Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 4 – Chapitre 5 – Partie 11

Bannière de Genjitsushugisha no Oukokukaizouki ☆☆☆

Chapitre 5 : Peser la Nostalgie face au Futur

Partie 11

Une fois les préparatifs terminés, il ne nous restait plus rien à faire.

À l’intérieur de la tente, Brad et Hilde avaient dû maintenant commencer à effectuer la procédure. Je pouvais entendre la respiration larmoyante de la mère se trouvant à l’intérieur. Tout ce que nous pouvions faire était d’attendre à l’extérieur de la tente jusqu’à ce que la procédure se termine.

Liscia, qui regardait la porte, parlait d’une voix inquiète. « J’ai entendu dire qu’ils tranchaient le ventre de la mère. Est-ce qu’elle va bien ? »

« Si c’est tout ce que vous avez entendu, ça ressemble à un crime bizarre, n’est-ce pas ? » dis-je. « Mais vous n’avez aucune raison de vous inquiéter. »

J’avais mis une main sur la tête de Liscia.

« Les césariennes sont des opérations couramment utilisées pour les accouchements difficiles dans le monde d’où je viens, et le taux de femmes qui meurent en couches est assez bas, » déclarai-je. « La grande majorité des personnes ne pensent même pas au fait qu’une femme enceinte puisse mourir quand elle accouche. Ils supposent simplement que l’enfant naîtra bientôt. »

« Le monde d’où vous venez est aussi incroyable que jamais, Souma, » murmura Liscia.

« Oui, un peu, » dis-je. « Et aussi... ces deux-là peuvent faire quelque chose de semblable à la médecine de mon pays. Eh bien, mon monde manque de magie blanche, donc ce n’est pas facile de faire une comparaison directe. » Je m’étais tourné vers Jirukoma, qui se tenait à côté de moi. « Quand est-il du mari de la mère ? »

« Nous ne savons pas s’il est mort ou vivant, » répondit-il. « Il semblerait qu’ils ont été séparés en s’échappant du Nord. Pourtant, elle a dit qu’elle était déterminée à donner naissance à l’enfant se trouvant déjà dans son ventre et qu’ils attendraient ensemble le père. »

« Je vois..., » dis-je.

Les mères avaient toujours été fortes. Il semblait que c’était vrai dans n’importe quel monde.

« Pour les habitants de ce village, l’enfant en elle est de l’espoir, » déclara Jirukoma. « Cela nous a donné le sentiment que nous ne perdrions pas seulement des choses. C’est pourquoi nous avions tous décidé que le village entier élèverait l’enfant ensemble, avec amour. »

« Je vois... Hé, Jirukoma ! » je m’étais retourné pour lui faire face. « Je sais à quel point Brad et Hilde sont compétents. C’est pourquoi je suis sûr que la mère et l’enfant survivront. Dans cet esprit, je veux dire quelque chose. »

« ... Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il.

« Cet enfant sera né dans ce pays. Ce pays est où il va grandir. Il appellera ce pays sa patrie, n’ayant jamais connu la terre de ses ancêtres, » déclarai-je.

Jirukoma ferma les yeux et resta silencieux. Il semblait avoir compris ce que j’essayais de dire.

« Vous avez dit que vous l’élèveriez comme l’enfant de tout le village, avec amour, n’est-ce pas ? » demandai-je. « Eh bien, il n’est pas nécessaire de forcer un enfant qui ne sait rien à hériter de votre chagrin. Vous pouvez décider vous-même de rester dans ce pays ou de partir. Cependant, c’est un peu aller trop loin de forcer un enfant qui a la possibilité de prendre cette terre comme sa patrie au lieu de vivre comme l’un des habitants d’une terre en ruine. »

« Vous n’avez pas besoin d’en dire plus, » dit-il calmement.

« Frère..., » murmura Komain.

Jirukoma plaça une main rassurante sur l’épaule d’une Komain inquiète. « J’ai pris ma décision. Je confierai le rôle de chef à Komain. »

« Q-Qu’est-ce que tu dis, mon frère ? » cria-t-elle.

« Qu’avez-vous prévu de faire ? » demandai-je.

Jirukoma laissa échapper un soupir empli de tristesse. « Pour être francs, les habitants de ce village sont fatigués d’errer. Si ces personnes épuisées peuvent appeler cette terre leur maison, je pense que c’est une chose merveilleuse. Cependant, il y a une poignée d’extrémistes qui ne peuvent pas renoncer à retourner dans leur pays d’origine et qui essaient actuellement de prendre le contrôle de pas mal de monde. » Jirukoma se tourna vers le ciel du nord. « Je pense que je vais prendre ces quelques durs et tenter de retourner dans le nord. Nous allons nous porter volontaires pour aller dans un pays à la recherche de soldats et attendre en première ligne le temps de venir récupérer notre patrie. »

« Frère ! » Komain attrapa les bras de son frère, comme si elle essayait de le maintenir en place. « Ce village a besoin de toi, Grand Frère ! Je suis celle qui a dit que la proposition du roi est cruelle ! Je vais donc prendre ce rôle ! »

« Tu ne peux pas, » répondit-il. « La raison pour laquelle tu as senti que la proposition de Sa Majesté était cruelle était parce que tu te soucies des habitants du village, n’est-ce pas ? Avec un cœur comme ça, tu seras un meilleur chef de la communauté que je le suis. »

« Mais n’as-tu pas dit que la proposition du roi était merveilleuse ? » cria-t-elle.

« Je sais simplement mieux masquer mes vrais sentiments que tu peux le faire, » Jirukoma effleura doucement les mains de Komain. « Dans mon cœur, je ne peux pas abandonner le fait de vouloir retourner dans notre patrie. Cependant, j’ai été chargé d’être le chef de ce village. Voilà pourquoi j’ai mis un poids sur ses sentiments, les enfonçant profondément dans ma poitrine. »

« Mon Frère..., » dit-elle.

« Cependant, il n’y a plus besoin de ça. Sa Majesté a dit que si les personnes du village aiment ce pays, ce pays est prêt à les accepter, » déclara-t-il. « Les personnes ont atteint une terre où ils peuvent trouver la paix et la sécurité. Cela signifie que mon travail est déjà terminé. Je peux ressentir librement ses sentiments maintenant. »

Komain pleurait, mais Jirukoma lui sourit. Cette expression était déjà remplie de résolution.

Bon sang...

J’avais alors dit. « Ne faites pas pleurer votre petite sœur, espèce de fou. »

« Je n’ai pas de réponse à cela, » dit-il. « S’il vous plaît, prenez soin de Komain et des autres pour moi. »

« La seule chose sur laquelle je suis bon est la gestion de la paperasse, » avais-je admis ça. « Si quelque chose peut vraiment les protéger, c’est le pays lui-même. »

« Alors, s’il vous plaît, faites en sorte que ce pays résiste à l’épreuve du temps, » déclara-t-il. « Pour que personne ne puisse le détruire. »

« ... j’essaierai, » répondis-je.

C’était à ce moment-là que nous avions entendu un faible cri provenant de l’intérieur de la tente.

Pendant que je me demandais ce que c’était, Liscia avait crié : « Il est né ! »

« Ohh ! Alors c’était le cri d’un bébé, hein ? » demandai-je. « J’ai toujours pensé que ça serait plus fort, plus aigu... »

L’enfant est né en toute sécurité. Maintenant, en ce qui concerne la mère..., pensai-je.

Nous avions regardé l’entrée de la tente, en priant pour le bien-être de la mère.

☆☆☆

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. kurokagespirit

    Merci pour le chapitre.

  3. Julien Bonneau

    Merci pour le chapitre.

  4. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire