Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 8 – Épilogue 

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Épilogue : L’armée Friedonienne, vers l’Est

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Épilogue : L’armée Friedonienne, vers l’Est

Partie 1

Le rapport de Kagetora portait sur l’autre région où les combats avaient été intenses à cause de la vague des démons, le Duché de Chima.

Le duché de Chima était un petit pays dans une région peuplée de nombreux États de petite et moyenne taille, et c’était un ancien pays qui avait survécu grâce à une diplomatie habile.

Dans cette dernière vague de démons, l’actuel duc de Chima avait, d’une certaine manière, utilisé ses enfants comme appât pour rassembler des renforts venus des quatre coins de l’Union des nations de l’Est.

« Pour les pays qui nous envoient des renforts, en réponse à votre performance, je donnerai à chacun de vous l’un de mes six enfants, autres que mon fils aîné, qui est mon héritier, pour vous servir de serviteur. »

Le duc de Chima avait sept enfants qui avaient chacun un talent particulier, et on disait qu’ils étaient tous beaux.

La fille aînée, Mutsumi Chima, était une belle femme connue pour son ingéniosité et ses capacités martiales, elle était donc particulièrement recherchée.

En entendant que six des frères et sœurs qui étaient toujours recherchés comme serviteurs ou partenaires de mariage étaient offerts, de nombreux pays avaient envoyé leurs armées pour les aider.

D’ailleurs, je le savais déjà par Maria, mais le royaume de Lastania, où se trouvaient Julius et Jirukoma, était en plus grand péril. Le Duché de Chima avait déjà beaucoup de pays qui venaient à leur secours, alors je m’étais dit qu’il ne tomberait pas de sitôt.

Bien que je veuille autant de personnes compétentes que je pouvais recruter, j’avais déjà trois belles guerrières en ne comptant que mes fiancées, alors je n’avais pas mordu à l’offre d’une de plus. C’est entre autres pour ces raisons que nous n’avions pas fini par envoyer des renforts.

Entre-temps, au cas où quelque chose se produirait, j’avais envoyé Kagetora et plusieurs de ses Chats Noirs pour recueillir des renseignements.

Quant à la situation actuelle dans le duché de Chima, elle n’était pas bonne, selon le rapport de Kagetora.

Contrairement au royaume de Lastania, il n’y avait pas de concentration d’un type de monstre (comme les hommes-lézards), mais une variété de monstres s’étaient pressés vers eux en masse.

Le passage peu profond de la rivière Dabicon, qui était leur frontière nord comme dans le royaume de Lastania, était plus large que celui de Lastania, et cela n’avait pas servi à gêner les monstres.

On aurait dit qu’un nombre écrasant de monstres avaient poussé contre eux en force. Si cela était arrivé au royaume de Lastania, ils n’auraient pas duré longtemps. Cependant, comme je l’avais mentionné plus tôt, les méthodes inhabituelles de diplomatie du Duché de Chima avaient rassemblé des renforts de toute l’Union des nations de l’Est. Il y avait beaucoup de monstres, mais aussi beaucoup de soldats qui se défendaient, alors ils parvenaient à résister d’une manière ou d’une autre.

La guerre s’était transformée en une impasse où ils n’avaient pas été brisés, mais ne pouvaient pas non plus faire reculer les envahisseurs. Cela dit, si la situation s’aggravait et si la ligne était brisée, il y aurait des pays et des villages détruits par l’avancée des monstres. Cela créerait plus de réfugiés comme la famille de Tomoe, ou comme les frères et sœurs Jirukoma et Komain. Cela influencerait aussi inévitablement notre pays.

Pour éviter cela, Kagetora avait écrit son point de vue : « Nous devons envoyer des renforts au Duché de Chima, et agir avec les forces locales pour exterminer rapidement les monstres. »

J’avais adopté cette proposition et j’avais décidé que les renforts du Royaume de Friedonia avanceraient vers l’est jusqu’au duché de Chima.

Le lendemain du banquet, pendant que les forces du royaume se préparaient à partir en hâte, je faisais mes adieux à Sill, la princesse chevalière du Royaume des Chevaliers Dragons de Nothung.

« Alors, Sill. Nous allons devoir nous excuser. Je vous laisse la suite, » déclarai-je.

« Oui. Ce n’était que peu de temps, mais je suis contente que nous ayons pu nous battre ensemble, et que nous ayons pu faire connaissance comme ça. S’il reste des hommes-lézards qui essaient d’attaquer à nouveau ce pays, cette fois-ci, nous nous en occuperons en tant qu’alliés, » déclara Sill.

« Je compterai sur vous, » déclarai-je. « Venez aussi dans notre royaume pour visiter un jour. Vous êtes la bienvenue là-bas. »

« Si l’occasion se présente, je serais heureuse de le faire. Sire Souma et Sire Hal, venez nous rendre visite en compagnie de Mme Naden et de Mme Ruby l’un de ces jours. Nous accueillons ceux qui ont des partenaires-dragons comme nous. »

« Bien sûr. Un jour, on le fera, » déclarai-je.

Nous avions échangé une poignée de main ferme.

Bien que le Royaume de Friedonia et le Royaume des Chevaliers Dragons de Nothung ne partageaient aucune frontière, il était facile d’établir une relation amicale. Naden, qui serait ma femme, et Pai, le futur mari de Madame Sill, étaient aussi amies.

À côté de nous, Naden, Ruby et Pai faisaient aussi leurs adieux.

« À une prochaine, Naden, Ruby, » déclara Pai. « Prenez soin de vous, d’accord ? »

« Toi aussi, Pai. Prends soin de ton mari… euh, je veux dire ta femme, » déclara Naden.

« Mes amitiés à Saphie et Emerada, » dit Ruby.

« Bien sûr. Je le ferai. Au revoir maintenant, » déclara Pai.

Pai leur avait fait un au revoir, j’avais ramené Naden et Ruby au camp où nos compagnons nous attendaient.

En plus de nos principaux compagnons, Julius et la Princesse Tia étaient également présents.

J’avais échangé quelques civilités avec ces deux-là, qui étaient venus nous voir, puis j’avais parlé à mes compagnons.

« Nous allons maintenant nous rendre au Duché de Chima, mais un certain nombre d’entre vous reviendront dans le royaume. Roroa, Poncho, Serina, Komain, vous ne devez pas nous accompagner plus loin, » déclarai-je.

Je disais cela à ces quatre-là parce qu’il y avait des individus qui leur étaient liés dans le Royaume de Lastania. Je n’avais amené Roroa qu’à cause de Julius, et Komain à cause de Jirukoma. Poncho, qui supervisait la logistique, et Serina, son assistante, étaient censés nous soutenir par l’arrière normalement, donc ils n’avaient pas eu besoin de venir en première ligne. La raison pour laquelle je les avais forcés à venir était pour permettre à Komain, qui servait sous Poncho, de rencontrer plus facilement son frère Jirukoma.

Les membres de la famille ayant pu se rencontrer et la sécurité de Julius et Jirukoma étant assurées, il était moins nécessaire d’emmener ces quatre personnes.

« Roroa, s’il te plaît, revient avec Excel, » avais-je dit.

« Euh, ouais, je ne suis pas sûre que m’emmener serait d’une grande aide de toute façon, » Roroa semblait un peu déçue, mais elle avait accepté de retourner dans le royaume.

« Poncho et Serina, je veux que vous continuiez à gérer le train de ravitaillement par l’arrière. Komain, vous pouvez rester dans ce pays pour le moment, mais…, » déclarai-je.

« Non, je sers Sire Poncho. Je vais partout où il va, » déclara Komain sans la moindre hésitation.

« En êtes-vous sûre ? Vous n’avez pas vu votre frère depuis un moment, et vous pourriez passer du temps ensemble…, » déclarai-je.

Elle avait ri. « C’est très bien ainsi. La personne qui a besoin de passer du bon temps avec mon frère en ce moment est Mme Lauren. Je serais juste dans le chemin. »

« Je suppose que vous avez raison, » déclarai-je.

Eh bien, si elle était d’accord avec ça, alors c’était bien.

« Ensuite, Excel, » déclarai-je.

« Je suis juste là. » Excel s’avança tranquillement et s’inclina devant moi.

« Vous nous avez vraiment sauvés dans la bataille de la rivière Dabicon, » déclarai-je. « Si vous n’étiez pas venue, on aurait eu plus de mal à les vaincre. Je vous remercie. »

« Hehe ! Je n’ai fait que ce que n’importe quel vassal devrait faire. En plus, il y avait des avantages, comme le fait que vous me serriez dans vos bras. Je pense que ça me donne une belle histoire à raconter à la princesse et à Juna à mon retour. » La façon dont Excel me l’avait dit avec un sourire me donnait mal à la tête.

« C’est bien de leur dire ce qui s’est passé, mais n’embellissez pas trop, d’accord ? » avais-je soupiré.

« Hehehehe…, » ria Excel.

« Cela mis à part, vous vous en êtes bien sortie. Retournez au royaume et reprenez vos fonctions pour protéger le pays en mon absence, » déclarai-je.

« Mais je préfère vous accompagner, Sire, » Excel avait jeté un coup d’œil dans ma direction.

Aisha avait pris mon bras droit, Roroa avait pris mon bras gauche et Naden avait sauté sur mon dos pour essayer d’intimider Excel.

J’avais soupiré. « Je préfère ne pas contrarier mes fiancées plus qu’elles ne le sont déjà, alors s’il vous plaît, non. »

« Oh, je ne vois pas le mal. Vous m’appelez le commandant en chef de la Défense nationale, mais tout ce que je fais, c’est rester au centre du pays et garder la zone. Je pourrais vous accompagner…, » déclara Excel.

« Ça suffit, grand-mère. »

Se tournant vers la voix soudaine, il y avait Juna, qui était censée être dans le royaume.

Hein !? Pourquoi Juna était-elle là ?

Les yeux d’Excel étaient aussi écarquillés. « Juna ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

« Nous pensions que tu pourrais traîner les pieds pour revenir à la maison, grand-mère, alors Sire Hakuya m’a envoyée pour te ramener. On dirait qu’on avait raison. »

« Oh, mon Dieu, tu penses pouvoir m’arrêter ? » Excel lui avait lancé un regard provocateur.

Juna n’avait pas reculé d’un poil. « Oui. J’ai apporté l’arme ultime pour te ramener à la maison. »

« Une arme ultime à utiliser contre moi, dis-tu ? » Le front d’Excel avait tremblé.

Juna avait sorti quelque chose de sa poche. On aurait dit une lettre dans une enveloppe. Elle portait les armoiries de la famille Walter.

« C’est… C’est ça ! » Excel était clairement agitée. Je n’avais jamais vu Excel aussi dérangé auparavant.

Juna avait souri et elle déclara à Excel, « Si tu ne veux pas être une bonne fille et que tu ne fais pas ce qu’on te dit, je vais révéler le contenu de cette lettre, tu sais ? »

« Argh… Tu as gagné. Je m’y conformerai. » Excel s’était mise à genou devant moi et avait baissé la tête. « Alors, Sire, je retournerai dans le royaume avant vous. »

« Euh, d’accord…, » dis-je.

J’avais donné une réponse vide, incapable de suivre ce qui venait de se passer, et Excel était partie comme si son entêtement d’avant n’était qu’un mensonge.

Alors que tout le monde était encore abasourdi, j’avais demandé à Juna, qui était la seule à sourire, d’une petite voix, « Euh, Juna ? Quelle est exactement cette lettre… ? »

« Hehe ! C’est une lettre d’amour que grand-mère a écrite à mon grand-père, » répondit Juna.

« L-Lettre d’amour !? » demandai-je.

« Oui. C’est très sirupeux et mielleux. Je soupçonne que la Maison Vargas a quelque chose de semblable en réserve aussi, comme mesure contre grand-mère, » déclara Juna.

Ahh, elle ne voudrait pas que ça sorte. Je pouvais le comprendre maintenant.

Pfff… Je suis épuisé…

Excel était vraiment une femme tempétueuse. Elle avait fait toutes les vagues qu’elle avait pu, puis elle était partie.

Eh bien, c’était tout ce que les personnes retournant au royaume avaient fait.

Pour être honnête, je voulais aussi renvoyer Tomoe, mais selon la situation dans le Duché de Chima, je pourrais avoir besoin de ses capacités, alors j’avais décidé de l’emmener avec nous, elle et son garde du corps Inugami.

Quand j’avais eu fini de donner des ordres, Roroa et moi nous nous étions tenus devant Julius et la princesse Tia. Julius avait tendu la main, alors je l’avais prise fermement.

« Souma, » déclara-t-il. « Vous nous avez vraiment aidés cette fois. Je regrette que ce pays n’ait rien à vous donner tel qu’il est maintenant, et nous ne pouvons que vous en remercier. »

« Pas besoin de s’inquiéter, » déclarai-je. « Cet envoi de renforts a été demandé par l’Empire, de toute façon. En outre, j’ai pu nouer des relations avec ce pays, qui fait partie de l’Union des nations de l’Est et qui a des liens avec le Royaume des chevaliers dragons de Nothung. Ce n’est pas rien quant à tous mes efforts. »

« C’est la même chose pour nous. Nous avons après tout pu nouer des relations amicales avec le Royaume de Friedonia, » Julius avait un peu souri. Il avait l’expression d’un homme libéré de ses démons.

Dans l’expression de Julius qui avait brisé les liens de son passé et regardait maintenant vers l’avenir, j’avais l’impression de voir la preuve qu’il avait grandi en tant que personne.

« Je ne veux pas me battre contre vous tel que vous êtes maintenant, Julius, » déclarai-je. « Je parie que vous feriez un ennemi bien plus redoutable qu’avant. »

« Je pourrais dire la même chose de vous. Si j’essayais de me battre contre votre pays maintenant, je devrais m’en prendre à vous et à Roroa. Ça ne peut être qu’un problème, » déclara Julius.

« Si nous nous trouvons encore en désaccord, j’aimerais régler ça pacifiquement la prochaine fois. Pourquoi pas un concours de boisson ? » demandai-je.

« J’en ai marre de l’alcool. Dans un test d’armes… il y aurait trop d’écart. Que diriez-vous d’une course ? » demanda Julius.

« Je peux utiliser Naden ? » demandai-je.

« Ce n’est pas juste, et vous le savez, » déclara Julius.

Pendant que nous étions en train de parler ainsi, j’avais remarqué que Roroa, qui était à côté de moi, semblait un peu agitée. On aurait dit qu’elle avait réussi à s’intégrer avec Julius et la princesse Tia pendant le banquet d’hier, mais elle était encore un peu raide en leur présence quand tout le monde était sobre.

En tenant compte de ses sentiments, j’avais posé ma main sur son bas du dos et j’avais poussé Roroa vers l’avant.

« Ahh !? »

« Vas-y, fais aussi tes adieux, Roroa, » déclarai-je.

« O-Oui…, » répondit Roroa.

Après s’être avancée un peu maladroitement, Roroa se tourna vers Julius et Tia puis salua.

Non, pourquoi a-t-elle salué ainsi ? Était-elle si tendue que ça ?

« Eh bien, je vais rentrer maintenant, » déclara Roroa. « Prends soin de toi, Grand Frère, Grande Soeur. »

« D-D’accord ! Fais aussi attention à toi, Roroa ! »

Qu’elle ait été entraînée par Roroa ou que cela soit venu naturellement, la Princesse Tia l’avait aussi saluée.

C’était une scène étrange avec deux adorables princesses qui se saluaient mutuellement.

Julius et moi avions veillé sur elles, avec un sourire ironique sur nos deux visages.

 

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Partie 2

C’était le même jour, à la même heure, dans la ville centrale du duché de Chima, Wedan.

Dans cette région aux nombreuses petites et moyennes nations, cette ville abritait le château qui abritait le duc de Chima, une nation qui avait utilisé la diplomatie pour rejoindre des factions influentes et protéger leur maison. Il était aussi solidement construit qu’on pouvait s’y attendre. Il était bordé au sud par des montagnes et au nord par une rivière qui était reliée au Dabicon.

Dans toute l’histoire, les ducs de Chima se retranchaient ici lorsqu’ils étaient attaqués par des forces hostiles et, tout en repoussant leurs ennemis dans une bataille de siège, ils attendaient le soutien des alliés pour surmonter cette situation difficile.

Parce que cette ville était placée proche des montagnes, le château de Duke Chima, le château présent dans Wedan, était à mi-chemin d’une montagne, dans une position où il pouvait observer d’en haut la ville et ce qui se trouvait en dehors des murs de la ville.

En termes Friedoniens, le château de l’ancien général de l’armée, Castor, le Château du Dragon Rouge, était la comparaison la plus proche en termes de disposition.

Il y avait un enfant seul sur les murs du Château Wedan.

Cet enfant, qui avait l’air d’avoir une dizaine d’années, était assis sur le bord du mur, avec un morceau de charbon de bois qui traversait une feuille de papier placée sur une planche de bois. Là où le gamin regardait maintenant, de l’autre côté du mur, les armées de l’Union des Nations de l’Est se battaient avec les monstres.

Il y avait tellement de monstres qu’ils semblaient faire disparaître la terre. Cependant, la diplomatie inhabituelle du duc Chima avait rassemblé de nombreux renforts, et ils avaient en quelque sorte survécu à l’offensive de l’ennemi.

Il y avait beaucoup de bruits venant du champ de bataille. Il y avait le bruit du métal qui frappait le métal, le bruit des explosions magiques, le bruit des monstres qui rugissaient, les cris de guerre des soldats. Tous ces bruits atteignaient ce château.

Au milieu de ces bruits, le gamin traînait silencieusement du charbon de bois sur le papier.

 

 

« Tu dessines encore, Ichiha ? » Face à la voix soudaine, il y avait une belle fille d’une vingtaine d’années aux cheveux noirs qui descendait jusqu’à la taille et qui se tenait là.

La femme portait une tenue qui ressemblait à un hakama, et elle donnait l’impression d’être une beauté japonaise traditionnelle, mais elle portait une armure de cuir sur cette tenue et portait une longue épée sur son dos.

Quand le gamin l’avait vue, il avait fermé les yeux. « Mutsumi ? »

La belle et forte femme était Mutsumi Chima, la fille aînée de l’actuel duc de Chima, et l’enfant était le plus jeune de ses cinq frères, Ichiha Chima.

Ichiha pencha la tête sur le côté. « N’es-tu pas allée sur le champ de bataille aujourd’hui ? »

« Oui, » déclara-t-elle. « Père a insisté pour que je ne laisse pas les seigneurs voir à quel point je suis un garçon manqué. Je reste à la maison aujourd’hui, car je n’ai pas d’autre choix. »

Voyant à quel point Mutsumi semblait insatisfaite, Ichiha gloussa. « Je ne peux pas lui en vouloir. Les seigneurs se battent parce qu’ils veulent que tu sois leur femme. »

Le duc de Chima avait envoyé un avis disant : « Pour les pays qui nous envoient des renforts, en réponse à votre performance, je donnerai à chacun de vous l’un de mes six enfants, autres que mon fils aîné, qui est mon héritier, pour servir de serviteur », à chaque pays de l’Union des Nations de l’Est.

C’était une stratégie que le vieux et sage duc de Chima utilisait pour sauver son propre pays, positionnant également ses fils et ses filles dans des factions puissantes qui pourraient être efficaces sur le champ de bataille.

Il avait dit qu’il les offrirait comme vassal, mais les garçons et les filles de Maison Chima étaient connus pour être beaux. S’ils acceptaient, un mariage pourrait être arrangé pour qu’ils puissent aller dans n’importe quel pays comme époux ou épouse. Si cela se produisait, le duc de Chima deviendrait un parent de nombreuses puissances influentes, ce serait donc tout ce qu’il pourrait demander.

De tous les frères et sœurs Chima, Mutsumi était la plus populaire.

Avec son excellente ingéniosité et ses compétences martiales, les seigneurs luttaient pour se distinguer sur le champ de bataille afin d’en faire leur épouse ou celle de leur fils.

En regardant le champ de bataille, Ichiha avait demandé à Mutsumi. « Je suis sûr que celui qui se bat le mieux dehors va dire qu’il veut que tu sois sa fiancée. Qu’est-ce que tu en penses ? »

La réponse de Mutsumi était très simple. « Ça ne m’importe pas. J’aime après tout les personnes qui ont de la force. Je suis d’accord si c’est quelqu’un qui est personnellement fort. Ou quelqu’un qui peut renverser le champ de bataille avec son ingéniosité. Quelqu’un qui peut commander beaucoup de soldats serait bien aussi. Qui qu’ils soient, je veux voir quelqu’un dont le nom peut faire trembler le monde de l’endroit où il se tient. Si je pouvais épouser quelqu’un comme ça, ce serait mieux. » Ses paroles se teintaient de joie.

Sentant que les mots venaient de son cœur, Ichiha avait souri avec ironie. « Est-ce comme ça que ça marche ? »

Mutsumi avait pressé les cheveux de son petit frère. « Tu es aussi devenu un homme bien. Au lieu de rester ici à dessiner, pourquoi ne pas faire de l’exercice ? »

« Ne demande pas l’impossible. Mon corps est faible, » répondit-il.

Ichiha était né avec un corps qui n’était pas naturellement fort.

Il tombait souvent malade au changement des saisons, lorsque les températures changeaient le plus, et se retrouvait confiné dans son lit. Pour cette raison, il ne pratiquait pas les arts martiaux comme ses frères aînés, mais il restait enfermé dans sa chambre à lire, à dessiner des images comme passe-temps et à devenir de plus en plus introverti.

Il avait dit. « D’ailleurs, le monde a oublié que j’existe. »

Elle était silencieuse.

Il avait été dit que la Maison de Chima avait sept frères et sœurs très compétents.

Hashim (25 ans) — Fils aîné : Un excellent politicien.

Nata (22 ans) — Deuxième fils : Un homme musclé qui maniait une hache géante.

Mutsumi (20 ans) — Fille aînée : Vraiment très belle, avec d’excellentes capacités martiales et de l’ingéniosité.

Gauche (18 ans) — Troisième fils : Le meilleur archer du monde.

Yomi (17 ans) — Deuxième fille : Sœur jumelle aînée, excellente mage.

Sami (17 ans) — Troisième fille : Sœur jumelle cadette, également une excellente mage.

Nike (16 ans) — Quatrième fils : Magnifique garçon. Sa lance se déplace plus vite que l’œil ne peut le suivre.

C’est ainsi que les sept d’entre eux étaient connus, mais Ichiha Chima, le cinquième fils qui venait d’avoir dix ans cette année, ne faisait pas partie des frères et sœurs compétents.

Il avait les mêmes traits réguliers que ses frères aînés, mais il était encore un enfant, cet introverti maigre et maladif qui dessinait toujours des images, donc il n’était pas connu dans le monde.

Naturellement, il n’avait pas été inclus en tant que l’une des récompenses offertes par le Duc de Chima.

Mutsumi ne savait plus quoi dire, mais elle avait forcé un sourire joyeux et avait tapé Ichiha dans le dos.

Ce coup soudain avait fait reculer la tête d’Ichiha. « Que ferais-tu si je tombais ? »

« Je ne t’ai pas frappé si fort. Tu te sentais déprimé, alors j’ai fait ça pour te donner de l’énergie, » déclara-t-elle.

« Argh… »

Puis Mutsumi enlaça Ichiha par-derrière, lui chuchotant à l’oreille. « Ne t’inquiète pas. Je suis sûre que tu seras quelqu’un de bien un jour. »

« … Sur quelle base dis-tu ça ? » demanda-t-il.

« L’intuition féminine. J’ai l’impression que de nous tous, frères et sœurs, tu es le seul à voir autre chose. C’est valable aussi pour ce que tu dessines maintenant. Je pense que tu as probablement quelque chose à laquelle le reste d’entre nous n’aurait jamais pensé, » déclara-t-elle.

« Quelque chose… ? Je crois que je n’ai rien, » répondit-il.

Ichiha boudait, mais Mutsumi lui sourit. « Bien sûr que non. Celui qui a le plus de difficulté à le voir, c’est toi-même. Alors… Ichiha, implique-toi plus avec les autres. Je suis sûre que ce sera l’un d’entre eux qui réaliseront ta vraie valeur. »

Ichiha avait encore l’air boudeur, mais il prenait à cœur les paroles de Mutsumi sur son engagement avec les autres.

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