Infinite Stratos – Tome 6 – Chapitre 3 – Partie 1

***

Chapitre 3 : Cannonball Fast

Partie 1

Dimanche. Après l’école. Je traînais autour des courts de tennis, me sentant misérable. Ça avait enfin commencé. C’est le programme Prêter-un-Ichika du Conseil exécutif des étudiants.

« Ouf… »

Ils avaient fini par organiser un tournoi de bingo pour le premier prix. Et la première place avait fini par revenir à l’équipe de tennis. Mais ce n’était pas ce qui me déprimait le plus. Ce qui me déprimait vraiment, c’était la seconde partie de l’histoire, qui se déroulait sur le terrain en ce moment même : le massage de la coupe Ichika.

« Haaah ! »

« Je ne perdrai pas ! »

« Je vais avoir ce massage dont Cécilia n’arrête pas de parler ! »

Que leur as-tu dit, Cécilia ? Plus important encore, pourquoi te battais-tu si fort pour en avoir un autre ? Cela n’avait fait qu’empirer les choses.

« C’est parti ! »

« Argh ! Si vite ! »

« Est-ce tout ce que vous avez dans le ventre !? »

« Ahh ! »

Cécilia, tu prends vraiment ça au sérieux… Ah bon. Je suppose que c’était mieux que la façon dont elle agissait avant ça. Ces derniers temps, elle s’était surmenée, passant tout son temps libre dans les arènes. Si l’idée d’un massage de ma part était tout ce qu’il fallait pour la soulager de son épuisement, eh bien, c’était un petit prix à payer. Elle s’était qualifiée pour la finale et avait remporté la couronne en deux sets. Pendant ce temps, j’étais occupé à apporter aux concurrentes des serviettes fraîches et des boissons pour sportifs.

« Beau travail, Cécilia. Tu as tout gagné. »

« Haah… Haah… Bien sûr… Je l’ai fait… Ouf… »

« Voici une serviette. Et voici quelque chose pour que tu puisses te réhydrater. »

« Ah… Ichika ? Mes bras… Mes bras ressemblent à des nouilles… En ce moment… Tu pourrais peut-être… m’essuyer le visage ? »

« Bien sûr. Pas de problème. »

Ce n’était pas une surprise, puisque le vainqueur devait jouer le plus de matchs. J’avais essuyé la sueur qui coulait sur son visage, comme elle me l’avait demandé. Alors que je le faisais, des cris de tristesse s’étaient élevés de la foule autour de nous.

« Ah — »

« Que fais-tu, Cécilia ! »

« Je sais que tu as gagné, mais ce n’est quand même pas juste ! Ce n’est vraiment pas juste ! »

Nous nous étions fait huer depuis hors du terrain, mais Cécilia avait souri en retour, tout en chassant une mèche de cheveux de ses yeux.

« Injuste ? Mais c’est moi qui ai gagné. » Tout en parlant, elle posa une main sur sa hanche, semblant presque briller sous les regards furieux.

« Grrr… »

« Je déteste ça ! Je déteste la façon dont elle agit comme une jolie princesse ! »

« Orimura ! Tu vas devoir faire ça pour tout le monde maintenant ! »

Args. Pourquoi s’en prennent-elles à moi ?

« Je sais ! Quand on va se changer, on devrait lui faire sécher nos dos. »

« Ah ! C’est bien ! C’est une excellente idée ! »

« Je suis trempée de sueur, je pourrais vraiment en avoir besoin. »

« Ça sonne plutôt bien, Orimura ! »

J’avais été immédiatement entouré de filles qui attendaient leur tour, et j’avais cherché à tâtons un moyen de leur faire face.

« Il n’y a aucune chance que je puisse faire ça ! Quand vous allez vous changer… Je veux dire, vous allez toutes être en sous-vêtements… »

Je m’étais laissé aller à rêver de ce spectacle. Dans mes pensées, toutes les membres du club de tennis s’étaient dévêtues et s’étaient retrouvées en soutiens-gorge et culottes pendant que je déambulais dans la pièce, frottant les dos. Argh, bon sang ! Je ne peux pas !

« Ce n’est pas sur la liste de ce pour quoi je suis ici ! »

« EHHHHH !? »

Les huées n’avaient fait que s’intensifier.

« Allez, ça va aller ! »

« Ce sont des soutiens-gorge de sport, donc ce n’est pas gênant ! »

J’avais croisé les bras en signe de refus et j’avais crié alors qu’elles s’accrochaient comme des biches affamées dans un zoo : « Non ! Absolument pas ! »

Les huées étaient devenues si intenses qu’elles avaient résonné sur le court de tennis.

 

Ahh, quel bonheur de recevoir à nouveau un tel massage… ! Cécilia, après avoir lavé chaque goutte de sueur, fredonnait joyeusement en rinçant la mousse. C’était sa deuxième douche, la première après l’entraînement et la seconde après être rentrée dans sa chambre.

Le shiatsu est un peu douloureux, mais le massage lymphatique qui suit… Tout simplement merveilleux. Imaginant la sensation de ses paumes courant sur elle, elle ferma les yeux avec ravissement.

« Hmm ~ Hmm-hmm ~ ♪ »

Les notes des Quatre Saisons de Vivaldi avaient jailli de ses lèvres. Cette composition, qui pouvait être jouée au piano ou au violon, avait une mélodie, un rythme et un tempo purs et directs. La beauté de la voix de Cécilia était soutenue par les échos de la douche.

Après avoir fini de me laver, je mettrai un peu de parfum à la rose. Elle avait vraiment voulu se baigner avec des pétales de rose, mais avait renoncé à cette idée, jugée trop peu pratique. Pourtant, pour le garçon qui lui plaisait, elle voulait faire la meilleure impression possible. Mais que vais-je porter comme lingerie ? Cécilia se demandait si elle allait porter l’ensemble sexy qu’elle avait acheté lors de son séjour en Angleterre cet été, mais le conseil qu’elle avait reçu de sa femme de chambre et proche confidente Chelsea la tourmentait : « Je dois te dire que la lingerie trop voyante fait rarement ce qu’elle est censée faire. »

Je me demande si elle n’a pas raison… Mais attends, n’est-elle pas elle aussi célibataire ? Pourtant, le rire complice de Chelsea pendant qu’elle parlait faisait penser à Cécilia qu’il y avait un soupçon de vérité dans ses paroles. Peut-être que le meilleur choix est de ne pas choisir du tout. C’est assez risqué, certes, mais plus c’est tentant, plus elle y pense. C’est ça. Les vêtements ne feraient que gêner le massage, de toute façon… Quelque chose en bas, cependant, bien sûr !

Elle était sortie de la douche, ayant pris une décision. Dans son dressing, elle n’avait choisi qu’une culotte taille basse et un chemisier en soie. C’est… un peu trop osé… Soudain embarrassée, elle avait boutonné son chemisier.

 

 

La sensation de ses bras frôlant ses seins ne faisait qu’attiser sa déconfiture.

« Je dois, bien sûr, me comporter comme une vraie dame. »

Il avait fallu à Cécilia 30 minutes de plus pour finir de choisir sa tenue.

Enfin, devant la porte d’Ichika, elle se racla la gorge et annonça sa présence en frappant timidement.

« Salut. Je t’attendais, Cécilia. »

« Bien sûr. Mes sincères excuses pour l’attente. »

Finalement, elle avait fait le choix sûr d’un pyjama. Il était en soie, bien sûr, et son éclat brillait dans la lumière douce. J’ai choisi une lingerie plutôt conserveur et sûr, finalement… J’espère que ça ira. « Sûr » et « conservateur » étaient, bien sûr, des termes relatifs quand on parle d’une garde-robe qui coûte facilement trois fois le prix que payerait un lycéen moyen, mais c’était simplement une question de classe.

« Alors, on commence ? »

« Quoi !? Je… Je pensais que nous pourrions nous détendre avec du thé d’abord… »

« Oh, c’est vrai. Désolé. » Ichika avait tapoté le lit vide pour indiquer à Cécilia de s’asseoir puis il s’était dirigé vers la cuisine. « J’ai seulement du thé noir en sachet, est-ce bon ? »

« Je suppose que je vais endurer, juste pour cette fois. »

« Merci. »

Ba-dum.

Aussi décontractés que soient ses mots, ses émotions étaient tout sauf ça. Son cœur était stimulé par les pensées de faire de son béguin le sien et le sien seul. Il… Ses entraînements récents ont certainement été très efficaces. Ichika s’était également amélioré en tant que pilote d’IS, et commençait même à maîtriser la gestion de l’énergie. Cécilia avait observé ses progrès avec des émotions mitigées.

Je suis assez contente qu’il devienne fort, mais quant à ma propre position… Ces derniers temps, il n’avait pas du tout eu besoin de son aide, et ça faisait mal. Lorsqu’il avait demandé à être formé au combat à grande vitesse, elle avait refusé dans un accès de colère, mais peut-être était-il temps de reconsidérer la question. Alors qu’elle réfléchissait, Ichika était revenu avec le thé.

« Tiens. »

« Heu, merci. »

Il était légèrement plus frais que la normale et facile à boire alors qu’elle laissait son goût emplir sa bouche. Parce qu’un thé chaud nécessite une telle attention… La considération gracieuse avait seulement fait battre son cœur avec encore plus de force.

Ils étaient restés assis en silence, buvant leur thé, pendant dix minutes.

 

Non. Non ! Je ne peux pas le laisser penser que je suis si ennuyeuse que je ne peux même pas tenir une conversation ! Ichika, bien sûr, était tout aussi silencieux, mais Cécilia avait horreur du vide entre eux et cherchait un sujet.

« Je dois te demander, Ichika. Comment trouves-tu le conseil des élèves ? »

« Hein ? Hmm. J’ai donné un coup de main jusqu’à présent, mais maintenant je suis loué à d’autres clubs. Honnêtement, c’est un travail difficile. »

« Cela doit être merveilleux d’être si demandé. »

« Vraiment ? Est-ce que ça rend quelqu’un heureux que je sois là ? »

« Eh bien, je l’étais certainement ! » Cécilia, sans réfléchir, s’était penchée en avant avec enthousiasme.

« Je suppose que oui. Mais calme-toi un peu, d’accord ? »

« Compris… »

En se rasseyant à l’endroit qu’Ichika avait tapé, elle avait fini son thé.

« Hmm ? As-tu aussi fini ton thé ? Alors, commençons par le massage. »

« Bien sûr ! » Embarrassée par son bégaiement, Cécilia s’était allongée sur le lit. « Euh, Ichika… »

« Oui ? »

« Eh bien, hum… »

Dois-je le dire ? Attends, il va penser que je suis bizarre ? Non ! Laisse-le venir avec !

« Dois-je enlever ma culotte ? »

« Qu… »

« Je pensais que ça faciliterait le massage ! »

« Tout ira bien. Ne t’inquiète pas pour ça, Cécilia. Et s’il te plaît, ne commence pas à ressembler à Tatenashi. »

Hmph. Il a déjà entendu ça d’elle ? C’est tout simplement impardonnable. Juste… Je veux dire, juste comme une dame !

« Cécilia ? »

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Essaie de te détendre un peu plus. Tu es toute tendue. »

« Compris. »

Elle prit une profonde inspiration et se détendit. Mais alors qu’elle commençait à se calmer, son pouls s’accéléra à nouveau lorsqu’elle réalisa qu’Ichika était sur le point de la toucher.

« Très bien, je vais commencer par tes jambes. »

« Très bien. »

Alors que son cœur s’emballait, il posa une paume sur sa jambe. Ba-dum !

Le massage commença lentement, accompagné du bruissement de son pyjama en soie qui frottait entre ses jambes. C’était tout ce qu’elle pouvait faire pour retenir son excitation, car même la sensation du massage atteignait à peine son esprit qui s’emballait. Ahh… C’est toujours aussi bon… Ses paumes libéraient le stress et l’épuisement qui emplissaient ses jambes. Non seulement par le seul toucher, mais aussi parce que c’était lui. Cécilia, remplie d’une satisfaction au-delà des mots, laissa échapper un soupir chaleureux.

« Ahh… Ichika, tu es plutôt douée pour ça… »

« Hm. Merci. »

Une fois les mollets terminés, Ichika passa aux cuisses. Ce contact fit frémir la colonne vertébrale comme si un éclair la frappait, et elle eut du mal à former une phrase cohérente.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire