Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 17 – Chapitre 11 – Partie 2

Bannière de Genjitsushugisha no Oukokukaizouki ☆☆☆

Chapitre 11 : Réunis à Haalga

Partie 2

Pendant que Tomoe et les autres se dirigeaient vers la ville du château, nous étions dans une chambre à bord du transporteur insulaire échoué, le Souryuu.

« Alors, je pense que c’est plus ou moins la situation. »

Les images projetées de Liscia et Hakuya étaient restées sans voix.

Aisha, Juna et moi avions utilisé la gemme à bord du transporteur pour appeler Liscia à Parnam et lui faire un rapport sur la situation. Hakuya était là aussi, car nous l’avions fait venir du royaume d’Euphoria au cas où quelque chose d’inattendu se produirait.

C’était difficile de leur raconter ce qui était arrivé à Carla, ainsi que la destruction partielle de l’un de nos transporteurs insulaires, mais ça ne servait à rien de le cacher, alors j’avais relayé cette information sans détour.

« Eh bien, si l’on considère que les dommages subis par le Souryuu représentent le coût de sa protection pour toi et le reste de la flotte, je suppose que l’on peut dire que les pertes ont été maintenues à un minimum », déclara Hakuya, qui s’était rétabli plus rapidement que Liscia.

Puis, reprenant ses esprits en l’entendant parler, Liscia s’approcha si près de la gemme que j’avais cru qu’elle allait sauter hors de la projection.

« Oublie ça ! Est-ce que Carla va bien ? »

« O-Oui ! Elle est…, » J’avais acquiescé, en grimaçant un peu lorsque Liscia cria. « Ils sont en train de la soigner. Mao me dit que sa vie n’est pas en danger. »

« Oh… Dieu merci… » Liscia eut l’air soulagée, puis secoua rapidement la tête. « Non, ce n’est pas le moment de se réjouir. Il y a des gens qui sont vraiment morts là-bas. »

Elle avait raison. Ce n’est pas normal d’être heureux, juste parce que quelqu’un de proche avait survécu. Carla et les autres personnes emmenées par Mao avaient survécu, mais beaucoup n’avaient pas eu la même chance. Beaucoup ne s’en étaient pas tirés avec de simples blessures graves, un certain nombre avaient été atomisés par l’arme à rayons, et beaucoup avaient coulé au fond de la mer. Leur mort était mon fardeau.

« Tout est de ma faute… J’ai laissé l’élan de Fuuga me faire remettre notre destin entre ses mains. Si j’avais mieux géré les choses… peut-être que nous n’aurions pas perdu tous ces gens. »

« Souma… »

« Mais il n’y a pas de temps pour les regrets. Nous devons nous dépêcher et décider comment gérer les choses à partir de maintenant. »

« C’est exact, » répondit Hakuya en hochant la tête. « Nous devons décider de la façon de traiter les démons et Fuuga avant qu’il n’y ait plus de frictions inutiles entre nous. Garde tes regrets pour après. »

« Oui, je sais…, » j’avais accepté son point de vue. « Liscia. »

« Quoi ? »

« Quand je reviendrai, je veux que tu m’engueules vraiment », avais-je dit, un air sérieux sur le visage, et Liscia sourit un peu.

« Oui, bien sûr. Assurez-vous simplement que vous rentrez tous à la maison en toute sécurité. »

« D’accord. »

C’était rassurant de savoir qu’il y avait quelqu’un qui nous attendait à la maison.

 

◇ ◇ ◇

« Est-ce que… c’est l’endroit ? » demanda Tomoe.

Ils se trouvaient à la périphérie nord de la ville du château.

« Oui », lui répondit Garogaro en hochant la tête. « C’est le quartier dans lequel nous, les kobolds, vivons. »

En regardant autour de vous, les femmes qui parlaient devant les maisons et les enfants qui couraient sur la route avaient tous des oreilles et des queues de chien. La peau exposée des femmes était recouverte d’une fourrure lisse, et les hommes avaient en plus des visages de chiens.

Le groupe du Royaume était habitué à voir Tomoe et Inugami, et n’avait donc pas été déconcerté par tout cela. Cependant, ils avaient été déconcertés par la difficulté de faire la différence entre les hommes bêtes de type kobolds, chiens ou loups.

Il est difficile de distinguer les kobolds seadiens des hommes bêtes canins landiens. Si tu mets ces concepts de côté, il est difficile de les identifier rien qu’à la vue… Est-ce que c’est ce qui préoccupait Sa Majesté ? se dit Ichiha. Souma et Hakuya lui avaient parlé, ainsi qu’à Yuriga, de tous les problèmes potentiels qu’ils s’attendaient à voir surgir lorsqu’ils finiraient par rencontrer les démons. Cela incluait le manque de distinction entre les hommes bêtes et les démons.

« Garurun Baatar ! » Garogaro parla alors qu’ils se trouvaient devant l’une des maisons en pierre. "○○○○, ○○○○ !" (Traduction : Es-tu à la maison !? C’est le fils de Rugaruga, Garogaro ! Il y a quelqu’un ici que je veux que tu rencontres !)

Une voix grave provenant de l’intérieur de la maison répondit : « □□□□ ? □□□□, □□□□." (Traduction : Garogaro ? Tu peux entrer.)

"○○○○, ○○○○." (Traduction : Alors on va rentrer, venez, les invités, j’aimerais que vous entriez avec moi).

Tomoe et la bande étaient entrées sous l’impulsion de Garogaro.

Il faisait un peu sombre dans la maison de pierres, mais une douce lumière pénétrait par les trous ouverts qui servaient de fenêtres. Ils pouvaient y voir un kobold âgé dans un fauteuil à bascule. Ses longs cheveux envahissants trahissaient son âge et cachaient ses yeux et son menton. Si Souma était là, il aurait dit que le vieux kobold ressemble à un Yorkshire terrier.

Le vieux kobold souleva les cheveux de ses yeux d’une main pour les regarder.

"□□□□, □□□□." (Traduction : Tu es venu avec un groupe assez important aujourd’hui. N’y a-t-il pas que toi et ton épouse ?)

« Hein ? Épouse ? » Naden pencha la tête sur le côté en signe de confusion, en suivant la traduction.

Poco pencha timidement la tête et expliqua : « Euh, voyez-vous… Garogaro et moi sommes mariés. »

« Qu’est-ce que c’est ? Vous l’êtes !? », s’exclama Naden.

"△△△△, △△△△," (Traduction : Il n’y a rien d’étrange à cela.) déclara Lavin en croisant les bras. "△△△△, △△△△." (Traduction : Nous avons recueilli Poco après qu’elle ait été attaquée par des monstres. Il y a beaucoup de Landiens comme elle qui vivent ici à Haazar, et cela fait presque vingt ans que nous sommes arrivés. Il est normal qu’il y ait des mariages mixtes).

« Mais j’ai entendu dire que l’humanité et vous, hum… Les Seadiens se sont livrés à une guerre intense. Et qu’il y a eu des massacres, des viols et bien d’autres choses encore », dit Naden.

"△△△△, △△△△." (Traduction : je ne vais pas nier que ces choses se sont produites. Mais les Landiens ont aussi commis des atrocités contre nous. C’était une guerre, après tout).

« Il semblerait que ce soit un exemple des problèmes qui peuvent survenir lorsqu’on considère les monstres et les Seadiens comme identiques, comme nous l’a dit Sa Majesté », dit Ichiha en résumant les choses.

Il parlait de la théorie selon laquelle l’humanité avait considéré que les Seadiens n’étaient pas différents des monstres et les avait éliminés comme des animaux dangereux, avant de tomber dans une situation de guerre totale sans s’en rendre compte. Au vu de ce qui s’était passé jusqu’à présent, il semblait que l’humanité ait fini par attaquer les Seadiens alors qu’ils combattaient des monstres, puis que les super armes de Mao les avaient anéantis.

"△△△△, △△△△." (Traduction : Il est vrai que certains d’entre nous ont massacré des Landiens… Mais ils ont dû répondre de leurs crimes après la guerre).

« Oh, je vois… euh… Désolée. »

"△△△△, △△△△." (Traduction : Non, vous n’avez pas à vous excuser pour cela…).

Naden et Lavin Gore avaient tous deux un air gêné sur le visage.

Le vieux kobold, Garurun, regarda par la fenêtre et murmura : « □□□□, □□□□ ». (Traduction : Nous étions tous si désespérés de survivre, mais les Landiens l’étaient aussi. Peut-être aurions-nous dû rester dans les terres du nord. Avons-nous seulement étendu le chemin de la destruction au sud ?).

"○○○○, ○○○○ !" (Traduction : Qu’est-ce que tu racontes !? Un baatar comme toi !? Tu t’es tenu à l’avant-garde, nous menant à la survie pendant tout ce temps, n’est-ce pas !? Ne nie pas tes propres accomplissements !) Garogaro hurla, incapable d’écouter plus longtemps.

Yuriga chuchota à l’oreille de Poco : « Hé, je me demandais, mais c’est quoi un “baatar” ? »

« On m’a dit que cela signifiait “héros”… Garurun Baatar est à la retraite maintenant, mais il a dirigé les kobolds pendant longtemps. »

Garogaro se tenait debout et fier.

"○○○○, ○○○○." (Traduction : Et tu ne t’es pas contenté de répandre le malheur autour de toi. N’as-tu pas dit : Une fois, il y a longtemps, j’ai averti ceux qui avaient des oreilles et des queues de loup du danger à venir. Tu les as aidés à échapper à l’attaque d’un monstre).

"□□□□, □□□□." (Traduction : Mais même là, quand je l’ai fait, c’était dans un but égoïste… pour me sentir mieux. Ce n’est pas comme si j’étais resté avec eux jusqu’à la fin. Je ne peux même pas dire avec certitude qu’ils aient survécu).

"○○○○, ○○○○, ○○○○ !" (Traduction : Baatar, tu peux être fier ! Cette fille ici, avec les oreilles et la queue de loup, est l’une de celles que tu as sauvées ! Et elle dit que c’est la compréhension de la langue kobold qui lui a sauvé la vie !). déclara Garogaro en pointant Tomoe du doigt.

Lorsqu’il entendit cela, Garurun fut choqué et resta silencieux pendant un moment. Puis sa mâchoire se décrocha et ses yeux s’écarquillèrent à tel point qu’on pouvait le voir même derrière son épaisse fourrure.

"□□□□, □□□□." (Traduction : Ses… ? Celle à qui j’ai parlé était beaucoup plus petite, mais… Non, ça fait longtemps, n’est-ce pas ? C’est vrai, si elle était vivante aujourd’hui, elle aurait à peu près l’âge de cette fille…).

"○○○○. ○○○○, ○○○○." (Traduction : Baatar. Il s’agit de la même fille que tu as sauvée ce jour-là).

"□□□□, □□□□ ?" (Traduction : Mais pourquoi est-elle ici ? Ne s’est-elle pas échappée vers le sud ?).

"○○○○, ○○○○." (Traduction : Tu as dû entendre qu’une armée est venue du sud avec un homme à sa tête. Celui dont Dame Mao nous a parlé — celui qui avait le pouvoir de fermer la porte. Cette porte qui nous a tourmentés pendant tout ce temps est maintenant fermée. Et elle est la petite sœur honoraire de cet homme, qui est venue sur cette terre à ses côtés).

"□□□□, □□□□ ?" (Traduction : Jeune fille, veux-tu venir par ici ?)

À l’appel de Garurun, Tomoe alla s’agenouiller devant lui. Ce faisant, il se baissa et prit son visage dans ses deux mains en s’asseyant.

« Es-tu la jeune femme de l’époque ? »

« Oui. »

« Ohh ! Tu comprends notre langue. Il n’y a donc pas de doute possible. »

« Oui. Merci… de m’avoir sauvée, ainsi que ma famille et toute la race des loups mystiques. »

Les larmes aux yeux, Tomoe avait doucement posé ses propres mains sur celles couvertes de fourrure qui touchaient son visage.

☆☆☆

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire