Gakusen Toshi Asterisk – Tome 6 – Chapitre 6 – Partie 4

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Chapitre 6 : Subjuguer les dragons

Partie 4

L’explosion avait creusé un énorme cratère au milieu de la rue, la neige empilée autour fondant sous l’effet de la chaleur torride. Le changement de température donnait l’impression qu’ils étaient passés de l’hiver à l’été en quelques secondes.

« Wow…, » murmura Ayato avec étonnement.

À en juger par le nom de l’attaque, il devait s’agir d’une version beaucoup plus forte de l’attaque Rafflesia de Julis — et incroyablement puissante.

« Pour ton information, il s’agit d’une nouvelle technique. Cependant, elle est probablement trop puissante pour être utilisée un jour dans un tournoi. »

« … On dirait bien. »

Si elle l’utilisait un jour dans l’un des matchs du tournoi, ils finiraient probablement par être eux-mêmes pris dans l’explosion.

« … Attends, » interrompit Saya. « Ce n’est pas fini. »

« Quoi !? » Julis s’exclama.

Ayato avait étiré ses yeux, et il avait remarqué une masse blanche qui se convulsait au milieu des flammes.

C’était le squelette de l’hydre.

« Quoi !? Ne me dis pas que cette chose peut se régénérer à partir de rien d’autre que ses os ! » chuchota Julis, pâlissant d’inquiétude.

« … Ayato. »

« Bien, je m’en occupe, » répondit-il en s’élançant. Il positionna le Ser Veresta pour porter le coup final et sauta dans le cratère.

Lorsque le crâne de la tête centrale de la créature était apparu, il avait ressenti un sentiment de pitié pour sa souffrance éternelle, et avait frappé sans mot dire avec le Ser Veresta dans ce qui était en partie un acte de pitié.

La lame scintillait dans la lumière des étoiles, retirant proprement la dernière tête sans le moindre bruit.

« … C’est fini, » murmura-t-il, les yeux fermés, alors que les os de l’Hydre se fondaient dans le vent.

 

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« Bon sang. Cela devient un plus gros problème que je ne le pensais. » Gustave soupira du point de vue où il observait la bataille.

Il avait mis ses jumelles rétractables dans sa poche et avait lissé sa moustache.

Il s’attendait à ce que l’Hydre les élimine rapidement, mais dans son travail, les choses ne se passaient pas toujours comme prévu.

« Je suppose que je vais devoir chercher une autre opportunité… » Mais avant de partir, il remarqua que quelqu’un se tenait derrière lui dans l’ombre. « Quelle surprise ! » s’écria-t-il. « Comment m’avez-vous trouvé ? »

« Vous n’êtes pas le genre de personne à vous impliquer directement dans un combat. Mais vous devez confirmer l’issue, après tout, en raison de la nature de votre travail. Donc, même si vous ne prenez pas part à une bataille vous-même, vous n’en seriez pas loin. C’est ce que pensait Julis. » Kirin Toudou était sortie de l’ombre, la lumière de la lune illuminant son visage. « Il n’y a pas beaucoup d’endroits par ici où quelqu’un pourrait avoir une vue complète de la ville. Tout ce que j’avais à faire était de les vérifier. »

« Processus d’élimination ? Je vois, je vois. » Gustave hocha la tête, commençant à canaliser son prana.

Kirin, remarquant cela, posa sa main sur son katana. « Il n’y a pas besoin de continuer à se battre. Rendez-vous. Pour être parfaitement honnête, vous vous êtes déjà épuisé. Vous n’avez aucun espoir de me vaincre. »

« Hmm… Vous avez raison sur ce point. »

L’invocation de l’Hydre avait consommé la majeure partie de son prana, et il avait déjà épuisé plus qu’il n’aurait dû en invoquant les dragons de Colchide pour les utiliser comme leurres. Il ne lui restait plus grand-chose.

« Quoi qu’il en soit, j’ai encore quelques tours dans mon sac. Savez-vous ce que c’est ? » demande-t-il en sortant un petit sachet de sa poche, en versant son contenu dans sa main et en le jetant sur le sol devant lui.

« … Des crocs d’une sorte d’animal… ? » répondit Kirin, incertain. Il était difficile de les voir correctement contre la neige blanche.

« Exactement. Des dents de dragon, pour être précis. »

« Les dents de dragon ? »

« En effet. Je suppose que vous avez entendu l’histoire de la quête de Jason pour la Toison d’Or, non ? Comment il a planté ces dents de dragon, d’où est sorti un groupe de guerriers féroces, les Spartoi ? »

« — ! » Kirin s’était retournée vers lui.

Gustave éclata en un rictus alors que des carrés magiques s’ouvraient, l’un après l’autre, sur le sol où il avait jeté les dents, puis six soldats squelettiques, armés d’épées et de boucliers, commencèrent à émerger.

« J’ai peut-être dû utiliser du prana pour fabriquer les dents, mais elles peuvent être stockées indéfiniment, et utilisées plus tard sans dépenser le moindre prana. Elles ne sont peut-être pas particulièrement fortes, étant donné les limitations, mais si je comprends bien… » Il s’était éloigné d’elle petit à petit, lorsqu’il s’arrêta une seconde pour croiser son regard. « Le style Toudou se concentre sur le combat en un contre un. Même si mes amis ici présents ne peuvent pas vous arrêter, ils devraient au moins me laisser assez de temps pour m’échapper. »

Des flammes bleues vacillaient dans les orbites des crânes Spartoi tandis que les guerriers l’encerclaient lentement, leurs os émettant un son sec et rauque.

Kirin poussa un lent et profond soupir en secouant la tête. « Vous avez raison — le style Toudou n’a pas autant de techniques pour le combat de groupe que, disons, le style Amagiri Shinmei. En tout cas, ce n’est pas le genre qui convient au combat réel, » dit-elle en dégainant son sabre japonais. « Pour moi personnellement, cependant, c’est une autre histoire. »

« Quoi… ? » Gustave fronça les sourcils.

« Dans mon entraînement quotidien, surtout depuis que j’ai rencontré Ayato, j’ai compris la nécessité de la diversité dans ses techniques de combat, » dit-elle en saisissant l’épée dans sa main droite, et le fourreau dans sa main gauche, adoptant une position de combat.

« Un style à double épée… ? » murmura Gustave, incrédule, en reculant d’un pas. Il y avait une aura autour de la jeune fille, qui n’avait même pas la moitié de son âge, qu’il n’avait jamais vue auparavant, et un frisson d’incertitude lui parcourut le dos. « M-maintenant ! » Il balbutia, ordonnant aux soldats squelettiques d’attaquer.

Les Spartoi s’étaient déployés pour l’entourer.

Et ils s’étaient brisés là où ils se tenaient, tombant sur le sol.

« I-Impossible… ! »

Elle s’était déplacée si vite qu’il l’avait à peine vue, mais elle s’était retournée pour faire face aux deux Spartoi qui s’apprêtaient à lui foncer dessus par-derrière, son épée étendue en angle pour dévier leurs attaques. Elle tenait son fourreau dans son autre main, frappant les créatures de son côté en se retournant, avant de donner le coup de grâce à la paire qui avait d’abord essayé de la surprendre.

Gustave, pétrifié par le choc, reprit rapidement ses esprits et se mit à courir vers la forêt.

Mais Kirin était plus rapide, bondissant devant lui et enfonçant son épée sans pitié.

Il avait poussé un cri sourd, ses yeux avaient convulsé et il s’était effondré dans la neige.

« Ne vous inquiétez pas, » murmura Kirin en rengainant son épée. « Je vous ai frappé avec le côté émoussé. »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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