Infinite Stratos – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 1

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Chapitre 4 : Épreuve de force ! Le match de ligue des classes

Partie 1

Nous nous trouvions en mai. Même quelques semaines après les faits, l’humeur de Rin était encore mauvaise. Ou plutôt, la situation s’était aggravée de jour en jour. Elle n’était jamais revenue vers moi depuis qu’elle avait quitté ma chambre en larmes, et chaque fois que nous nous étions rencontrés dans le couloir ou à la cafétéria, elle m’ignorait. Il était clair pour moi qu’elle était en colère. Si la gifle qu’elle me donnait avait protégé le cuirassé Yamato pendant la Seconde Guerre mondiale, alors peut-être qu’il n’aurait pas coulé. Mais peut-être pas.

« Ichika, le match de la ligue de classe est la semaine prochaine. L’arène sera remodelée pour cela, et donc aujourd’hui, il s’agit du dernier jour où nous pouvons nous entraîner. »

C’était après l’école, et le ciel avait pris une lueur orange. Nous étions à la troisième arène afin de nous entraîner. Nous étions, comme toujours, Houki, Cécilia et moi. Les deux filles s’étaient beaucoup calmées au cours des dernières semaines, et c’était étonnant au point où je me retrouvais rarement pris dans un siège verbal ou entouré de leurs regards. Cela dit, j’étais toujours au centre de l’attention de tout le monde, et les sièges de l’arène étaient pratiquement totalement remplis. L’autre jour, un groupe de filles de deuxième année qui avaient essayé de vendre des « sièges réservés » avait été puni par ma sœur Chifuyu, la meneuse n’avait pas pu quitter sa chambre pendant trois jours. Qu’est-ce que ma sœur lui avait fait ?

« Ton pilotage de l’IS s’est beaucoup amélioré. C’est le moment où nous devrions..., » commença Houki.

« Eh bien, il suit la formation que je lui donne. J’aurais été plus surprise s’il n’avait pas appris toutes ces choses de ma part, » coupa Cécilia.

« Hmph. Comme si lui apprendre les tactiques de combat à moyenne portée était d’une quelconque utilité !? Son IS ne possède aucune attaque à distance. »

Houki avait répondu avec un peu de mordant dans sa voix parce qu’elle avait été interrompue. Et elle avait raison, de toute façon. Mon IS, Byakushiki, n’avait pas une seule arme à distance. Je n’avais que Yukihira Nigata, et aucune autre arme n’était à ma disposition. Il était normal que toutes les unités IS aient leur propre équipement. En général, l’équipement par défaut n’était pas suffisant, alors ils transportaient aussi du matériel auxiliaire. Dans le cas de Cécilia, l’équipement de base était les Larmes Bleues, et l’équipement auxiliaire était son fusil et un couteau pour le combat rapproché. Les unités IS portaient des fentes d’expansion pour permettre l’ajout d’équipements auxiliaires. La quantité d’équipement pouvant être ajoutée dépendait de l’unité individuelle, mais en général, il était possible d’en ajouter au moins deux autres. En général... Mon unité IS était différente. Elle n’avait aucune de ces fentes d’expansion, et l’équipement par défaut ne pouvait pas être changé, alors j’étais bloqué avec ma seule lame utilisable que pour le combat au corps à corps.

« En quoi est-ce différent de la pratique de l’épée qu’il fait avec toi, Shinonono ? Pratiquer sans l’IS n’est qu’une perte de temps, » répliqua Cécilia.

« Qu-Quoi ? Ne sais-tu pas que le kendo peut être adapté à tout ce dont tu as besoin ? C’est la base de tous les efforts que tu peux faire..., » déclara Houki.

« Aujourd’hui, Ichika, commençons par pratiquer le virage sans recul, » annonça Cécilia.

« Écoute-moi, Ichika ! » déclara Cécilia.

« Je t’écoute ! » répondis-je.

Pourquoi était-elle fâchée contre moi maintenant ? J’avais eu l’impression que c’était vraiment injuste, car j’avais tendu ma main vers les capteurs de porte vers l’arène trois, fosse A. Elle avait vérifié mon empreinte digitale et la structure de mes veines, et la porte s’était ouverte. L’air s’était échappé en raison de la pression des vérins. J’avais toujours pensé que ça avait l’air vraiment cool.

« Je t’attendais, Ichika ! »

Rin se tenait à l’intérieur de la fosse. Elle avait les bras croisés et souriait avec assurance. La dernière fois que je l’avais vue auparavant, elle était toujours en colère contre moi, alors cette tournure des événements était surprenante. Houki et Cécilia fronçaient les sourcils derrière moi. J’espérais que tout s’arrangerait.

« Toi ! Comment es-tu entrée — ? » Commença Houki.

« Cet endroit est interdit au personnel non autorisé. » Cécilia interrompit Houki.

J’avais déjà abandonné. La journée allait se terminer avec du sang.

« Je suis autorisé à cause d’Ichika. C’est bien, n’est-ce pas ? » Rin avait souri triomphalement.

Ce n’est pas vraiment comme ça que les règles fonctionnaient, mais bon.

« Eu-Euh. J’aimerais entendre ce qui vous autorise toutes les deux à faire n’importe quoi ? » demanda Rin.

« Espèce d’impudente petite fille ! » s’écria Cécilia.

Cécilia commençait aussi à péter les plombs. J’avais regardé Houki. Les coins de sa bouche tremblaient, et cela m’avait fait peur. Quand sa rage bouillonnait tranquillement comme ça, cela me mettait automatiquement sur les nerfs, même si ce n’était pas ma faute. Ce n’était pas pour les faibles d’esprit ! Il y avait des armes mortelles à proximité.

« Tu penses à quelque chose de bizarre, Ichika, » déclara Houki.

« Non, rien du tout. Juste un avertissement dans ma tête que le tueur est en ville, » répondis-je.

« Bon sang..., » s’écria Houki.

Houki s’était approchée pour m’attraper, mais Rin avait sauté entre nous.

« C’est à mon tour de briller ! Je suis le personnage principal ! Vous êtes toutes des figurantes ! » s’exclama Rin.

« F-Figurante !? » s’écria Houki.

« Écoute, je ne fais rien du tout. À plus tard. Alors, Ichika. As-tu réalisé ton erreur ? » demanda Rin.

« Hm ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » demandai-je.

« Comme... J’ai... dit ! Tu dois te dire que c’est affreux comment tu m’as mis en colère, et comment tu voulais te réconcilier, n’est-ce pas ? » demanda Rin.

« Eh bien, tu sais... Tu m’évitais..., » commençai-je.

« Quoi... ? Tu laisserais une fille seule parce qu’elle dit qu’elle veut qu’on la laisse seule ? » demanda Rin.

« Oui, » répondis-je.

Bien sûr que oui. Si elle voulait qu’on la laisse seule, c’est ce que vous faites, n’est-ce pas ?

« Ai-je dit quelque chose de bizarre ? » demandai-je.

« Bizarre ? Argh ! » grogna Rin.

Rin avait une main sur sa tête. Elle était visiblement en colère et un peu frustrée. J’espérais juste qu’elle ne me blâmerait pas si cela ébouriffait ses cheveux.

« Excuse-toi auprès de moi ! » s’écria Rin.

C’était si simple que je ne savais pas quoi dire. Ce n’était pas comme si j’étais incapable de m’incliner et de m’excuser, mais je n’allais pas le faire sans raison.

« Pourquoi dois-je le faire !? Je me suis souvenu de notre promesse ! » répondis-je.

« Tu continues toujours à en parler ainsi ? C’est tellement stupide. Tu n’en comprends pas le sens ! » s’écria Rin.

Sens ? Comme quand doit-on faire une moyenne ? Excuse-moi, mais j’ai réussi le cours de maths.

« Penses-tu à un jeu de mots stupides ? » demanda Rin.

Putain de merde. Seules mes deux amies d’enfance me connaissaient si bien. Je devais être plus prudent.

« C’est de la folie. Dis-tu que tu ne vas pas t’excuser !? » s’écria Rin.

« Je le ferais si tu m’expliquais ce qui se passe, » demandai-je.

« J-Je suis comme ça, car tu ne peux pas le comprendre ! » s’écria Rin.

Ouais, tout cela n’avait aucun sens pour moi. Comment pourrais-je résoudre un problème alors que je ne savais même pas ce qui n’allait pas ? Mais maintenant qu’elle s’était montrée tellement en colère contre moi, je ne pouvais pas l’abandonner. Un homme devait tenir sa parole. Si nous ne faisons pas ce que nous disons, les gens n’auront plus confiance en ce que nous disons. La sincérité vient de la plus grande cohérence dans nos actions. En tant qu’homme, je devais prouver la mienne.

« Très bien, faisons-le comme ça. La semaine prochaine, c’est le match de la ligue des classes. Celui qui gagne peut faire en sorte que l’autre dise exactement une chose, d’accord ? » demanda Rin.

« C’est vrai. Je vais te demander de m’expliquer cela », répondis-je.

Tu obtiens ce que tu demandes. C’était la base même de notre économie. Et si j’avais fait ça d’une façon ou d’une autre, je devais arranger les choses.

« E-Expliquer... Hmm..., » murmura Rin.

Rin était gelée, pointant toujours son doigt vers moi de façon dramatique. Elle devenait rouge. Je n’avais pas compris la raison. Était-ce vraiment humiliant de se faire demander d’expliquer pourquoi elle était en colère ?

« Si tu ne veux pas faire ça, on n’a pas besoin de le faire, » déclarai-je.

J’avais dit cela par bonté d’âme, mais cela avait eu l’effet contraire.

« On ne peut pas laisser tomber ça ! Tu ferais mieux de répéter les excuses que tu devras me faire à ce moment-là ! » déclara-t-elle

« Pourquoi le ferais-je, andouille ? » demandai-je.

« C’est toi l’andouille ! Crétin ! Imbécile ! Idiot ! »

Wôw...

« La ferme, poitrine plate ! » m’écriai-je.

Oh. Ce qui était sorti était vraiment trop mauvais. Oups.

*Fshoom !*

Il y avait eu un bruit fort, semblable à celui d’une explosion, et toute la pièce s’était mise à trembler légèrement. J’avais regardé Rin, et son corps était entouré de son armure IS, de l’index droit jusqu’à l’épaule. Elle avait l’impression d’avoir frappé le mur aussi fort qu’elle le pouvait, mais sa main était loin d’y être collée.

« Maintenant que tu l’as fait... Tu as dit la seule chose que tu n’aurais pas dû dire ! » s’écria Rin.

Des éclairs bleus avaient parcouru son unité IS. Ouais, maintenant, elle était vraiment en colère. C’était mauvais.

« H-Hé, je suis désolé ! C’est ma faute. Pardonne-moi, » dis-je.

« Bien sûr que c’était “C’est ta faute” ! C’est toujours ta faute ! » cria Rin.

C’était un peu idiot, mais ce n’était pas le moment de se disputer davantage.

« J’allais te donner une chance, mais on dirait que tu veux vraiment mourir. Très bien, alors. Je t’accorde ton souhait. Je vais te réduire en bouillie ! »

Elle m’avait regardé une dernière fois et avait disparu. J’avais entendu une porte se refermer quelque part, même la porte semblait effrayante. Rin était maintenant vraiment sérieuse. J’avais regardé le mur et j’avais vu un cratère d’environ 30 centimètres de diamètre. Pouvoir bosseler un mur fait d’un alliage métallique spécial était assez effrayant.

« Elle est du genre Puissance. Et aussi un modèle de combat rapproché tout comme le tien, » déclara Cécilia.

Cécilia étudiait les dommages au mur. Pendant ce temps, j’avais eu les regrets les plus importants depuis des années.

Moi et ma grande gueule... pourquoi avais-je mentionné sa poitrine ? Franchement, Ichika.

C’était la chose qui l’inquiétait le plus et qui l’énervait le plus. C’était absolument, sans équivoque, ma plus grande faute.

Bon sang...

Que je gagne ou non, je devrais m’excuser auprès de Rin.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chap ^^ Ce gars a trop de morale… Toutes les filles autour de lui lui en font voir de toutes les couleurs et c’est quand même lui qui s’excuse !

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