Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 16 – Chapitre 9 – Partie 2

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Après deux ans de dur labeur

Partie 2

« Tu as admirablement fait ton travail, Piltory », déclarai-je à Piltory Saracen, mon ambassadeur auprès de l’Empire, à la suite de l’allocution radiodiffusée depuis le balcon du château de Valois. C’est lui qui dirigeait les mages qui contrôlaient le joyau de diffusion depuis le début de l’émission de Maria. Un détail aussi fin illustrait vraiment à quel point tout cela était planifié entre le Royaume et l’Empire. J’avais pu arrêter la chute de Maria parce que j’étais déjà à portée de main.

« Tu es resté dans la capitale impériale, travaillant alors même que les feux de la guerre approchaient. Je t’en remercie. »

Lorsque je lui avais dit cela, Piltory joignit les mains devant sa poitrine et s’inclina.

« Non, je n’ai fait que mon devoir de sujet. Comme aucun ordre de retour n’était arrivé, j’étais certain que vous défendriez la capitale impériale, Messire. »

« Merci… Je suis heureux que tu aies cru en moi. »

J’avais regardé Maria, que je venais de sauver. Mon sourire présentait une pointe de colère.

« N’est-ce pas, madame Maria ? »

« C-C’est vrai… »

« Pourquoi as-tu sauté ? Cela ne faisait pas partie du plan. »

« Euh… Quand j’étais debout là-bas, je me suis retrouvée submergée par mes émotions…, » Maria laissa échapper un rire troublé. « Et c’est ainsi que beaucoup de mes vassaux m’ont quittée, notamment Lumière et Krahe. Mon nom de sainte de l’empire est ruiné à présent. Cela ne me manquera pas, mais si je voulais réconforter et unir ceux qui ont quand même décidé de rester avec moi, j’avais besoin d’un peu de cette aura divine — comme de survivre miraculeusement contre toute attente. »

« Oh-hoh… Était-ce donc une comédie ? »

« Oui…, » marmonna-t-elle en détournant les yeux.

J’avais posé mes mains sur ses épaules et je lui avais souri doucement.

« Hum ? Monsieur Souma ? » L’expression de Maria se figea.

Je l’avais regardée dans les yeux, j’avais tiré la tête en arrière et… Bonk !

« Aïe ! »

Je lui avais donné un bon coup de tête.

Maria se tenait le front meurtri et ses yeux se mirent à pleurer. « Aïe, ça fait mal. Tu es affreux. »

« Hmph, c’est ce qui arrive aux menteurs ! » déclarai-je, ma voix s’élevant sous le coup de la colère. Je ne pouvais pas me retenir en ce moment. « Ne me raconte pas de conneries après avoir eu l’air de ne pas avoir le moindre souci pour ta propre vie ! Si je n’étais pas arrivée à temps, ça ne t’aurait pas dérangé ! Ta vie aurait mis fin à la guerre, et tu aurais été libérée de tes responsabilités d’impératrice ! »

« Argh… Tu me comprends bien… »

« Je suis moi-même passé par là à plusieurs reprises. »

Être obligé de jouer un rôle de par ma position, puis que ce rôle prenne le contrôle de moi. J’en avais fait l’expérience à plusieurs reprises. Cela avait déjà failli tuer mon cœur.

« Tu l’as toi-même dit, n’est-ce pas ? “Je veux être une personne, et je veux être aimée en tant que personne !”. »

« Ah… ! »

Maria en avait déjà parlé dans le passé.

« Je suis peut-être une impératrice, mais je ne suis encore qu’un être humain. Au lieu d’être adorée comme une sainte, je veux rester un individu, et être aimée comme une personne. »

C’était une déclaration selon laquelle elle ne fuirait pas dans son rôle d’impératrice et ne perdrait pas son humanité.

« As-tu la moindre idée du nombre de personnes qui seraient affligées si tu venais à mourir ? Toi qui as vécu en tant que personne et qui es aimée en tant que personne. Bien sûr, les gens qui te vénèrent comme une sainte peuvent penser que de finir en martyre ne fera que te rendre encore plus sainte, mais ceux d’entre nous qui t’aiment en tant que personne — ceux que tu as aimés en tant que personnes — ne voudraient jamais cela pour toi ! »

De grosses larmes coulèrent des yeux de Maria. Sans avoir le temps de laisser sortir sa voix ou le besoin de réfléchir à la raison de sa tristesse, les larmes débordèrent d’une partie naturelle et inconsciente de son être. Maria elle-même fut visiblement surprise lorsqu’elle remarqua qu’elles coulaient sur ses joues.

« Hein ? C’est étrange… Pourquoi ne s’arrêtent-elles pas… ? »

Maria les essuya plusieurs fois, mais le flux ne s’arrêtait pas.

Ses canaux lacrymaux étaient ouverts maintenant, après avoir été maintenus fermés par la force de sa volonté pendant si longtemps. Comprenant l’ampleur du fardeau qu’elle portait, j’avais renouvelé ma décision de l’assumer avec elle à partir de maintenant. Évidemment, je n’étais pas moi-même très fort, mais j’impliquerais aussi mes amis et ma famille, et nous le porterions tous ensemble.

« Souma ! Les traîtres des forces impériales sont en mouvement ! » rapporta Hal, tombant des cieux depuis le dos de Ruby, le dragon rouge. Ils étaient également venus à la capitale.

Hal et ses hommes, les dratroopers, surveillaient la réaction des forces du royaume du Grand Tigre.

J’avais pensé qu’en montrant ma confiance, les instincts sauvages de Fuuga percevraient le danger et qu’il n’attaquerait pas, mais on dirait que ce sont les chevaliers du nord et les nobles de l’Empire qui ont agi. Ou peut-être les avait-il laissés faire pour voir ce que nous ferions.

« Alors nous répondrons simplement à leur attaque comme prévu. Madame Maria. »

« Oui. »

« Je sais que je t’ai envoyé les instructions par l’intermédiaire de Piltory, mais as-tu pu préparer les choses que j’avais demandées ? »

« Bien sûr…, » Maria répondit en reniflant. Elle essuya les larmes qui coulaient de ses yeux et me regarda droit dans les yeux. « Quand le tremblement de terre et l’éruption se sont produits dans le nord, j’ai fait placer “les choses que tu as envoyées avec les secours” là où tu me l’as demandé. Elles sont prêtes à être utilisées à tout moment. »

« D’accord. »

J’avais acquiescé, puis je m’étais adressé à toutes les personnes présentes.

« Alors maintenant, montrons à Fuuga et à son peuple ce que nous avons. Le fruit de deux années de recherche. »

 

◇ ◇ ◇

 

Lumiere envoya des forces aux portes nord, sud, est et ouest de la ville afin d’attaquer Valois. Comme le royaume de Friedonia n’avait envoyé qu’un petit nombre de renforts et que les forces de Fuuga étaient encore beaucoup plus nombreuses que les défenseurs, elle pensait qu’une attaque venant de quatre directions prendrait facilement la ville.

Alors que les quatre armées étaient en position et que leur attaque était imminente, le bruit d’un coup de canon se fit entendre à l’intérieur de Valois.

Boum ! Boum ! Boum !

Lumiere et ses hommes se préparèrent à recevoir des tirs, mais les sons étaient trop sporadiques pour qu’il s’agisse de cela. On ne voyait pas non plus de fumée s’élever vers les quatre directions.

« Qu’est-ce… qu’est-ce que c’était que ça ? »

Alors que Lumiere s’interrogeait, un messager se précipita vers elle.

« J’ai un rapport ! Quelque chose tombe lentement en provenance de Valois ! » relaya le messager.

Lumiere regarda à travers un télescope et vit quelque chose voler depuis la capitale, avant qu’un parachute ne s’ouvre au-dessus de lui en plein vol et qu’il ne commence à voltiger jusqu’au sol.

Elle le reconnut comme similaire à l’équipement que le royaume de Friedonia avait utilisé pour amener des soldats dans la capitale. Cette fois, cependant, le parachute ne transportait pas une personne, mais un objet cristallin entouré d’objets métalliques.

« Qu’est-ce que c’est… ? Eh bien, cela n’a que peu d’importance. Dites-leur d’abattre immédiatement ce que c’est ! »

« Oui, madame ! »

Sur les ordres de Lumiere, les mages allaient attaquer… du moins, c’est ce qu’elle pensait. Cependant, contrairement à ses attentes, aucune attaque ne toucha l’objet mystérieux.

Que font les mages ? pensa-t-elle.

Alors que Lumiere la regardait avec une irritation croissante, le même messager que précédemment accourut précipitamment vers elle.

« Dame Lumiere ! »

« Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi n’ont-ils pas commencé l’attaque !? »

« J’ai un rapport ! Ils ne peuvent pas utiliser la magie ! Pas seulement les mages, mais tous nos soldats ! »

« Quoi ? Comment une chose aussi absurde a-t-elle pu se produire !? »

Incrédule, Lumiere tenta d’utiliser sa propre magie du vent. Cependant, alors qu’elle avait l’impression que sa puissance était aspirée, elle ne parvenait pas à créer ne serait-ce qu’une légère brise.

« Non… ce n’est pas possible ! »

« Madame Lumiere. Les choses se sont un peu gâtées. »

Alors que Lumiere se remettait de son choc, Krahe s’approcha.

« Qu’y a-t-il, monsieur Krahe ? Retournez à votre poste ! »

« Les griffons sont agités depuis l’apparition de cet objet. Comme s’ils voulaient décoller, mais n’y arrivaient pas. Nous ne pouvons pas utiliser notre force aérienne comme ça. »

« Non… ! Est-ce que ça pourrait avoir un rapport avec le fait que la magie ne fonctionne plus ? »

S’agit-il d’une attaque non identifiée du royaume de Friedonia ? Au moment où cette pensée lui vint à l’esprit, Lumiere se souvint de ce que Fuuga lui avait dit.

« Être un peu prudent, c’est ce qu’il faut. Contre un adversaire comme Souma, en tout cas. Il n’est pas si facile que je veuille l’affronter en même temps que Maria. »

Est-ce que c’est de cela que parlait Sire Fuuga… ? Comprenant enfin ce qu’il voulait dire, Lumiere grinça des dents de frustration. Elle n’avait pas prévu de se rendre sur un champ de bataille où toute magie était complètement hermétique.

Son bon sens lui disait que c’était impossible. Cependant, ce dont elle était témoin défiait le bon sens. C’est ce que Lumiere, qui avait l’esprit plus vif que la plupart des gens, considéra.

« Il est probable que l’objet fasse obstacle à notre utilisation de la magie. Mais ils ne devraient pas pouvoir bloquer notre magie tout en étant capables d’utiliser la leur. Nous devrions donc supposer que cette chose rend toute magie inutilisable. Il nous a perturbés, mais les conditions sont égales pour les deux parties. »

Lumiere renonça à utiliser la magie et décida de donner l’ordre d’assiéger le château en n’utilisant que des attaques conventionnelles. Si l’ennemi ne pouvait pas non plus utiliser la magie, cela allait être une corvée, mais ils pourraient prendre la ville avec un nombre écrasant et des engins de siège conventionnels. Cependant…

Pop ! Pop ! Pop ! Pop ! Pop ! Pop !

Avant même qu’elle n’ait pu donner l’ordre, d’innombrables bruits d’éclatement se firent entendre dans le château, chacun d’entre eux ressemblant à une version plus petite du canon de tout à l’heure. Les sons s’étaient ensuite superposés à tel point qu’on aurait pu croire qu’il y en avait des milliers. Lumiere eut un mauvais pressentiment lorsqu’un nouveau messager se précipita vers elle.

« J’ai un rapport ! Nos forces ont subi de lourdes pertes lorsqu’ils ont tiré sur nous de petits boulets de fer du haut des murs de la ville alors que nous attaquions ! »

« Pas possible ! Peuvent-ils utiliser la magie ? Attendez, ces sons… Ne me dites pas… ! » En réalisant cette possibilité, Lumiere frémit. Des armes à poudre.

La poudre à canon avait déjà été découverte dans ce monde, mais son utilisation était limitée. La magie étant très affaiblie en mer, le canon avait été mis au point pour la remplacer. Le canon étant devenu la norme pour les combats navals, le développement d’armes légères avait finalement été relégué au second plan.

Si le roi Souma prévoyait une bataille dans des conditions où dès le départ la magie était inutilisable, il est évident qu’il viendrait armé d’un équipement similaire à celui utilisé dans les batailles navales. Nous n’avons jamais eu l’occasion de nous battre correctement dès le départ ! Bon sang !

Lumiere enfonça son épée dans la terre avec frustration.

 

◇ ◇ ◇

 

Boum ! Boum ! Boum ! Boum !

Je pouvais entendre notre artillerie tirer depuis les murs de la capitale impériale. À l’heure qu’il est, les forces de Fuuga devaient attaquer les murs sans magie et se retrouver bloquées face à 2 000 canons chiens-lions. J’avais passé une commande massive auprès de Shabon, en prévision d’une bataille comme celle-ci. J’étais content de les avoir envoyés à l’Empire en même temps que les secours.

Dans ce monde sans fusils, le canon chien-lion était l’arme à poudre la plus maniable. Ils avaient l’air ridicules, mais s’étaient révélés exceptionnellement fiables dans les batailles en mer, qui étaient similaires aux conditions auxquelles nous faisions face maintenant. Et il avait fallu un capital important pour les acheter au royaume de l’Archipel du Dragon à Neuf Têtes.

Les forces de Fuuga furent déstabilisées, car elles se retrouvèrent soudain sans magie et exposées à une grêle de projectiles de la taille d’un poing. La prochaine fois, ils trouveront des contre-mesures. Cette stratégie était du genre à fonctionner que sur quelqu’un qui ne l’avait pas vue, mais c’était suffisant pour briser leur volonté de se battre pour l’instant.

« Argh, ça fait bizarre. »

J’avais regardé Naden, qui se comportait comme si elle avait la gueule de bois. Naden et Ruby avaient commencé à se sentir mal à chaque fois qu’elles étaient présentes lors d’un tir de canon. C’était probablement parce qu’elles utilisaient du magicium pour prendre leur forme de dragon ou d’humain.

« Désolé, Naden. Peux-tu tenir encore un peu ? »

« Ngh… »

Alors que je lui tapotais la tête, Naden me lança un regard qui disait : « Très bien, s’il le faut. »

« Monsieur Souma. Qu’est-ce que tu nous as fait tirer au canon ? Nous l’avons préparé pour toi parce que tu as dit que cela rendrait la magie inutilisable… » demanda Maria en pointant du doigt l’extérieur des murs.

Oui, elle voudrait savoir ça, n’est-ce pas ? J’avais réfléchi, puis j’avais dit : « Il est fabriqué à partir de minerai maudit, la source d’énergie que nous utilisons pour la foreuse, seulement compressée pour concentrer son effet. Lorsqu’elle est activée, elle annule ou affaiblit toute magie. La machine aspire toute l’énergie utilisée pour manifester des effets magiques. Je suppose qu’on peut l’appeler un annulateur de magie. »

« Aspire l’énergie… Alors elle ne l’annule pas comme l’armure magique de nos soldats ? »

« Tout à fait. Tu as compris l’idée », dis-je en hochant la tête.

Si la magie était de l’eau, leur armure magique serait comme une combinaison étanche, tandis que notre annuleur de magie serait comme un morceau de terre diatomée, aspirant tout en un instant. Mais ce que cette chose aspirait n’était pas de l’eau inoffensive — c’était de l’énergie.

« Donc si tu continues à essayer d’utiliser la magie près de lui, tu finiras par dépasser sa capacité et —»

Ka-boom !

Avant même que je puisse terminer, il y eut une forte explosion, suivie d’un impact qui fit trembler le sol. En regardant par-dessus, j’avais vu un énorme panache de fumée noire s’élever depuis un coin des troupes de Fuuga.

« Ça va exploser comme ça… »

J’avais eu droit au rare spectacle de la Sainte de l’Empire qui me fixait d’un air confus. Il avait probablement été détruit par une attaque des forces de Fuuga qui avaient compris que l’annulateur de magie rendait la magie inutilisable. Étant donné que les soldats de ce monde améliorent leurs attaques grâce à la magie, avec la magie annulée, on aurait pu croire qu’ils s’acharnaient sur un morceau de métal avec des épées ordinaires — mais sans le savoir, ils avaient déversé de l’énergie magique dans l’annuleur. C’est alors que ça atteignait le maximum de sa capacité et qu’il explosait.

« La raison pour laquelle le minerai maudit est si détesté n’est pas seulement parce qu’en le trouvant dans les mines, tu ne peux plus utiliser la magie, mais aussi parce que si tu continues à essayer d’utiliser la magie, il explose et provoque des effondrements. Nous avons conçu l’annulateur de magie en gardant à l’esprit cet aspect négatif du minerai maudit. »

Avec mon idée que les magicium étaient des nanomachines et que le minerai maudit était composé de nanomachines non fonctionnelles, Genia, Merula et Trill avaient passé les deux dernières années à faire des recherches sur le minerai maudit. L’annulateur de magie était un produit dérivé de ces recherches.

Lorsque j’avais appris que le minerai maudit annulait la magie et explosait, j’avais d’abord pensé qu’il pouvait être dispersé comme une arme. Mais j’avais abandonné l’idée parce qu’il resterait ensuite dans le sol, causant des dommages aux gens longtemps après, comme les armes à sous-munitions ou l’uranium appauvri. Cependant, avec la mise au point de l’annulateur de magie, qui interdit l’utilisation de la magie sur une large zone sans la disperser, je pouvais obliger mes ennemis à se battre sans magie.

D’ailleurs, celui qui venait d’exploser avait délibérément vu sa capacité abaissée. C’était l’idée d’Hakuya.

« Lorsque nous utilisons l’annulateur de magie, nous devrions délibérément en inclure un certain nombre dont la capacité est réduite. Si nous leur montrons très tôt qu’il va exploser, nous pouvons réduire les attaques de l’ennemi sur l’annulateur. Il est également peu probable qu’ils le ramènent ainsi après la guerre. Personne ne veut emporter quelque chose de dangereux dans son propre camp, après tout. »

Je pense que c’est ce qu’il a dit. Mon Premier ministre était fiable et méchant. Mais bon, ce n’est pas purement avantageux pour nous… car c’était comme une attaque EMP. Si nous utilisons l’annulateur de magie, l’ennemi ne pourra pas utiliser la magie, mais nous non plus. À proximité d’un annulateur de magie, Naden et les wyvernes ne pouvaient pas voler, et nos options d’attaque à distance se limitaient à de simples arcs et canons. De plus, lorsque l’annuleur de magie était utilisé, il n’y avait aucun moyen de lancer une magie de guérison sur les blessés. Nous devions mener une bataille défensive sans magie. Cette fois, nous avions préparé un grand nombre d’armes à poudre, mais leur préparation et leur utilisation coûtaient une somme incroyable.

Selon toute vraisemblance, nous avions dépensé une somme incomparablement plus importante pour cette bataille que les forces de Fuuga. Il y avait aussi le simple fait que nous ne pouvions pas produire en masse des annuleurs de magie. Ce n’était tout simplement pas une méthode que nous pouvions utiliser à chaque fois. Cependant, lors de ses débuts, elle s’était avérée extrêmement efficace.

Lorsque les forces de Fuuga virent l’énorme explosion, elles perdirent toute volonté de continuer à se battre et s’éloignèrent des murs de Valois comme une marée descendante. On peut dire que la crise dans la capitale est terminée pour le moment.

Une fois que le corps principal de la Force de défense nationale de Friedonia arriverait de l’ouest, il serait impossible pour les forces de Fuuga d’anéantir l’Empire, alors je m’attendais à ce que Fuuga doive accepter la victoire que je lui offrais.

« Une fois que les forces de Fuuga auront battu en retraite, je veux que vous récupériez et que vous éteigniez les annuleurs de magie. Ne baissez pas la garde », avais-je ordonné à mes subordonnés.

Peu de temps après, le messager était venu apporter la nouvelle que Fuuga avait accepté notre cessez-le-feu.

 

◇ ◇ ◇

 

Pendant ce temps, à la même heure, Jeanne pleurait à la forteresse de Jamona.

Jeanne avait tout vu par elle-même lors de la diffusion, la façon dont Souma avait sauvé sa sœur. Elle avait entendu de ses propres oreilles l’état de la guerre sur tout le continent. Et que celui qui avait conçu le plan était Hakuya, le Premier ministre à la robe noire. Bien qu’elle ait refusé son aide, et malgré la situation difficile dans laquelle cela mettait le royaume de Friedonia, il lui avait tout de même tendu une main secourable.

« Je ne te laisserai pas mourir. »

Jeanne aurait juré avoir entendu sa voix.

Merci… Monsieur Hakuya…

Jeanne se serra la poitrine en versant silencieusement des larmes. Afin de lui laisser un moment pour se ressaisir, son second, Gunther, observait silencieusement les forces de Fuuga à l’extérieur de la forteresse.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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