Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 11 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Allons à l’école

Partie 2

L’Académie royale était en grande partie divisée en deux sections. Il y avait l’école, où les étudiants apprenaient les matières de base, ainsi que l’éducation, les manières et les compétences de gestion dont ils auraient besoin en tant que nobles, et puis il y avait l’académie de recherche où les étudiants effectuaient des recherches académiques plus poussées.

Si vous deviez comparer cela au monde original de Souma : le premier aurait été l’équivalent d’un collège et d’un lycée combinés, tandis que le second était l’équivalent d’une université. Lorsqu’une personne terminait le programme de quatre ans de l’école, elle était considérée comme capable de s’occuper d’elle-même, mais ceux qui avaient d’excellentes notes et qui souhaitaient continuer sur la voie d’un chercheur pouvaient entrer à l’académie de recherche. Bien que, dans le cas de la noblesse, le fils légitime le plus âgé devait éventuellement gérer son domaine, et donc beaucoup de ceux qui avaient choisi de rejoindre l’académie de recherche étaient des personnes déshéritées.

En outre, l’académie de recherche étant une méritocratie totale, elle acceptait des chercheurs talentueux de l’extérieur sans tenir compte de leur identité. De ce fait, l’académie de recherche était encore moins attachée aux notions de hiérarchie que l’école. À l’inverse, bien que l’école ait été créée pour que tous ceux qui avaient de bonnes notes à l’examen d’entrée puissent s’y inscrire, c’était toujours une société de classes, et les nobles se comportaient de façon très personnelle.

Les enfants de la noblesse étaient particulièrement enclins à considérer l’école comme un lieu de création de liens. Ils regardaient avec des yeux froids les rares roturiers présents, et passaient tout leur temps à ignorer leurs études et à organiser des goûters avec les enfants de toute maison ayant la moindre influence. Liscia détestait cet aspect de l’académie, c’est pourquoi elle avait plutôt rejoint l’Académie des Officiers, bien qu’elle soit une princesse.

C’est ce qu’ils avaient compris de l’Académie royale jusqu’à présent. Cependant, l’école avait beaucoup changé depuis environ deux ans.

« En y repensant, lorsque M. Hakuya nous a expliqué ce qu’était l’académie, il nous a dit : “Quant à la situation actuelle de l’école… il vous sera peut-être plus facile de vous en rendre compte par vous-même”, n’est-ce pas ? » déclara Ichiha.

« Il avait l’air épuisé par tout ça, oui. Alors, est-ce que cela signifie… ? » demanda Yuriga.

Avec Ichiha et Yuriga qui se tournèrent tous deux vers Tomoe, elle avait été un peu gênée.

« C’est l’influence de Grand Frère… n’est-ce pas ? » Tomoe avait conclu ça avec un sourire ironique. Cette expression ressemblait étrangement à celle que sa grande sœur faisait chaque fois que son grand frère faisait quelque chose de mal.

Deux facteurs majeurs avaient conduit à un changement dans l’environnement général de l’académie. L’un d’entre eux doit être l’événement « Si Vous Avez Un Don » du roi Souma, qui avait provoqué un changement dans la valorisation du talent. La façon dont les nobles influents couraient partout pour rassembler du personnel, et même rivalisaient pour recruter des esclaves s’ils avaient des capacités, était encore frais dans la mémoire de tous. Cette tendance avait conduit les gens à considérer l’Académie royale comme un lieu de formation de personnel talentueux.

L’autre facteur avait été la création d’un autre établissement d’enseignement secondaire dans la capitale, l’école professionnelle de Ginger. Cette école professionnelle, qui avait ouvert ses portes avec le parrainage du roi Souma, avait constamment recherché des domaines d’études auxquels personne n’avait prêté attention auparavant, et avait obtenu des résultats satisfaisants dans beaucoup d’entre eux. Ces résultats avaient ensuite été repris dans le programme de diffusion Héros Sans Nom, qui avait permis de les faire connaître dans tout le pays.

En outre, à l’école professionnelle de Ginger, si vous avez des connaissances dans un domaine ou des capacités particulières, et une idée originale, ils acceptaient n’importe quel étudiant, quelles que soient sa richesse et sa classe sociale. Cela avait amené les futurs étudiants à se précipiter à leurs portes. Plus les gens leur accordaient de l’attention, plus le personnel talentueux s’y rassemblait… et le résultat était que l’école professionnelle de Ginger avait été reconnue comme un centre académique. Cela avait incité l’Académie royale à s’asseoir autour d’une table et à prendre conscience de leur situation.

Contrairement à l’Académie des officiers, où les étudiants devenaient des soldats, l’Académie royale était chargée de former le personnel dans les domaines culturels, de sorte que leurs rôles se chevauchaient. Bien entendu, le type de recherche entrepris à l’école professionnelle aurait été sommairement rejeté à l’Académie royale, d’où la différenciation. Pourtant, l’Académie royale ne pouvait pas rester immobile alors que le personnel talentueux dans les domaines culturels dérivait vers l’école professionnelle, et ils étaient obligés de réformer leurs anciennes méthodes. Maintenant, quant au résultat qui avait conduit à cela…

« Au lieu de se concentrer sur la création de liens personnels avec des familles puissantes, ils ont mis davantage l’accent sur la recherche de personnel talentueux. C’est tout ? Il a pris les choses dans une direction plus méritocratique, » déclara Ichiha, qui avait clairement exprimé l’impression qu’il en avait tirée.

Les enfants de la noblesse voulaient nouer des liens avec des personnes talentueuses, indépendamment de leur classe sociale. C’était parce que, sous la politique méritocratique du roi Souma, c’était la voie de la gloire et de la célébrité. Parce qu’il y avait une demande, si quelqu’un avait une spécialité, il essayerait de l’améliorer. Les cours que tout le monde suivait n’étaient pas suffisants pour cela et, par conséquent, les clubs et les sociétés étaient devenus plus actifs.

Pour maintenir et développer ces clubs, ils avaient besoin de personnes. Ce qu’ils voulaient, c’était des gens de talent. Mais même s’ils n’étaient pas doués, cela n’avait pas d’importance. Pour entrer dans cette école, il fallait quand même un certain niveau de compétences académiques. Ainsi, si une personne n’avait pas de spécialité, il était possible de la former à partir de rien pour en faire le type de personne que le groupe souhaitait.

Ils s’étaient intéressés à des personnes talentueuses à l’école et à l’académie de recherche alors qu’elles étaient encore inscrites, et avaient comploté pour qu’elles se joignent à leurs recherches après avoir obtenu leur diplôme. De nos jours, chaque personne de talent à l’académie avait ce genre de regard, et même ceux qui n’avaient pas encore développé de compétences le faisaient à leur manière. Il en avait résulté une course folle au recrutement de nouveaux étudiants.

Alors qu’ils regardaient le chaos se dérouler, Yuriga avait poussé un soupir frustré. « Honnêtement… ce pays n’a aucun sens. »

« Mais j’aime toujours ce pays. C’est le pays que mon grand frère et ma grande sœur dirigent, » déclara Tomoe avec un sourire, auquel Yuriga avait répondu avec exaspération.

« Tu le penses. Mais n’est-il pas temps que tu t’en rendes compte ? Les gens connaissent ton visage, n’est-ce pas ? Il va y avoir beaucoup de gens qui vont te rapprocher, n’est-ce pas —, » déclara Yuriga.

« Oh ! Hé ! N’est-ce pas Lady Tomoe là-bas !? » La voix d’une étudiante avait coupé celle de Yuriga au milieu de la phrase, et les étudiants plus âgés qui faisaient le recrutement s’étaient tous tournés vers Tomoe.

« Bien que réfugiée, elle a été adoptée par l’ancien couple royal en raison de son don… »

« Cela signifie qu’elle est incroyablement talentueuse, n’est-ce pas ? »

« N’a-t-on pas parlé de membre de la royauté d’un autre pays qui viendrait à l’école avec elle ? »

« Alors, est-ce que ces deux-là… ? »

« En effet !? Alors, le jeune garçon qui se tient à côté de Lady Tomoe pourrait-il être Sire Ichiha Chima, que notre société admire tant ? Celui de l’Encyclopédie des Monstres… »

« J’aime les muscles des jambes de cette fille ailée avec les queues doubles. Elle doit avoir des capacités athlétiques considérables. Je la veux vraiment pour notre club. »

Il y avait eu des chuchotements étouffés. Puis, une lueur soudaine dans les yeux des élèves les plus âgés. Oui… c’était les yeux des chasseurs qui avaient trouvé leur cible. Leur soif de sang neuf était presque palpable.

« On dirait qu’il n’y a pas que moi, » Tomoe avait grimacé. « Vous êtes aussi populaires, hein ? »

« Que devons-nous faire ? » demanda Ichiha avec une légère panique.

« C’est inattendu, » dit Yuriga, stupéfaite. « … Je ne veux pas d’ennuis. »

« … Devrions-nous fuir ? » demanda Tomoe.

« « « Il n’y a pas d’objection. » » Les trois enfants avaient immédiatement décidé de fuir, mais le bâtiment de l’école se trouvait de l’autre côté des élèves les plus âgés.

« Je commence à avoir envie de rentrer chez moi, » déclara Tomoe.

« Tu sais bien que nous ne pouvons pas rentrer chez nous avant que la cérémonie d’entrée n’ait commencé, » déclara Ichiha.

Pendant que Tomoe et Ichiha se demandaient quoi faire…

« Très bien, vous deux, à plus tard. » Étant la seule à avoir des ailes, Yuriga avait sauté en l’air.

« Hé ! Ce n’est pas juste, Yuriga ! » Laissant derrière elle une Tomoe qui protestait, Yuriga avait battu des ailes pour tenter de franchir le mur humain, mais…

« Whoa, je déteste vous le dire, mais vous n’êtes pas la seule à pouvoir voler, » déclara une fille qui avait l’air d’être une dragonewt, et qui s’était élevée dans les airs pour la bloquer.

« Urkh ! »

« Maintenant, jeune fille, pourquoi ne pas faire un peu de sport avec moi ? »

« Nooooon ! » La fille dragonewt avait commencé à poursuivre Yuriga dans le ciel.

La prise de conscience que même voler ne suffisait pas pour les laisser s’échapper avait laissé un regard de désespoir sur les visages de Tomoe et Ichiha. Même maintenant, les étudiants les plus âgés formèrent un filet autour d’eux.

Vous ne vous échapperez pas. C’est ce que disaient leurs yeux.

« I-Ichiha. »

« T-Tomoe… »

Les deux se tenaient la main en tremblant.

« « S’il vous plaît, rejoignez notre société ! » » Alors que la foule se précipitait vers eux… c’était arrivé.

Soudain, Tomoe s’était sentie happée par quelqu’un, et l’instant d’après, elle s’était retrouvée à flotter dans les airs. Avaient-ils sauté d’une dizaine de mètres ? De l’endroit où elle se trouvait, tenue dans les bras de quelqu’un, Tomoe regardait les feuilles vertes des branches des arbres. Là, sous eux, elle avait vu Ichiha être emporté par une vague de personnes.

« Ichi — mmph ! »

« Chut ! » déclara une figure, en lui couvrant la bouche. « Si vous criez, les gens en bas nous trouveront. »

Ils avaient agi rapidement, juste avant que la vague humaine ne frappe, de sorte que personne n’avait remarqué que Tomoe n’avait pas été emportée par la vague.

« Je sais que je n’ai pu que vous sauver, Lady Tomoe, mais c’est un garçon, je suis sûr qu’il se débrouillera très bien tout seul. » C’était la voix d’une fille qui venait de derrière elle. Lorsque Tomoe avait hoché la tête pour montrer son acceptation, elle avait enlevé la main qui lui couvrait la bouche.

 

 

Lorsque Tomoe s’était retournée, derrière elle se tenait une fille à la peau sombre, aux cheveux blancs et aux oreilles pointues — tous des traits qui étaient les mêmes que ceux d’Aisha. S’il y avait une chose qui était différente d’Aisha, c’était que les cheveux de cette fille étaient coupés court. Les yeux de Tomoe s’élargissent avec surprise.

« Êtes-vous une elfe sombre ? » demanda Tomoe.

« Oui, Lady Tomoe. Je crois que nous ne nous connaissons pas encore, » dit la jeune elfe sombre, en amenant une main sur sa poitrine et en inclinant la tête. « Je suis Velza Norn, fille du guerrier Sur de la forêt protégée par Dieu. Afin d’acquérir l’éducation dont j’aurai besoin pour être un jour apte à servir une certaine personne, je suis venue ici aujourd’hui pour entrer dans la même école que vous, Lady Tomoe. C’est un plaisir de vous rencontrer. »

Velza avait souri à Tomoe, qui était manifestement stupéfaite.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Ethan Nakamura

    Merci pour le chapitre.

  3. amateur_d_aeroplanes

    Les chasseurs de têtes sont lâchés 😂

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