Chapitre 3 : L’étudiante transférée est une deuxième amie d’enfance
Partie 3
« Alors ! Toutes mes félicitations à Orimura pour être devenu le représentant de classe ! »
« Félicitions »
Clap, clap, clap.
Quelqu’un avait même activé des feux d’artifice portatifs, et les fils de papier brillant étaient tombés sur ma tête. Leur poids était léger sur ma tête, mais il pesait lourdement sur mon âme.
Au fait, cela se passait après l’école. Nous avions eu un peu de temps libre. Tous les élèves de la classe A étaient rassemblés dans la cafétéria du dortoir. Nous buvions tous quelque chose. C’était vraiment tout un spectacle.
« ... »
Franchement, tout est parti de travers. Pourquoi avons-nous besoin de faire une fête ?
J’avais alors regardé le mur. Il y avait un ruban de tissu gigantesque collé contre le mur avec inscrit dessus. « Fête inaugurale pour le Représentant de Classe Ichika Orimura. »
Une fête inaugurale ? Vraiment ?
« Cela rendra les batailles de la ligue des classes vraiment géniales, » déclara l’une des participantes.
« Totalement. »
« Nous sommes tellement chanceuses que nous avons fini dans la même classe que lui ! »
« Oui, je pense la même chose. »
J’aurais pu jurer que la fille donnant des réponses sans enthousiasme était de la classe B. En outre, il y avait clairement plus de 30 filles autour de moi. Il s’agissait d’une réunion de classe, et pourtant il y avait plus de filles que notre classe en avait.
« Ichika, tu es populaire, » Houki renifla.
« Le penses-tu vraiment ? » demandai-je.
« Pfff. » Houki était retournée boire son thé. Pourquoi était-elle de si mauvaise humeur ?
« Bonjour ! Nous sommes du journal de l’école ! Nous sommes venues pour avoir une interview spéciale avec le nouvel élève dont tout le monde parle, Ichika Orimura ! »
Il y avait des murmures montrant que les filles ici étaient impressionnées. Les filles agissaient vraiment comme des poulets impressionnables.
Poussins. Teehee.
« Oh, bonjour, je m’appelle Mayuzumi Kaoruko, deuxième année. Je suis la vice-présidente du journal de l’école. Voici ma carte de visite. »
J’avais pris la carte et regardé le nom, les caractères utilisés pour écrire son nom étaient d’une étrange complexité. Je ne pouvais pas imaginer qu’elle aimait l’écrire à la main.
« Eh bien... eh bien, Orimura ! Comment vous sentez-vous d’être un représentant de classe ? » demanda Mayuzumi.
Elle avait placé un microphone sous mon nez afin d’enregistrer ma réponse et m’avait regardé avec des yeux de chiot.
« Hmm... »
Je ne me sentais pas vraiment envieux de répondre à ça, mais je ne voulais pas non plus les laisser tomber. Je suppose que c’est ainsi que vous devez agir quand vous êtes japonais.
« Eh bien, je vais faire de mon mieux à ce poste, » répondis-je.
« Oh... Avez-vous quelque chose à ajouter à cela ? Comme, “touchez-moi, et vous brûlerez en enfer”, ou une autre phrase du genre ? » demanda Mayuzumi.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que les personnes disent vraiment ce genre de chose ?
« L’équipe mérite tous les éloges, » déclarai-je.
« Wôw, c’est tellement démodé ! » s’exclama Kaoruko.
Était-elle en train d’insulter les athlètes célèbres du Japon qui parlaient ainsi ?
« D’accord, c’est bon. Je vais juste modifier l’audio pour quelque chose de mieux plus tard, » déclara Mayuzumi.
Ce n’était vraiment pas bien. C’était ainsi que les médias modernes avaient pu forcer leurs opinions biaisées sur nous. Vraiment horrible.
« Oh, Cécilia. S’il vous plaît, offrez-nous également un commentaire bien pensé, » demanda Kaoruko.
« D’ordinaire, je n’aime pas donner des commentaires à la presse, mais bon, » répondit Cécilia.
Elle n’avait pas agi comme si elle n’aimait pas ça. En vérité, elle traînait près de moi et des journalistes depuis un moment déjà. Je pourrais jurer que la coupe de ses cheveux semblait encore plus élaborée que d’habitude. Peut-être attendait-elle qu’on la prenne en photo ?
« Eh bien, permettez-moi de commencer par expliquer les raisons de mon retrait de la course pour le représentant de la classe et —, » commença Cécilia.
« Oh, cela semble trop long. Nous allons juste prendre votre photo, » protesta Mayuzumi.
« Écoutez-moi jusqu’à la fin ! » s’écria Cécilia.
« Ne vous inquiétez pas, je vais juste faire quelque chose de cool. Okay, écrivons que vous êtes tombée amoureuse d’Orimura, » déclara Mayuzumi.
« Qu-Qu-Quoi... !? » s’écria Cécilia.
Cécilia avait rougi en un instant. Elle semblait vraiment très fâchée. J’avais alors décidé de fournir un soutien à Cécilia.
« Ne soyez pas ridicule ! » dis-je.
« Vraiment ? Êtes-vous sûr de vous ? » demanda Mayuzumi.
« E-Exactement ! Essayez-vous de vous moquer de moi !? » m’écriai-je.
Quoi ? Pourquoi Cécilia est-elle maintenant en colère contre moi ? Je voulais juste que tout cela soit fini.
« D’ailleurs, vous —, » commença Cécilia.
« Okay, okay. Tenez-vous l’un à côté de l’autre maintenant. Je vais prendre une photo, » dit Mayuzumi, coupant encore la parole à Cécilia.
« Qu..., » commença Cécilia.
Cécilia semblait surprise. Cependant, quand j’avais attentivement analysé ça, elle semblait aussi un peu heureuse et excitée.
« Vous deux, vous avez ces célèbres IS personnels. J’ai besoin d’une photo de vous deux ensemble. Oh ! Je pense que ce serait mieux si vous vous serrez la main, » déclara Mayuzumi.
« V-Vraiment... ? D’accord..., » déclara Cécilia.
Cécilia était devenue nerveuse et m’avait jeté un coup d’œil. Elle ressemblait à quelqu’un qui pensait que sa grande chance était venue, mais qui ne voulait pas donner l’impression que c’était facile.
« Hmm, pouvons-nous avoir des copies des photos que vous prenez ? » demanda Cécilia.
« Eh bien, bien sûr, » répondit Mayuzumi.
« Alors, je voudrais changer en —, » commença Cécilia.
« En aucune façon. Cela prendrait trop de temps. Placez-vous maintenant l’un à côté de l’autre, » déclara Mayuzumi.
Mayuzumi avait pris ma main et celle de Cécilia et nous avions serré la main. Elle était une jolie fille-arriviste.
« ... »
« Quelque chose ne va pas ? » demandai-je.
« N-Non. Tout est bon, » répondit Cécilia.
Cécilia me regardait très attentivement. Je ne savais pas si elle voulait me parler de quelque chose. Ce n’était apparemment pas le cas, mais c’était si difficile de comprendre ses signaux.
« ... »
« Qu’est-ce qu’il y a, Houki ? » demandai-je.
« Rien, » répondit-elle.
Elle aussi me regardait avec beaucoup d’attention. Il était également difficile de comprendre ses signes — vous savez comment ça se passe.
« Je vais maintenant prendre la photo ! Combien font 35 fois 51 divisés par 24 ? » demanda Mayuzumi.
« Hm... euh... deux ? » répondis-je.
« Non, c’est 74,375 ! » répondit Cécilia.
Qu’est-ce que c’est ?
J’avais entendu le claquement de l’obturateur d’un appareil photo numérique. Et... attendez !!
« Pourquoi êtes-vous tous sur la photo ? » demanda Mayuzumi.
Avec un effrayant empressement, l’intégralité de la classe A avait réussi à se faufiler pour être sur l’image de Cécilia et moi. Même Houki était là. Qu’est-ce qu’elles essayaient de faire ?
« V-Vous, les filles ! » cria Cécilia.
« Voyons ! »
« Nous ne pouvons pas vous laisser nous le voler, Cécilia ! »
« Cela va être un bon souvenir. »
« N’est-ce pas ? »
Toutes les filles essayaient de calmer Cécilia. Je ne comprenais vraiment pas la situation.
« Argh..., » Cécilia regardait autour d’elle en étant assez amère, tandis que ses camarades de classe rayonnaient de bonheur.
Je ne pouvais pas comprendre : que se passait-il ?
Quoi qu’il en soit, toute la « Soirée d’inauguration du représentant de classe, Ichika Orimura » s’était déroulé jusqu’à après 22 h. J’avais honnêtement sous-estimé l’énergie des filles. Au moment où j’avais constaté à quel point il était tard, la nuit était déjà venue, et j’étais allé dans ma chambre en étant très fatigué. Je m’étais rapidement effondré sur mon lit.
« Ça devait être amusant pour toi aujourd’hui. Que c’est agréable ! » déclara Houki.
Qu’est-ce qu’il y a avec ce ton sarcastique, Houki ? Est-ce que tu essayes de me provoquer pour que je me batte contre toi ?
« Quoi... !? Je suis tout simplement super fatigué. Où est l’amusement dans ça ? Aimerais-tu cela si tu étais à ma place ? » demandai-je.
« Hm... Je suppose..., oui, peut-être, » répondit-elle.
Elle et moi savions que ce n’était pas vrai, mais Houki préférerait faire exploser une bombe rhétorique que d’admettre qu’elle avait un peu tort. Je pensais qu’il était préférable de mettre fin à la discussion à ce moment-là. En débattre ne ferait qu’empirer les choses.
« Bon. Je vais aller dormir, » annonçai-je.
« Qu-Quoi !? Il est seulement dix heures et demie, » déclara Houki.
« Je suis fatigué. Et quand je suis fatigué, je dors, » déclarai-je.
J’étais en train de me faufiler dans les draps quand un oreiller me frappait.
« Argh... Que se passe-t-il !? » m’écriai-je.
« C-C’est ma phrase là ! Je dois maintenant me changer afin de mettre mes vêtements de nuit, alors tu dois faire face à l’autre côté ! » déclara Houki.
Nous avions vécu ensemble pendant une semaine et elle s’était toujours changée dans ses vêtements de nuit quand j’étais dans la pièce. Elle pourrait tout simplement le faire quand je me brossais les dents, mais non. C’est ce que j’avais fait de mon côté.
« Hé, Houki. Je te l’ai déjà demandée, mais pourquoi ne te changes-tu pas quand je ne suis pas — ? » commençai-je à demander.
*Bam !*
« C’est bon. Je vais regarder de l’autre côté, » déclarai-je, vaincu.
Les filles étaient tout simplement un mystère. Dans tous les cas, je m’étais retourné et j’avais fait face à l’autre côté de la pièce.
« ... »
« ... »
J’avais toujours détesté ce genre de silence embarrassant. Le temps semblait s’étendre pour toujours, et même les plus petits bruits étaient étrangement proéminents. J’étais quand même un garçon en bonne santé de 15 ans. Cela m’avait rendu quelque peu agité. En ce moment, je l’entendais enlever sa chemise. Je m’étais soudainement souvenu de la manière dont elle m’avait regardé quand elle était sortie de la douche. Cela m’avait rendu encore plus agité. Après un moment de bruissement suggestif de vêtements, j’étais complètement réveillé et je n’avais plus envie de dormir.
« T-Tu peux te tourner, » annonça Houki.
Je m’étais alors tourné pour lui faire face. Je n’avais pas vraiment besoin de me retourner, mais je l’avais quand même fait avant que le fait de ne pas le faire ne mette Houki en colère.
« Oh... As-tu une nouvelle ceinture ? » m’exclamai-je.
Houki portait la nuit un yukata, donc une tenue japonaise également utilisée avant ça pour le bain, mais souvent portée pour dormir.
J’avais toujours aimé cela. Mais aujourd’hui, la ceinture qu’elle portait était différente. Je lui avais donc fait la remarque.
« T-Tu l’as remarqué..., » murmura-t-elle.
Euh... hein... Son attitude agressive avait complètement disparu. En fait, elle avait l’air plutôt heureuse, non ? C’était tellement bizarre.
« Eh bien, il a une couleur différente et un modèle différent, donc bien sûr que je le remarquerais. Je te regarde tous les jours, Houki, » répondis-je.
« C-C’est vrai... Tu me regardes tous les jours... C’est vrai..., » déclara Houki.
Elle avait l’air vraiment très heureuse et hocha la tête à plusieurs reprises.
« D’accord ! Il est temps d’aller dormir ! » déclara-t-elle toute joyeuse.
Le fait d’être excité d’aller dormir était assez étrange selon moi. Houki se faufila sous ses propres draps et éteignit les lumières. La chambre devint silencieuse.
Hmph... Maintenant, je n’ai plus sommeil.
La somnolence venant par vagues, l’absence de vague allait vous forcer à attendre la prochaine, bien que ce soit peut-être que moi qui étais comme ça.
« Ichika... » murmura Houki.
« Oui ? » demandai-je.
« À-À propos de plus tôt... euh... je suis désolée, » déclara Houki.
De quoi parlait-elle ? Je n’en avais aucune idée.
« C’est bon. Cela ne me dérange pas, » déclarai-je comme si je savais de quoi elle parlait.
« J-Je vois... C’est bien. Alors, bonne nuit, » déclara Houki.
« Bonne nuit, » répondis-je.
Je me sentais encore un peu somnolent et j’avais décidé que je n’allais pas laisser cette vague s’échapper. Pour une raison inconnue, j’avais rêvé du passé au cours de cette nuit-là.
Merci pour le chapitre ! C’est 74,375 pas 74 375.
Allez petit flashback au prochain chap ^^ Merci pour le chap