Infinite Stratos – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 1

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Chapitre 3 : Jours Bleus/Interrupteur Rouge

Partie 1

« On dirait que tu as tellement de problèmes contre Alcott et Huang juste parce que tu ne comprends pas vraiment comment fonctionnent les armes à feu, » déclara Charles.

« Oh, vraiment ? Je pensais avoir une bonne maîtrise, mais…, » déclarai-je.

C’était samedi, cinq jours après l’arrivée de Charles. À l’Académie IS, les samedis matins étaient consacrés aux cours de lecture, tandis que les après-midi étaient libres. Ce qui voulait dire que les arènes étaient complètement libres, alors la plupart des étudiants étaient allés s’entraîner. Je n’étais pas différent, et aujourd’hui, après un rapide combat avec Charles, je l’avais écouté donner une conférence sur le combat avec un IS.

« Eh bien, on dirait que tu as la théorie, mais pas la technique. Tu n’as pas été du tout capable de te rapprocher de moi, n’est-ce pas ? » demanda Charles.

« Argh, ouais. Tu as vu à travers mon Amplification de Propulseurs…, » déclarai-je.

« Ichika, ton IS est seulement conçu pour le combat en mêlée, donc si tu ne comprends pas mieux comment fonctionnent les armes à distance, tu ne pourras jamais gagner. Surtout ton coup de fouet à l’allumage. Il va en ligne droite, donc je n’ai même pas besoin de réflexions pour te frapper pendant que tu le fais, j’ai juste besoin de te guider là où je veux, » déclara Charles.

« Une ligne droite… Hmm…, » murmurai-je.

« Il vaut quand même mieux que tu ne changes pas de cap rapidement pendant la charge. Les forces que la traînée exercerait sur ton IS pourraient même suffire à te briser les os., » déclara Charles.

« Je vois…, » déclarai-je.

J’avais fait très attention aux propos de Charles, hochant la tête quand c’était approprié. Après tout, c’était un bon explicatif. Une très bonne explication.

Mes entraîneurs précédents se décrivaient comme étant plutôt…

« Tu fonces comme ça, et puis bang ! Frappe ! »

« C’est facile, tu vois ? Fais-le au toucher, c’est tout. Hein… ? Pourquoi n’y vas-tu pas, idiot ? »

« Lors de la manœuvre de défense, incline le côté droit de ton corps de cinq degrés vers le haut et vers l’avant. Pour éviter, tourne de 20 degrés vers l’arrière. »

Pourtant, quand j’avais cru que j’avais atteint une fin, littéralement, avant que mon sauveur n’apparaisse, j’avais cru que j’étais mort : Charles Dunois. Je ne pourrais jamais dire à quel point j’étais reconnaissant. C’était donc parfait que ce soit un mec et que je n’aie pas à m’en faire. Les costumes IS montraient toujours trop de peau. Ça n’aurait pas d’importance dans un vrai combat, mais l’entraînement, c’était de l’entraînement. Honnêtement, je finissais toujours par chercher quelque part où je ne devrais pas, et ça craignait.

« Hmph. C’est parce que tu n’as pas écouté mes conseils ! »

« C’est quoi ton problème ? Je l’ai expliqué si simplement ! »

« Oh ! N’étais-tu peut-être pas satisfait de mon conseil logique ? »

Ah… Ces trois autocaristes se décrivaient comme des râleuses derrière moi.

Comme je l’avais mentionné, les arènes étaient ouvertes le samedi après-midi, et chacun, y compris la troisième arène où nous nous trouvions, était rempli d’étudiants s’entraînant, mais peut-être parce qu’il y avait les deux seuls étudiants masculins, il y avait vraiment beaucoup de monde. D’autres groupes nous avaient percutés ou nous avaient frappés avec des tirs errants tout l’après-midi. Je m’étais moi-même écrasé sur trois personnes.

« Ichika, ton Byakushiki ne peut pas monter un égaliseur, non ? »

Ah, une conférence du professeur Charles. Je ferais mieux de bien écouter. Et peut-être parce que je l’entendais d’un autre homme, mais j’absorbais les connaissances comme une éponge qui absorbait l’eau.

« Oui. J’ai regardé, et il semble qu’il n’y ait pas d’emplacements d’extension libres. Je n’ai donc pas pu en installer un, » déclarai-je.

« Je suppose que tous les emplacements sont tous épuisés par une capacité unique, » déclara Charles.

« Une capacité unique ? Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« Comme il est dit, des capacités spéciales uniques. Ils se manifestent automatiquement lorsqu’un IS est en parfaite synchronisation avec son pilote, » déclara Charles.

La capacité de Charles à fournir une explication aussi complexe avait montré à quel point il était brillant.

« Cependant, elles ne s’activent normalement que lorsqu’un IS est en Deuxième Mode. La grande majorité des IS ne les manifestent pas du tout, c’est pourquoi les IS de troisième génération ont été développés pour mettre des capacités spéciales à la disposition d’un plus large éventail de pilotes. Pense aux Larmes Bleues d’Alcott ou au canon à impact de Huang, » déclara Charles.

« Je vois. Dans ce cas, est-ce l’attaque Reiraku Byakuya de Byakushiki ? » demandai-je.

Reiraku Byakuya… La plus forte attaque de Byakushiki, elle pouvait percer n’importe quel champ d’énergie. Cependant, c’était une épée à double tranchant — elle allait drainer mon énergie de bouclier, comme une arme maudite d’un jeu qui allait drainer la jauge de vie de celui qui la maniait.

« L’activation par Byakushiki de sa capacité dans le Premier Mode est extrêmement inhabituelle. Il n’y a rien de tel. Ou peut-être une chose… N’était-ce pas la même chose pour Mlle Orimura, quand elle était avec le premier Brynhildr ? » demanda Charles.

J’en étais presque sûr, oui. Chifuyu n’avait pas seulement la même arme, c’était comme la mienne dans ce sens aussi. C’était presque comme si c’était le destin.

« Je veux dire, c’est logique. Nous sommes frère et sœur, » déclarai-je.

« Je suis sûr qu’il y a d’autres raisons. Comme je l’ai déjà dit, parce que c’est si étroitement lié à un lien de l’IS avec son pilote, aucun effort n’a pu recréer délibérément une capacité, » déclara Charles.

« Oh. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas comme si on allait se débrouiller en bavardant maintenant. Alors mettons de côté le sujet pour l’instant, » déclarai-je.

« Hmm. Ouais, je suppose que c’est mieux. Passons à l’entraînement aux armes à distance. Voilà pour toi, » déclara Charles.

Pendant qu’il parlait, Charles m’avait remis le fusil d’assaut Vento de calibre.55 qu’il utilisait.

« Attends, quoi ? Depuis quand peux-tu utiliser les armes de quelqu’un d’autre ? » demandai-je.

« Elles sont normalement enfermées dans un IS. Mais si l’utilisateur les déverrouille, il peut ajouter n’importe qui. Là, je l’ai juste réglé pour accepter Ichika et le Byakushiki. Essaie un peu, » déclara Charles.

« D’accord, » déclarai-je.

C’était la première fois que je sentais le poids d’une arme. Il semblait que le champ d’énergie de l’IS l’empêchait d’être trop lourd. Mais c’était peut-être juste mon propre parti pris psychologique qui m’avait poussé à penser ainsi alors que je tenais une nouvelle arme pour la première fois.

 

 

« Est-ce comme ça que tu le tiens ? »

« Hmm… Déplace tes bras. Et tiens ton avant-bras gauche comme ça. Compris ? » demanda Charles.

Charles s’était légèrement déplacé derrière moi, utilisant la capacité de vol de l’IS pour me guider de façon experte même si nos hauteurs étaient si différentes.

« Il utilise de la poudre à canon pour avoir un recul lorsque tu tires, mais ne t’inquiètes pas trop à ce sujet, le plus gros du recul est compensé automatiquement. As-tu configuré ton lien de capteur ? » demanda Charles.

« Celui pour le tir ? J’ai cherché, mais je ne le trouve pas, » déclarai-je.

Je tirerais en mode rapide, donc il était nécessaire d’établir une liaison avec mon hypercapteur. L’hypercapteur devait être relié à l’arme pour transférer les données nécessaires, y compris la visée, au pilote de l’IS, mais j’avais parcouru les menus de Byakushiki et je ne l’avais pas trouvé.

« Hein, je pensais que même un IS en mêlée l’aurait, mais…, » déclara Charles.

« Eh bien, on dirait que celui-ci ne l’a pas, » déclarai-je.

« C’est vraiment à 100 % pour du combat rapproché, hein. Alors, on dirait que tu vas devoir le faire à l’œil nu, » déclara Charles.

Quel handicap pour quelqu’un qui n’avait jamais tiré avec une arme ! Je pourrais grommeler, mais ça n’aurait rien changé. Il était temps d’essayer.

« Et voilà, j’y vais, » déclarai-je.

« Bien sûr. Quelques tirs devraient faire une grande différence, » déclara Charles.

Charles avait probablement raison, je ne saurais jamais ce que ça fait sans l’essayer. J’avais pris une grande respiration et j’avais placé mon doigt autour de la détente.

Bang !

« Wôw ! »

Le bruit de l’explosion de la poudre m’avait choqué. Qu’est-ce que cela fait un tir aussi intense sans IS ?

« Comment était-ce ? » demanda Charles.

« Eh bien, euh. D’abord, c’est rapide, » déclarai-je.

Je savais que les balles allaient vite, bien sûr, mais le tir m’avait donné une toute nouvelle compréhension. Il y avait eu aussi le recul. Même si c’était en grande partie compensé, c’était tout à fait différent de balancer une épée, et le sentir pour la première fois m’avait fait battre mon cœur avec intensité.

« C’est vrai. C’est rapide. Même si tu vas vite, cette balle va un peu plus vite. Ainsi, tant que ton adversaire dirige son tir, il est facile d’infliger une frappe, ou du moins de te faire un tir dans ta zone. Tu auras peut-être l’impression d’aller jusqu’au bout, mais il y aura toujours cette petite hésitation, » déclara Charles.

« Ils sont donc capables de créer une occasion, puis d’attaquer…, » déclarai-je.

« Ouais, » répondit Charles.

Ah. Alors c’était comme ça, hein ? C’est sans doute pour cette raison que Houki, qui était aussi une spécialiste de la mêlée, s’était parfois retrouvée dans des combats aussi partiaux contre Rin et Cécilia. J’avais tout compris maintenant.

« Pourquoi crois-tu que j’ai essayé si souvent de te l’enfoncer dans la tête ? » demanda Houki.

« Tu n’as même pas compris ça ? Quel idiot ! » s’écria Rin.

« Je pensais que tu l’avais au moins compris avant de comprendre ce qui passe dans ton plan d’attaque, » déclara Cécilia.

— Oh, qu’est-ce que c’est ? pensai-je.

Des paroles de choc et de dégoût m’étaient parvenues à l’oreille. Ouais. La communication était vitale. Nous aurions dû parler davantage pour nous comprendre. Avec des perspectives qui commençaient si loin l’une de l’autre, des conversations éparses nous confondaient…

« Quoi qu’il en soit, continue. Finis ce chargeur, » déclara Charles.

« Oh, merci, » répondis-je.

Après m’être un peu détendu, j’avais tiré de courtes rafales de deux ou trois coups de feu. Comme je sentais le recul remonter le long de mon bras, j’avais pensé à la façon dont j’allais éviter chacun d’entre eux en me rapprochant.

« Oh, au fait, Charles — ton IS est un Revive, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Ouais. Ah, tes bras ont dévié. N’oublie pas de les replacer après chaque rafale, » répondit Charles.

« D’accord. Comme ça ? » demandai-je.

« Ouais, c’est ça. Oh, tu dois remonter l’arme pour qu’elle soit pointée le long de ta ligne de mire. Si tu dois tourner la tête pour tirer, tu ne peux pas réagir aussi vite, » déclara Charles.

Pendant que j’écoutais son explication, j’avais fait entendre une question qui m’avait intrigué.

« Au fait… Ton IS est assez différent de celui de Mlle Yamada. Es-tu sûr que c’est le même modèle ? » demandai-je.

Le Rafale Revive de Mme Yamada, en abrégé Revive, était bleu marine et avait quatre multipropulseurs, lui donnant une silhouette unique. Pendant ce temps, celui de Charles était différent en plus de la couleur.

Un seul propulseur s’étendait à partir du centre de son dos, se divisant en deux ailes et procurant plus d’accélération et de manœuvrabilité. Son armure était également plus aérodynamique que celle de Mme Yamada, et son râtelier à armes multiples constituait une jupe arrière. Il avait aussi des propulseurs plus petits, probablement pour le contrôle d’assiette. Mais la plus grande différence était son armure d’épaule, avec les quatre boucliers enlevés. Au lieu de cela, le garde-bras gauche avait été monté avec un bouclier directement dessus, tandis que le bras droit n’avait rien d’autre qu’une armure moulante afin de ne pas gêner le tir.

« C’est un modèle sur mesure pour moi, alors ils ont beaucoup travaillé. En fait, ça s’appelle officiellement le “Rafale Revive Custom”. Il supprime également un certain nombre de préréglages, doublant ainsi la capacité d’expansion, » déclara Charles.

« Double !? Wôw, c’est incroyable. J’aimerais que tu puisses en partager avec moi, » déclarai-je.

« Hahahahah. Je le ferais si je le pouvais. Mais oui, ce truc est tellement personnalisé que j’ai une vingtaine d’armes installées, » déclara Charles.

« Wôw, c’est comme un arsenal ambulant, » répondis-je.

Elles étaient probablement toutes des armes d’IS, aussi, donc ce n’était certainement pas le genre de puissance de feu que l’on aurait voulu utiliser. Sans exagération, cela suffisait pour rivaliser avec des dizaines… Non, des centaines de chars d’assaut.

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