Chapitre 8 : La Déclaration de Guerre
Partie 2
« Leur but sera de capturer la capitale de la Principauté, Van. »
Quand ils eurent entendu Souma déclarer cela, les 30 000 soldats amidoniens assiégeant Altomura partirent dans une retraite précipitée.
Du haut du mur, l’Amirale de la Marine Excel Walter et le seigneur d’Altomura Weist Garreau avaient tous deux regardé l’extérieur tandis que le soleil couchant brillait sur les clôtures et les banderoles qui avaient autrefois entouré les camps que les envahisseurs avaient laissés derrière.
Quand Weist se tourna vers le côté, il vit le visage d’Excel de profil, le soleil couchant lui donnant une beauté envoûtante.
« ... est-ce correct de ne pas les attaquer maintenant ? » demanda Weist, comme s’il essayait de dissimuler le fait qu’il était presque totalement fasciné par sa beauté.
Une course-poursuite pourrait être une occasion d’infliger des dégâts considérables à l’ennemi.
Cependant, Excel secoua négativement et en silence la tête. « Il y a de la cavalerie wyverne dans leur arrière-garde. Si une armée sans cavaleries-wyvernes telle que la nôtre devait quitter le château et que nous les poursuivions, alors nous subirions une contre-attaque punitive. Gaius VIII... Comme vous pouvez vous y attendre de l’homme qui a aiguisé ses crocs et se prépare à frapper notre pays depuis si longtemps, il donne des ordres tout à fait sensés. Bien que je doute que cela suffise pour s’enfuir de la paume de la main de Sa Majesté. »
Quand Excel déclara cela et ferma ses yeux, Weist ouvrit largement ses yeux. Pour Excel, qui avait toujours traité tout le monde qu’elle rencontra comme des enfants, y a-t-il déjà eu une personne qu’elle avait si bien jugée auparavant ?
« Est-ce que Sa Majesté est si ingénieuse que ça ? » demanda Weist.
« Je pense qu’en matière d’ingéniosité, il n’est pas si impressionnant que ça, » répondit Excel. « C’est plutôt que, pour chaque scénario qu’il rencontre, il arrive à trouver un plan qui semble être une réponse appropriée. C’est presque comme s’il connaissait déjà une bataille similaire. »
« Hm ? Que voulez-vous dire ? » Demanda Weist.
« ... Mais peut-être que Sa Majesté vient d’un monde bien pire que celui-ci. Un tourbillon de machinations et de supercheries, » déclara Excel.
Weist frissonna aux mots d’Excel.
Il avait entendu dire que Souma était un héros convoqué en provenance d’un autre monde. Et s’il supposait que cet autre monde avait vu la chute de beaucoup plus de pays qu’ici et qu’il avait connu des temps turbulents qui avaient causé la mort de beaucoup plus de personnes ?
Si, par hasard, ce monde devait se connecter avec celui-ci, la population de ce monde pourrait-elle riposter contre les personnes comme celle-ci ?
D’après les images qu’il avait vues, ce jeune homme ne semblait pas particulièrement apte à se battre, mais il pouvait quand même trouver des plans aussi bien développés.
Bien sûr, le fait que cela arrive était probablement aussi probable que si le ciel tombait...
« C’est... vraiment horrible juste à y penser, » déclara Weist.
« Oui, c’est vraiment... Mais maintenant, » dit Excel en frappant dans ses mains comme pour signifier un changement d’humeur. « Pensez-vous que notre travail est fini ici ? »
« ... Duchesse Excel, je sais qu’il est un peu tard pour demander ça maintenant, mais plutôt que de simplement gagner du temps, n’auriez-vous pas pu facilement vous occuper des forces de la principauté avec votre magie ? » demanda Weist.
Après que Weist ait fait cette remarque, Excel avait ri. « Ho Mon Dieu ! Vous savez, vous ne pouvez pas compter sur une vieille femme pour toujours. »
« Je pense que c’est le devoir d’un aîné de veiller sur les jeunes quand ils essaient si durement de faire quelque chose, » déclara Weist.
« Effectivement... » répondit-elle.
Weist ne savait pas trop quoi dire, mais contrairement à l’expression gaie d’Excel, elle se sentait irritée à l’intérieur.
Cette fois, mon rôle m’a obligé à rester en arrière-plan. Quand je considère ce qui arrivera à Carla et à Castor après la guerre, j’aimerais accomplir autant de choses que possible. Mais si j’en fais trop, cela ne fera que nuire à l’impression de Sa Majesté vis-à-vis de moi.
Elle soupira intérieurement, mais Excel n'était pas du genre à le montrer. « Maintenant, laissez le reste à notre jeune roi et à ses amis pendant que nous nous dirigeons vers le sud comme prévu. »
Alors qu’elle disait ça, les pensées d’Excel s’étaient tournées vers une autre jeune.
***
Au crépuscule, alors que la lune était cachée derrière les nuages, les forces de la principauté couraient, la torche à la main.
Une horde de 30 000 hommes portant des torches se déplaçait tel un serpent rampant sur le sol. De loin, ça devait ressembler à un spectacle fantastique. Cependant, pour les hommes eux-mêmes, ils étaient simplement obligés de courir alors qu’ils étaient couverts de sueur et de saleté.
Vers l’avant de cette ligne de troupes, le prince d’Amidonia, Gaius VIII, était au centre de l’unité de cavalerie qui se trouvait à la tête du convoi. Entouré de cinq gardes du corps qui portaient chacun une torche, il dirigeait son cheval comme un homme possédé.
Son expression était sinistre. Tout cela était la faute de ce jeune roi.
Ce roi avait appâté Gaius et ses hommes en utilisant les terres qu’ils avaient perdues, la région productrice de céréales fertiles. Cela avait exposé leur capitale Van, créant un flanc mou qui aurait normalement été protégé par une solide armure. Elfrieden avait alors saisi leur chance pour le poignarder pile dans cette zone.
Georg Carmine avait bloqué la route vers la capitale, mais il avait capitulé deux jours seulement après l’ultimatum. Et maintenant, Gaius avait entendu dire que les forces de Souma, l’Armée de Terre et l’Armée Interdite, avançaient sur Van avec une armée de plus de 55 000 hommes.
Van avait été construite afin de bloquer les incursions du Royaume et aussi afin de leur donner pied à terre pour leur servir de base pour toute l’invasion d’Elfrieden. À cause de ce fait, il n’y avait pas de forteresses entre l’armée du Royaume d’Elfrieden et Van.
En raison de la passivité de l’ancien roi, Albert, Gaius avait baissé sa garde. Il était devenu orgueilleux, prenant à la légère le Royaume Elfrieden dans la conviction qu’ils n’auraient pas le courage d’envahir un autre pays.
Maintenant qu’il était arrivé jusque là, Gaius réalisa qu’il avait été trompé par Souma et Georg.
Trop d’intrigues pouvaient annoncer la fin d’un intrigant. Trop souvent, un escroc oubliait que lui aussi pouvait aussi être victime des plans ourdis par un autre escroc. C’était ce qui était arrivé à Gaius.
C’est terrible ! D’imaginer que cette nation de faibles, Elfrieden, pourrait me poser tant de difficultés ! Gaius pensa amèrement à ça.
Alors qu’il effectuait un long trajet à cheval, il maudissait sa propre négligence.
Il y a deux générations, quand ils s’étaient retrouvés à la fin de l’expansionnisme du Royaume d’Elfrieden, le Roi d’Amidonia avait perdu la moitié de ses terres et était mort dans le désespoir. Pour s’assurer qu’ils n’iraient jamais oublier cette défaite mortifiante, le père de Gaius avait renommé le pays de Royaume d’Amidonia à Principauté d’Amidonia. Cette action avait été une démonstration de sa détermination, car l’homme avait senti qu’il ne pouvait plus appeler son pays "royaume" alors que la moitié de ses terres avait été volée.
Il s’était donné le titre de Prince Souverain et, à partir de ce moment-là, Amidonia avait fait de la restauration de ses terres perdues une politique nationale, surveillant toujours de près toute chance de réaliser cet objectif.
Quand le roi d’Elfrieden d’il y a deux générations était mort, Albert avait pris le trône. (Ou, plus précisément, il avait épousé la fille de l’ancien roi, qui avait hérité du droit de succession.) Après qu’il ait fait ça, Amidonia avait profité de sa passivité pour étendre une main intrigante sur les nobles d’Elfrieden et soutenir la croissance des groupes dissidents dans le royaume.
Cela avait continué même après que le père de Gaius fut mort et que Gaius avait pris le trône en tant que "Gaius VIII".
À cette époque, la majorité de ces nobles avaient été écrasées par Georg et Excel, mais les nobles restants qui avaient participé au projet étaient tombés dans la clandestinité, épuisant lentement le royaume. Ce qui était une bonne chose.
Albert n’avait pas eu beaucoup de potentiel en tant que roi, mais la différence de force entre le royaume et la principauté avait toujours été trop grande.
Étant donné qu’Amidonia était la nation la moins puissante, elle pouvait seulement attendre patiemment qu’une occasion opportune se présente.
Et enfin, la chance qu’ils attendaient depuis longtemps était arrivée. Le royaume des démons était apparu, et la crise alimentaire et la crise financière qu’il avait provoquées avaient épuisé le royaume. Puis, avec le changement soudain de dirigeants, les trois ducs qui étaient censés protéger le royaume s’étaient rebellés contre le nouveau roi.
La principauté avait rassemblé ses forces afin d’effectuer une nouvelle attaque. En ce moment, ils savaient tous que le royaume ne pourrait pas se déplacer librement. Le temps était enfin venu pour la Principauté d’Amidonia de réaliser son rêve... Oui, c’était ce dont Gaius avait été convaincu.
Cependant, à y regarder de plus près, est-ce que c’était vraiment le cas ? N’était-ce pas en vérité la Principauté d’Amidonia qui avait été poussée dans un cul-de-sac, les mettant dos au mur ?
Si maintenant nous perdons Van, Amidonia ne se rétablira jamais, pensa Gaius avec frénésie. Je ne pourrais pas faire face aux fantômes de mes ancêtres si cela se produisait !
Le visage de Gaius VIII était déformé par la frustration.
Cependant, ce n’est pas encore arrivé ! Nous n’avons pas encore fini ! Van est une forteresse très solide. Je l’ai laissée entre les mains de 5000 soldats d’élite. Même si l’ennemi arrive en grand nombre, ils devraient pouvoir tenir deux ou trois jours. Si nous pouvons atteindre Van pendant ce temps, alors si nous attaquons les troupes du royaume dans une attaque-surprise de type tenaille avec l’aide des troupes se trouvant à l’intérieur du château, nous aurons une chance de victoire !
C’était ce que Gaius pensait, essayant de s’encourager. Mais, alors qu’il pensait ça...
« Père ! » Julius amena son cheval aux côtés de Gaius. « Nous avançons trop vite ! À ce rythme, nous ne laisserons pas seulement les chariots derrière nous, mais nous commencerons aussi à voir notre infanterie nous perdre ! Je suggère que nous diminuions légèrement le rythme, et... »
« Silence ! » beugla Gaius. Il avait complètement ignoré les conseils de Julius en criant sur son fils. « Si Van tombe, nous ne pourrons plus jamais nous relever ! Quoi qu’il en soit, nous devons arriver à Van avant que la cité ne tombe ! Ainsi, nous attaquerons les forces du royaume dans une attaque en tenailles avec les soldats du château ! »
Alors que Gaius se déchaînait, Julius se sentit légèrement mal à l’aise. Il lui semblait maintenant que Gaius était trop obnubilé par la capitale, et il commençait à quelque peu s’énerver.
« Père, même si nous perdons Van, notre armée sera toujours intacte, » déclara Julius. « Ne pourrions-nous pas aller dans une autre ville sécurisée et chercher l’aide de l’Empire ? Car après tout, contrairement au Royaume d’Elfrieden, nous avons signé la Déclaration de l’Humanité. »
La Déclaration du Front Commun de l’Humanité Contre la Race Démoniaque (aussi connue sous le nom de Déclaration de l’Humanité) était une politique proposée par le plus grand et le plus puissant empire du continent, l’Empire Gran Chaos, afin de résister à l’avancée des démons.
Premièrement, l’acquisition de territoire par la force entre les nations de l’humanité sera jugée inadmissible.
Deuxièmement, le droit de tous les peuples à l’égalité et à l’autodétermination devrait être respecté.
Troisièmement, les pays qui étaient éloignés du Domaine du Seigneur-Démon fourniront un soutien aux nations qui étaient adjacentes à lui.
Il s’agissait des trois principaux articles de la Déclaration de l’Humanité.
Amidonia avait signé la Déclaration de l’Humanité, mais même après que Souma eut pris le trône, Elfrieden ne l’avait pas fait. À cause de cela, si Amidonia approchait de l’Empire en disant que ses terres avaient été saisies, en tant que principale puissance derrière la Déclaration de l’Humanité et donc l’allié d’Amidonia, l’Empire forcerait probablement Elfrieden à restituer les terres saisies. (Bien que les territoires perdus avant la Déclaration de l’Humanité ne soient pas affectés.)
Donc, s’il avait décidé d’envahir un autre pays, puis que l’autre pays se plaignait, alors la même chose leur serait arrivée. Ce serait un argument spécieux, tout comme le ministre des Finances, Colbert, l’avait dit avant de partir pour le front, mais c’était la faute d’Elfrieden de ne pas avoir signé la Déclaration de l’Humanité. Julius pensait que c’était une bonne idée. Toutefois...
« Idiot ! L’Empire n’a pas un cœur tendre comme vous pensez ! » Gaius avait répliqué de manière impitoyable. « Cette invasion avait profité d’une échappatoire se trouvant dans la déclaration. Oui, si nous envoyions la demande, l’Empire se devra d’agir, mais après que nous soyons allés à contre-courant, ils ne peuvent pas avoir une opinion positive de nous. Ils voudront sûrement utiliser ce qui est arrivé ici comme un prétexte pour nous retirer tous les deux du pouvoir, puis transformer notre pays en un état fantoche. »
Julius resta silencieux.
Après qu’on lui ait dit ça, Julius ne pouvait plus rien dire.
Gaius le regarda, renifla un peu, puis haussa la voix afin de donner des ordres en criant presque. « Si vous comprenez cela, alors hâtons-nous encore plus ! Nous devons arriver avant la chute de Van ! »
Cependant, leur marche forcée s’était heurtée à un obstacle.
Il s’agissait des montagnes Ursula qui séparaient le Royaume d’Elfrieden et la Principauté d’Amidonia le long de la frontière sud de leurs pays respectifs. Puis, quand ils approchaient de plus en plus de la Vallée de Goldoa, qui était le chemin qui traversait ces montagnes, les hommes et les chevaux s’étaient enfoncés dans un sol boueux les uns après les autres.
« Qu-Quoi !? D’où vient cette boue ? » Cria l’un des soldats.
« Merde ! Mon cheval est bloqué dans un bourbier ! Que quelqu’un vienne m’aider à le sortir de là ! » hurla un autre soldat.
« Oh, venez ici ! Quand nous sommes passés la dernière fois, il n’y avait aucun endroit comme celui-là ici, n’est-ce pas ? » cria un troisième.
Il y avait partout des chevaux coincés dans la boue, avec des personnes dont leurs pieds étaient aussi coincés dans la boue.
Quand Gaius vit ce fiasco, il fut très étonné.
Ils étaient déjà venus en traversant la Vallée de Goldoa en utilisant le même chemin. Le sol n’avait pas été boueux comme il était maintenant, et personne n’avait eu les pieds coincés comme ça.
« Pourquoi... ? » murmura-t-il. « Il ne peut pas avoir autant plu. Alors pourquoi la route est-elle si mauvaise ? »
Comme s’il s’agissait d’une réponse aux murmures de Gaius, un soldat cria. « A-Attaque ennemie »
À l’instant suivants, ils purent entendre le son des flèches qui traversaient l’obscurité, puis le bruit d’un objet perforant quelque chose, produisant un son macabre. À chaque fois que ce son retentissait, un soldat amidonien tombait, les uns après les autres.
Après que l’un des soldats portant une torche près de lui fut tombé de son cheval avec un cri étouffé, Gaius avait ressenti un malaise qui remuait au plus profond de lui.
« Quoi !? Que se passe-t-il !? » cria-t-il.
Un soldat s’était précipité pour lui donner son rapport. « Il s’agit d’une embuscade ennemie ! Il semblerait que le royaume ait des troupes qui nous attendaient dans cette vallée ! L’ennemi est caché parmi les arbres, tirant des flèches et de la glace sur nous ! »
« De la glace, dites-vous ? » hurla Gaius.
« Nous soupçonnons qu’il y ait des mages de glace parmi les soldats ennemis ! »
« Des mages... Bien sûr ! Je vous maudis tous ! Ce sol boueux doit aussi être de leur fait ! » Gaius éclata de rage.
Voyant que le visage de Gaius était maintenant un masque de rage, Julius essaya désespérément d’arrêter son père.
« S’il vous plaît, Père, calmez-vous ! » Déclara Julius. « La force principale de l’armée du Royaume se dirige vers Van. Il ne peut donc pas y avoir beaucoup de soldats qui nous attendaient ici. En outre, il est impossible de faire manœuvrer une force importante sur ce chemin si étroit. À l’heure actuelle, notre meilleur plan d’action consiste à traverser la vallée le plus rapidement possible. »
« Arg, mais avec cette route si mauvaise... » Murmura Gaius.
« ... Envoyez un détachement de soldats vers l’avant, » déclara Julius. « Le chemin qui devra être utilisé sera celui où ils ne seront pas bloqués par la boue. »
Les yeux de Gaius s’élargirent à la suggestion cruelle de son fils. « Voulez-vous que j’utilise mes soldats comme des pions sacrificiels ? »
« ... Nous n’avons pas beaucoup de possibilités, » déclara Julius. « Père, si le pire devait arriver, et si vous deviez être abattu, les armées de la principauté se briseraient. Alors nous ne serions plus du tout capables de combattre le royaume. S’il vous plaît, prenez cette décision. »
« ... Je suppose qu’il n’y a pas d’autre choix, » dit Gaius.
Sacrifier ses soldats afin de trouver une issue de secours. Si leurs positions avaient été inversées, Souma aurait certainement beaucoup souffert de devoir choisir une telle option, pourtant Gaius avait fait instantanément ce choix.
Pour la Principauté d’Amidonia, leur désir de vengeance contre le Royaume d’Elfrieden était devenu une partie de leur identité. Il était juste de dire que même s’ils étaient entourés par des nations puissantes et qu’ils étaient tombés dans une crise alimentaire et une crise financière, Amidonia avait pu continuer avec une volonté ininterrompue grâce à leur désir de vengeance contre Elfrieden. Ils ne se souciaient pas s’ils souffraient, tant qu’Elfrieden souffrait encore plus.
En fait, même si les citoyens qui souffraient blâmaient quelqu’un de leurs malheurs, ils le faisaient non pas sur leurs élites trop zélées qui avaient trop dépensé pour les militaires, mais sur le royaume qui les avait privés de leur prospérité il y a bien longtemps.
Et cela même si 50 ans s’étaient maintenant écoulés,
Même si les citoyens ordinaires ne pensaient pas aussi loin, les élites avaient commencé à penser qu’il était acceptable de sacrifier quoi que ce soit afin de lutter contre le royaume. Dans ce pays, ceux comme Roroa et Colbert qui réfléchissaient en essayant de tirer le meilleur de ce qu’ils pouvaient étaient des valeurs aberrantes.
Pour Gaius, il était moins préoccupé par la perte de ses soldats que par la perte de sa capacité à combattre le royaume. Il était donc capable de donner l’ordre sans hésitation. « Faites avancer les troupes ! Nous devons nous dépêcher d’arriver de l’autre côté de la Vallée de Goldoa ! »
Après que cet ordre cruel fut donné, le positionnement des troupes se renversa vis-à-vis de la manière dont il était jusqu’à maintenant. L’infanterie avait alors commencé à avancer en premier, puis la cavalerie l’avait suivie, ignorant les fantassins piégés dans la boue alors qu’ils avançaient le long du passage sûr qui avait été découvert.
C’était vraiment une horrible scène.
Ceci n’aurait pas été si grave s’ils n’avaient été coincés dans la boue. Cependant, des dizaines de milliers de soldats étant pris dans une embuscade, il n’y avait aucun moyen de rester en ordre. Ils étaient donc dispersés. Certains essayèrent même de marcher sur le dessus des soldats qui était pris au piège dans le marécage. Ces soldats avaient ainsi été piétinés et écrasés par des chevaux, mourant d’une manière qui était vraiment horrible à voir.
Merci pour le chapitre.
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Même s’il le royaume de souma disparaîtrait, la principauté n’aurait pas survécu longtemps vu comment elle était gérée.
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P.S ; Tout ça par orgueil et désir de vengeance….
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