Chapitre 4 : Le Musée dans la Capitale Royale
Partie 1
Nous étions l’après-midi, le jour même où j’avais découvert de façon inattendue Camus Ginger.
Après avoir fini de le recruter et d’avoir quitté son magasin, Aisha, Roroa et moi avions décidé de nous promener dans la ville de Parnam. Roroa l’appelait un rendez-vous alors je marchais dans les rues avec une jolie fille à chaque bras.
« Bien que, même si c’est un rendez-vous, nous ne soyons pas vraiment habillés pour l’occasion, » dit Roroa, semblant insatisfaite.
J’étais vêtue de ma tenue habituelle lorsque je sortais en cachette, la mode du voyageur de l’Archipel du Dragon à Neuf Têtes (style Kitakaze Kozou), et aujourd’hui, toutes les deux portaient des robes à capuche sur leurs tenues habituelles. Nos visages étaient tous bien connus du public, donc nous étions habillés de cette façon pour éviter de faire une scène.
« Cela semble inévitable, » déclara Aisha. « Si nous sommes découverts, nous ne pourrons pas avoir notre rendez-vous. »
Roroa tira la langue. « C’est vrai ça. Vu ma position, je ne peux vraiment pas montrer mon visage. Après tout, je suis sûre que certaines personnes ici ne sont pas trop friandes d’Amidonia. »
Roroa avait dit cela en plaisantant, mais j’étais plutôt sûre qu’elle avait raison.
Alors que nos deux pays avaient été pacifiquement unis d’une manière qui servait les intérêts des deux nations, le Royaume d’Elfrieden et la Principauté d’Amidonia étaient depuis longtemps des ennemis. Ce fait n’allait pas disparaître si facilement.
J’étais submergé par un sentiment que je n’arrivais pas à décrire, mais Roroa avait fait un sourire audacieux.
« Eh bien, je suis une vraie fille aimable, ce n’est qu’une question de temps avant que je touche la corde sensible des habitants du royaume, » déclara Roroa. « Je suis plus inquiète pour toi, Chéri. Si tu n’apprends pas à être plus sociable, les habitants de la principauté te détesteront. »
«... Je suppose que vous avez raison, » murmurai-je. Je pensais que la capacité de Roroa à chasser la négativité comme ça était merveilleuse. « Je ne peux pas agir comme vous, Roroa, alors je protégerai lentement mais sûrement les vies et les propriétés des habitants de la principauté, puis je les ferai me faire reconnaître comme leur roi. »
« Hehe, » gloussa Roroa en me serrant dans ses bras. « De plus, si l’on te voit faire des choses romantiques avec moi, ne penses-tu pas que cela mettrait aussi les habitants de la principauté à l’aise ? »
Aisha l’avait alors arrachée de moi. « N-Nous sommes au milieu d’une rue publique. Ce que vous faites est scandaleusement enviable ! »
« Hmph, qu’est-ce qu’il y a ? Ne sommes-nous pas à un rendez-vous ? » demanda Roroa. « Donc, pourquoi ne pas faire tout ce que tu aimerais faire, Grande Sœur Ai ? »
« J’aimerais faire bien plus de choses romantiques maintenant, mais... par considération pour la Première Reine Primaire, Liscia, qui nous a permis d’aller à ce rendez-vous, peut-être ne devrions-nous pas nous laisser emporter par la réalité ? » souligna Aisha.
Aisha était la Deuxième Reine Primaire, tandis que Roroa était la Troisième Reine Primaire. Dans ce pays où la noblesse, les chevaliers et les riches marchands pratiquaient couramment la polygamie (la polyandrie, bien que moins répandue, existait aussi), il semblait que respecter ce genre de hiérarchie parmi les reines ou les épouses était essentiel pour prévenir les troubles ultérieurs à la maison.
Roroa semblait insatisfaite. « Oui, mais Chéri et Grande Sœur Liscia ont été fiancées depuis une demi-année, n’est-ce pas ? Ils n’ont peut-être pas encore commencé à concevoir des bébés, mais au moins ils ont dû s’embrasser, n’est-ce pas ? »
Roroa regarda dans ma direction, me forçant à détourner mon regard de manière flagrante. Si je devais énumérer les choses romantiques que j’avais faites avec Liscia, elle avait fait reposer ma tête sur ses genoux, un baiser sur la joue, et le fait d’avoir dormi l’un à côté de l’autre, et c’était à peu près tout.
Après avoir discerné cela de mon comportement, Roroa m’avait froidement regardé. « ... Chéri. Tu ne me diras pas que tu n’as même pas fait ça, n’est-ce pas ? »
« C’est bien le cas, voyez-vous... J’ai été très occupé et donc..., » commençai-je.
« Ne te sens-tu pas mal pour Grande Sœur Cia de n’avoir rien fait !? » s’écria Roroa.
« Donc, vous pensez aussi cela, Roroa ! » Même Aisha avait sauté sur le sujet pour montrer son accord. « Sire, je sais que vous avez hésité au début parce que les fiançailles ont été décidées sans votre permission ou celle de Madame Liscia. Cependant, maintenant, il est clairement visible pour tous que vous vous aimez tous les deux. Étant donné notre position, nous ne pouvons pas recevoir votre amour et votre affection avant que Madame Liscia ne l’ait, alors, s’il vous plaît, Flirtez plus avec elle. »
Il n’y avait rien que je puisse dire en réponse. Car après tout, Aisha avait regardé ma relation avec Liscia se développer à partir d’un stade très précoce.
Roroa avait les bras croisés et hochait la tête et grogna en accord. « Oui, oui. Alors tu pourras nous donner autant de ton amour quand tu auras terminé avec elle. »
« ... Je comprends, » dis-je. « Quand le temps viendra, je vais prendre soin de le faire avec vous “correctement”. »
« D’accord, c’est une promesse. C’est mieux, » déclara Roroa avec condescendance.
En ce moment, j’étais en train de me faire réprimander pour mon comportement par une fille de trois ans plus jeune que moi... Je me sentais un peu pathétique, mais Roroa avait ri et avait agité sa main.
« Eh bien, comme nous sommes déjà ici à un rendez-vous, alors nous devrions avoir du plaisir, » déclara Roroa.
« Très certainement, » répliqua Aisha en hochant la tête. « Car après tout, Madame Liscia nous a dit de nous amuser aujourd’hui. »
Elles avaient raison.
« Eh bien, c’est après tout l’un des rares jours de congé que j’ai, » dis-je. « Y a-t-il un endroit où vous voudriez aller maintenant ? »
Aisha avait alors dit. « Dans ce cas, je voudrais... »
« Et aussi, pas de nourriture jusqu’à la pause repas, » rajoutai-je.
« Abattue avant même que je puisse parler ?! Pou-Pourquoi est-ce ainsi !? » Aisha cria avec les yeux tels ceux d’un Chihuahua qui avait été contraint d’attendre pour un festin.
« Quand je mange avec vous, j’ai toujours le ventre bien trop rempli après que nous ayons fini le repas. Et donc, cela rend difficile de se déplacer, », dis-je. « Je promets que nous allons nous arrêter quelque part pour la nourriture plus tard, et donc, nous devons aller ailleurs avant ça. »
« Ah, d’accord. Si c’est ainsi alors..., » commença Aisha.
« Cela dit, cela ne fait pas si longtemps depuis que je suis arrivée à la capitale, » déclara Roroa, tout en inclinant la tête alors qu’elle réfléchissait. « Je ne sais pas trop ce qu’il y a comme endroit. Chéri, y a-t-il un endroit que tu recommanderais pour un rencard ? »
« Un endroit pour un rencard, Hmm..., » murmurai-je.
Dans mon Ancien Monde, les théâtres, les parcs d’attractions, le zoo, l’aquarium, le karaoké et la salle d’arcade auraient tous été des options, mais pas dans ce monde. C’est ce manque d’installations de loisirs qui avait fait que les programmes de divertissement affiché grâce au Joyau de Diffusion de la Voix avaient un tel succès...
Eh bien, si je cherchais un endroit pour un rendez-vous autre qu’un endroit pour le divertissement... Ah...
« Cet endroit pourrait être bon, » dis-je.
« Quoi !? Quoi !? As-tu trouvé quelque chose de bien ? » Roroa demanda ça avec impatience.
« En fait, il s’agit d’une installation que nous avons ouverte l’autre jour, et je pense qu’il devrait y avoir beaucoup de choses intéressantes à voir si nous y allons, » répondis-je. « Bien qu’il s’agisse davantage d’un établissement d’enseignement que d’un centre de loisirs... »
« Apprendre, même si nous sommes en rendez-vous ? Quel genre d’endroit est-ce ? » demanda Roroa, en inclinant la tête sur le côté.
« Le Musée Royal de Parnam, » répondis-je. « Non pas que le nom soit vraiment très inventif. »
Merci pour le chapitre.
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