Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 11 – Chapitre 1 – Partie 8

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Chapitre 1 : Allons à l’école

Partie 8

Lucy avait posé le plat sur la table et, en souriant, elle avait dit. « Ta-dah ! C’est le futur produit héros de notre magasin ! C’est ce qu’on appelle le gel pudding ! »

« « « « Gel pudding? » » » »

Les quatre autres avaient penché la tête sur le côté à l’unisson.

Lucy avait ri avec assurance et avait dit. « C’est plus rapide d’en manger un peu. Allez-y, essayez-le. »

Les quatre avaient creusé dans le pudding avec leurs cuillères comme indiqué, et chacun avait pris une bouchée. Instantanément, leurs yeux s’étaient élargis.

« Comment est-ce si délicieux ? » demanda Yuriga.

« C’est bancal, mais lisse sur la langue. C’est lisse comme du verre. »

Yuriga avait répondu instinctivement, et Ichiha analytiquement.

Bien qu’ils l’aient exprimé avec des mots différents, chacun avait été extrêmement satisfait du goût. Tomoe, quant à elle, souriait malgré elle, et Velza avait même les larmes aux coins des yeux.

« Penser qu’il puisse y avoir quelque chose d’aussi délicieux… Je suis si heureuse d’avoir quitté la forêt protégée par Dieu, » déclara Velza.

« Velza, tu as besoin d’un mouchoir ? » demanda Tomoe.

« Merci, Tomoe. » Velza avait pris le mouchoir de Tomoe et avait essuyé ses larmes.

Lucy acquiesçait avec enthousiasme face à leur réponse. « Les réactions sont bonnes. On dirait que nous tenons un gros coup. »

« C’est comme du pudding, mais pas comme ça, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui est différent ? » demanda Tomoe.

« C’est une bonne question, Tomie. Pour faire simple, le flan est obtenu en le faisant bouillir, tandis que le gel est obtenu en le refroidissant. Les ingrédients de base sont similaires, mais la crème pâtissière utilise la façon dont les œufs durcissent lorsqu’ils sont chauffés, tandis que le gel pudding utilise la puissance d’un ingrédient qui n’est pas dans la crème pâtissière et qui durcit lorsqu’il est refroidi, » déclara Lucy.

« Un ingrédient qui durcit lorsqu’il est refroidi ? » demanda Tomoe.

« Comme ceci. » Lucy avait mis un pot rempli d’une poudre blanche et légèrement jaune verdâtre sur la table. Tout le monde avait regardé le contenu du conteneur.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Ichiha.

« Du Gelin séché et en poudre, » déclara Lucy.

« Gelin !? » s’exclama Ichiha.

« Hein !? Je viens de manger du gelin !? » s’écria Yuriga.

Ichiha et Yuriga avaient tous deux crié leur surprise.

Les gelins étaient des invertébrés qui vivaient dans les champs, et vivaient principalement en absorbant les restes des animaux. L’Union des nations de l’Est n’avait pas une telle culture de la consommation de gelin, et le fait de le voir leur avait fait un choc.

« Les mêmes gelins que le gelin udon ? » demanda Tomoe.

« Nous l’avons aussi reçu dans la forêt protégée par Dieu, après la catastrophe, » déclara Velza. « On l’appelle “gelin udon” et on nous a dit qu’il avait été développé pour les rations militaires, mais il était délicieux. »

Les réactions des enfants avaient été divisées en deux camps bien distincts. Lucy sourit avec amusement en expliquant. « Pour le gelin udon, vous détruisez le noyau et utilisez les restes durcis, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est le contraire. Nous les coupons ou les matraquons sans détruire le noyau, puis nous utilisons le liquide qui produit. Il s’avère que le refroidissement du gelin liquéfié le fait durcir. Vous savez comment, quand vous faites bouillir de la viande, le jus qui en sort peut se transformer en un morceau ferme quand vous le laissez ? C’est comme ça. »

Même après avoir été nommé ministre, Poncho avait poursuivi ses recherches sur les plats du monde de Souma. Il avait essayé, par essais et erreurs, de recréer le type de pudding à base de gélatine dont on lui avait parlé (le type où l’on tire la languette, et elle se détache de l’emballage), et dans ce processus, il était arrivé à utiliser des gelins. Les gelins liquéfiés étaient une source de collagène, et il avait découvert qu’ils pouvaient être utilisés à la place de la gélatine pour produire un résultat exceptionnellement lisse.

Naturellement, comme le gel pudding utilisait des œufs crus, il fallait des œufs frais pour le préparer. Le Royaume avait mis en place des lois sur l’hygiène alimentaire après avoir repris Van, la capitale de la Principauté, de sorte que l’utilisation de vieux œufs était illégale. Cependant, dans une situation où l’on pouvait préparer des œufs frais, le gel-pudding était moins cher à produire que le flan. C’est parce que le gelin en poudre était bon marché et qu’il fallait moins d’œufs et de lait.

Il y avait aussi la facilité de mélanger les ingrédients, puis de les laisser prendre dans une chambre froide au sous-sol.

La glace pouvait être fabriquée en tassant la neige tombée pendant l’hiver, ou être reconstituée en engageant un utilisateur de la magie de glace, de sorte que la plupart des entreprises qui manipulaient des ingrédients même légèrement plus gros avaient une chambre de glace dans leur sous-sol.

D’ailleurs, l’été dernier, au château…

« Liscia, je veux cuisiner. Peux-tu me faire de la glace ? » demanda Souma.

« Encore ? Ne me traite pas comme une marchande de glace! » s’écria Liscia.

« J’avais prévu de faire de la glace pour le dessert, tu sais…, » déclara Souma.

« … Bon, d’accord. » (Produisant gaiement de la glace.)

C’est une conversation qui avait eu lieu entre des personnes au plus haut niveau de pouvoir. Elle reflétait l’importance de la glace pour les gens. Mais nous avions fait une digression. Remettons-nous sur la bonne voie.

C’est ainsi qu’était né un délicieux gel-pudding à bas prix.

« Le Dieu de la nourriture, le Seigneur Ishizuka, est vraiment incroyable. Qu’il soit loué. » Lucy rapprocha ses mains comme pour prier une divinité.

Mais pour Tomoe, qui connaissait personnellement l’homme… Je suis sûre que Poncho serait si troublé de la voir le prier comme ça…

Elle imaginait Poncho en train de rire (car que pouvait-il faire d’autre que de rire ?) avec un regard troublé sur son visage.

« Tricycles, trains de rhinosaurus, et gel pudding…, » Yuriga se chuchota à elle-même en regardant les rues de Parnam depuis le balcon.

« Yuriga ? » Tomoe avait incliné sa tête sur le côté, ce qui avait poussé Yuriga à se retourner vers elle.

« C’est un pays bizarre, hein… Ton pays, » déclara Yuriga.

« Murgh, voilà que tu dis ça encore une fois…, » déclara Tomoe.

« Je ne veux pas dire de façon sarcastique, » déclara Yuriga.

Yuriga avait attrapé les joues gonflées de Tomoe. Elle n’y avait pas mis de force. C’était plutôt comme si elle les frottait légèrement. Elle n’avait pas tiré comme d’habitude.

Comme Tomoe trouvait cela étrange, Yuriga avait souri avec ironie et avait dit. « Je ne comprends pas vraiment ce que ton frère essaie de faire avec sa politique. S’il était comme mon frère : plus fort que tout le monde, dirigeant les guerriers avec son charisme, vainquant les ennemis et protégeant son peuple… ce serait plus facile à respecter. Mais le Roi Souma fabrique des tricycles et de la nourriture bizarre ? »

« Ce n’est pas tout ce qu’il fait. Il est toujours occupé à s’acquitter de ses fonctions, » répondit Tomoe.

« Mais les gens ne peuvent pas le voir, n’est-ce pas ? Ils ne voient que le résultat. La vue de mon frère au combat inspire les troupes, et la façon dont elles chantent ses louanges lui vaut le soutien du peuple. Cela a uni les clans sur la steppe autrefois fracturée, et est sur le point d’unifier aussi l’Union des Nations de l’Est. Pensez-vous que vos concitoyens ressentiront la même chose lorsqu’ils verront un tricycle ? » demanda Yuriga.

« … »

Quand elle l’avait dit ainsi, Tomoe n’avait eu aucune réponse. C’était un fait que Souma ne faisait pas les choses d’une manière qui se démarquait.

Ses relations avec les autres nations, l’endroit où Souma était le plus royal, étaient cachées au peuple. Il avait leur gratitude pour les programmes de Joyau de Diffusion de la Voix, mais il était difficile de les voir associer cela à la façon dont il se comportait en tant que roi. Souma avait leur soutien, mais il ne leur montrait pas grand-chose de royal.

« … C’est ce que je ne comprends pas, » déclara Yuriga.

« Hein ? » s’exclama Tomoe.

Lorsque Tomoe inclina la tête sur le côté, Yuriga croisa les bras et gémit. « Mon frère est roi parce qu’il a été reconnu comme étant plus royal que n’importe qui d’autre. Mais le roi Souma n’agit jamais comme un roi, et pourtant il est capable de continuer à en être un. Même s’il fabrique des engins absurdes comme celui-ci. »

« … Ne t’acharnes-tu pas un peu sur le tricycle ? » demanda Tomoe.

Avait-elle été forcée de pédaler avec trois personnes à son bord, ce qui lui avait laissé une impression négative ?

Pendant que Tomoe réfléchissait à cela, Yuriga avait poussé un soupir et avait dit. « Tout cela me semble inutile. Mais d’après ce que j’ai entendu, ça aide, n’est-ce pas ? Je peux le dire en regardant la ville. Tout le monde est souriant, plein d’énergie. Ils ne pensent pas que demain sera pire qu’aujourd’hui. Le peuple n’est pas fanatiquement obsédé par son roi, mais il lui fait confiance. C’est pourquoi j’ai dit que c’est un pays bizarre. »

« Yuriga…, » déclara Tomoe.

Bien que Yuriga ait qualifié ce pays de bizarre, Tomoe avait eu l’impression que c’était un compliment.

Ce pays avait un ensemble de valeurs qui n’étaient pas présentes dans le malmkitan, et on avait l’impression que Yuriga le reconnaissait. Tomoe sourit à l’idée.

« Pourquoi souris-tu, petite ? » Yuriga grogna en lui pinçant les joues (pour de vrai cette fois).

« Aïe, aïe, aïe. »

Alors qu’elles se bousculaient, c’était arrivé.

« Hein, Tomoe ? Que fais-tu ici ? »

« « « « « Whoa! » » » » »

Il y avait eu une voix soudaine venant de la direction de la fenêtre, et les cinq enfants avaient frissonné. La première à se rendre compte de son origine était Tomoe.

« Attends, hein ? Naden ? » demanda Tomoe.

Assise sur la rambarde du balcon, la deuxième reine secondaire du roi Souma, Naden Delal Souma, était assise. Pour une raison inconnue, elle portait sur son dos un panier rempli de légumes.

L’apparition soudaine de la deuxième reine secondaire avait fait que Velza et Lucy, en tant que citoyennes du royaume, s’étaient levées et avaient salué. Le fait d’être si effrayées par la reine qu’elles ne pouvaient pas parler était considéré comme impoli à leur égard.

« « Excusez-nous, Lady Naden ! » »

« Cela ne me dérange pas vraiment. Vous n’avez pas non plus besoin de saluer. » Naden leur avait fait un signe de la main et leur avait demandé de s’asseoir. « Je vous ai remarqué pendant que je courais, alors j’ai décidé d’appeler. »

« Hum, Lady Naden, c’est le deuxième étage, vous savez… Avez-vous grimpé ici ? » demanda Lucy.

« J’avançais le long des toits. Alors, en faite, je suis descendue, » répondit Naden.

« De quoi parles-tu ? » déclara Lucy en clignant des yeux. La façon dont elle avait commencé à parler de façon plus formelle, mais que cela avait fini par retomber dans l’argot des marchands avait montré sa confusion.

« Est-ce un goûter sur le chemin du retour de l’école ? On dirait que vous vous amusez, » déclara Naden.

« O-Oui. Quelque chose comme ça, » répondit Tomoe. « Et toi, Naden ? Ce sont des légumes… »

« Ohh, quand Souma est enfermé dans son bureau, ou quand il n’y a pas de prévisions météo, je n’ai rien à faire. On m’a donc dit que je pouvais faire ce que je voulais dans la capitale. Quand je parle aux dames en ville… On me demande de faire toutes sortes de choses. Je livre des légumes en ce moment même. »

« Nous avons une reine qui fait les courses de la ville !? Est-ce que Grand Frère le sait ? » s’écria Tomoe.

« J’ai sa permission. Souma en a ri, mais m’a dit : “Ça va probablement t’aider à obtenir le soutien des gens, alors je pense que c’est bien”. En plus, il est toujours super content quand il voit les fruits et légumes frais qu’ils me donnent en remerciement, » déclara Naden.

« Ils te paient même en produits !? Est-ce pour cela que je vois Grand Frère se tenir joyeusement debout dans la cuisine plus souvent ces derniers temps ? » demanda Tomoe.

Naden et Tomoe avaient une conversation à laquelle personne ne s’attendait entre une reine et la sœur royale (adoptée).

Alors que Yuriga se tenait à côté d’elles et les regardaient, elle avait murmuré. « Ouais… Ce pays est bizarre. »

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. j’adore la dernière phrase de Yuriga « ouais … ce pays est bizarre » surtout avec la conversation précédente, pauvre yuriga 😉

    merci de la trad

  3. Ethan Nakamura

    Merci pour le chapitre. Il existe plusieurs type de dirigeant comme il y a plusieurs façon de gouverner.

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