Chapitre 4 : Réminiscence et Retrouvailles
Partie 2
Jetant de côté la couverture légère, il s’était levé du lit comme un diable à ressort.
Il avait jeté un coup d’œil à l’horloge pour voir qu’il était un peu plus de quatre heures du matin. À l’extérieur de la fenêtre, il n’y avait rien d’autre que des ombres de la période avant l’aube.
« Et voilà que je rêve à nouveau de ces souvenirs..., » murmura-t-il.
Ayato avait réussi à éteindre l’alarme dès qu’elle avait commencé à émettre des bips et il avait ensuite commencé à faire ses étirements. L’habitude était une puissance redoutable. Après cette journée-là, il avait été complètement épuisé, mais il s’était retrouvé bien réveillé et en forme à son heure habituelle.
« Mais l’instant choisi par l’alarme m’a sauvé aujourd’hui, » se murmura-t-il. S’il avait rêvé du reste...
Ayato secoua la tête avec force et commença à s’habiller avec sa chemise d’entraînement et son short plutôt qu’avec son uniforme.
Il avait alors réfléchi à la façon dont ce programme du matin était une autre chose que sa sœur lui avait apprise. Combien de choses lui avait-elle données — à la place de la mère qu’il avait perdue à un si jeune âge, et comme elle, sa sœur était stricte, mais bienveillante ?
« Oh, alors c’est à elle qu’elle m’a fait penser..., » Ayato venait de le réaliser. Le regard de Julis dans cette vidéo du combat était le même que celui de sa sœur. C’était comme ses yeux quand elle avait dit qu’elle le protégerait. Il s’agissait des yeux de quelqu’un avec une détermination inébranlable — des yeux qu’il n’avait tout simplement pas encore.
« OK..., » il avait pris l’activateur Lux à l’endroit où il l’avait laissé près de son oreiller et l’avait placé dans l’étui présent à sa hanche. Maintenant, il était prêt. Il aurait préféré avoir l’épée d’entraînement en bois qu’il utilisait à la maison, mais il avait décidé qu’elle était trop volumineuse pour l’apporter.
Alors qu’il essayait de s’éclipser sans réveiller son colocataire, une voix joyeuse s’éleva de derrière lui. « Pars-tu pour ton entraînement du matin, Monsieur le boursier ? Quel élève consciencieux ! »
Il se retourna pour voir Eishirou encore couché dans son lit avec un œil ouvert, montrant ses dents blanches en un sourire.
« Désolé, je ne voulais pas te réveiller, » déclara Ayato.
« Ne t’inquiète pas pour ça. J’ai le sommeil léger. En vérité, je suis toujours à moitié endormi. » Tout en se grattant la tête, Eishirou avait ravalé un bâillement. « J’ai cru entendre quelqu’un parler dans son sommeil, mais ça devait être un rêve. »
Toutes les couleurs avaient disparu du visage d’Ayato.
« Euh, Yabuki ? Je suis sûr que tu as rêvé. Totalement sûr. Mais juste par curiosité — peux-tu me dire ce que la personne dans ton rêve disait dans son sommeil ? » demanda Ayato.
« “Moi aussi, je t’aime vraiment, sœurette” ! » répondit Eishirou.
Ayato avait crié en signe de protestation et s’était précipité pour placer ses mains sur la bouche de son colocataire. « Oui, c’était un rêve ! Dans tous les cas, un rêve ! » répéta-t-il, essayant désespérément de le convaincre.
« Oh, eh bien ! Si tu le dis, je suppose que c’était le cas, » avait dit Eishirou. « Euh, je ne peux vraiment pas le dire... Au fait, Amagiri, est-ce que tu choisis l’option japonaise ou l’option occidentale aujourd’hui ? »
Ayato avait affaissé les épaules. « Bien. Prends ce que tu veux. »
« Hehehehe. Alors, je vais prendre le poisson ! » déclara-t-il
À ce rythme, je suis sur la bonne voie pour perdre un plat à chaque repas. La peur lui avait traversé l’esprit, mais Ayato s’était dit qu’il ne fallait pas discuter sur ce point cette fois-ci.
« Je vais me rendormir. Bonne chance pour ton entraînement ! »
Ayato soupira. Il avait l’impression qu’il soupirait beaucoup plus depuis son arrivée dans cette école. Et il était presque sûr que ce n’était pas seulement un sentiment.
Merci pour le chapitre !