Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) – Tome 2 – Chapitre 1 – Partie 4

Bannière de Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) ***

Chapitre 1 : Mois du Dieu Lion et le Nouvel Incident

Partie 4

2 — Chasseurs d’ombres errantes et animaux fugitifs

C’était plusieurs jours après que Sélène soit passée à ma guilde. Le soir, un peu après l’ouverture du bar, Cody était entrée.

« Yo, bonsoir. Ton bar est bien rempli, comme d’habitude » déclara Cody.  

« Ouais, heureusement. S’est-il passé quelque chose ? Tu as l’air de bonne humeur aujourd’hui, » déclarai-je.

Cody ne l’avait pas admis, mais elle s’était affirmée en tant que femme. En tant que Cordelia Blannage, elle aimait l’alcool féminin que je mélangeais pour elle — mais bien sûr, elle n’avait pas cessé de se travestir.

En tant que chef de l’ordre des chevaliers, Cody, elle — au contraire, elle continuerait à diriger de nombreux chevaliers et à protéger le royaume. Sa détermination n’avait pas été ébranlée, mais son rire était beaucoup plus naturel maintenant qu’à l’époque où elle me cachait encore sa vraie nature.

« Hm ? Quoi ? Toi aussi, tu fais un visage plus heureux, » déclara Cody.

« Mon cher ami, qui avait toujours l’air fatigué, a enfin l’air en bonne santé. Bien sûr que je suis heureux, » déclarai-je.

« Merci. Les nobles commencent à s’occuper eux-mêmes de leur travail, il semble que je vais maintenant au moins pouvoir prendre la moitié du dimanche de congé » déclara Cody.

« Alors je suis content. Prends autant de temps libre que possible, parce que tu travailles habituellement trop de toute façon, » déclarai-je.

« Mon corps commencera à rouiller si je ne m’entraîne pas, ne serait-ce qu’une seule journée, tu vois. C’est pourquoi, même les jours de congé, je prends au moins quelques heures pour m’entraîner, » déclara Cody.

J’avais involontairement ri de son attitude sérieuse habituelle. J’avais toujours aimé voir son honnêteté que je n’avais pas — utiliser des mots aussi embarrassants pour décrire ma meilleure amie était dû au fait qu’il n’y avait pas d’autres mots pour l’exprimer.

« C’est pour ça que je voulais m’entraîner avec toi quand j’ai un jour de congé. Si nous utilisons les terrains d’entraînement de l’Académie de Magie, nous n’endommagerons pas tellement les bâtiments grâce aux barrières défensives, même si nous utilisons la magie pendant l’exercice de combat, » déclara Cody.

« Mais elles se casseront quand elles seront surpassées. Quoi qu’il en soit, me battre avec toi me ferait probablement hurler pour la première fois depuis longtemps, » déclarai-je.

« Si ce n’est pas le cas, ce ne serait pas vraiment une formation. Pour ceux qui ont un rang SSS en combat rapproché, ce serait bien loin du combat réel s’ils n’entraînaient pas convenablement leur corps, » déclara Cody.

Après les avoir rencontrés, les enfants miracles, j’étais devenu beaucoup plus fort. Je crois qu’avec mon style autodidacte, j’avais rapidement appris à bien manier la lame en regardant Cody, qui avait étudié la lame.

Je me demandais combien de puissance de combat j’obtiendrais maintenant avec la technique à l’épée. Je voulais essayer de le mesurer avec l’appareil de mesure — l’appareil de mesure devenant un morceau de ferraille avait flashé dans mon esprit.

Si l’appareil de mesure n’était pas assez bon, alors je pouvais le mesurer en fonction de ce que je pouvais faire pour suivre Cody. Dans le même ordre d’idées, l’idée de croiser le fer avec elle m’avait excité.

« Tes yeux sont devenus aiguisés tout d’un coup. Puis-je le prendre comme étant ton excitation quand à ce combat ? » demanda Cody.

« Ouais, bien sûr. C’est ton précieux jour de congé, je te combattrais jusqu’à ce que tu ne puisses plus bouger tes bras et tes jambes, » déclarai-je.

« Tu m’as juste dit de prendre autant de temps que possible, mais maintenant tu veux me faire bouger jusqu’à ce que je ne puisse plus bouger mes bras et mes jambes… Si ça t’excite autant que ça, alors je suis aussi très excité par ça, » répondit-elle.

« … Ahem. Cher client, puis-je vous demander d’arrêter votre discours de garçon facile à comprendre ? » demanda Verlaine.

Tandis que Verlaine présentait son opinion honnête de derrière le comptoir avec son visage légèrement teinté de rouge, elle plaçait des verres remplis de bière devant nous.

« S’ils ont mal compris, ça me va. Puisqu’on est tous les deux des garçons, » déclara Cody.

Si sa véritable identité n’a pas été révélée aux clients normaux, alors c’est bien. C’est ce qu’elle voulait dire, mais elle était, si je devais dire de manière modérée, charmante, car elle buvait des verres avec moi.

Ce que j’avais vu à l’époque sous ma forme de Petit Esprit, c’était quelque chose que je devais effacer de ma mémoire — mais le plastron de Cody, qui semblait plus lourd que les autres chevaliers mâles en comparaison, était fait de cette façon parce qu’elle cachait sa poitrine enveloppée d’un sarashi sous elle.

« Ensuite, si vous avez trop bu, demandez à ce client de neutraliser l’alcool pour vous, » déclara Verlaine.

« C’est… C’est… Euh, je pense qu’il est encore un peu tôt pour ça. Je ne peux pas changer mes sentiments si soudainement, c’est…, » balbutia Cody.

Pour neutraliser l’alcool, j’avais besoin de mettre ma main sur le foie de la cible et d’utiliser de la magie de guérison. Quant à l’emplacement du foie, il se trouvait dans la partie interne de la partie inférieure des côtes droites.

Fondamentalement, c’était près de la poitrine — ce qui n’était pas un endroit qu’une femme serait à l’aise de montrer à un homme.

« … D-Désolé. Si vous continuez à faire cette allure, je devrais agir davantage…, » déclara Cody.

« Non. Ne t’en fais pas, c’est normal, » déclarai-je.

« N’est-ce pas parce que c’est votre ami ? C’est ce que je ne dirai pas, car taquiné en tant que tel serait impoli, » demanda Verlaine.

Verlaine semblait faire preuve d’un peu de sang-froid en tant que bonne, mais elle était certainement audacieuse, puisqu’elle m’avait fait tâtonner ses seins il y a quelque temps — se souvenir d’elle m’avait fait monter du sang à la tête.

Que ce soit ma bonne ou une amie chère, je ne pouvais pas être trop négligent avec elles. Mais Cody, qui m’avait regardé de côté avec une certaine réserve, était clairement différente de l’« ami masculin » que j’avais jusqu’à récemment.

« … Puis-je te demander la prochaine fois que je me saoulerai ? » demanda Cody.

« O-Oui. Tant que ce n’est pas bizarre, » répondis-je.

« Lorsque vous déciderez de le faire, permettez-moi de vous accompagner. Parce qu’en regardant l’état actuel du monsieur, il est fort probable qu’il causerait une sorte de problème, » déclara Verlaine.

« … Est-ce que c’est le cas ? Queue, tu es bien avec quelqu’un mal dégrossi comme moi… ? » demanda Cody.

J’avais déjà pensé que ses gestes étaient un peu charmants, même quand je pensais encore que c’était un garçon. J’avais peut-être trahi son sentiment de camaraderie en pensant comme ça.

« Tu n’es pas à mal dégrossi, tu es très bien, Cody. En fait, je pense que tu es…, » commençai-je.

Alors que j’allais le dire, la sonnette de la porte avait sonné.

Un jeune homme aux cheveux bleu-noir avec une armure de cuir dur et un manteau noir était arrivé. Bien qu’il était jeune, il avait un an de plus que moi.

Je l’avais reconnu. C’était l’un des aventuriers de rang SS actuellement basés dans la capitale.

L’homme avec une cicatrice sur la joue s’approcha de Verlaine, et l’appela en restant sans expression. Il avait un physique béni, mais ses muscles n’étaient pas enflés sur son corps, ils étaient condensés et entraînés.

Mais si je devais dire, il y avait certainement un mur infranchissable entre un aventurier de Rang SS et un aventurier de Rang SSS. Pour les autres humains, il s’agissait d’un monstre terriblement intimidant qu’il fallait exterminer, et Cody et moi n’avions pas ressenti autant d’intimidation de leur part.

« Le maître de la guilde est-il ici ? » demanda-t-il.

« Veuillez m’excuser, cher client. Pendant le service de nuit, nous ne vendons que des boissons alcoolisées…, » répondit Verlaine sans être submergé. L’homme ferma les yeux en silence, sans aucune gêne sur son visage.

Il avait un visage bien ficelé, quoique sans expression, qui passerait pour celui d’un acteur dans la capitale. Bien qu’il avait une cicatrice sur la joue, cela n’avait fait qu’améliorer son allure.

« … Alors, donnez-lui au moins mon message. L’accès à la Caverne de Glace n’est pas autorisé. Dans le cas où un membre de cette guilde viendrait là-bas, je ne peux pas garantir son retour sain et sauf, » déclara l’homme.

La Caverne de Glace — après que Sélène ait apporté l’information à ce sujet l’autre jour, j’avais déduit que les demandes relatives à la Caverne de Glace avaient été faites aux autres guildes de mon réseau d’information, et j’avais demandé à la guilde d’une connaissance de me la donner.

« La bête qui a fait tomber ce morceau de cuir a couru dans la Caverne de Glace — s’il vous plaît, capturez-la, » cette demande ne venait de personne d’autre que le marchand d’animaux qui avait laissé la bête en liberté en premier lieu.

Pourquoi la bête s’est-elle enfuie ? Comment avait-elle été élevée ? Il y avait beaucoup de points curieux, mais pour commencer, j’avais juste accepté la demande, pensant que je devrais enquêter sur les détails de la demande, j’avais envoyé le groupe du Maitre à l’Épée Raia et l’Archer McKinley pour achever cette demande.

Le groupe de Raia avait un jeune homme appelé Rigel à la place de Timis, qui ne pouvait pas participer en raison de l’ordre des chevaliers. Il était actuellement de Rang B, mais il était prometteur, et j’espérais qu’il acquerrait de l’expérience en travaillant avec Raia et McKinley, qui étaient tous deux de Rang A.

« Cher client, si vous ne parlez qu’à vous-même comme ça, je serais incapable de saisir le sens de votre discours. Voulez-vous vous asseoir au comptoir et passer une commande ? » demanda Verlaine.

« … Je n’ai pas l’intention de rester longtemps. Mais je suppose qu’il y a une règle à respecter, puisque nous sommes du même métier. Je comprends, quand on est dans un certain endroit, alors faisons comme les habitants du coin. Cependant, ce que j’essaie de dire ne changera pas, » déclara-t-il.

Il nous disait d’abandonner l’affaire.

Il n’y avait qu’une seule chose qu’un ivrogne comme moi pouvait lui faire.

J’avais fait signe à Verlaine avec mes yeux, je lui avais dit de lui donner de la bière. L’homme, toujours avec son expression vide typique, regarda la bière placée devant lui.

« … Tu n’as pas l’air d’essayer de m’obliger à partir en me faisant boire de l’alcool. »

« Reprenez votre souffle d’abord. Si vous avez quelque chose à dire sur ce bar, dites-le après l’avoir fait. »

Je l’avais appelé, et l’homme m’avait jeté un regard silencieux. Il ne m’avait vraiment jeté qu’un coup d’œil, n’essayant même pas de m’évaluer, c’est ce que son geste m’avait suggéré.

« Tu sembles avoir quelque chose à voir avec cet endroit appelé la Caverne de Glace. C’est quoi, cet endroit ? » demanda Cody d’une voix basse pour ne pas être entendu par les autres clients.

L’homme avait bu la bière et avait dirigé son regard vers Verlaine, pas vers Cody.

Il avait dû la soupçonner d’être une personne importante de cette guilde. Vu la situation actuelle, il ne m’avait certainement pas considéré comme quelqu’un d’important.

« C’est pour des raisons personnelles. Je suis un aventurier affilié au Sagittaire d’Azur. Le client m’a dit de capturer la bête en fuite même si je devais m’en prendre à d’autres guildes… Mais c’est une perte de temps. Je suis d’accord pour poursuivre “ça” tout seul, » déclara l’homme.

« Excusez-moi, cher client, mais puis-je confirmer la validité de votre affiliation ? » demanda Verlaine.

« … Est-ce que c’est suffisant ? » demanda l’homme.

L’homme sortit docilement sa plaque de guilde de dessous ses vêtements et la montra à Verlaine.

Les plaques de guilde étaient de petites plaques d’acier gravées avec les informations d’affiliation d’un aventurier. Rien qu’en y jetant un coup d’œil, on en comprenait parfaitement le contenu.

Aventurier de Rang SS, Zect Crucifer du Sagittaire d’Azur. 22 ans, Job : Chasseur d’ombres. Affilié au Sagittaire d’Azur depuis six mois.

Cela signifie qu’il avait travaillé comme aventurier quelque part ailleurs dans le royaume, et qu’il n’avait dérivé vers la capitale qu’il y a six mois. Ce n’était pas à moi de le dire, mais pourquoi s’était-il délibérément joint à une guilde peu populaire ?

Je me demandais surtout pourquoi il était si obsédé par la demande de capture de bêtes. La récompense n’était pas liée à la capture, elle aurait dû être au prix en fonction du niveau de difficulté de la demande.

« J’ai confirmé votre affiliation. Je n’arrive pas à saisir toute la situation, mais est-ce que le Sagittaire d’Azur souhaite prendre la demande pour lui-même ? » demanda Verlaine.

« J’ai mes propres raisons. Ça n’a rien à voir avec le Sagittaire d’Azur, » répondit l’homme.

« Alors, c’est un non. Vous êtes un aventurier, n’est-ce pas ? Être le représentant de la guilde avec laquelle vous travaillez est une chose normale, vous savez, » déclara Verlaine.

« Ne dites pas n’importe quoi, bonne femme. J’ai dit d’appeler le maître de la guilde de cet endroit, » répliqua l’autre.

Une réponse directe. Cody haussa les épaules. Je lui avais posé une question via Verlaine.

« Cette bête, est-elle peut-être chère au client ? » demanda Verlaine.

Sa voix avait failli se perdre dans l’agitation du bar, mais elle était arrivée aux oreilles de l’homme, Zect.

Zect était resté silencieux, et avait avalé la bière en une seule fois. Maintenant que le verre était vide, il s’était levé de son siège et avait quitté le magasin.

« Pas de réponse. Je suppose qu’on peut prendre ça comme sa réponse, » déclara Cody.

Le regard de Cody était aiguisé, mais il avait porté son alcool à sa bouche sans poursuivre Zect du regard.

« Eh bien, je suppose que c’est tout…, » déclarai-je.

J’avais imaginé plusieurs possibilités. Tout d’abord, Zect était un ami du marchand d’animaux ou, pour une certaine raison, il voulait capturer lui-même l’animal en fuite. Ou en pensant autrement, il en voulait à la bête qui s’était enfuie à l’intérieur de la Caverne de Glace.

C’était de simples suppositions, mais une chose dont je pouvais être sûr, c’est que ceux qui capturaient la bête, le groupe de Raia, seraient dans une situation assez risquée si Zect les considérait comme une perturbation.

Le chasseur d’ombres, comme son nom l’indique, avait été classé dans la catégorie des emplois de soutien, mais un groupe de rang A et B ne pouvait certainement pas gagner contre un aventurier de rang SS.

« Une bête qui a fui un marchand d’animaux… hein, » murmurai-je.

« Que comptes-tu faire ? Je peux peut-être t’aider, » déclara Cody.

« Non, pas besoin. De toute façon, ne t’inquiète pas et bois, » déclarai-je.

C’est un problème que je devrais moi-même résoudre. Semblant me comprendre, Cody n’avait rien dit de plus.

Je ne compterais sur lui que lorsque j’aurais vraiment besoin de sa force. C’était encore un problème dans un domaine que ma guilde pouvait résoudre sans aide extérieure.

Pourquoi Zect avait-il identifié notre guilde comme une guilde qui pourrait éventuellement rivaliser avec lui sur cette demande ? À ce propos, je voulais vraiment faire l’éloge des capacités d’enquête de Zect, mais il y avait quelque chose d’autre qui m’était venu à l’esprit.

« … Pour une raison quelconque, ton visage me dit que quelque chose de bien est arrivé, » déclara Cody.

« Eh bien, je suppose que oui. J’ai eu l’occasion de parler avec un aventurier exceptionnel, » déclarai-je.

« Je ne pouvais pas satisfaire le client de tout à l’heure avec de la bière… n’est-ce pas ce qui s’est passé, exact ? » demanda Verlaine.

C’est exactement ce que Verlaine avait dit. En tant que maître de guilde, je pensais que Zect apporterait une bonne influence à ma guilde si je pouvais le convaincre.

Je ne connaissais pas encore les raisons pour lesquelles il travaillait dans le Sagittaire d’Azur, mais si j’y arrivais bien, je pourrais le mettre de notre côté. La clé pour y parvenir était, naturellement, cette demande.

Compléter la demande en respectant l’objectif de Zect sans lui faire concurrence.

Le groupe de Raia était le seul en danger, donc je pouvais compter sur eux, mais je voulais lui demander de l’aide.

« Il semble que tu aies besoin de faire quelques préparatifs afin d’apprivoiser cette bête, » déclara Verlaine.

Oui — quoi qu’en pense Zect, il y avait une seule information que nous avions besoin de connaître avant de décider de nos actions.

Les origines de cette bête en fuite. Tant que j’utilisais le service de renseignement de ma guilde, ce ne serait pas une chose difficile à découvrir.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire