Chapitre 5 : Le Ser Veresta
Partie 5
« Ce n’est pas passé loin..., » après s’être échappé du dortoir des filles, Ayato s’était appuyé contre la clôture métallique et il avait laissé échapper un souffle de soulagement.
La sensation incroyable qu’il avait ressentie contre sa main il y a si peu de temps lui avait de nouveau traversé l’esprit et il avait secoué vigoureusement la tête.
« Euh — quoi qu’il en soit ! » déclara-t-il dans le vide. Puis il se donna des gifles sur les joues.
Il n’avait rien contre la demande de Claudia. Il se souciait également de Julis.
« Mais... elle avait le même regard que ma sœur..., » en y repensant, il y avait une sorte de détermination cachée dans ce regard. Alors quoi — .
« Hé ! » cria quelqu’un.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » Il avait porté son attention sur la voix soudaine venant d’en haut. Tandis qu’il levait les yeux en panique, il vit que Julis s’appuyait sur le rebord de sa fenêtre pour le regarder vers le bas.
« Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda Julis.
« Euh, euh, eh bien..., » il ne pouvait pas lui dire qu’il venait d’entrer dans le dortoir des filles.
« Que se passe-t-il ? Je ne t’entends pas, » sans prévenir, Julis avait sauté par la fenêtre.
Elle était en tenue décontractée, voire même très décontractée selon lui. Cette tenue couplée à ses actions rendait difficile d’imaginer le fait qu’elle était vraiment une princesse. « Voilà, c’est mieux ! »
« Je ne suis peut-être pas du genre à parler de ça, mais sors-tu toujours de ta chambre comme ça ? » demanda Ayato.
« Ne sois pas stupide. L’autre matin, quand je t’ai poursuivi, c’était la première fois. Mais en vérité, mais c’est plutôt pratique, » répondit Julis.
Alors qu’elle s’approchait, Ayato remarqua qu’elle tenait une enveloppe dans sa main. « Une lettre ? »
« Euh — oui. Quelque chose comme ça, » Julis semblait hésiter à s’attarder sur le sujet, mais elle avait aussi l’air heureux d’une manière ou d’une autre. C’était peut-être une lettre d’un proche.
Même à une époque où le chat vidéo était devenu courant et où le courrier électronique était la norme, la culture de l’écriture de lettres n’avait pas disparu. Il y avait une myriade de raisons, mais l’une d’entre elles était qu’il y a des choses qui ne pouvaient tout simplement pas être transmises sous forme de données. Une raison moins réjouissante était que les données électroniques pouvaient être retracées plus facilement.
« Alors ? Que fais-tu ici à cette heure ? » demanda Julis.
« Euh... je fais une promenade, » déclara Ayato.
« Une promenade ? » demanda Julis.
« C’est vrai. Je t’ai dit que j’aime me promener, » au moins, cette partie n’était pas un mensonge.
« Hmph. Oublie ça. Es-tu libre ce dimanche ? » demanda Julis.
« Après-demain ? Bien sûr, je n’ai rien de prévu, » il venait d’emménager ici alors bien sûr qu’il n’avait pas de projets.
« Bien. Alors je peux ainsi te faire visiter la ville comme nous en avons discuté. Je te l’ai promis, après tout, » déclara Julis.
« Oh, merci. Ce sera très utile, » il se souvenait qu’elle lui avait dit de laisser libre l’un de ses jours de congé.
« Donc, à propos de ça... Pour être clair, tu m’as demandé d’être guide. N’est-ce pas vrai ? » demanda Julis.
« Hein ? Oui, je suppose que oui, » répondit Ayato.
« Alors, euh... Cette fois, je ne veux pas que quoi que ce soit me dérange ou me fasse perdre mon rythme, ou bien..., » balbutia Julis.
Julis semblait inhabituellement peu claire, mais Ayato comprenait ce qu’elle voulait dire par là. « Je ne pense pas que tu aies à t’inquiéter en ce qui concerne Saya. »
« Pourquoi penses-tu cela ? » demanda Julis.
« Elle était assignée au cours de rattrapage, ne t’en souviens-tu pas ? » demanda Ayato.
Julis avait claqué dans ses mains. « Oh, c’est vrai... Maintenant, je m’en souviens ! Alors c’est parfait. Oui ! Alors, bonne nuit ! Nous parlerons plus tard sur la façon de se rencontrer ! » Satisfaite, elle hocha la tête, puis fit un signe de la main et se dirigea vers le dortoir, reprenant la route conventionnelle jusqu’à sa chambre.
« Après-demain... Je ne pense pas qu’ils essaieraient d’attaquer en dehors du campus, mais je devrais quand même garder l’œil ouvert. »
Après avoir pris un moment pour reprendre son souffle, Ayato, lui aussi, s’était dirigé vers son dortoir. La saine curiosité de son colocataire pourrait être sa mort s’il passait trop de temps dehors à cette heure.
Il leva les yeux vers le ciel nocturne pour voir un mince voile de nuages cachant la lumière des étoiles.
Merci pour le chapitre !