Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 13 – Chapitre 4 – Partie 3

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Chapitre 4 : Aller de l’avant — la force motrice

Partie 3

« Ouah, Ichiha, les ruelles sont vraiment étroites. »

Tomoe et Ichiha, qui suivaient Souma et son groupe dans les ruelles des îles jumelles, avaient été surpris de la proximité des maisons. Elles étaient si serrées que, même au milieu de la journée, les ruelles étaient un peu sombres.

« Les écarts sont si petits que deux adultes ne pourraient pas se tenir côte à côte. Il n’y a rien de tel dans le duché de Chima ou le royaume de Friedonia. » Ichiha analysa ce qu’il voyait.

« Ce serait vraiment mauvais s’il y avait un incendie, hein ? Les murs ont l’air d’être eux aussi en bois. »

« Peut-être sont-ils en bois pour pouvoir être reconstruits rapidement en cas d’incendie ? Les maisons sont plutôt simples… Mais ça me fait plutôt réfléchir quant aux cambrioleurs. Même les portes sont en bois. »

« Je pense qu’ils seront en sécurité sur une petite île comme celle-ci, non ? Ils doivent tous se connaître ici. »

« C’est logique. Avec des maisons si rapprochées, il est facile de remarquer que quelque chose ne va pas dans la maison du voisin. »

En voyant le nouvel environnement de l’île, Tomoe et Ichiha avaient discuté de ce que devait être la vie ici. C’était leur professeur, Hakuya, qui leur avait inculqué cette idée.

« Lorsque vous regardez le paysage d’un autre pays, vous pouvez voir comment vivent les habitants de ce pays. Les choses et la culture sont nées de la nécessité. La façon dont les gens construisent leurs maisons, par exemple, nous dit assez fidèlement comment ils vivent. Si vous souhaitez élargir votre perspective sur le monde extérieur, vous pouvez commencer par observer ces détails de près. »

Ils avaient fait ce qu’on leur avait appris et ils avaient imaginé la vie des habitants de l’île en regardant autour d’eux. Chaque fois que les actions des insulaires correspondaient à leur imagination, Tomoe et Ichiha se sentaient enthousiastes, comme s’ils avaient résolu un puzzle.

« C’est comme un de ces jeux où l’on trouve les images correspondantes, hein, Ichiha ? »

« Tu as raison. Cependant, je ne suis pas sûr que nous devrions nous amuser autant lorsque nous sommes ici pour des affaires officielles. »

« Qu’en penses-tu, Yuriga ? » demanda Tomoe, se tournant vers la silencieuse Yuriga.

« … »

« Yuriga ? »

Mais Yuriga n’était présente que dans le corps. Son esprit s’était clairement égaré ailleurs.

« La façon dont Grand Frère et le vieux Tanuki se sont mis en colère contre elle la dérange-t-elle encore ? » Maintenant inquiète, Tomoe se pencha et regarda le visage de Yuriga. « Tu vas bien, Yuriga ? »

« Hein ? ! Euh, quoi ? »

La tête de Yuriga s’était agitée lorsqu’elle était soudainement revenue à la réalité. On aurait dit qu’elle n’avait pas écouté.

Tomoe la regarda avec inquiétude. « Tu étais silencieuse tout ce temps, alors je me suis inquiétée. Ce qui s’est passé tout à l’heure te dérange-t-il toujours ? »

« Pas vraiment… Mais j’y pensais. »

« À propos de quoi ? »

« Est-ce que ton frère est toujours comme ça quand il gronde quelqu’un ? » demanda maladroitement Yuriga à Tomoe. « Tu sais, la façon dont il m’a parlé et dont il a incliné la tête devant les gens que j’ai dérangés avec mes agissements. Comme ça, je veux dire. »

« Hrm... Il m’a déjà grondée auparavant. Je n’ai jamais fait quoi que ce soit qui nécessiterait de baisser la tête et de s’excuser, mais je pense que si je le faisais, Grand Frère baisserait la tête avec moi comme il l’a fait pour toi. »

« Je vois…, » répondit Yuriga, avant de se replonger dans ses pensées.

En voyant cela, Tomoe s’était penchée sur le côté et avait demandé. « Fuuga ne t’a jamais grondé ? »

« Bien sûr qu’il l’a fait ! Tu l’as même vu me frapper à la tête, n’est-ce pas ? »

« Ah, je me souviens de ça…, » déclara Tomoe, en se souvenant d’un événement similaire quand ils étaient dans l’Union des États de l’Est.

« Si c’était mon frère, je me serais fait frapper, j’en suis sûre. » Yuriga soupira. « Et je doute qu’il baisse la tête devant un simple ouvrier. J’aurais été largement puni, alors l’autre côté en serait resté là… C’est probablement comme ça que ça se passerait. »

« Ah… »

Je le vois bien faire ça, pensa Tomoe. C’était bien ce que Fuuga allait faire — la punir puis insister pour qu’elle soit pardonnée. L’autre partie serait forcée de l’accepter. En échange d’un mal de tête, Yuriga obtiendrait le pardon.

Yuriga soupira de nouveau. « J’ai toujours mal à la tête quand mon frère me frappe là. Mais quand Sire Souma m’a grondée, et que j’ai baissé la tête avec lui… il n’y a pas eu de douleur physique, mais… »

Elle semblait lutter pour les mots, mais Tomoe comprenait.

« As-tu mal dans ton cœur ? » demanda Tomoe.

« … Quelque chose comme ça. En fait, c’est bien plus dur selon moi. »

À cause de ce qu’elle avait fait, quelqu’un qui n’avait rien à voir avec cela avait été obligé de s’excuser pour elle. Ce « coup » avait été très dur. Même si quelqu’un ne se sentait pas mal pour ce qu’il avait fait, il ressentait quand même un sentiment de culpabilité. Et parce qu’au fond, Yuriga était une personne sérieuse, cela n’avait fait qu’amplifier le résultat.

« Est-ce là ce que Sire Souma entend par une différence de valeurs ? » demanda Yuriga, en se frottant la tête à l’endroit que Souma avait touché plus tôt pendant les excuses.

« Murgh… » Tomoe était devenue un peu grognon et elle avait pincé les joues de Yuriga.

« Hé… C’est quoi ça ? Qu’est-ce que tu fais ? » s’exclama Yuriga, en battant des mains.

Tomoe s’était mise à renifler avec colère. « Grand Frère est mon grand frère. Je ne te laisserai pas l’avoir. »

« Il n’est que ton frère d’honneur ! De plus, de toute façon, ce n’est pas comme si je le voulais ! Le fort et cool Fuuga est le seul grand frère pour moi ! »

« Mon grand frère aussi est cool ! »

Les deux filles se regardèrent fixement l’une et l’autre. Ichiha se plaça entre elles, avec hésitation.

« Hé, vous deux, ne vous battez pas ici. Si nous sommes séparés des autres et que nous nous perdons, nous serons encore grondés, vous savez ? »

« « Ah ! » »

Le fait d’avoir été grondé par Ichiha avait ramené Tomoe et Yuriga à la raison.

« Euh, oh ! Ils ont déjà un peu d’avance. »

« Parce que tu es lente, Yuriga. »

« N’en fais pas une affaire personnelle, petite fille ! Tu parlais aussi ! »

« Allez, vous deux ! J’ai dit que ce n’est pas le moment de se battre ! »

« Oh, c’est vrai, tu l’as fait. Quoi qu’il en soit, courons ! » dit Yuriga, en regardant Tomoe et Ichiha.

« « Roger ! » » Tomoe et Ichiha avaient fait un signe de mains, puis les trois enfants s’étaient mis à courir.

Ils avaient couru aussi vite qu’ils avaient pu et ils avaient réussi à rattraper leur retard avant que les adultes ne s’en aperçoivent.

Souma s’était retourné, pour voir leurs regards épuisés. « Hm ? Hé, vous trois, quoi de neuf ? Vous êtes à bout de souffle. »

« C-Ce n’est rien, Grand Frère. »

« Hein ? » Souma pencha sa tête sur le côté dans la confusion, puis il se tourna vers l’avant. Les trois enfants soupirèrent doucement, soulagés.

« Ouf… Je suis contente qu’on ait réussi, » déclara Tomoe.

« C’était dur avec la pente ici, hein ? Même si c’est l’hiver, j’ai quand même transpiré. »

« À qui la faute, Yuriga ? »

« Je dirais que c’est aussi la tienne, Tomoe. »

« Souffle… Souffle… » Ichiha était trop essoufflé pour faire de la médiation quant à leurs chamailleries.

Tomoe avait souri avec ironie, puis elle jeta un coup d’œil à Yuriga. Nous venons d’arriver dans les îles jumelles, et les choses sont déjà très mouvementées… pensa-t-elle.

« … Quoi ? Pourquoi me regardes-tu comme ça ? »

« Sans raison. »

Mais si Yuriga a retrouvé son esprit… Eh bien, je suppose que c’est bon. Tomoe riait en y pensant.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

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