n’était pas encore revenue, j’avais fait savoir à l’employée du restaurant que Charlotte ne se sentait pas bien en tant qu’excuse pour pouvoir rester ici. Ceci nous permettait de nous reposer un peu plus longtemps.

« Argh... c’est douloureux, » murmura Brünnhilde.

Mais honnêtement, Brünnhilde avait mangé bien trop de crème glacée, et maintenant elle souffrait d’un mal de ventre. Techniquement, elle était vraiment malade, donc je n’avais pas menti en disant ça.

Cette fille était étonnamment une idiote.

« Ho ! Senpai, est-elle maintenant réveillée ? » demandai-je.

« *Grognement*... non, pas encore, » répondit-elle.

J’avais laissé échapper un petit soupir.

Notre dortoir étant dans le sud, et la vendeuse nous l’avait déjà rappelé à plusieurs reprises...

Il y avait une raison pour laquelle j’étais réticent à revenir là-bas.

Dans de tels cas, Brünnhilde pourrait garder plus longtemps active sa conscience, mais notre séparation était inévitable une fois que nous atteindrons le dortoir.

Bien sûr, je pouvais simplement lui ordonner de venir directement dans ma chambre en utilisant mon Œil Maléfique... Cependant, il existait quand même des moments où elle pouvait se déplacer librement à mon insu.

Je voulais éviter cela autant que possible.

À mon avis, elle peut sauter sur la véranda... mais il y a quand même des chances que des élèves reviennent pendant le couvre-feu, pensai-je. Ceci ne serait donc qu’un risque inutile si nous agissions ainsi.

{Jusqu’à maintenant, qu’est-ce qui te fait autant réfléchir ?}

Tais-toi ! pensai-je. Si tu oses parler de toute façon, alors contribue au moins en me donnant de bonnes solutions.

{Quelle demande déraisonnable ! Pourquoi parler des habitudes des humains !?} Balor s’était plaint.

Eh bien, le problème ne serait pas résolu même s’il y en avait huit comme lui réunit autour de moi.

On ne pouvait pas faire grand-chose avec lui.

Si c’était ainsi, alors nous devions abandonner la sécurité et nous nous rentrerons la nuit.

Les personnes qui étaient dans le dortoir la nuit n’étaient pas du tout au courant des anomalies extraordinaires qui se déroulaient dehors.

Mais même si elle entrait par la fenêtre, personne ne trouverait cela vraiment étrange.

« OK ! Rentrons au dortoir, » dis-je.

{Quoi !? Ne faisons-nous pas le truc avec la guerre aujourd’hui ?} Avant que Brünnhilde ait réussi à répondre, Balor avait dit ça avec un ton qui semblait indiqué qu’il était ennuyé par ma décision.

La cérémonie de purification de Maria sera achevée demain, pensai-je. Jusqu’à ce que cela soit fait, je ne ferai pas le premier pas.

Après avoir répondu à Balor, je marchai vers Brünnhilde qui était toujours assise à la table et lui avait secoué l’épaule.

« Hé ! Levez-vous, » ordonnai-je.

« Ne me secouez pas ainsi, salaud..., » répliqua-t-elle.

Après que j’eus essayé de la déplacer de force, elle avait émis une plainte.

*(Bruit métallique)* *Ding*

La sonnette du café fit un bruit.

« ? »

Qu’est-ce qui était venu dans un tel moment ?

Me regardant avec méfiance, les deux hommes, qui venaient d’entrer dans le café avec des apparences proches de celle de garde, se déplacèrent jusqu’à nous.

Était-ce parce que nous étions toujours dans le café ? Était-ce considéré comme un acte enfreignant les règles de l’île ?

« Je suis désolé, » déclarai-je. « Nous retournons bientôt à notre dortoir, alors... »

« ... » Les hommes qui avaient l’air de garde ne répondirent rien.

« ... »

J’avais la sensation que quelque chose n’était pas du tout normale, et cette sensation ne voulait nullement disparaître.

*(Bruit métallique)**(Bruit métallique)*

Après les deux premiers, d’autres hommes entrèrent dans le café.

Un employé d’un café était apparu en provenance de l’arrière de l’édifice.

« ... »

« ... »

« ... »

Tout le monde était silencieux.

Nous sommes ici afin de vous informer qu’il est déjà très tard et que vous devez retourner immédiatement dans le dortoir... ce n’est nullement la sensation que j’avais en ce moment.

« Que puis-je faire pour vous ? » Mais juste pour être sûr, je l’avais poliment demandé.

« ... »

*sifflement dans l’air* !!

La réponse que je reçus fut un coup de poing effectué sans faire le moindre bruit.

J’avais pu esquiver l’attaque en reculant un peu.

« Qu’est-ce que ça signifie, salaud !? » Brünnhilde, qui avait également dû esquiver une attaque, leur avait crié dessus.

Il semblerait que les maux d’estomac qu’elle avait eu jusqu’à maintenant avaient complètement disparu. Et ainsi, elle avait l’air assez énergique.

« Si tu veux te battre, alors dis-le-moi ! » dit-elle.

Je voulais courir au loin, alors je...,

« Stop, » ordonnai-je afin de l’arrêter.

« Uuuwahh!! » cria-t-elle.

Alors qu’elle courait avec un important élan, Brünnhilde tomba quand elle avait soudainement été arrêtée.

Sa jupe se souleva à la suite de cet événement. Pendant que Balor semblait beaucoup apprécier cette scène, tout ce que j’avais fait était de faire claquer ma langue.

« Pourquoi diable faites-vous ça afin de m’empêcher d’agir, salaud !? » cria-t-elle.

« Vous ne semblez pas bien comprendre notre situation, » dis-je.

Si, par hasard, elle tuait des personnes de l’Organisation de Contrôle Sacré, ce serait un gros problème.

« Vous êtes tellement inutile, regardez plutôt par là-bas, » dis-je.

« Arrête de déconner, aaahh ! » cria-t-elle.

Bien qu’elle criait sa désapprobation, elle était quand même forcée de ramper sur le sol et d’obéir à mes ordres.

Je l’avais donc dès lors ignorée et je m’étais concentré sur mes ennemis.

En y regardant de plus près, tous les adultes qui nous entouraient étaient des personnes que je connaissais.

Je me souvenais de l’employé du café aux côtés de l’employé de la boutique d’habits. Et il en était de même de ces gardes.

En bref, elles étaient toutes les personnes avec qui j’avais été en contact aujourd’hui dans ce district.

« Êtes-vous les personnes ayant en ce moment un ordre de nous entraver ? » demandai-je.

« ... »

Donc, ils ne répondront pas.

Quoi qu’il en soit, je ne m’attendais pas à une réponse de leur part.

En ce moment, nous étions entourés par six personnes.

Attitude, silence, hostilité

J’avais posé des questions et avais cherché une voie pour la négociation, mais je n’avais obtenu aucune réponse.

En vue de la façon dont cela progressait, la probabilité qu’ils soient entraînés était extrêmement faible.

L’un d’eux, l’homme qui travaillait à l’intérieur du café, était armé d’un couteau.

« Je vais les neutraliser en moins de dix secondes. Vous, ne me gênez pas, » après avoir averti Brünnhilde, je me plaçai de manière à cibler les deux hommes se trouvant devant moi.

Me rapprochant d’eux en un pas, je balançais un gros coup de poing vers le premier.

Il s’agissait d’une frappe unique ciblant son ventre, mais ne causant pas trop de dommages sur le long terme.

Le suivant...

L’autre gardien de sécurité vint vers moi, me fournissant ainsi l’opportunité de lui infliger également une attaque.

J’avais légèrement reculé avant de le frapper à l’aide d’un coup de pied.

Puis, j’enchaînais avec un coup décisif visant son cou.

Cela faisait deux personnes KO.

Encore quatre autres à neutraliser.

Je m’étais alors concentré sur le cuisinier armé d’un couteau de cuisine, car il était selon moi la plus grande menace parmi les quatre personnes restantes.

« ... »

J’avais alors évité le couteau qui arrivait sur moi et j’avais contre attaqué en lui donnant un coup de pied dans le visage.

Le cuisinier tomba sur le dos et son couteau de cuisine glissa au loin avant de s’arrêter sous une table.

Les trois restantes étaient toutes des femmes.

{D’accord ! On va le faire selon le principe d’autodéfense, gagagaga, miam miam.}

« ... »

{Quoi ? N’aimes-tu pas participer à des orgies ?}

« Arrête de déconner, foutu démon pervers, » murmurai-je.

C’était toujours ainsi qu’il agissait quand il voyait des femmes.

Peu importe, je devais également m’occuper de ces trois dernières personnes.

Alors, c’était ainsi qu’il me fallut un peu moins de dix secondes pour tout finir.

Bon, que faire maintenant... ? pensai-je.

« Hé !! Combien de temps dois-je rester comme ça !? » La voix emplie de rage de Brünnhilde pouvait être entendue.

Eh oui ! Elle était ainsi depuis le début.

« Vous êtes maintenant autorisée à bouger, » ordonnai-je.

« Pour que je reçoive l’ordre de rester dans une posture si embarrassante..., » certaines plaintes furent marmonnées, mais je les avais tout simplement ignorées.

Elle nettoya la poussière de ses vêtements et de sa jupe avant de se diriger vers les personnes évanouies.

Mais...

La vendeuse qui aurait dû être évanouie était maintenant debout.

« Esquivez ! » criai-je.

« Quoi ? Hum, uwaaah ! » s’exclama Brünnhilde.

Surprise, on dirait que Brünnhilde serait abattue par un coup de poing.

Son équilibre était détruit.

À ce rythme, elle allait tomber.

« Bon sang ! » dis-je.

Je concentrai instantanément mon énergie sur mes deux jambes.

Les chaînes qui retiennent mon corps.

Elles furent supprimées.

*Bam* !!

Je frappai le bas du corps de l’homme avec ma paume, et attrapai Brünnhilde avec mon autre main.

« Grrrr, toi, me protégeant..., » grogna-t-elle.

« Ressaisissez-vous. Vous êtes censée protéger le corps de Senpai, » dis-je.

En même temps que je lui avais dit ça, j’avais concentré mon attention sur notre entourage.

Quelque chose d’étrange se passait en ce moment.

« ... »

« ... »

« ... »

Les personnes qui auraient dû s’évanouir se tenaient toutes debout.

C’était comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.

Mais des blessures avaient été causées.

Par exemple, l’homme qui avait encaissé un coup dans le ventre se leva avec de la mousse qui sortait de sa bouche.

{Uhihihihihi. Donc, après tout ça, ne s’étaient-ils pas évanouis ?}

Dans une situation où j’étais comme entouré par des zombies, Balor riait malgré que c’était totalement injustifié.

Il doit y avoir une raison, pensai-je.

Le premier avait vu son afflux d’air dans ses poumons interrompu et il s’était donc évanoui.

Je l’avais moi-même confirmé que les cinq autres personnes avaient également été neutralisées.

Mais parce que je le faisais seul, il y avait la possibilité que j’eusse commis une erreur.

Mais il n’y avait aucune chance que je fasse preuve d’assez d’amateurisme pour ainsi échouer dans mon évaluation cinq fois consécutivement.

J’avais participé à assez de formations pour diminuer de manière drastique les chances que cela se produit.

Si je ne pouvais pas faire ça, je ne serais pas là.

Alors, que se passe-t-il là ? Je commençais à penser à ça. Il y a une erreur dans mon hypothèse.

Ils pourraient être des mandataires d’une autre personne, et qu’ils nous attaquaient à sa place.

Ce genre de chose était tout à fait possible.

Si c’était le cas, alors, que devais-je faire ?

« Ce sont les actes d’un Dieu ennemi, » dis-je.

« Quoi !? » s’écria Brünnhilde, choquée par mon annonce.

« C’est probablement une technique ou un sort afin de manipuler l’esprit ou le corps, » dis-je.

Ceci expliquerait la raison pour laquelle ils étaient contraints de se battre contre nous.

Ils n’avaient pas du tout l’air motivés, et leurs mouvements de poupée confirmaient totalement mes soupçons.

« C’est lâche d’impliquer des spectateurs dans sa propre bataille, » déclara Brünnhilde.

Brünnhilde serra ses poings après avoir entendu mon raisonnement. Ses poings étaient en train de trembler en raison de sa colère.

« ... cette personne, » murmurai-je.

{Qu’est-ce qui ne va pas ?}

Rien.

Quatre ennemis se trouvaient devant moi et deux derrière moi.

Je jetai un œil vers Brünnhilde.

« La situation a changé, » dis-je. « J’ai besoin de votre aide. Mais n’utilisez pas votre épée ou Tianma. »

« Je le sais déjà. C’est une chose évidente, » dit-elle.

Nous nous étions regardés à ce moment-là. Puis, nous avions fait correspondre nos respirations.

« Allons-y, » dis-je.

Je serrai le poing avec plus de force qu’auparavant avant de sauter sur ceux qui se trouvaient devant moi.

Mais j’étais alors étonné par le fait que Brünnhilde restait immobile et donc, je m’étais arrêté

« ...boeuuuuuu. » Elle porta ses mains à sa bouche tout en affichant une expression d’agonie.

Quoi !? Merde ! Quelle idiote !! pensai-je.

Pourquoi devait-elle le faire justement maintenant !?

{Gyahhahahahahahahahaha!!!} Balor riait de bon cœur.

Certainement, il s’agissait d’une scène comique où les spectateurs devraient en rire.

Deux gardes se rapprochèrent de derrière une Brünnhilde actuellement handicapée.

« Tch !! »

Une fois de plus, je retirais mon limiteur...

*clack*

« ... !? »

Était-ce trop lourd d’enlever mon limiteur deux fois de suite ?

Une douleur qui coulait entre mes genoux retarda mes actions de quelques secondes. Ces quelques secondes me furent fatales.

Je ne pouvais plus me défendre face à la moindre attaque.

Mais si c’était le cas,

« Vous tous, devenez mon esclave ! » criai-je tout en activant mon Œil Maléfique.

Et tous les six assaillants furent affectés par ce pouvoir.

« ... »

Ils arrêtèrent d’attaquer et étaient désormais totalement silencieux et immobiles.

« Pfff... » Je laissai échapper un soupir de soulagement, et tout en vérifiant l’état de mes genoux, je m’approchai de Brünnhilde.

« T-Toi... !! » cria Brünnhilde.

« Inutile, » dis-je en la regardant.

« kuhh... »

Même Brünnhilde avait reconnu ce fait. C’était pourquoi elle n’avait fait aucune réplique et elle était restée silencieuse avec un visage insatisfait.

Mais oublions ça pour l’instant.

Il s’agissait d’une attaque inattendue, mais jusqu’à présent, nous avions survécu.

Cependant...

Je fermai les yeux avant d’aller jeter un œil à l’extérieur du restaurant.

Le soleil était déjà proche de sa disparition totale, et les rues teintées dans l’écarlate de Minami-ku avaient également disparu.

Le crépuscule se terminait. Et la nuit allait dès lors arriver.

***

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