Infinite Stratos – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 4

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Chapitre 3 : L’étudiante transférée est une deuxième amie d’enfance

Partie 4

« Bon matin, Orimura ! Avez-vous entendu la nouvelle ? Nous recevons une étudiante transférée. »

Nous étions le matin. Dès que je m’étais assis à ma place, mes camarades de classe s’agglutinèrent autour de moi. Je l’avais vu comme un grand pas en avant vis-à-vis des semaines qui avaient suivi le début des cours, car maintenant, je pouvais parler normalement avec les filles. Après tout, être seul en classe aurait été vraiment ennuyeux.

« Une étudiante transférée ? À ce moment de l’année ? » demandai-je.

C’était encore avril. Pourquoi ne s’était-elle pas inscrite normalement ? Par ailleurs, l’Académie IS avait des règles très strictes en matière de transfert d’étudiants : ils devaient passer les examens d’entrée, bien sûr, mais ils avaient aussi besoin du soutien de leur pays. Ce qui signifiait que la nouvelle étudiante était...

« Oui, elle est la Cadette Nationale de la Chine. »

« Je vois, » dis-je.

En parlant des Cadettes Nationales.

« Oh ! Peut-être qu’elle a peur de moi ? »

Là, nous avions une autre Cadette Nationale, celle de la Grande-Bretagne, Cécilia Alcott. Elle avait de nouveau les mains posées sur les hanches, ce qui lui avait permis de prendre une bonne pose. Peut-être que tous les Britanniques avaient un gène qui les rendait beaux avec leurs mains sur leurs hanches ?

« Elle ne sera pas dans notre classe, n’est-ce pas ? Alors quel est le problème ? »

Houki était soudainement venue à mes côtés, même si je l’avais vue avant ça se rendre à son siège près de la fenêtre. Après tout, peut-être que cela signifiait que Houki avait un côté féminin et qu’elle avait soif des derniers potins.

« Je me demande, comment elle est ? »

Étant donné qu’elle était une Cadette Nationale, ses compétences étaient probablement très bonnes, et elle était probablement comme Cécilia. Franchement, j’étais un peu fatigué des filles avec beaucoup trop de fierté. Mais dans le cas présent, une autre classe devrait gérer ça.

« Hm... Es-tu curieux ? » me demanda Houki.

« Moi ? un peu, je suppose, » répondis-je.

« Hmph... »

Elle avait froncé les sourcils devant ma réponse. J’avais répondu honnêtement, mais cela avait mis Houki de mauvaise humeur. Son humeur changeait si follement ces derniers temps, que j’étais étonné que cela ne l’épuise pas. Peut-être qu’elle était émotionnellement instable ? Cela arrivait assez souvent chez les adolescentes.

« As-tu vraiment le temps de penser aux filles ? Tu as le match de la ligue des classes qui arrive le mois prochain, » déclara Houki.

« Oui ! C’est exact, Ichika. Nous devons faire plus d’entraînement au combat pour te préparer pour le match de la ligue des classes. Moi, Cécilia Alcott, je serai généreuse et je serai ta partenaire d’entraînement. Je suis, après tout, la seule à avoir une unité personnelle dans cette salle de classe à part toi. »

Elle avait mis l’accent sur le mot « seul ». Non pas qu’elle avait tort. Les autres devaient attendre un jour pour obtenir l’approbation d’une unité de formation et de l’équipement, donc la formation avec Cécilia était beaucoup plus pratique. Apparemment, les matchs de ligue des classes se dérouleraient entre les représentants de classe, ils voulaient avoir une idée de notre niveau de compétence avant le début des cours pratiques. En outre, on pensait que cela favorisait la cohésion des classes et les relations interclasses. Pour motiver les élèves, la meilleure classe recevait un trophée et la moitié d’une année de desserts gratuits. Les filles adoraient les desserts.

« Je ferai ce que je pourrai, » répondis-je.

« C’est inacceptable, Ichika ! Tu dois gagner ! » déclara Cécilia.

« Tout à fait ! Es-tu un homme ou un invertébré ? » demanda Houki.

« Orimura, nous serons toutes heureuses si vous gagnez. »

Cécilia, Houki et les autres camarades de classe m’avaient encouragé. Malheureusement, mes compétences en pilotage IS ne s’étaient pas beaucoup améliorées par rapport aux jours précédents, donc je n’étais pas très confiant quant au résultat. Quand je l’avais piloté la première fois, c’était vraiment intuitif... Mais ce sentiment d’être uni avec l’unité, d’être renaissant, avait disparu. Pourtant, je m’étais habitué à piloter parce que Byakushiki s’adaptait à ma personnalité... Il semblerait.

Quelques filles de plus s’étaient approchées de moi, et maintenant j’étais entouré d’encore plus de filles. Il s’agissait d’un événement régulier, alors j’y étais habitué. Ça n’avait jamais cessé de me surprendre en voyant à quel point les filles aimaient les ragots. Je n’arrivais pas les comprendre.

« Bonne chance, Orimura. »

« On veut le dessert gratuit ! »

« Vous avez une bonne chance, parce que seuls les représentants de classe de A et D ont des unités personnelles. »

J’avais grogné. C’était tout ce que j’avais pu faire sans ruiner l’optimisme des filles.

« Ces renseignements sont périmés ! »

Il y avait un bavardage à l’entrée de la classe. Je savais très bien à qui appartenait cette voix.

« Maintenant, la classe B a aussi une représentante avec leur unité personnelle. Tu n’auras pas une telle facilité à gagner. »

Une fille se tenait dans l’entrée, bras croisés.

« Rin ? Est-ce bien toi ? » demandai-je.

« Tout à fait. Je suis la Cadette Nationale chinoise, Huang Lingyin. Je suis venue ici aujourd’hui pour déclarer la guerre ! » répondit-elle.

Elle sourit légèrement, et ses tresses qui la caractérisaient se secouèrent légèrement.

« Tu essaies d’avoir l’air cool, hein ? Mais ça ne te convient pas, » répliquai-je en la regardant.

« Qu... Tu essaies de m’énerver ou quoi !? » s’écria Rin.

Finalement, elle s’était remise à parler normalement. Qu’est-ce qui s’est passé avec ce discours pompeux de tout à l’heure ? Je ne pouvais pas dire que j’en étais fan.

« Hé. »

« Quoi !? »

*Wham!*

Rin avait été frappée à la tête avec le registre des présences pour son impudence. Notre professeur démoniaque était arrivée.

« Le premier cours a commencé. Retournez dans votre salle de classe, » déclara Chifuyu.

« C-Chifuyu..., » déclara Rin.

« Appelez-moi Orimura. Maintenant, reculez-vous, et ne restez pas dans l’entrée. Vous la bloquez, » déclara Chifuyu.

« Je suis désolée..., » déclara Rin.

Rin avait quitté l’entrebâillement de la porte. On pouvait dire sans faute qu’elle avait plus qu’un peu peur de Chifuyu. Elle n’avait jamais été douée pour faire face à elle.

« Je reviendrai ! Ne t’enfuis pas, Ichika ! » cria Rin.

Pourquoi me serais-je enfui ?

« J’ai dit : “Retournez-y”, » aboya Chifuyu.

« D-D’accord. »

Elle s’était mise à courir vers la classe B. Oui, c’était bien Rin.

Mais pourquoi est-elle ici ? Pour se vanter ? Ou peut-être qu’elle veut se redéfinir pour le lycée ? je dirais que c’est plutôt typique d’elle.

« Wôw, je ne savais pas qu’elle était pilote IS. C’est bien la première fois que j’en ai entendu parler, » avais-je parlé.

Mais c’était une erreur de faire ça.

« Ichika, qui était-ce ? Quelqu’un que vous connaissez ? Vous aviez l’air de bien vous connaître. »

« I-Ichika ! Comment connaissez-vous cette fille ? »

Les autres filles de la classe avaient également semblé tirées avec toutes leurs armes à feu.

Génial. Vraiment génial.

*Wham !* *Wham !* *Wham !* *Wham !* *Wham !*

« Asseyez-vous, idiotes ! » cria Chifuyu

L’assiduité de Chifuyu avait réduit au silence tous les coups de feu. Était-ce ma faute ? C’était ma faute.

Mais pourquoi une autre de mes vieilles amies est-elle ici ? La vie est si étrange.

Une autre journée d’étude de l’IS avait commencé.

 

◇◇◇

 

Qui était cette fille... ? Elle et Ichika ont l’air proches.

Ça ne servait à rien. Je ne pouvais pas me concentrer sur la classe après ce qui s’était passé ce matin.

Et on aurait dit qu’Ichika et elle sont...

Argh. Pour une raison inconnue, je ne pouvais pas arrêter de penser à eux deux.

Je suis son ami d’enfance !

Je m’étais tournée vers Ichika, qui prenait des notes avec diligence. Comment était-il encore si calme après tout ce qui s’était déjà passé aujourd’hui ?

Grr, à cause de lui, je ne peux pas me concentrer sur le cours !

« ... »

Je devrais compter mes bénédictions. Quelle que soit la relation de cette fille avec Ichika, c’était moi qui vivais avec lui. Si je voulais être seule avec lui, il y avait beaucoup d’opportunités.

Il n’a plus aucun espoir sans moi. Je suppose que je vais lui en apprendre plus sur l’IS.

Tout à fait. C’était tout ce que j’avais à faire. Il était naturel que je sois la plus proche d’Ichika.

C’est décidé, on s’entraînera à nouveau ensemble après l’école.

Personne ne pouvait s’interposer entre le lien que je partageais avec Ichika, c’était certain.

« Mademoiselle Shinonono, quelle est la réponse ? » demanda Chifuyu.

« Qu-Quoi ?! » m’écriai-je.

Oh merde. C’était quoi déjà ce qu’on apprenait là... ?

J’étais tellement perdue dans mes pensées que j’avais oublié que nous étions encore en classe. Et notre professeur n’était pas Yamada, c’était Orimura.

« Quelle est la réponse ? » demanda Chifuyu.

« Je n’écoutais pas..., » avouai-je.

*Bam !*

Le registre des présences avait encore frappé une fois.

 

◇◇◇

 

« ... »

Au fond de la classe, le crayon de Cécilia courait à travers les pages. Cependant, les lignes sur la page n’auraient eu aucun sens pour qui que ce soit. Ce n’étaient même pas de vraies lettres.

Qui était-ce tout à l’heure ?!

Elle avait détesté la manière familière dont la fille s’était comportée avec Ichika. Cela l’avait tellement frustrée ! Elle était déjà engagée dans une bataille cruciale avec Houki. Elle ne voulait pas d’une autre combattante. Et parmi elles, c’était la fille qui semblait la plus proche d’Ichika. Elle se sentait comme une coureuse de marathon qui avait été dépassée à mi-chemin par une coureuse complètement nouvelle.

Ce n’est pas juste ! Combattez-moi honorablement !

De toute façon, elle ne savait pas ce qu’une relation juste et équitable aurait signifié entre les individus, mais c’était son opinion. Elle était convaincue qu’elle pouvait facilement gagner dans n’importe quelle compétition équitable, mais elle n’avait jamais participé à une compétition pour un homme auparavant, donc les choses ne se déroulaient pas comme elle le voulait. Cécilia se rendait compte de la dure réalité.

Et c’est une Cadette Nationale...

Il y avait une vingtaine de Cadettes Nationales inscrites à l’Académie IS. Cependant, à sa connaissance, sur ces 20 étudiantes, seulement quatre étaient des étudiantes de première année. Et, sauf Ichika, seuls deux d’entre eux avaient des unités personnelles. Dans ce cas, la situation semblait très bonne pour elle, mais...

Elle a dit qu’elle a également une unité personnelle...

Ça ne se passait pas bien. En vérité, cela allait vraiment mal. Son atout ne valait plus grand-chose parce que la nouvelle fille avait introduit clandestinement ses propres cartes dans le jeu.

E-Elle triche !

Il était trop tard pour qu’elle puisse se plaindre. Elle devait reprendre l’initiative. Peut-être qu’en faisant quelque chose de très audacieux, cela lui donnerait une avance décisive sur Houki et Rin ?

De simples batailles ne suffiront pas. J’ai besoin de quelque chose de plus imposant.

« Mademoiselle Alcott, » déclara une voix féminine.

« Je pourrais demander pour un rendez-vous. Non, cela doit être encore plus efficace..., » déclara Cécilia à haute voix.

« ... »

*Wham !* ses cheveux blonds et duveteux avaient été aplatis par le registre des présences.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chap ^^

  2. Merci pour le chapitre !

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