Gakusen Toshi Asterisk – Tome 1 – Chapitre 1

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Chapitre 1 : Rose Éclatante

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Chapitre 1 : Rose Éclatante

Partie 1

Quelque chose flottait doucement en provenant d’en haut. Ayato l’attrapa uniquement par réflexe.

Il avait alors regardé un moment ce qui luisait dans la lumière matinale du début de l’été comme s’il s’agissait d’une plume d’un blanc pur, mais une fois qu’il était arrivé dans sa main, il avait pu constater qu’il s’agissait simplement d’un mouchoir tout à fait ordinaire.

À en juger par la broderie mignonne de fleurs, mais maladroitement cousue, il n’avait probablement pas été acheté dans un magasin, mais fait à la main. Il ne donnait pas l’impression d’être neuf, et en regardant de plus près, il pouvait voir qu’il avait dû être réparé à plusieurs reprises.

Il pouvait pratiquement sentir l’affection que son propriétaire avait pour lui. Selon lui, ce mouchoir n’aurait pas pu être volontairement jeté.

« Si cela a été emporté par un coup de vent... ? » murmura-t-il pour lui-même alors qu’il se demandait certaines choses. Mais d’où ? Alors qu’il se retournait pour chercher la réponse, il laissa échapper un rire d’autodérision.

Ayato lui-même venait d’arriver dans cette ville — à l’Académie Seidoukan. Il était arrivé un peu plus tôt que prévu et avait décidé de faire une promenade sans but dans le campus afin de tuer le temps. Mais les lieux étaient si vastes que maintenant il n’avait aucune idée d’où il était. Il n’était pas exactement perdu, puisqu’il avait simplement fait une promenade. Pourtant, il n’y avait que peu d’espoir qu’un nouveau venu comme lui puisse trouver le propriétaire de ce mouchoir.

« Tant pis. Je suppose que je vais l’apporter plus tard au bureau, » murmura-t-il.

De toute façon, il était sur le point de rencontrer la Présidente du Conseil des Étudiants, alors il pourrait le lui remettre. Avec cette pensée en tête, Ayato plia soigneusement le mouchoir et le plaça dans sa poche.

Il était encore tôt, mais c’était le moment propice pour être dehors et se promener. Le trajet de sa promenade traversait des arbres luxuriants remplis du chant joyeux des oiseaux.

Alors qu’il était entouré par une telle beauté naturelle, il était difficile d’imaginer qu’il était sur une île artificielle. Mais c’était ainsi qu’était Asterisk, c’était après tout la ville académique la plus renommée mondialement.

Ils doivent porter une attention particulière même à l’esthétique environnementale, pensa-t-il.

À ce moment, Ayato remarqua au-delà des arbres mêmes qu’il admirait, une voix avec un soupçon de consternation perceptible dedans... Cela avait sonné à ses oreilles telles une clochette, et c’était clairement aussi beau que le chant des oiseaux, mais cela lui avait également transmis une volonté vive.

« ... Arg ! De tous les moments possibles, pourquoi... pourquoi, maintenant, merde !? »

Mais en l’écoutant de plus près, il entendait la litanie d’un langage grossier qu’on pourrait difficilement qualifier de charmant.

En cherchant celui qui parlait en ce moment, il leva les yeux pour constater qu’une seule fenêtre était grande ouverte. Elle appartenait à une pièce dans un bâtiment soigneusement entretenu conçu selon l’architecture classique et qui se trouvait justement sur le chemin de sa promenade.

« Je dois aller le rechercher avant qu’il ne s’envole plus loin ! »

Il pouvait entendre une panique évidente dans la voix qui descendait d’au-delà des rideaux flottants.

« C’est donc ça, » Ayato jeta un coup d’œil à sa poche, puis ses yeux revinrent vers la pièce. Il n’était pas le plus vif des observateurs, mais même pour lui, cette situation particulière était facile à saisir.

« Le quatrième étage... Eh bien, il y a des points d’ancrage, donc ça ne devrait pas être trop difficile, » déclara-t-il pour lui-même.

Entre le chemin et le bâtiment se trouvait être une clôture en acier d’environ six pieds de haut. Ayato avait sauté sans effort par-dessus l’obstacle, et cela, sans que son rythme cardiaque change d’un iota.

Il avait ensuite saisi une branche d’arbre à proximité et avait grimpé en douceur. De telles manœuvres seraient impensables pour un être humain normal. Mais pour l’un des Genestellas, ce n’était rien du tout.

« C’est reparti... ! » Sa destination était encore plus haute que la cime des arbres, mais avec un saut supplémentaire, il avait atteint le rebord de la fenêtre à partir d’une corniche bien située. Puis, courbant son corps comme un chat, il avait atterri sur ses pieds presque sans bruit.

« Euh, désolé d’avoir fait ça de cette façon. Mais avez-vous laissé tomber votre mouchoir...? » demanda-t-il.

Du point de vue d’Ayato, tout ce qu’il avait fait était de prendre la ligne de conduite la plus simple. La personne qu’il avait entendue semblait être pressée, alors il pensa qu’il serait préférable de rendre le mouchoir le plus rapidement possible.

Il avait agi par pure et simple bonté. Il n’y avait aucun doute à ce sujet.

Cependant, si l’on devait trouver à redire sur ce qu’il avait fait et qu’il y avait effectivement quelques fautes flagrantes, deux questions viendraient immédiatement à l’esprit.

La première était que ce bâtiment était le dortoir des filles du Lycée de l’Académie de Seidoukan.

La seconde était que la fille à laquelle cette chambre appartenait était, en ce moment même, en train de s’habiller.

« Hein... ? »

« Quoi... ? »

Ayato et la fille, qui venait juste d’entrer dans sa jupe, se regardaient avec des regards vides totalement assortis.

La fille avait environ le même âge qu’Ayato, soit seize ou dix-sept. Elle avait des yeux d’azur, pâles comme un bourgeon en germination. Son nez lisse et galbé et sa peau était telle de la neige fraîche.

Ses cheveux, qui descendaient jusqu’à sa taille, étaient d’une teinte rouge brillante. Ce n’était pas assez sombre pour être décrite comme étant de couleur cramoisie, mais c’était trop vif pour être rose. S’il avait été pressé de mettre un nom sur cette couleur, alors il l’aurait sans doute décrite comme rose.

En plus, la fille était remarquablement bien proportionnée. Ayato n’aurait sûrement pas la seule personne qui aurait été captivée face à une telle vision d’elle.

En ce moment, la fille était à moitié nue. Le chemisier de son uniforme était déboutonné, révélant ses sous-vêtements, et elle se penchait d’une manière qui exposait la forme de ses seins en plein dans la vision d’Ayato.

Ses courbes étaient plutôt modestes, mais son corps était indubitablement féminin, avec une taille si mince qu’elle semblait fragile. Ses jambes saines et souples étaient tout en longueur jusqu’à ses orteils, et un aperçu de l’adorable culotte blanche avait offert un coup d’œil agréable envers ses cuisses éblouissantes. Son état de maladresse évidant lors de cet habillage rendait cette vue beaucoup plus attirante que si elle avait été simplement nue.

Pendant un moment, les deux ne bougeaient pas, comme s’ils étaient figés. Considérant que la fille était tout ce temps sur une jambe, elle devait avoir été bénie des dieux pour ainsi lui conférer un sens extraordinaire de l’équilibre.

Cette scène semblait vraiment comme si le temps s’était arrêté. Bien sûr, ce n’était pas le cas.

Ayato fut le premier à revenir à la raison. « D-Désolé ! Euh, euh, je ne voulais vraiment pas faire... du tout... ! » Il avait essayé de s’expliquer, mais les mots ne venaient pas correctement à lui. Il essaya de couvrir ses yeux, mais entre ses doigts, il pouvait toujours voir la silhouette séduisante de la jeune fille.

 

 

« Qu-qu-quoi... !? » La fille, elle aussi, semblait enfin comprendre la situation. Son visage rougissait et sa bouche bougea sans former de mots.

Humiliation ? La colère ? Tous les deux ? Peu importe ce qu’elle ressentait, Ayato se préparait soit à un hurlement, soit à une effusion d’invectives.

Au lieu de se dépêcher de se couvrir, la jeune fille prit une profonde inspiration et lui lança un regard furieux, alors même que des larmes coulaient aux coins de ses yeux.

« T-Tournez vous ! » elle lui avait alors ordonné ça à voix basse, avec la présence d’une flopée d’émotions refrénées de force.

« Hein !? » s’exclama-t-il.

« Commencez par vous tourner ! » recommença-t-elle à demander.

Il se précipita à obéir. L’autorité dans son ton était irréprochable.

Derrière lui, un léger bruissement de vêtements put être entendu. Il y avait également un parfum étrangement agréable qui arrivait jusqu’à ses narines. Ayato n’aurait pas pu être plus mal à l’aise qu’en cet instant.

En plus de cela, il était toujours perché sur le rebord de la fenêtre. Au moindre faux mouvement, il pourrait tout à fait se retrouver dans une chute mortelle.

Il avait ainsi attendu comme ça pendant plusieurs minutes, alors que le vent avait à plusieurs reprises menacé son équilibre.

Elle soupira enfin et lui déclara : « C’est bon. Vous pouvez vous retourner ! »

Après avoir obéi à l’ordre, ce qu’il vit maintenant était une jeune fille qui éblouissait par son éclat.

Portant impeccablement son uniforme, elle avait en elle l’image même de la classe et de l’élégance qui était un tel contraste avec son apparence antérieure qu’il se demandait s’il ne l’avait tout simplement pas imaginée. Son expression maussade et son regard féroce déclarèrent bruyamment une humeur immonde, mais même cela semblait quelque peu attachant. Ayato ne put s’empêcher de la regarder.

Elle avait brusquement interrompu sa transe. « Alors, le mouchoir ? »

« ... Euh désolé !? » s’exclama-t-il.

« C’est ce dont vous m’avez parlé plus tôt. Vous m’avez parlé d’un mouchoir ! » déclara-t-elle.

« Oh... Oh, oui c’est vrai. Il est ici..., » Ayato prit le mouchoir de sa poche et le lui tendit. « Je l’ai trouvé flottant dans le vent alors je l’ai ramassé. Par hasard, est-ce le vôtre ? »

La jeune fille inspira brusquement, ouvrit largement les yeux pendant une fraction de seconde, puis laissa échapper un profond soupir de soulagement.

« Dieu merci..., » elle prit le mouchoir et le tint doucement sur sa poitrine. « Je vous remercie. Ce mouchoir... il est très spécial pour moi. »

« Oh non ! Je veux dire, je l’ai juste trouvé..., » déclara-t-il.

« Tous de même, j’apprécie vraiment que vous l’ayez retrouvé, » répondit-elle.

Alors qu’Ayato restait embarrassé par sa gratitude, elle se pencha en avant dans un profond salut. Mais alors...

« Eh bien, alors... je dirais que c’est réglé, » murmura-t-elle, la tête toujours penchée. Sa voix avait complètement changé. Une émotion semblait mijoter en elle et cela semblait pouvoir exploser à tout instant.

« Hein !? » s’exclama-t-il.

La fille leva lentement les yeux vers lui, un sourire éclairant son visage. Cependant, il n’y avait pas un soupçon de joie dans ses yeux. Même si sa bouche faisait l’effet d’un sourire chaleureux, il remarqua que les coins de ses lèvres se contractaient.

« Maintenant, mourrez ! »

À l’instant suivant, l’air dans la pièce avait complètement changé. Le prana de la fille avait explosé hors de son corps, et l’atmosphère avait grondé en réponse. Le flux avait donné la direction et cela avait converti les éléments présents dans l’air avant de mettre un phénomène en mouvement.

Cette aura ! pensa-t-il. Est-elle... ?

« Épanouissez-vous en une fleur... Amaryllis ! »

À cet instant, une énorme boule de feu s’était matérialisée devant la fille et avait volé dans la direction d’Ayato.

« Une Strega !? » s’exclama-t-il.

Il avait été repoussé en arrière depuis sa position sur la fenêtre, puis il avait retrouvé son équilibre et avait atterri sans le moindre effort.

Un rugissement assourdissant avait résonné le long du sillage de l’attaque. Ayato leva les yeux pour voir une énorme fleur faite de feu ouvrant son bourgeon pour fleurir en une roue de flammes géante avec des pétales de chaleur brûlante qui se chevauchent.

L’air vacilla et des rafales chaudes soufflèrent sur lui. Il s’agissait d’une puissance incroyable, exactement comme si une bombe avait explosé.

« ... Hmm, non... »

Alors qu’Ayato regardait avec étonnement au milieu des projections de flammes qui tombaient, la jeune fille avait sauté par la fenêtre ouverte. Tout comme il l’avait fait, elle avait atterri après avoir franchi quatre étages avec grâce et sans effort.

Elle devait être une Genestella, l’un de ceux doués avec une affinité pour le mana qui leur donnait de merveilleuses capacités physiques. Et à en juger par le pouvoir qu’elle venait d’afficher, elle devait être Strega — une classe spéciale même parmi les Genestellas.

La plupart des élèves des six écoles d’Asterisk, dont celle de Seidoukan, étaient des Genestellas. Même Ayato, qui s’intéressait peu à la Festa, en savait beaucoup sur ça. Il savait aussi que les Stregas et les Dantes, qui pouvaient plier les lois de la nature en se liant au mana, n’étaient pas souvent trouvés.

Selon la théorie qu’il avait entendue, même parmi les Genestellas, seuls quelques pour cent manifestaient les talents d’un Strega ou d’un Dante. Et alors qu’ils augmentaient progressivement en nombre, les Genestellas constituaient pour commencer qu’une très petite fraction de la population. Donc, il va sans dire que les Stregas et Dantes étaient exceptionnellement rares. Ayato lui-même n’avait rencontré qu’un seul Strega dans sa vie... avant cette fille.

« Oh... Donc vous avez réussi à esquiver ça. Pas si mauvais que ça, » la fille semblait légèrement impressionner, bien que sa voix dégoulinait toujours de colère. « Très bien alors. Pour le moment, je vais vous offrir un vrai combat. »

« Quoi !? Arrêtez-vous ! D’accord ? » demanda-t-il.

« Quoi encore ? Ne me causez plus de problème, et je serai gentille avec vous et vous serez ainsi grillé à mort quand j’en aurai fini avec vous, » déclara-t-elle.

« ... Voulez-vous dire par là que vous voulez me cuisiner pendant tout ce temps ? » demanda Ayato. Cela ne sonnait pas du tout comme étant quelque chose de gentil. « Attendez, je voudrais au moins savoir pourquoi vous essayez de me tuer... »

« Vous avez regardé une jeune femme en train de s’habiller. Il est naturel que vous payiez ça avec votre vie, » elle avait annoncé cette proclamation inquiétante avec un parfait sang-froid.

« Mais alors, pourquoi m’avez-vous remerciée tout à l’heure ? » demanda-t-il.

« Bien sûr, je vous suis reconnaissante que vous m’ayez rendu mon mouchoir. Cependant, cela n’a rien à voir avec cette présente affaire, » répondit-elle.

« ... Peut-être que vous pourriez être un peu plus flexible ? » demanda-t-il.

Elle avait rejeté son plaidoyer avec un sourire. « Malheureusement, je déteste ce mot... “flexible” ! »

Il n’y avait aucune voie de négociation possible avec cette fille.

« De toute façon, si vous vouliez me donner le mouchoir, » elle avait continué à parler, « il n’y avait nullement besoin de se faufiler par la fenêtre ! Les dégénérés comme vous qui se faufilent dans le dortoir des filles méritent d’être battus par une foule en colère. »

« Hein !? Le dortoir des filles !? » Complètement abasourdi, Ayato regarda alternativement la fille puis le bâtiment. Des perles de sueur coulaient de ses tempes.

« Voulez-vous dire par là... que vous ne saviez pas ? » demanda la jeune fille.

« Comment le pourrai-je ? Je viens d’être transféré ici. Je suis censé commencer aujourd’hui. Je suis arrivé ici il y a un petit moment. C’est vrai, je vous le jure ! » Alors qu’Ayato plaidait son cas, il avait pointé du doigt son uniforme flambant neuf.

Ayant à peine été portés, la veste et le pantalon semblaient encore raides.

La fille passa quelques instants à le regarder avec suspicion, puis laissa échapper un long soupir.

« Très bien. Je vous crois, » déclara-t-elle.

En entendant cela, Ayato avait expiré de soulagement et avait mis une main sur son cœur.

Mais alors, sans s’arrêter, la fille continua : « Cependant, cela n’a toujours rien à voir avec ça. »

Alors qu’elle souriait, encore plus de boules de feu s’étaient déjà formées autour d’elle. Elles étaient plus petites que celui d’avant... mais cette fois-ci, il y en avait neuf.

« Épanouissez-vous en fleurs... Primevère ! »

« Atte... ! »

 

 

Neuf boules de feu ressemblant à de gracieuses primevères avaient volé vers Ayato en empruntant neuf trajectoires différentes.

***

Partie 2

Il s’était contorsionné afin de les éviter. Certaines boules de feu avaient touché le sol, explosant avec des sons d’explosions sourds et arrachant de gros morceaux du pavage en béton décoré. Elles étaient peut-être moins puissantes que l’explosion précédente, mais leur puissance était mortelle.

Les Genestellas étaient beaucoup plus résistants que les humains ordinaires. En concentrant leur prana, ils pouvaient se défendre contre les projectiles sans armure. Pourtant, un coup direct de l’une de ces boules de feu ferait plus que des chatouilles.

Les autres boules de feu avaient poursuivi Ayato en provenance de toutes les directions. Criant avant chaque attaque, Ayato évita chacun de la largeur d’un cheveu. Il pouvait à peine les éviter en sautant d’un côté et en esquivant l’instant d’après la suivante.

Tandis qu’elle observait ses manœuvres, les yeux de la jeune fille s’élargissaient à nouveau. « Je vois... Vous n’êtes pas qu’un pervers normal. »

En entendant une note d’éloge indubitable dans sa voix, Ayato essuya son front. Peut-être qu’elle change d’avis sur moi. Après tout, peut-être que je peux m’en sortir vivant.

« Vous êtes un pervers remarquable, » continua-t-elle à dire.

Ou peut-être pas. « Pourquoi est-ce si difficile pour les individus de se comprendre... ? », grogna-t-il en pensant à haute voix.

« Hmph. Cette dernière partie était une blague, » elle lui avait jeté un regard fixe et elle lança ses cheveux d’un simple mouvement du poignet. « Cela semble vrai que vous ayez livré le mouchoir par bonne volonté, et je suis aussi disposée à le croire, que pour l’instant, vous ne vouliez pas... me regarder, euh, me changer... Mais seulement pour l’instant ! »

« ... Vraiment ? » Ayato n’avait pas pu s’empêcher d’être prudent après avoir déjà perdu plusieurs fois ses espoirs en vain.

La fille hocha la tête à contrecœur et continua. « Mais en premier lieu, c’est votre faute si vous ne vous êtes pas assuré de ce qu’était ce bâtiment. Et faire irruption par la fenêtre — alors qu’il n’a aucun semblant de bon sens à tout cela. Vous voyez, n’est-ce pas, que ce n’est pas parce que vous ne l’avez pas fait exprès que vous n’aviez pas tort ? »

« Oui... Vous avez raison, » il n’avait aucun argument contre sa logique.

« Vous avez une défense, et j’ai encore besoin de satisfaire ma colère. Donc, je suggère que nous réglions ça selon les règles de notre belle ville. Heureusement, vous semblez avoir les compétences pour cela. Pas d’objections, j’espère ? » La fille l’avait regardé droit dans les yeux. « Quel est votre nom ? »

« ... Ayato Amagiri, » répondit-il.

« Mm-hmm. Je m’appelle Julis. Julis-Alexia Von Riessfeld, cinquième dans l’Académie de Seidoukan, » se présenta-t-elle.

Après s’être ainsi nommée, Julis avait levé la main droite sur sa poitrine et y avait touché l’écusson de l’école — l’écusson du Lotus Rouge de l’Académie de Seidoukan.

« Au nom du Lotus Rouge inflexible, moi, Julis-Alexia Von Riessfeld vous défie, Ayato Amagiri, dans un duel ! » déclara Julis.

« Un duel !? » Indifférent au choc d’Ayato, le blason de son uniforme brillait en rouge en réponse à ses paroles. Il exigeait sa réponse au défi — accepter ou refuser.

« Si vous gagnez, j’accepterai votre défense et je vous laisserai tranquille. Mais si je gagne, je peux faire ce que je veux de vous, » Julis avait souri, comme pour lui ajouter, « évidemment. »

« A-Attendez une seconde, je..., » répliqua Ayato.

« Vous avez été transféré dans cette école. Vous devez au moins connaître les duels ? » demanda Julis.

Il n’y avait pas moyen d’esquiver la question. « ... Bien sûr, j’en ai entendu parler. »

Il serait tout à fait juste de dire que tous les étudiants vivant à Asterisk y étaient rassemblés dans le seul but de se battre. Asterisk était le site de la Festa, le plus grand événement de combat et de divertissement dans le monde, et les élèves de chaque école étaient candidats pour être ses concurrents.

« Alors, acceptez maintenant. Regardez, les gens sont là pour nous observer, » déclara-t-elle.

Ayato regarda pour voir un cercle d’étudiants se former autour d’eux. Ils avaient dû venir voir ce qui se passait. La plupart des spectateurs étaient des filles, probablement parce qu’elles se trouvaient sur le terrain du dortoir des filles, mais il y avait aussi quelques garçons qui regardaient.

« Oooh, qu’est-ce qui se passe ? »

« La Sorcière des Flammes Resplendissantes — la Rose de Glühen — est en duel ! »

« Vraiment ? C’est une Première Page ! Je ne manquerais ça pour rien au monde ! »

« Alors, qui est l’heureux adversaire ? »

« Je ne sais pas. Je ne l’ai jamais vu... As-tu vérifié sur le Net ? »

« Je vérifie... Mais il n’est pas listé dans le tableau des noms. »

« Non cotés, hein ? Ce type a du toupet ! »

« Combien de temps peut-il tenir ? La Princesse n’est pas du genre à se retenir. Mais genre, pas du tout. »

« Je lui donne trois minutes. »

« Une minute. »

« Attends, les paris sont sur le Net maintenant. Voyons voir... double pour trois minutes ou moins. »

« Il y a déjà des paris là-dessus ? Comment obtiennent-ils toujours leurs renseignements si vite ? »

« Certains clubs d’information le diffusent en direct. Tu vois, juste là ? Et là-bas, aussi. »

À l’écoute de la foule, Ayato s’était retrouvé mal à l’aise. Il y avait peu de choses qu’il aimait moins que d’être le centre d’attention. « Pourquoi tout le monde nous regarde-t-il... ? »

« Deux raisons. La première est qu’ils veulent recueillir des données sur un étudiant de haut rang — ce qui serait moi. Je suis une Première Page dans cette école, et il n’y a pas de pénurie d’élèves qui aimeraient prendre ma place, » répondit-elle.

« Première Page ? » demanda-t-il.

« Avez-vous vraiment besoin qu’on vous explique tout ? » Julis avait donné à Ayato un regard empli de scepticisme. « Bien. Vous savez que chaque école d’Asterisk a un système de classement, n’est-ce pas ? Les critères exacts diffèrent d’une école à l’autre, mais chacun a une liste des meilleurs combattants — le Tableau Nominatif. Il contient en tout soixante-douze noms. Les douze premiers de la liste sont appelés Première Page, parce que leurs noms apparaissent sur la première page. »

C’est logique, pensa Ayato.

« Maintenant, la raison numéro deux est assez simple : Ces gens sont tous des idiots affamés de ce qui les intéresse, » déclara-t-elle.

... C’est vrai, pensa-t-il.

« Bien sûr, si vous ne vous sentez pas à la hauteur, je ne peux pas vous forcer. Vous avez le droit de refuser le défi. Mais dans ce cas, je vais devoir vous remettre à la garde du dortoir. Bien que j’espère pouvoir m’en occuper moi-même..., » déclara-t-elle.

Ayato était complètement acculé.

Mais il essayait une dernière fois de s’en sortir. « Oh ! Mais regardez, je n’ai même pas d’arme. »

Certains élèves apportaient leurs propres armes, mais la plupart d’entre eux personnalisaient l’équipement fourni par l’école. Ayato avait prévu de le faire, si le besoin s’en faisait sentir, alors il n’avait pas encore d’arme.

« Vous n’êtes pas un Dante. Quelle est votre arme de prédilection ? » demanda-t-elle.

« ... L’épée, » répondit-il.

« Y a-t-il quelqu’un ici qui peut lui prêter son arme ? Une épée ! » Julis avait appelé la foule, et la réponse était immédiatement venue.

« Voilà pour vous. Utilisez ça ! » Avec ces mots, un spectateur avait jeté quelque chose à Ayato.

En l’attrapant, il avait vu que c’était un appareil en forme de bâton court, la taille parfaite pour tenir dans une main. À une extrémité, un minerai vert — la manadite était incrustée. Il tenait un Activateur Lux.

« Et si vous ne savez même pas comment l’utiliser, je ne veux pas l’entendre, » déclara Julis avec un sourire audacieux.

Ayato avait poussé un long soupir et avait activé le Lux dans sa main.

Un protège-main mécanique et fin s’était matérialisé à partir de l’air, et s’était reconstruit dans ce que composait le motif élémentaire codé dans la manadite. Le Lux était passé du mode veille au mode actif, et une lame brillante de mana concentré et stabilisé s’étendait vers l’avant.

La lame faisait à peu près un mètre de long. C’était un Lux assez standard avec peu ou pas de modifications.

Voyant cela, Julis avait dégainé son propre activateur et avait allumé son Lux. Contrairement à celui d’Ayato, il avait pris la forme d’une rapière mince et longue faite de lumière.

« Alors, on commence ? » demanda-t-elle.

Julis fixa les yeux sur Ayato alors qu’elle prenait gracieusement position avec sa lame mince.

L’arme de Lux était trop légère pour lui. Il aurait préféré une épée avec un peu de poids, mais ce n’était pas le moment d’être difficile.

Tenant sa main vers l’écusson de l’école sur sa poitrine, il marmonna les mots dans un soupir. « Moi, Ayato Amagiri, j’accepte votre défi, Julis, » le symbole était devenu rouge vif, confirmant sa volonté de faire ce duel.

***

Partie 3

La Festa était un événement de combat comprenant tous les styles avec la plus grande base de fans au monde, se déroulant chaque année dans la ville artificielle de l’île au centre du lac créé par le cratère laissé par la collision de la masse du Kanto Nord — la ville de Rikka, mieux connue sous le nom d’Asterisk. L’événement avait toujours été un spectacle violent, dans lequel les élèves des six écoles d’Asterisk s’étaient disputé la suprématie avec des armes à la main. Cela dit, les concurrents ne se battaient pas techniquement pour tuer.

Les règles avaient été énoncées dans un document connu sous le nom de Stella Carta. En termes simples, la victoire avait été décernée au combattant qui aurait détruit l’écusson scolaire de son adversaire. Bien que la cruauté volontaire soit interdite, les attaques sur des cibles autres que le blason étaient permises si l’intention était de réduire la force de l’adversaire. Il s’agissait de combats armés, de sorte que, bien sûr, les blessures n’étaient pas rares — et parfois, des morts survenaient.

Et pourtant, il y avait une raison pour que les jeunes du monde entier affluent dans cette ville. Chacun était venu avec un vœu qui ne pouvait être exaucé nulle part ailleurs.

La Festa n’était pas la seule occasion pour les étudiants de se battre entre eux. Le fait d’avoir tant de jeunes personnes audacieuses rassemblées en un seul endroit et désireuses de tester leur force ne pouvait que causer des ennuis. Avec de tels cas à l’esprit, les lois d’Asterisk permettaient de mener des batailles personnelles.

Qui était, pour le dire simplement — les duels.

Tout comme dans la Festa, la victoire serait obtenue en détruisant l’écusson scolaire de l’adversaire. Cependant, les blasons fortifiés étaient dotés d’une puissance de traitement, capable de juger le résultat des duels ainsi que de transmettre les données de combat à un ordinateur hôte central. L’objectif de ces mesures était de prévenir autant que possible la fraude.

En particulier, les duels entre élèves d’une même école avaient une incidence sur le classement et, par conséquent, leur importance allait au-delà du simple règlement de différends personnels.

Julis elle-même avait atteint le cinquième rang en sortant victorieux d’un certain nombre de duels. Mais même elle était perplexe devant le garçon qui se tenait devant elle en ce moment — cet Ayato Amagiri. Elle ne pouvait pas savoir ce que pourrait être sa vraie force.

« Explosion Fleurale — Longiflorum ! »

Julis agitait sa lame comme un bâton de chef d’orchestre et une lance de flamme d’un blanc bleuté se matérialisait le long de sa trajectoire. La flamme, en forme de lis de Pâques, avait été tirée en ligne droite vers Ayato avec la force d’un missile.

« Argh — ! » Il avait été à peine capable de dévier l’attaque avec son épée, mais l’impact l’avait fait voler. Il avait amorti sa chute, mais il respirait déjà avec difficulté.

« Huh. Le nouveau a quelques talents. »

« Plutôt impressionnant de pouvoir se défendre ainsi contre les flammes de la princesse. Mais on dirait qu’il ne fait que gagner du temps. »

« Ouais, je veux dire, il a l’air d’aller bien... »

« Pas mal. Mais ce n’est pas si bien que ça non plus. »

« Je pense que la princesse se retient, n’est-ce pas ? »

Les sourcils bien marqués de Julis s’étaient rapprochés lorsqu’elle avait entendu les ragots de la foule. Elle ne se retenait pas. Elle n’allait pas y aller à fond, mais elle prenait son adversaire au sérieux.

Et en effet, peu importe comment on le regardait, Julis avait l’avantage. Ayato était complètement sur la défensive et ne pouvait même pas s’approcher d’elle. Sa tactique habituelle était de défaire son ennemi à distance avec une puissance de feu écrasante, de sorte que le combat se déroulait idéalement pour elle. Elle avait sa lame, Aspera Spina, pour tenir son adversaire en échec s’il parvenait à réduire la distance.

... Pour l’instant, Julis n’arrivait pas à se débarrasser de l’impression que quelque chose n’allait pas du tout bien. Elle ne pouvait pas tout à fait dire ce que c’était. Il y avait quelque chose de bizarre dans ce combat.

C’était vrai, elle semblait gagner, mais d’une certaine façon, elle avait l’impression d’attaquer de l’air. Ayato s’échappait à tous ses attaques, ne serait-ce que par la marge la plus étroite. Pendant un moment, la pensée lui avait traversé l’esprit qu’Ayato était celui qui se retenait — mais d’après la façon dont ses épaules se soulevaient à chaque respiration, il n’avait certainement pas l’air de faire semblant.

Elle était suspicieuse, mais en même temps intriguée.

En étudiant à nouveau Ayato, elle remarqua que son visage, tout en conservant une innocence enfantine, n’était pas inesthétique. Il avait une silhouette mince, mais la façon dont il se comportait lui-même montrait clairement qu’il était en excellente forme. Ses yeux sombres avaient un regard doux, même au milieu de la bataille, le faisant paraître distant, éloigné. Ou même, pourrait-on dire, facile à vivre.

« Hmm... Mademoiselle... Julis ? Peut-être que vous pourriez me pardonner maintenant ? » Finalement, en reprenant son souffle, Ayato avait laissé son visage se détendre et avait levé les deux bras.

« Appelez-moi Julis. Dois-je considérer cela comme un geste d’abandon ? » demanda-t-elle.

« Bien sûr ! Je veux dire, je n’ai jamais voulu me battre, » déclara-t-il.

« C’est très bien pour moi. Mais dans ce cas, en tant que pervers, vous serez soit grillé lentement par moi, soit remis à la garde du dortoir. Qu’est-ce que ce sera ? Oh, au fait, j’ai entendu dire que le voleur de culotte qui s’est fait prendre par la garde l’autre jour a été laissé assez traumatisé. Il ne parle qu’en phrases partielles maintenant et n’arrive pas à sortir de sa chambre, » déclara-t-elle.

« ... Je suppose que je vais essayer de tenir un peu plus longtemps, » forçant un sourire tendu, Ayato avait une fois de plus préparé son épée.

C’est mieux, pensa Julis. Je ne peux pas laisser ce combat se terminer avant d’aller au fond des choses. Je dois découvrir ce qu’est ce sentiment étrange. Avec cette détermination, Julis avait concentré son Prana.

Le Prana était la source du pouvoir d’un Genestella. Il l’entourait comme une aura invisible et pouvait être concentré pour augmenter la puissance offensive ou défensive. Pour un Dante ou un Strega comme Julis, cela deviendrait aussi l’énergie nécessaire pour activer leurs capacités.

Parce que Dantes et Stregas devaient allouer du prana à leurs capacités, ils en avaient moins à utiliser pour la défense et avaient tendance à être désavantagés en combat rapproché.

Ce qui n’était pas un problème tant qu’elle ne laissait pas un adversaire s’approcher.

« Explosion Fleurale — Amaryllis ! »

Je ne raterai pas cette fois. Alors qu’une boule de feu géante émergeait devant Julis, la foule s’était déplacée.

« La vache ! C’est sa technique majeure ! »

« Elle ne déconne pas ! »

« Évacuation ! Évacuation ! »

Les spectateurs étaient responsables de leur propre sécurité. La foule s’était dispersée en pleine panique.

N’effectuant même pas un coup d’œil pour les fouineurs, Julis avait calculé la trajectoire idéale en un instant et avait lancé sa boule de feu. Ayato s’était accroupi pour s’équilibrer, mais au moment où il était sur le point d’esquiver l’attaque, Julis serra le poing.

« Explose ! »

Sur son ordre, la boule de feu avait explosé sous les yeux d’Ayato.

Même si elle ne pouvait pas le toucher directement, à cette distance, il était impossible d’esquiver complètement cette attaque. Genestella ou non, toute personne emportée par une explosion à une telle distance serait laissée immobile.

Son champ de vision était rempli de flammes déchaînées. Alors qu’elle protégeait son visage de l’explosion, Julis était convaincue de sa victoire.

Mais ensuite —

« Style à l’Épée Amagiri Shinmei, Première Technique — Les Serpents Jumeaux ! »

Julis pensait avoir vu quelque chose briller, comme le flash d’une lame, et deux frappes croisées avaient coupé en quatre les flammes en forme de pétales.

« Qu... ? Est-ce une Technique des Météores ? »

Les Techniques des Météores étaient des techniques pour augmenter temporairement la production de Lux en versant son prana dans la manadite. Le terme technique pour le phénomène était « surcharge d’excitation du mana », et ce n’était certainement pas le genre de choses que l’on pouvait apprendre du jour au lendemain. La formation appropriée était essentielle, sans parler de la personnalisation complexe de son Lux pour avoir la moindre chance de le réussir.

S’il a vraiment fait ça avec un Lux qu’il a emprunté il y a quelques instants..., pensa-t-elle.

Julis commença à ressentir quelque chose qui ressemblait à de la trépidation — puis une ombre noire émergea de derrière les flammes et se rapprocha d’elle avant qu’elle ne reprenne son souffle.

Au moment où elle avait reconnu l’ombre comme étant Ayato, il était déjà au corps à corps. Sa vitesse était incroyable. Dans tous les cas, c’était à un niveau complètement différent de ses mouvements d’il y a une minute.

Pendant un moment, elle avait cru voir de faibles étincelles de lumière autour du corps d’Ayato. Mais ce n’était pas le moment d’être distrait.

« Eh bien, vous — ! » Agissant selon ses réflexes, Julis s’était déplacée pour le contrer, mais Ayato l’avait plutôt frappée d’un cri aigu.

« Baissez-vous ! » cria-t-il.

Avant qu’elle n’ait pu traiter ses paroles, elle avait été projetée au sol. Et puis le visage d’Ayato s’était retrouvé si près du sien qu’elle pouvait sentir son souffle. Il avait envoyé une secousse dans sa poitrine. La lumière dans ses yeux était si sincère, comme s’il s’agissait d’une personne entièrement différente.

« Qu-Qu’est-ce que vous êtes... !? » Alors qu’elle essayait d’élever la voix en signe de protestation, ses yeux tournaient en rond.

Une unique flèche scintillante perça l’endroit où Julis se tenait avant ça. Elle n’avait pas de forme solide — elle devait être générée par un Lux. Les armes de Lux créaient des lames ou des projectiles de lumière en utilisant du mana concentré et stabilisé. Une arme telle qu’une épée, maniée dans la portée effective de l’utilisateur, pouvait être maintenue pendant un certain temps, mais les projectiles tirés ne duraient pas longtemps. La flèche s’était désintégrée en particule de lumière devant leurs yeux.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? » La flèche était clairement destinée à Julis. L’assassin avait dû le considérer comme une attaque furtive au milieu de l’explosion. Vu d’où cela venait et avec un tel minutage, personne ne l’aurait remarqué. Elle détestait l’admettre, mais si Ayato ne l’avait pas sauvée, l’attaque aurait été parfaitement exécutée.

« La signification de... ? Ne me demandez pas ça à moi, » répondit Ayato, agité. « Demandez à celui qui vient d’essayer de vous tirer dessus. »

« Pas ça ! Pourquoi avez-vous changé votre trajectoire pour — ? » Julis était arrivée si loin dans la phrase avant de se rendre compte que quelqu’un serrait fermement l’un de ses seins encore en développement.

Enfin, pas quelqu’un. Ayato était celui qui se trouvait actuellement sur Julis, comme dans une étreinte romantique, de sorte qu’il s’ensuivait naturellement que le propriétaire de la main était aussi Ayato.

Dès que Julis l’avait compris, son visage avait rougi d’un rouge écarlate.

« Oh... » Ayato donna tardivement un sens à la situation. Il avait sauté loin d’elle dans la panique et avait baissé la tête dans la honte. « Désolé ! Euh, euh — je ne voulais vraiment pas — du tout — ! »

Déjà vu encore une fois.

« Wôw ! As-tu vu ce trou du cul ? Il vient de sauter sur la Princesse ! »

Quelqu’un avait sifflé. « Il a de ses couilles, le nouveau ! »

« Ooh, quelle évolution passionnante ! »

La foule, qui était revenue à un moment donné, était en train de tomber dans une certaine frénésie. Cela ne servait qu’à verser de l’huile sur la rage ardente de Julis.

« P-P-P-P-Pourqu-Pourquoi, vous... ! » En réponse à sa fureur, l’air autour d’elle s’était enflammé. Sa colère lui faisait perdre le contrôle de son prana.

Stupéfié par son pouvoir si féroce, Ayato ne pouvait que secouer la tête dans le déni. Et puis...

« D’accord. C’est tout à fait suffisant, » une voix vraiment sereine avait retenti sur le terrain, et à cela s’était rajouté le son énergique des applaudissements.

***

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