Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) – Tome 1 – Chapitre 5

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Chapitre 5 : Les Sauveurs Masqués du Royaume

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Chapitre 5 : Les Sauveurs Masqués du Royaume

Partie 1

1 — Héros de l’Épée Sainte et le Fort de la Frontière

Se séparant d’Aileen après avoir terminé leur conversation, Cody Blannage quitte silencieusement la capitale pour se diriger vers la frontière sud-ouest.

La Verseau d’Argent n’avait pas seulement une base dans la capitale des Alvinas, mais aussi dans de nombreuses régions d’Albein. En ayant un cercle magique de téléportation dans chaque base, ils pouvaient se rendre à chaque base et en revenir librement.

Pour établir un cercle magique de téléportation, il fallait un cristal magique rempli de magie de téléportation. Ces cristaux magiques étaient découverts dans d’anciennes ruines et autres, mais même s’ils étaient utilisables, les principes exacts de leur fonctionnement n’étaient pas encore clairs.

Pour cette raison, les cristaux magiques de téléportation possédaient une valeur extrêmement élevée et ne pouvaient pas être achetés avec de l’argent. La Verseau d’Argent avait mené des explorations rigoureuses sur les ruines et les donjons anciens. Il y avait huit bases du Verseau d’Argent pourvues de pierres magiques de téléportation.

L’une d’elles, située dans une auberge dans une ville près de la frontière nationale sud-ouest, avait été d’une grande aide pour Cody pour répondre à notre appel à l’aide.

La seule personne au sein de l’ordre des chevaliers qui était au courant du départ de Cody de la capitale était le Chevalier Marlo, le vice-capitaine de l’ordre des chevaliers.

Cependant, Cody avait donné une lettre à la bonne employée chez lui et lui avait dit de l’envoyer. « Je viendrai tard dans les bureaux de l’ordre des chevaliers parce que je ne me sens pas bien. Je serai de retour demain midi. » Et en ne remettant cette lettre qu’à Marlo, Cody ne lui avait dit ni où il allait ni pour quelle raison. Il n’était pas sûr de pouvoir revenir avant d’être suspecté, mais il avait agi parce qu’il croyait en l’information « Berbechia va envahir demain » que Larg avait divulguée.

Cody se dirigea vers le Verseau d’Argent exactement comme Aileen le lui avait demandé, puis Verlaine la conduisit à la cave à vin. Verlaine regarda l’étagère remplie de bouteilles de liqueur de choix, et après avoir retiré une certaine bouteille des étagères, les mécanismes internes s’activèrent.

Au fond de la pièce, le mur orné de l’image d’une femme tenant une bouteille d’alcool tourna lentement — c’était une porte cachée.

« Je vois… C’est pour ça qu’il m’a dit de passer par-derrière. De penser qu’il y aurait ce genre de secret ici…, » déclara Cody.

« Chaque fois que le maître est ici, il agit toujours en quelque sorte comme un gardien de cet endroit, donc il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Et aussi, bien que j’aie pris ma retraite, je suis toujours un ex-Seigneur-Démon. Tant que c’est n’importe qui d’autre que toi, peu importe qui essaie de prendre la pierre de téléportation, je ne perdrai pas, » déclara Verlaine.

« À l’époque, j’avais aussi eu du mal contre ta magie des ténèbres. C’était la première fois que quelqu’un me faisait verser du sang, tu sais, » déclara Cody.

« Tu étais couverte de sang et tu n’as même pas essayé de me tuer, même si j’aurais été coupée en huit morceaux si tu avais frappé avec ton épée sainte à pleine force, » déclara Verlaine.

C’était la première fois qu’elles parlaient de leur ancienne bataille. Elles avaient toujours gardé leurs distances, Cody comme cliente et Verlaine comme commerçante.

« Queue a toujours pensé à ce qu’il fallait faire après avoir subjugué le Seigneur-Démon avant même de te combattre. Si nous t’avions tuée, toute la race des démons, chacun d’entre eux, détesterait Albein à jamais. Il l’avait décidé après avoir observé partout où nous étions allés quand nous sommes entrés dans le royaume des démons, » déclara Cody.

« … Vous êtes resté dans le royaume des démons pendant trois mois. Je pensais que vous alliez causer des troubles afin de diminuer les défenses du château du Seigneur-Démon, mais le maître, il a observé la situation de mon royaume, hein, » déclara Verlaine.

« Il a dit qu’il s’agissait de préparatifs pour aller chez toi, mais tous les quatre, à part Queue, tout le monde se demandait pourquoi nous n’avions pas pris d’assaut le château du Seigneur-Démon, et nous nous sommes aussi disputés à ce sujet. Mais il a dit que pour y parvenir avec le moins d’efforts possible, des préparatifs étaient nécessaires, et il nous a convaincus. »

Verlaine avait du mal à croire qu’un jeune de 13 ans ait eu ce genre de raisonnement. Les elfes noirs pouvaient vivre une longue vie, mais Verlaine pouvait être appelée une fleur rapide, elle avait fait preuve de débrouillardise à l’âge de vingt ans et avait rapidement fait abdiqué l’ancien roi et était montée sur le trône pour devenir la reine. Même de son point de vue, elle pensait que Queue avait vécu plus longtemps qu’elle.

« Avec le Maître, ce n’est qu’une évidence. Même si les gens de l’extérieur pensaient que c’était une façon détournée de faire les choses, pour lui, c’était la plus courte. Cela a toujours été comme ça. Je me demandais donc… Comment n’a-t-il toujours pas réalisé la vérité sur toi, Cody ? » demanda Verlaine.

« Les nobles femmes m’attendent toujours avec impatience dans les fêtes… C’est du moins ce que tu as dit. Tu es si méchante, » déclara Cody.

« Pour une personne vraiment charmante, peu importe que ce soit un homme ou une femme. Les histoires d’une héroïne qui séduit les femmes de la cour royale et celles qui se livrent elles-mêmes ne sont pas si rares. Même parmi les gens qui travaillaient pour moi, il y en a après tout qui ne s’intéressaient qu’à ceux du même sexe, » déclara Verlaine.

« Queue pense vraiment de même. Ce serait peut-être une bonne idée de ne le rencontrer que quand j’en ai besoin, » déclara Cody.

« Le maître est idolâtré par les membres de sa guilde, mais il a peu de gens avec qui converser librement. Sire Cody, tu es l’un d’entre eux, je te serais reconnaissante de continuer à fréquenter le bar. Parce que la seule fois où il fait un visage digne d’un jeune de dix-huit ans, c’est quand tu viens au bar… Maintenant, finissons-en avec ces bavardages oisifs, » déclara Verlaine.

Verlaine avait montré à Cody l’autre côté de la porte cachée. Il y avait une pierre de téléportation de la taille d’un poing dans les airs, et sur le sol, il y avait un motif avec un dessin complexe — c’était un cercle magique.

« C’est donc le cercle magique de téléportation… N’importe qui peut l’utiliser, non ? » demanda Cody.

« C’est un critère généreux, mais si leur valeur magique est inférieure à 20 000 selon les standards de ce royaume, ils ne pourraient pas l’activer. C’est le maître qui a posé cette condition, » déclara Verlaine.

« Queue a même fait ça…, » déclara Cody.

« Le maître a créé un cercle magique qui ne s’activerait pas tant que la capacité de puissance magique de l’utilisateur n’atteindrait pas le minimum fixé. En faisant une opération inverse de sa magie d’amélioration, il a mis en place un “Portail de Vérification” qui prendrait un centième du pouvoir magique de l’utilisateur. Si l’un d’entre eux réussissait le test, ils seraient alors en mesure d’activer le cercle magique. Si c’est juste par magie, alors Cody, tu as satisfait les exigences, » déclara Verlaine.

« Non, d’habitude je laisse les autres s’occuper du côté magique des choses. Je ne peux utiliser qu’un seul type de magie, mes tentatives pour essayer d’apprendre d’autres types de magie ne se sont pas bien passées. Te laisser gérer l’activation de la magie de téléportation est pour le mieux, » déclara Cody.

Cody n’était pas humble, Verlaine comprit qu’elle ne pouvait utiliser « qu’un seul type de magie ». Verlaine n’avait pu détecter la présence que d’un seul esprit chez Cody. Il n’y avait aucune trace d’elle utilisant la magie qui avait fait appel aux éléments, tels que le feu et l’eau.

Oui — Cody n’avait lié qu’un seul contrat avec un seul esprit. Face à cet esprit unique, Verlaine avait été mise à genoux.

« La destination de la téléportation est fixée à l’intérieur de la frontière nationale, est-ce bien ? Nous ne pouvons pas laisser l’armée ennemie entrer dans les frontières nationales, » déclara Verlaine.

« Je monterai sur les murs de la frontière, et quand j’apercevrai l’armée de Berbechia, je mettrai fin à la bataille juste là. Je me suis toujours spécialisée dans ce genre de choses, après tout. Le seul ennemi qui pouvait m’attaquer en dehors de ma portée d’attaque était toi, un Seigneur-Démon, » déclara Cody.

« Est-ce vraiment quelque chose d’honorable... Ou peut-être devrais-je me réjouir parce que j’ai survécu à un combat serré contre le Héros à l’Épée Sainte. J’aurais plutôt dû avoir honte parce que tu t’es retenue, » déclara Verlaine.

« Ce n’est pas vrai. On t’a battu de peu avec nous cinq, » déclara Cody.

Cody fit un rire rafraîchissant et offrit une poignée de main à Verlaine. Verlaine enleva le gant de sa main droite et rendit la poignée de main du héros.

« Je te souhaite bonne chance. Assure-toi d’informer le maître de tes efforts à son retour, » déclara Verlaine.

Verlaine avait activé le cercle magique. Le champ de vision de Cody avait été couvert de lumière et tout était devenu teinté en blanc.

Et après que la lumière se soit éteinte, la vue devant les yeux de Cody avait changé radicalement. Un mage mâle dans la fleur de l’âge se tenait devant lui. Cody avait jugé qu’il pourrait être un membre de la guilde du Verseau d’Argent.

« J’ai reçu le message du maître de la guilde. Pouvons-nous solliciter votre coopération, Seigneur Chevalier ? » demanda l’homme.

« J’ai quelque chose à vous demander. Appelez-moi : le Sauveur masqué, » déclara Cody.

« Veuillez m’excuser… Bon sang, cet homme, et ses amis, leurs idées sont sans précédent, » déclara l’homme.

Afin de ne pas attirer l’attention sur son armure argentée, Cody portait un manteau rouge et un masque jaune.

Face à son « déguisement », qui était très voyant et attirait de nombreux regards, le mage mâle plissa ses yeux ridés et rit.

***

Partie 2

Quelques heures après que Cody se soit téléportée à l’auberge près de la frontière nationale.

Près du château à la frontière nationale, avant l’aube, une personne avec un masque flashy était apparue. Même lorsque les gardes l’interrogèrent, il ne répondit pas, et en sautant plusieurs fois sur les murs extérieurs avec des prouesses physiques effrayantes, il atteignit le sommet en un éclair.

« Qui diable êtes-vous !? Descendez ici ! »

« Ce n’est pas un endroit pour les gens comme… UWAA ! D-Des ennemis ! Un raid ennemi !! »

« À l’ouest, une grande armée… l’armée de Berbechia, c’est… ! »

En même temps que les troupes qui voyaient l’armée de Berbechia s’affolèrent, du haut du toit d’une tour de guet du fort, Cody pouvait reconnaître l’armée de Berbechia dans les prairies encore sombres à l’ouest.

Ils étaient une cinquantaine de milliers, une armée d’infanteries et de cavaleries équipées d’armes de siège. Ce qui signifiait que Berbechia avait l’intention d’attaquer Albein même sans l’aide de Winsburg.

Possédant les vastes terres de la partie nord du continent Exlea, Albein regorgeait de sources minérales brutes et de régions productrices de céréales, mais ce que Berbechia souhaitait, c’était la terre fertile qui avait une rivière qui coulait dans les parties nord et sud de la terre.

Pour Berbechia, l’eau était une ressource précieuse, ils cherchaient de l’eau, c’était une source de conflit.

Actuellement, Berbechia se disait une république de neuf tribus, mais en réalité, la tribu aux unités de cavalerie extrêmement puissantes, la tribu Garaba, absorba les autres tribus une par une, ce qui les rapprocha en vérité d’une dictature militaire.

Cependant, le pays militariste de Berbechia avait cédé à un royaume étranger avec des prouesses militaires supérieures, et avait été saigné à blanc.

Encore plus à l’ouest que Berbechia, il y avait le territoire gouverné par un Seigneur-Démon de rang S. Le Seigneur-Démon avait jadis envahi Berbechia et réduit un village en cendres. C’était un événement qui avait permis aux citoyens de Berbechia de se préparer à la ruine de leur pays.

Le Seigneur-Démon arrêta son invasion et exigea un tribut. La raison de son attaque sur le village n’était pas pour détruire, mais pour voler.

Même après avoir été pillée pendant tant d’années, Berbechia déversa toutes ses forces nationales dans l’armée et forma le « Le Corps de Cavaliers de l’Acier Noir ». Plutôt que de défier le royaume du Seigneur-Démon avec un désir de mort, ils pensaient qu’ils avaient de meilleurs espoirs en luttant contre un autre royaume humain.

Le général de Berbechia et ses troupes avaient confié leurs espoirs à cette guerre. Garaba qui avait fait disparaître les autres tribus, avait cherché à absorber un autre groupe — ils avaient prévu d’absorber le royaume d’Albein en tant que nation, ils avaient cru en leur capacité à le faire.

Cependant, ils ne le savaient pas, qu’Albein avait gagné sa paix actuelle après avoir exterminé un Seigneur-Démon de rang SSS.

Winsburg ne leur avait rien dit. Il ne proclamait à Berbechia que les informations qui lui convenaient, mais Berbechia ne croyait toujours pas en Winsburg, qui était citoyen d’un autre royaume.

Alors, pourquoi pensaient-ils encore qu’ils pouvaient gagner ? Cody n’avait pas de rage, mais de la pitié.

Et en même temps, il avait prié pour que cela se termine sans qu’une seule vie de l’armée en marche soit gâchée.

« Gardes d’Albein, ne bougez pas de votre position ! » cria Cody.

La voix de Cody avait été altérée par l’effet du masque. Face à cette voix grave et retentissante, les gardes étaient devenus effrayés.

« Qu’est-ce que vous voulez dire… ? Nous sommes envahis ! Contre une si grande armée, nous ne tiendrons pas un seul… »

« C-Courrez ! Abandonnez la forteresse et courez ! Si on fait ça, on survivra ! »

Quelques soldats s’étaient enfuis en disant cela d’une voix forte. Cody avait donné l’ordre au membre de la guilde du Verseau d’Argent qui l’avait guidée jusqu’au fort d’arrêter ces personnes.

Il n’y avait personne dans l’armée d’Albein qui s’enfuirait devant un ennemi. Cody se plaignait du fait qu’il y avait des déserteurs parmi ses hommes, mais c’était une réflexion personnelle pour une autre fois.

« Berbechia… Je vais vous faire rentrer chez vous maintenant. Bientôt viendra le jour où vous serez sauvé, » déclara Cody.

Connaissant ce Queue, il ne pouvait pas ignorer un Seigneur-Démon qui tourmentait un pays voisin.

Si c’était lui, il n’hésiterait pas à se battre contre un Seigneur-Démon inconnu qui avait tourmenté les civils du pays, et à sauver les gens avec « une voie qui ne se distingue pas » — comme il l’avait fait jusqu’à présent. Cody y croyait fermement.

Le lever du jour approchait. Dans le dos de Cody, le soleil commençait à se lever.

Une seule larme brillante coulait le long de la joue sous son masque.

Quant à savoir pourquoi, même Cody elle-même ne le savait pas.

« Suis-je devenue utile pour toi… ? Queue. »

Après avoir dit cela d’une voix qui n’atteignait personne, Cody avait laissé son dos se baigner dans le soleil et avait tendu la main devant elle.

Chant silencieux — elle avait pensé à ce qui se passerait si elle ne maîtrisait pas cela dès son jeune âge.

Alors je ne serais pas capable de te tromper, et je suppose que je serais apparu comme une « fille bizarre ».

Ne faisant pas confiance aux hommes, ni à Queue, elle aurait pu adopter une attitude encore pire que Mylarka, et aurait pu être détestée par tous.

Mais, quel que soit le flux des événements, elle croyait que Queue était celui qui lui ouvrait le cœur.

En pensant comme ça, mes propres soucis me semblent stupides. Quelqu’un comme toi est vraiment…

Sans laisser la larme coulant la troubler, Cody prononça son vrai nom longtemps enterré qu’elle avait reçu de ses parents.

« Je t’en conjure, au nom de Cordelia Blannage. Épée Spirituelle Ragna, donne à ma main une épée de lumière… ! »

Cody était l’alias de Cordelia qu’elle utilisait depuis qu’elle avait reçu la mesure de force d’aventurier et était devenue une aventurière de Rang SSS.

Pendant le voyage d’asservissement du Seigneur-Démon, elle avait utilisé des chants silencieux pour invoquer l’épée sainte, donc elle n’avait jamais utilisé son vrai nom. C’était simplement pour tromper Queue.

Les Esprits de l’Épée avaient été désignés comme des « Esprits Uniques ». Contrairement aux esprits des éléments, un seul de chaque Esprit Unique existait dans le monde. Lorsque Cody — Cordelia avait d’abord lié un contrat avec un esprit, elle avait été choisie par l’esprit de l’épée, et était devenue son entrepreneur.

L’une des épées magiques que l’esprit de l’épée pouvait conjurer était la Lame de Lumière.

C’était une épée avec une lame qui avait l’attribut de lumière, qui avait été utilisée dans la bataille contre Verlaine.

Mais la vraie forme de la Lame de Lumière de Cordelia était « la lumière elle-même ».

Elle pouvait montrer sa plus grande puissance en combat rapproché, mais il n’y avait aucune raison de la maintenir sous une seule forme.

Quant à ce qui se passerait quand on manie une arme qui était la lumière elle-même — .

— Lame de Lumière — Projectile à l’Horizon —

La lame de lumière avait modifié sa forme, et après qu’elle avait convergé en deux sphères de lumière, les sphères avaient disparu.

Presque au même moment où la bannière de Berbechia avait été brisée, le casque d’acier du commandant en chef suprême voisin avait été arraché avec un bruit bizarre.

Les projectiles de lumière étaient arrivés avec précision à l’endroit visé avec la vitesse de la lumière et les avaient presque simultanément percées.

Avec l’aide de l’esprit de l’épée, Cordelia pouvait voir où la lumière atteignait en détail et tirer dessus depuis son emplacement actuel. Bref, tant que la lumière pouvait l’atteindre, son champ de tir était théoriquement illimité. La lumière qui avait été faite en utilisant la puissance de l’esprit ne s’était pas réfractée comme la lumière ordinaire.

« Quoi... Les troupes de Berbechia sont dans le chaos… !? »

L’agitation avait traversé la grande armée qui avait marché vers l’avant jusqu’à maintenant.

Les troupes qui avaient le pouvoir de percer la forteresse étaient à mi-chemin de la forteresse, quand elles avaient arrêté leur marche.

« Cette grande armée s’est arrêtée… Est-ce que ce type masqué a fait quelque chose… ? »

« Impossible, que pourrait-il faire de si loin ? »

« Cependant, je l’ai vu faire quelque chose… Kgh, je ne peux pas voir parce que le soleil est trop lumineux. »

S’ils découvraient la lame de lumière, ils pourraient découvrir sa véritable identité. Cordelia continua à écouter les paroles et les actions des soldats d’Albein et elle observa les mouvements de l’armée de Berbechia. Si elle tirait uniquement sur le casque du commandant suprême, il y avait une chance qu’ils perdent leur esprit combatif.

— Cependant, l’armée de Berbechia était plus vulnérable contre la peur inconnue que Cordelia ne le pensait.

« Ils s’enfuient… en courant… »

« Toute l’armée de Berbechia… Quelle est la signification de cela… ? »

***

Donc une armée qui parie tout ce qu’elle a misé perd son esprit combatif à cause de quelque chose comme ça ? Cordelia n’avait même pas voulu les réprimander.

Elle était redoutée à ce point en raison de ses propres pouvoirs. Quand son pouvoir de contracter un esprit d’épée avait été découvert, même le frère puissant de Cordelia l’avait regardée avec des yeux effrayés. Il craignait l’aventurière de Rang SSS, la jeune fille cinq ans plus jeune que lui.

Vers les soldats qui étaient dans le chaos à cause de circonstances imprévues, Cordelia prit une grande respiration, et pensa que si Queue était ici, il dirait quelque chose comme ça, puis elle déclara à voix haute :

« Je viens de percer le casque du commandant suprême ! Écoutez-moi, soldats ! Nous, les Sauveurs masqués, nous n’hésiterons pas à vous sauver autant de fois que vous en aurez besoin ! Mettez-vous à l’épreuve et poursuivez votre entraînement quotidien ! »

Tandis que Cordelia continuait à se demander si elle avait laissé échapper son ton de chef des chevaliers, elle sautait d’un échafaudage à l’autre du haut de la tour de guet jusqu’au bas du fort en une seule passe.

« Sauveurs masqués… F-Fantastique… Qui diable sont-ils… !? »

« Percer un casque à cette distance… Regardez-moi ça ! Leur bannière est déchirée ! »

« Alors ce type a aussi fait ça… C’est un acte divin ! »

La bannière de l’armée de Berbechia était déchirée et était devenue un simple morceau de tissu. Pour Cordelia, c’était un pari sur le fait que le discours renforcerait ou non leur détermination, mais tout s’était déroulé à peu près selon son plan.

« Tout le monde, je vais devoir vous instruire directement… Ce n’est pas bon de se détendre parce que les ennemis ne sont pas venus depuis longtemps. Cela exige un calendrier de formation strict, » elle l’avait dit dans un murmure en quittant le fort, tout en formant un sourire rafraîchissant avec sa bouche.

Ainsi, après avoir emprunté une route principale quelque peu éloignée de la forteresse, Cordelia avait rencontré un membre de la guilde. Le mage mâle qui dirigeait le cercle magique amena ses subordonnés qui avaient arrêté les soldats que Larg soudoyait.

Alors qu’elle songeait à emmener les soldats arrêtés comme prisonniers dans la capitale, Cordelia avait de nouveau utilisé le cercle magique de téléportation et était retournée dans la capitale.

C’était à peu près ce qui s’était passé pendant les quelques heures où elle avait quitté sa résidence jusqu’à l’aube.

***

Partie 3

2 — Source d’eau chaude des hommes-tigres et la Résistance du Duc

Peu de temps après la fin du banquet, je m’étais reposé dans la même tente que Riko et Mylarka, la tente d’invités était spacieuse, et elle était divisée en zones hommes-femmes, afin que nous puissions y passer de bonnes nuits.

« Attends, non… On ne peut pas encore dormir. Mylarka, quelle quantité a-t-elle bue ? » me demandai-je.

C’est vrai, nous ne pouvions pas nous endormir paisiblement et accueillir le lendemain à bras ouverts. Nous devions quitter ce village avant que le ciel ne s’illumine.

D’après mes prédictions, Cody aurait dû repousser l’armée de Berbechia à l’aube. Je me demandais ce qui se passerait si je diffusais cette information dans la capitale — j’avais pensé à quelques réactions que la famille Winsburg ferait.

D’abord, fuir la capitale avant que son coup d’État ne soit révélé.

L’autre — se couvrir pour éviter qu’il ne soit découvert. Parce que Larg et ses autres sous-fifres avaient été capturés, il ne serait pas en mesure d’effacer complètement toutes les preuves, donc cela n’avait aucun sens.

Enfin, l’action des personnes influentes lorsqu’elles étaient poussées dans un coin. Blâmer quelqu’un d’autre et l’obliger à se rendre… Probablement. Même si rien que d’y penser, cela me dégoûtait, il y avait encore une chance qu’ils puissent le faire parce qu’ils n’avaient pas d’autre mesure.

Mon corps était un peu titubant parce que j’étais encore ivre. J’avais posé ma main sur ma poitrine comme si je me souvenais de quelque chose et j’avais commencé à neutraliser l’alcool. Le saké d’hommes-tigres avait tout à fait le goût, mais parce qu’il y avait des impuretés dues à des problèmes pendant la production, cela avait fait qu’on s’intoxiquait facilement. Il y avait des clients qui préféraient ce goût brut, alors j’aimerais mettre le saké non raffiné des hommes-tigres au menu de mon bar.

« … Hein ? »

Je ne sentais pas la présence de Mylarka ou de Riko qui étaient censées dormir de l’autre côté du rideau.

J’étais un peu inquiet à propos de celle qui s’appelait la Douce Catastrophe qui se promenait à l’extérieur à cette heure là. Mais elle avait peut-être demandé à Riko de la guider quelque part.

J’étais sorti de la tente et j’avais suivi le pouvoir magique de Riko et Mylarka à leur recherche afin de confirmer leur sécurité. Le pouvoir magique de Mylarka était unique, elle laissait souvent des traces de magie partout où elle allait. On aurait dit que Mylarka se dirigeait vers la forêt à la périphérie du village avec Riko.

« C’est… »

Après avoir avancé dans la forêt pendant un certain temps, du brouillard avait commencé à apparaître devant moi. Il était légèrement humide et chaud, et avait une odeur unique — qu’est-ce que c’est, je me l’étais demandé.

Le brouillard blanc devenait de plus en plus dense, il était encore tôt le matin, et les lampes étaient mal placées, alors je ne pouvais donc pas voir clairement devant moi. Suivre leur mana était devenu difficile, mais j’avais continué sans faire demi-tour.

— Bientôt, un grand mur de bambou tendu en une ligne horizontale se dressait devant moi. Le brouillard blanc provenait des interstices du mur.

« Elle est de l’autre côté ? Oiii, Mylar —, » commençai-je.

En jetant un coup d’œil à travers les fentes du mur de bambou tout en disant cela — éclaboussure, j’avais entendu le son de l’eau et compris la signification de celui-ci.

« Comme je le pensais, prendre un bain m’aide à me calmer. Merci de m’avoir amenée ici, Riko, » déclara Mylarka.

« Je voulais y aller aussi, alors je suis contente de venir ici ! Femme masquée, je vous aime tant ♪, » déclara Riko.

« … N’étiez-vous pas plutôt collée à lui ? » demanda Mylarka.

« Personnes masquées, vous êtes tous les deux mes sauveurs. Je vous aime tous les deux. La haine de tout le monde pour les humains est aussi un peu réduite, » déclara Riko.

« C’est dangereux de s’échauffer comme ça devant les autres, vous savez. Nous ne sommes que des exceptions, » déclara Mylarka.

Ce qui avait empli mon champ de vision, c’était un bain de pierre, c’est-à-dire une source en plein air. Mylarka se faisait rincer le dos par Riko.

La vapeur la recouvrait miraculeusement, mais la vapeur était quelque chose qui bougeait. Ressentant quelque chose comme si j’avais vu quelque chose de rose, je n’étais certainement pas censé voir au-delà de la vapeur, alors que le sang me montait à la tête.

Pendant notre voyage d’asservissement de Seigneur-Démon, il fut un temps où nous nous baignions tous les trois ensemble… Je ne suis pas un voyeur. Je suis juste lent à réagir vis-à-vis de l’odeur de la source chaude.

Bien que je n’aie pas fait entendre ma voix, avec Riko qui avait de bonnes oreilles, pour ne pas me remarquer — le ciel devait être de mon côté en ce moment, j’étais terrifié par ma propre chance.

« … Voulez-vous vraiment l’épouser ? » demanda Mylarka.

« Nya… !? O-Oui. Homme masqué, personne merveilleuse. Super fort, et gentil, » déclara Riko.

Même si Mylarka lui avait demandé son avis comme ça, elle avait pu le dire à l’avance. Oui, c’est ce que je pensais, au moins…

« Fufu… Cet homme est insensible à son environnement. Il a du tact, et son visage est aussi du bon côté, et trouver un homme meilleur que lui est difficile, donc je peux comprendre vos sentiments, Riko, » déclara Mylarka.

Mon cœur — plutôt, mon « cœur » [1] avait l’impression d’être saisi.

En fait, après avoir entendu parler des vrais sentiments de Mylarka comme ça, je devrais agir comme si je n’avais jamais rien entendu de tout cela, bien que je sois conscient que je n’étais pas sincère.

« À propos de cet homme, je veux en savoir plus. Va-t-il vraiment venir au village une fois de plus ? » demanda Riko.

« Bien sûr qu’on viendra vous voir. Bien que j’amènerai peut-être des amis, puis-je ? » demanda Mylarka.

« S’ils sont des amis des personnes masquées, ils sont les bienvenus ! J’ai vraiment hâte d’y être ♪, » déclara Riko.

« Nous sommes également heureux que le nombre d’endroits où nous pouvons venir jouer ait augmenté. Il y a aussi beaucoup d’animaux inhabituels ici… De plus, votre queue…, » déclara Mylarka.

« HEhehehe, ça chatouille. Ma queue, que vous avez touchée, avant cet homme. Laisser une autre fille toucher ma queue est un symbole d’amitié, » déclara Riko.

« Vraiment ? Alors ça veut dire que maintenant, toi et moi, nous sommes des amies, Riko, » déclara Mylarka.

Mylarka toucha le bout moelleux de la queue de Riko. Puis Riko lava le corps de Mylarka comme pour la remercier.

Je m’étais éloigné du mur de bambou qui bloquait ma vision et j’étais retourné à la tente. Je n’avais pas à m’inquiéter de quoi que ce soit, et j’avais peur de ce qui se serait passé par la suite si on m’avait trouvé en train de les regarder.

« … L’homme masqué est arrivé de l’autre côté du mur de bambou. L’homme a vu Riko ? » demanda Riko.

« Gh… Pourquoi n’as-tu rien dit ? Où a-t-il entendu parler de cet endroit… ? Selon les circonstances, j’aurai besoin d’Annihiler…, » déclara Mylarka qui avait changé depuis sa manière de lui parler.

« C’est bon, il n’est pas venu trop près. Les oreilles humaines, différentes des oreilles hommes-tigres, elles ne peuvent pas entendre aussi loin, » déclara Riko.

« … Alors ce n’est pas grave. Mais s’il nous a entendus, je vais devoir réfléchir à ce qu’il faut faire…, » déclara Mylarka.

« Se marier avec l’homme masqué ? Vous pouvez être la première, et Riko peut être la seconde ♪ , » déclara Riko.

« Tu es vraiment honnête, n’est-ce pas ? En vous regardant, je ne peux même pas me sentir en colère, » déclara Mylarka.

L’impression actuelle de Mylarka s’était tellement adoucie qu’il était impossible de reconnaître son ancien être inamical d’il y a longtemps.

J’avais pensé que bien que la vieille Mylarka qui avait blessé n’importe qui qui l’avait touchée était charmante d’un certain côté, la Mylarka actuelle était également très attirante.

Mais pour moi, l’équipe de soumission du Seigneur-Démon était une existence qui ne s’inquiétait pas des relations entre les hommes et les femmes.

Bien qu’en ce moment, j’utilisais la Lumière qui guérit parce que j’avais une ruée vers le sang dans la tête après avoir vu la silhouette de Mylarka.

***

Puis, avant que l’aube ne se lève, nous étions montés sur le dragon de feu et étions retournés dans la capitale.

Mylarka appréciait le paysage visible du ciel. Elle s’était déjà habituée à se pencher vers moi et à me traiter comme un siège.

« … Hm ? Quelque chose vient de la direction de la capitale. Est-ce à toi, Mylarka… ? » demandai-je.

« Un Oiseau féerique… Je lui ai demandé de me dire quand il y avait du mouvement, c’est pourquoi il est ici. Charlotte, s’est-il passé quelque chose ? » demanda Mylarka.

L’oiseau féerique s’était arrêté sur l’épaule de Mylarka. Il avait une belle apparence qui correspondait correctement à son joli nom — ses plumes de la couleur du saphir, sa couleur s’étalait graduellement jusqu’au bout de ses ailes, il enchantait tous ceux qui posaient leurs yeux sur lui avec son apparence.

L’oiseau féerique avait la capacité d’effacer complètement sa présence en ne faisant qu’un avec le paysage environnant. Mylarka avait pris la décision arbitraire de le faire travailler comme membre de reconnaissance de ma guilde.

L’oiseau féerique cria Coo Coo Coo près des oreilles de Mylarka. Le professeur Mylarka pouvait parler avec les animaux — elle était plus célèbre pour ses recherches sur le langage animal que pour son poste de professeur du premier département de magie offensive.

« Queue, l’ancien duc Xevious accuse ses subordonnés… Kirsch et son groupe, il les a jetés. À ce rythme, ils seront exécutés, » déclara Mylarka.

Je ne ressentais rien comme de la colère. C’était bien au-delà de ça. Mon cœur était complètement calme.

Je pensais que cette possibilité existait. Je pourrais demander aux membres de ma guilde de se précipiter vers elle, mais j’étais déjà dans le ciel de la capitale.

« … Et pour Jean ? »

« Il semble qu’il fuit la capitale. Ce qui veut dire qu’il a abandonné son père… Je vais le capturer. Envoie-moi un membre de la guilde plus tard puisqu’il me faudra quelqu’un pour l’arrêter et le traduire en justice quand je l’attraperai, » déclara Mylarka.

Mylarka avait enlevé son masque quand on était montés sur le dragon de feu, mais elle l’avait replacé une fois de plus. Dans ses yeux, il y avait une volonté forte comme un feu ardent.

Si je lui laissais Jean, ce ne serait pas un problème. J’enverrai un membre de la guilde se précipiter vers elle comme elle me l’avait demandé — alors, en ce qui concerne ce que je voulais faire.

Xevious Winsburg. L’homme qui avait continué à agir dans les coulisses après avoir donné sa position de duc à son fils afin de prendre le royaume pour lui.

J’allais complètement réprimer ses ambitions. Je devais laisser les gens de la capitale continuer leur vie paisiblement sans se rendre compte que tout cela était en train de se produire.

« Va faire regretter à Xevious et à ses laquais de ne pas avoir réalisé l’existence de l’Oublié, » déclara Mylarka.

« Je suis d’accord pour qu’on m’oublie. Comme ça, peu importe ce que je vais faire, ça ne provoquera que peu de remous, » déclarai-je.

Suivant l’exemple de Mylarka, j’avais mis mon masque. Pour moi, maître de guilde, bouger seul allait à l’encontre de mes propres principes… Cependant.

Tandis que je contemplais dans mon esprit mes amies de l’époque de l’équipe de soumission du Seigneur-Démon qui était devenu les Sauveurs Masqué, je m’étais souvenu du voyage que nous avions fait ensemble pour soumettre le Seigneur-Démon.

Je ne voulais pas me démarquer, mais j’avais vu un groupe invincible.

À l’époque, je ne les voyais pas seulement objectivement comme des camarades.

Cody, Mylarka, Aileen et Yuma. J’admirais la brillance qu’elles avaient toutes les quatre, et elles avaient fait battre mon cœur au combat. J’étais fier d’être devenu leur ami et heureux qu’elles m’aient invité à leur groupe.

« Comment allez-vous nous remercier après tout ce que nous avons fait ? Monsieur le Majordome Masqué, » déclara Mylarka.

« J’ai hâte d’en arriver là. Je vous accueillerai avec la réception complète de La Verseau d’Argent, Milady, » répondis-je.

J’avais nourri le dragon du feu d’une grenade secrète et j’étais descendu en piqué dans le quartier nord-est de la capitale — je pouvais déjà voir la résidence des Winsburg en face de moi.

Notes

  • 1 Le premier cœur utilise le kanji, le second a été écrit en katakana (lettres japonaises pour les mots).

***

Partie 4

3 — Une fois de plus, le Cinquième Oublié.

J’avais fait descendre le dragon en suivant l’exemple de l’oiseau féerique. D’abord, j’avais demandé à Mylarka d’arrêter Jean Winsburg. Immédiatement après, je m’étais dirigé vers la résidence des Winsburg.

J’avais sauté en bas après avoir fait descendre le dragon du feu à la périphérie du quartier des logements nobles. J’avais déjà enquêté sur le manoir avant, son grand jardin avant ressemblait actuellement à une scène de crime.

Kirsch et ses subordonnés hommes-bêtes étaient assis côte à côte, les mains liées derrière le dos. Derrière eux, il y avait un homme qui tenait une épée de bourreau.

Devant Kirsch se tenait un vieil homme chauve vêtu de vêtements luxueux. Ses yeux étaient froids comme de la glace, et il portait un sourire tordu sur son visage.

« Tu as coopéré avec l’armée de Berbechia et fait chanter ma famille Winsburg. Kirsch, je croyais que tu étais la fidèle servante de Jean, mais il semble que tu étais un peu rusée, » déclara l’homme.

« Kgh… ! »

« Oups, ne bouge pas. Je vais devoir faire tomber l’ordre de te couper la tête si tu le fais. Kirsch, je vais te donner une dernière chance. Maintenant que mon stupide fils s’est enfui, as-tu l’intention de servir sous mes ordres ? Si tu me jures fidélité, je te pardonnerai, mais seulement à toi, » déclara l’homme.

« Attendez, Seigneur Xevious ! Alors, qu’en sera-t-il de nous... Gah ! »

Kirsch serait la seule pardonnée, un subordonné de Kirsch avait cependant haussé une voix de désapprobation après avoir entendu cela, et l’un des hommes de Xevious lui avait donné un coup de pied et l’avait frappé afin d’obtenir le silence.

« Quand t’ai-je dit d’ouvrir la bouche ? Je ne vais pas me lier à des gens qui ne possèdent pas de véritables compétences. On peut trouver des remplaçants pour des gens comme toi n’importe où, » déclara Xevious.

« Impossible… Si seulement le commandant Kirsch ne nous avait pas dit de laisser partir les voleurs, je resterais loyal envers… »

« Ça change le fait que tu laisses partir les voleurs ? Comme c’est honteux de ta part, traître, de penser que tu recevras l’hospitalité, » déclara Xevious.

« Argh… MERDEE… ! »

Kirsch avait été amenée devant Xevious comme ça parce que son subalterne l’avait dénoncée. J’avais compris comment les choses étaient devenues ainsi — il n’y avait pas besoin d’observer plus que cela.

J’avais essayé de concevoir un plan pour laisser Kirsch s’échapper.

Ce n’était pas difficile. Cependant, un seul épéiste parmi les sous-fifres de Xevious possédait la puissance de combat d’un Rang A. Si ce type visait Kirsch, il la tuerait si je n’étais pas assez rapide.

Pour mener à bien ce travail à la perfection, il n’y avait pas d’autre choix que de me montrer. Après avoir vaincu l’épéiste de premier rang, tout ira bien.

Tout peut arriver, hein. Ce serait génial si ce vieil homme meurt d’une crise cardiaque.

La façon la plus efficace de protéger Kirsch et son groupe dans cette situation était d’utiliser la magie d’amélioration. À l’origine, la magie d’amélioration n’avait pas besoin d’être mise dans la nourriture et les boissons, c’était juste une autre façon que j’avais imaginée. À l’origine, c’était de la magie qui pouvait être lancée dans la bataille pour améliorer les capacités de ses alliés.

J’avais caché ma magie et amélioré Kirsch sans que personne ne le remarque. Mais ce n’était pas assez de travail préparatoire. L’amélioration de Kirsch était là comme assurance, il y avait une autre magie que je devais jeter sur l’ennemi.

— Et ainsi, j’avais jeté toutes les magies nécessaires pour mes préparatifs.

L’autre magie que j’avais choisie était celle que j’avais pratiquée plusieurs fois. Bien qu’il soit une pâle comparaison par rapport à celui de Mylarka, j’avais confirmé que son effet était suffisant pour une utilisation pratique.

Kirsch leva les yeux vers Xevious après avoir reçu la permission de lever la tête. Il y avait du sang sur ses lèvres et ses cheveux étaient défaits. C’était probablement des signes de sa résistance quand elle avait été capturée — elle avait été battue.

« Je… Je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit de mal ! Xevious Winsburg ! Un jour, vos méfaits seront mis au jour ! Même si je venais à mourir ici, quelqu’un le fera certainement… ! » déclara Kirch.

Elle ne cédait pas du tout. Oui, il n’y avait aucune raison qu’elle cède.

Verlaine lui avait dit. « Soyez fière de la décision que vous avez prise », c’est la récompense que La Verseau d’Argent lui avait demandée.

Le contrat était officiel. Cela signifie que nous accomplirons la demande, quelle que soit la méthode utilisée. Xevious se tut, mais il était immensément furieux contre l’attitude de défi de Kirsch.

Je savais avec quoi il réagirait — il ferait faire le travail au bourreau. La seule raison pour laquelle Xevious désirait Kirsch était très probablement due à sa belle apparence, la même raison que celle de Larg.

« Je vais, à contrecœur, commencer l’exécution afin de nettoyer la honte de mon parent. S’il te plaît, comprends-moi, » déclara Xevious.

« Kgh… ! »

Malgré tout, les yeux de Kirsch n’avaient pas perdu espoir. Même si des larmes coulaient sur sa joue, elle ne se rendra pas quoiqu’il arrive.

Le bourreau souleva sa lame brillante d’un éclat éblouissant.

Et dès qu’il l’avait abaissé, j’avais activé deux magies en même temps.

— Et puis, Esprit Ressuscité — et puis, Esprit Réduit !

« Hein… !? » Le bourreau avait arrêté ses mouvements. Puis il avait perdu l’équilibre en tremblant et s’était effondré tout en tenant la lame.

« L-Lourde… La lame est lourde… ! » s’écria le bourreau.

« Oy, qu’est-ce que tu fais !? Je t’ai dit de la tuer ! Qu’il en soit ainsi, si tu ne le fais pas, alors, Grans, fais-le ! » ordonna Xevious.

« Une exécution devrait être faite aux méchants. Vous n’êtes pas d’accord ? » demandai-je d’un coup.

Je m’étais montré, et tout le monde était devenu raide en affichant une expression du choc. Profitant de cette occasion, j’avais dégainé mon épée avant que l’épéiste de rang A ne puisse s’approcher de la Kirsch capturée et de ses subordonnés et les frapper.

C’était ma première vraie bataille depuis longtemps. Mais pour moi, ce n’était pas une bataille.

« As-tu l’intention d’être un héros de justice, portant ce masque… ? Ne te fous pas de moi ! » demanda Xevious.

« Je ne fais que mon travail. Tout comme vous. Grans Bald du Scorpion Violet, si je me souviens bien ? » demandai-je.

« Et alors… !? Meurs ! » cria Grans.

Un rang A — il possédait la force d’aventurier d’au moins 10 000. Il avait la plupart de ses points en combat à l’épée, donc son talent était tout à fait quelque chose.

Cependant, le fait d’échanger ne serait-ce qu’un seul coup avec ma Lame Spirituelle avec une épée régulière était un acte suicidaire.

Cring, un son terne avait retentit. Ma lame dont la dureté était en fonction de mon mana avait coupé à travers l’épée d’acier que Grans utilisait.

« Impossible… Une lame en acier noir, par une simple lame en acier… ! » s’écria Grans.

« Donc vous avez même utilisé des armes fournies par Berbechia ? C’est un problème profond, hein… ! » déclarai-je.

« Guhoh… ! »

Grans ne pouvait plus s’en prendre à son ennemi maintenant qu’il avait perdu son arme. Je l’avais envoyé voler avec un coup de pied.

Tir Montant. Je n’avais toujours pas besoin d’utiliser de la magie d’amélioration, mais je n’avais pas l’habitude de me retenir, alors j’avais activé la magie par instinct.

Mais il y avait un grand arbre dans la trajectoire de Grans, il s’y était écrasé et avait laissé une crevasse sur l’arbre à cause de l’impact.

« Maintenant, la prochaine est… Personne ne va se manifester ? Ton visage devient rouge violacé, tu sais, papy, » déclarai-je.

« I-Incompétents imbéciles… Si nous arrivions à partir d’ici, si seulement nous arrivions à partir d’ici… Gh ! » cria Xevious.

Il n’avait plus le visage d’un stratège qui tentait de conquérir ce royaume en manipulant ses sous-fifres depuis l’ombre.

Son fils l’abandonna, et il avait maintenant l’intention de prendre la dernière mesure, mais il avait perdu tout espoir.

Xevious avait dégainé son épée et s’était jeté sur moi — il n’avait qu’une conviction inébranlable au pouvoir politique et de la haine envers moi sur son visage.

« UGAAAH ! »

Perdant le sens de la raison, il frappa avec son épée en criant comme un animal — cependant.

Je n’étais pas assez aimable pour recevoir l’attaque de Xevious, qui était plus faible que celle d’un Rang C.

Parmi les nombreuses façons à ma disposition, j’avais choisi « Expérimenter ». Oui, pour moi, dès le départ, cela n’avait jamais été un combat.

J’avais élargi au maximum le Cercle Magique tant qu’il était encore caché.

J’avais toujours pensé en regardant Mylarka, Ne pourrais-tu pas l’utiliser de cette façon ?

Il n’y a probablement personne d’autre qu’elle qui puisse utiliser la magie de l’expansion spatiale. Personne d’autre que celui qui peut modérément faire beaucoup de choses, le « touche-à-tout », moi, qui l’avait toujours regardée.

— Anéantissement sous forme de zone restreinte numéro 66 — Champ de dispersion des particules —

L’ennemi avait fait une attaque nauséabonde à l’épée — il m’avait frappé avec.

« Qu’est-ce que tu aimes maintenant... Je ne m’arrêterai certainement pas là…, » déclara Xevious.

« Non, c’est ta fin. Et aussi, tu n’auras pas un deuxième départ, » déclarai-je.

« Qu… A-Ahhh… ! »

La lame de Xevious devint friable et tomba comme des morceaux de charbon noir. Perdant son arme, Xevious perdit la force dans ses jambes, et me fixa simplement des yeux comme s’il regardait un monstre.

« M-Mon épée... Toi, démon… Tu es un démon, n’est-ce pas ? Pour qu’un démon entre dans la capitale, essaies-tu de dire que tu as l’intention de détruire ce royaume ? » demanda Xevious.

« Ne méprise pas les démons. Je connais un démon bien plus fier que toi, » déclarai-je. « Pour commencer, tu n’as jamais eu de fierté. Le mot “fierté” est trop bon pour quelqu’un comme toi, qui a vendu le royaume. »

 

 

« … Gugah, Gaah... ! » Sans reconnaître sa défaite, Xevious avait essayé de faire jaillir des mots par sa bouche, mais les mots n’avaient jamais pris forme.

Xevious s’était évanoui dû à une rage excessive. Aucun des sous-fifres encore debout n’avait le pouvoir de se battre contre moi. Ceux affectés par l’Esprit Réduit étaient tellement affaiblis qu’ils ne pouvaient même pas tenir leurs armes sans exercer une certaine force.

« Même si vous essayiez d’abandonner votre employeur et de vous enfuir, ce serait un plan plutôt difficile, n’est-ce pas ? Taisez-vous et faites-vous capturer, » déclarai-je.

Personne n’avait dit un mot, même si c’était parce qu’ils ne pouvaient même pas hocher la tête, ils n’avaient absolument aucune force pour résister.

J’avais défait les liens de Kirsch et des autres. Le sang suintait des bras de Kirsch après que je l’ai relâchée, à cause de la corde qui creusait dedans, alors j’avais jeté de la « Lumière qui guérit » sur chacun d’entre eux.

« Cette lumière… Même la magie de guérison…, » murmura Kirsch.

« E-E-Eeeek… Ce n’est pas ma faute ! C’est juste que la commandante Kirsch a… Guah ! »

J’avais donné au subordonné de Kirsch qui l’avait balancé une frappe punitive de la paume et l’avais fait s’évanouir.

« Quelqu’un d’autre l’a trahie ? » demandai-je.

« … Non. Même si quelqu’un a ressenti ça, c’est à cause de ma honte, » déclara Kirsch.

« Ce n’est pas… »

« Commandante Kirsch, je suis désolé… Moi, quand j’ai entendu le Seigneur Xevious vous demander de devenir sa subordonnée, j’ai cru que vous alliez nous abandonner… »

Trois hommes du groupe de Kirsch l’avaient dit en s’excusant.

« C’est raisonnable de le croire. Puisque j’ai vraiment eu la pensée, “Si je fais cela, alors je serai sauvée”… Cependant, le sentiment de “Je préfère mourir plutôt que de servir ce vieil homme” a fini par l’emporter. C’est tout, » déclara Kirsch.

« Commandante… »

À l’origine, ils avaient probablement idolâtré Kirsch. Celui qui avait détruit cette confiance mutuelle, c’était Jean qui avait ordonné le sale boulot, et son père, Xevious, qui avait seulement essayé d’en profiter et les avait jetés.

Mylarka devait déjà avoir accompli sa mission sans accident, un Oiseau Féerique avait traversé le ciel, tandis que le Dragon de Feu que Mylarka montait suivait.

« Une personne masquée. Pourquoi nous avez-vous aidés ? » demanda Kirsch.

Kirsch n’avait pas réalisé ma vraie identité parce que ma voix était truquée par le masque.

Elle attendait ma réponse — au lieu de cela, j’avais été dérangé par sa poitrine, qui avait été exposée quand elle avait été arrêtée, et j’avais enlevé ma veste et l’avait mise sur elle.

« Ah… S’il vous plaît, excusez-moi, pour que vous vous inquiétiez pour moi, alors…, » balbutia Kirsch.

« Non, ne vous inquiétez pas. C’est tout à fait naturel, » déclarai-je.

J’avais tourné le talon et j’avais essayé de partir. Plus tard, j’avais juste besoin d’appeler un fonctionnaire de la capitale pour qu’il s’occupe de Kirsch et des autres. Kirsch devrait être en mesure de relayer la situation raisonnablement — bien que je doive demander de l’aide à Cody si cela devenait difficile.

« P-Personne masquée… Argh, au moins, votre nom… ! » demanda Kirsch.

« Je suis le cinquième des Sauveurs masqués. Souvenez-vous juste de ça, » répondis-je.

« O-Oui… Je n’oublierai jamais cette dette… Merci beaucoup, Monsieur le Héros ! » déclara Kirsch.

« Arhk... ! !? »

« Cet homme est-il… un héros ? » demanda l’un des hommes.

« Il nous a aidés, ça ne fait-il pas de lui un héros ? »

Pour reprendre les mots de Kirsch, ses subordonnés y avaient consenti volontairement, mais je ne pouvais m’empêcher d’être troublé.

Je suppose qu’elle avait fait des recherches quelque part et qu’elle avait découvert que le maître de la guilde de La Verseau d’Argent s’appelle Queue Argent. Cependant, si quelqu’un l’examinait, il le découvrirait, puisqu’il s’agissait d’un document officiel.

Elle l’avait reconstitué, entre l’endroit où elle avait apporté sa demande, Queue Argent et le Sauveur masqué — cependant, se plaindre d’une si petite chose serait inconsidéré de sa part.

Kirsch avait gardé mon secret. Si ce n’était pas le cas, je dirais à Verlaine de lui faire ajouter une autre récompense pour avoir répondu à sa demande.

Les Sauveurs masqués étaient un groupe qui protégeait le royaume, sans aucun lien avec ma guilde.

Même si l’un d’entre eux avait été sauvé par eux, c’était un événement auquel ma guilde n’avait pas participé — j’avais l’impression que je voulais confirmer si elle était au courant de cela.

***

Partie 5

4 — Le retour de la tranquillité et l’invitation du majordome masqué 

Kirsch Auguste, gagnant la protection des deux autres familles ducales, rapporta directement au roi les plans de la famille ducale de Winsburg.

Les autres familles ducales en déduisirent également qu’à partir de la génération de Xevious, l’une des plus anciennes familles ducales fut corrompue. Bien qu’il puisse être un duc, le chef de la famille Winsburg était trop déterminé à faire progresser leur mariage avec la princesse, ainsi que la débauche des relations de Jean avec les femmes, la famille d’Orléans numéro un et la famille Stollen l’avaient jugé comme étant une affaire trop grave et avaient suggéré de tenir une audience publique sur la situation interne du pays.

La famille Stollen m’avait envoyé une lettre amicale après avoir appris que je m’occupais de l’une de ses anciennes demeures. Les familles d’Orléans et Stollen avaient toutes les deux des relations parce qu’elles étaient des familles ducales, alors je les avais fait devenir les gardiennes du cas de Kirsch en utilisant cette connexion. 

Quel que soit le poste, je devrais l’accepter, avais-je cru. Yuma était aussi indirectement impliquée dans cette affaire, étant celle qui avait purifié tous les fantômes rassemblés dans ce manoir. Tant que j’en parlais, elle ne se sentirait pas exclue parce qu’elle ne pourrait pas participer.

La famille Winsburg était sur le point d’être punie en étant dépouillée de son rang, mais l’affaire s’était refroidie en recevant une remontrance et en étant rétrogradée au rang de vicomte, parce qu’il y en avait dans la famille qui n’approuvait pas ce que Xevious et Jean faisaient, et il y en avait aussi qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient.

En raison de la vacance d’un siège au sein des familles ducales, une réélection avait été prévue. Ils avaient besoin d’un certain temps pour décider de la famille la plus appropriée pour le poste de duc. Jusque-là, il devint évident que deux familles de ducs se trouvèrent au sommet des nobles.

Par chance, Kirsch avait été engagée par la famille d’Orléans. Elle était très appréciée en raison de ses capacités et de sa loyauté parce qu’elle alla à l’encontre de son maître pour le bien du pays. Et ses subordonnés, à l’exception de ceux qui l’avaient trahie, étaient restés sous son commandement — quant à l’indemnisation de son affaire récente, ils avaient décidé d’en parler et d’en décider un autre jour. Kirsch avait déjà eu ce qu’elle voulait, mais elle avait dit qu’elle n’était pas encore satisfaite.

Et maintenant, une semaine après que le roi ait rendu sa décision.

Moi, en tant que majordome masqué, j’avais invité les quatre Sauveurs masqués au manoir de Béatrice pour le dîner. J’avais parlé à Yuma de ne pas lui avoir demandé son aide pour cette demande avant de tenir le dîner, mais il me semblerait que cela ne la dérangeait pas du tout.

« Si mes capacités devaient être utiles dans une querelle entre les gens… ce serait en mettant au repos les âmes de ceux qui sont morts avec regret, non ? C’est peut-être l’une des tâches d’un prêtre, mais si j’en profite trop, Queue va s’inquiéter. »

« Yuma… Tu as vraiment grandi, hein. Bien que tu disais avant. “Je veux apaiser toutes les âmes.”, » déclarai-je.

« En fait, je ne veux pas vraiment les apaiser, mais… Je vais persévérer, endurer, et quand tout sera trop intense, je demanderai à Queue de me préparer un endroit hanté, voilà ce que j’avais en tête, » déclara Yuma.

Elle portait un sourire digne d’une sainte, mais je semblais immoral d’après ce qu’elle disait.

« Ne pourrais-tu pas te détendre suffisamment en tant que prêtresse masquée ? » demandai-je.

« O-Oui… J’ai continué à être découvert en tant que prêtresse de l’église d’Albein à cause de mes vêtements, donc l’argent des dons de l’église ne cesse d’augmenter. Mais quand Béatrice a rassemblé tous les esprits, je n’ai pas pu oublier le sentiment de les purifier tous à la fois… aaah… Je veux toucher l’âme de Queue, tout comme cette fois…, » déclara Yuma.

« Est-ce que c’est si… Si ça ne te dérange pas de toucher, ça ne me dérangera pas, tu sais ? » déclarai-je.

Yuma m’avait regardé et avait cligné des yeux plusieurs fois. J’avais immédiatement compris le sens de cette réaction.

« Ce n’est pas la peine. J’attendrais jusqu’à ce que Queue devienne un vieil homme et que ta famille t’envoie vers Dieu, » déclara Yuma.

« … Famille, hein. D’abord, j’aurai besoin d’une femme pour fonder une famille, » déclarai-je.

« Ah… Oui. À ce sujet, de la part de mon cher père et aussi de ma chère mère, à l’avenir, si Queue est d’accord avec ça… Euh, et bien…, » balbutia Yuma.

« Monsieur le Majordome, Yuma. On attend ici, êtes-vous toujours occupés à parler entre vous ? » demanda Mylarka.

« Ah… Je suis désolée. Monsieur le Majordome, on en reparlera plus tard… ! » déclara Yuma.

Yuma s’était enfuie en titubant et s’était assise à côté de Mylarka. Contrairement à ce que je pensais quand Mylarka essayait de m’en empêcher, elle avait souri d’un air souriant et avait commencé à faire la conversation avec Yuma.

« Chers invités, que désirez-vous pour votre apéritif ? » demandai-je.

« Je suis d’accord avec la recommandation de Monsieur le Majordome, » déclara Mylarka.

« Moi aussi ! Et Yuma-chan, veux-tu du lait ? Pourquoi ne pas tricher juste pour aujourd’hui… je le devine, non ! » déclara Aileen.

« Oui, du lait ou autre chose sans alcool, s’il vous plaît, » déclara Yuma.

« Alors, je vais prendre… je suppose, comme d’habitude. »

Celle qui avait passé la dernière commande était Cody. Elle était actuellement assise aux côtés d’Aileen dans un habit civil.

J’étais si curieux que j’avais envie de lui demander quel genre de vêtements elle portait d’habitude, mais Cody n’était pas le genre d’individu qui se souvenait de ce qu’il portait. Je lui avais aussi présenté un tailleur que je fréquentais.

Puissent ces jours continuer, m’étais-je dit.

C’était mes quelques meilleurs amis avec qui je pouvais parler librement. Pourrais-je continuer à nier ce que j’avais vu, pour le reste de ma vie, parce que je ne voulais pas les perdre ?

Cody ne me pardonnerait probablement pas si elle apprenait que je l’avais espionnée.

Cordelia Blannage. Il y avait des documents de naissance d’elle portant ce nom dans son village natal. Je n’avais jamais eu l’intention d’enquêter sur les antécédents de mes camarades, c’était la première fois que j’avais envie d’en savoir plus sur la naissance de Cody.

Bien qu’elle coupait toujours ses cheveux bruns courts, elle les faisait parfois pousser un peu plus long. Était-il vraiment un garçon, lui qui était parti en voyage avec moi, et qui avait aussi soûl juste à côté de moi ?

C’est normal que je veuille ne rien faire pour énerver Cody et détruire complètement notre amitié.

Malgré tout, j’avais voulu la laisser se détendre encore un tout petit peu.

Même si je devais continuer à l’appeler et à la traiter comme Cody à partir de maintenant comme d’habitude, je voulais juste la laisser se détendre.

« Aujourd’hui sera un dîner spécial afin d’apprécier les efforts des chers invités. J’aimerais aussi que Monsieur Cody me laisse m’occuper de son verre, si cela ne vous dérange pas, » déclarai-je.

« … ? Mm-hm, alors, je vous laisse faire, » déclara Cody.

J’avais l’impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Même sans faire quelque chose comme ça, je pourrais faire semblant de ne pas savoir, et le laisser comme si j’avais un rêve tout en étant ivre, et ensuite je pourrais continuer cette relation comme toujours.

C’était la paix que j’espérais. Il n’y avait aucun doute là-dessus.

C’est pourquoi je n’avais aucune raison de m’immiscer dans les affaires de Cody. C’était la première fois que j’avais aussi peur.

J’étais content des visites régulières de Cody au bar.

C’était un sentiment qui ne changerait pas, même si Cody était un homme ou une femme.

« Veuillez m’excuser. Je vais préparer l’apéritif, » déclarai-je.

Béatrice poussa un chariot en entrant dans la salle à manger.

Quatre verres remplis de liqueur mélangée de différentes couleurs se trouvaient sur le dessus de ce chariot. Celui de Mylarka est rouge, celui d’Aileen est bleu, celui de Yuma est blanc, et enfin, celui de Cody est jaune.

« C’est le mélange original du Verseau d’Argent, les Gouttes arc-en-ciel. »

Il changeait en sept couleurs différentes en fonction de la dernière goutte ajoutée dans le mélange. En mélangeant simplement une certaine proportion de liqueur, d’eau-de-vie et de jus, ce serait déjà délicieux, mais la dernière goutte transformerait sa saveur.

« … Queue… C’est…, » j’agissais comme le majordome masqué, mais Cody m’appelait comme si elle ne se souciait pas de ce genre de choses.

Sans rien dire, j’avais demandé à Béatrice de pousser le chariot et de placer chacun des quatre verres devant eux. Chacun des quatre verres à cocktail avait ses couleurs respectives, ils étaient remplis d’alcool transparent.

Je pensais que Cody commanderait probablement de la bière. C’était une habitude qu’elle avait depuis que j’avais dite. « La plupart des clients masculins commandent de la bière, » quand elle était passée au bar pour la première fois.

Après avoir entendu parler de « La plupart des clients masculins commandent de la bière, », Cody n’avait rien commandé d’autre.

Elle avait commencé à agir de manière très virile parce que d’autres personnes l’appelaient un homme féminin — c’est ce que je pensais avant. C’était à moitié vrai, à moitié faux.

C’était pour me cacher sa véritable identité. Elle avait agi de cette façon pour que je ne réalise pas qu’elle était en fait une fille. C’est pour ça qu’il fallait que ce soit moi qui y mette fin d’une manière qui fera passer le message sans utiliser de mots.

« … Hé, est-ce une erreur ? Je ne bois rien d’autre que de la bière et du rhum… Je ne commanderai pas d’autres alcools, sauf pour des exceptions très spéciales, » déclara Cody.

« Non, ce n’est pas une exception. Et je ne me trompe pas du tout, » répondis-je.

Mylarka, Yuma et Aileen avaient changé d’expression. C’était comme si elles n’arrivaient pas à croire ce qu’elles voyaient — bien qu’on ne pouvait pas leur reprocher de faire ce genre de visage.

Parce que cela avait pris cinq ans. Cinq ans sans réaliser la vérité, jusqu’à ce jour.

« … Toi, maintenant je vais devoir t’interroger plus tard. Ce sera une grosse dette que tu auras à payer, » déclara Cody.

« Oui… Je suis au courant. Quoi qu’il en soit, l’article que je vous ai présenté n’est pas une erreur. Si j’ai aigri votre humeur, punissez-moi comme bon vous semble, » déclarai-je.

J’avais baissé la tête profondément, avec de la résignation à l’idée qu’elle se fâche et qu’elle me traite d’imbécile tout le temps.

Mais la réprimande n’était jamais venue. Et puis, Cody avait pris une grande inspiration.

« … On dirait que j’aurais dû me préparer à ça plus tôt, hein, » déclara Cody.

En levant la tête après en avoir reçu l’autorisation, j’étais la cible de leurs quatre regards.

Personne n’avait d’yeux qui me critiquaient. Mylarka et Aileen semblaient plutôt vouloir dire. « Ne l’as-tu remarqué que maintenant ? »

« Pourquoi as-tu choisi aujourd’hui ? Depuis quand l’as-tu remarqué… ? Je voudrais te poser beaucoup de questions. Mais je te laisserai partir aujourd’hui pour le bien de Cody, » déclara Mylarka.

« Je vous en serais très reconnaissant, Maîtresse Mylarka, » répondis-je.

« Eeeh, vas-tu rester à agir comme majordome ? Es-tu trop gêné pour parler à Cody en face à face, n’est-ce pas, Queue ? » demanda Mylarka.

« … Mais ça ne me dérange pas beaucoup. Nous avons toujours été comme ça, et à partir de maintenant…, » même en disant cela, Cody était rouge jusqu’aux oreilles.

C’était la première fois que je voyais son visage comme ça depuis qu’une fois je l’avais invitée à prendre un bain pendant notre voyage d’asservissement de Seigneur-Démon.

« Bien qu’avec ça, Queue a perdu son seul ami mâle, » déclara Mylarka.

« Non. Je suis d’accord que tu me traites comme un homme, comme d’habitude. Si tu ne le fais pas… U-Um… Ce serait gênant…, » déclara Cody.

« Donc tu dis “s’il vous plaît, soyez prévenants” ou quelque chose comme ça, n’est-ce pas ? À cause de ça, soûlons-nous aujourd’hui ! » déclara Aileen.

« J’apprécie la considération du majordome, mais je ne peux pas boire d’alcool…, » déclara Yuma.

« Bien que cela puisse paraître pareil, la boisson de Lady Yuma n’est pas alcoolisée, ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît, » déclarai-je.

« Comme attendu du Seigneur Queue… Vous avez même préparé un mélange sans alcool au goût similaire. J’aurai besoin que vous m’appreniez plus de recettes régulièrement…, » déclara Béatrice.

Béatrice était déjà assez compétente pour être à la tête de ce manoir, mais si elle disait cela, je devrais visiter régulièrement cet endroit.

Mais les quatre autres paires d’yeux étaient effrayantes — parce qu’aller voir Béatrice signifiait que je lui fournirais du mana pour qu’elle conserve sa forme physique. Ce n’était pas un must à chaque visite, mais il y avait aussi une partie d’elle qui espérait que cela se produise.

Yuma ria, et Cody avait son sourire habituel, tout en étant avec un visage rouge, mais je sentais que son regard vers moi avait subtilement changé.

« … Je suppose qu’elle essaie de dire. “Bientôt, je vous rendrai toutes jalouses.” Les sentiments de tout le monde sont aussi compliqués, hein, » déclara Aileen.

« On n’y peut rien, même si on est jalouse. Puisque Queue n’a aucune conscience de lui-même, » déclara Mylarka.

« Vraiment. Il est du genre à t’appâter et à te pêcher sans même utiliser d’appât, un horrible pêcheur, » déclara Cody.

« Gh… Je ne suis qu’un simple majordome masqué…, » déclarai-je.

« Je suis aussi une prêtresse masquée. Laissez-moi vous dire quelque chose… S’il vous plaît, faites plus attention à moi, » Yuma avait soudainement lâché une bombe, mais tout le monde avait souri.

Elle avait toujours été comme ça depuis longtemps. Elle semblait manquer de bon sens, même si ce n’était pas le cas.

« Queue, tu te souviens de la promesse que tu m’as faite, hein ? Je ne te pardonnerai pas si tu dis que tu as oublié, » demanda Mylarka.

« Ah, donc ce genre de demande est d’accord comme récompense pour ce travail ? Alorsss, tu veux venir chez toi plus tard et boire un verre ensemble ? Tu peux aussi amener Mademoiselle Verlaine, » déclara Aileen.

« Alors, pour moi… Peut-être que je te demanderai de m’aider à pratiquer mon épée, puisque tu le remets toujours à plus tard et que tu t’échappes chaque fois que je te le demande, » déclara Cody.

Une demande pour moi était sortie de chacune de leurs bouches. Je voulais juste aller boire un verre dans mon bar — mais il me semblait qu’elles n’allaient pas me laisser partir avec ça.

« Alors, Queue… Plutôt, Monsieur le Majordome Masqué. Portez le toast, s’il vous plaît. »

« Pourquoi quelqu’un comme... Je suppose que ce n’est pas l’endroit pour ça, hein. Tout le monde, levez vos verres, et… Santé ! » déclarai-je.

« «  « « Santé ! » » » »

Le groupe de soumission du Seigneur-Démon, maintenant les Sauveurs Masqués, avait élevé leurs voix à l’unisson.

Le dîner de ce soir n’avait pas d’heure de fin fixe. Les filles buvaient beaucoup, discutaient beaucoup et se montraient reconnaissantes l’une envers l’autre.

Il y avait eu des choses qui avaient changé, et d’autres qui n’avaient pas changé après cet incident.

Je reprendrai probablement ma vie quotidienne à partir de demain. Pour l’instant, je voulais juste me soûler avec tout le monde.

« Monsieur le Majordome, que voulez-vous boire ? »

« Pouvez-vous aussi nous apprendre à les faire ? Je trouve injuste que tu gardes ça pour toi. »

« Tu vois, Queue n’arrête pas de me dire que tu apprends des recettes en observant comment les faire, alors il a juste besoin de nous montrer comment les faire. »

« Hmmmpmph… Comment les fabriquez-vous ? Je suis intéressée. Montrez-nous comment, monsieur, le majordome masqué. »

« Eh bien, je vais répondre à vos demandes…, » commençai-je.

Béatrice avait préparé un shaker pour mélanger l’alcool avec — ce n’était pas très répandu dans les bars de la capitale. Mon style de mélange d’alcool en soi était dû au fait que je m’y étais intéressé après qu’un humain d’un royaume étranger m’en ait parlé, car ce n’était pas courant à Albein.

J’avais mis les ingrédients du mélange dans le shaker et j’avais commencé à agiter. Puis, quand j’avais versé le mélange dans un verre, mes chères camarades m’avaient regardé attentivement avec des yeux pétillants.

***

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