Ecstas Online – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Un système diabolique

Partie 2

Ougiya avait peut-être l’intention de dire quelque chose de bien, mais c’était impossible d’un point de vue réaliste. Il y avait une limite à ce que l’on peut manger, et nous ne savions pas combien elle pouvait manger jusqu’à la limite du temps de la malédiction. Un menu qui semblait être efficace sur le papier ne signifiait pas qu’il le serait réellement.

Après ça, la situation était devenue aussi calme que la mort.

Eh ? Hé, c’est ça ?

Quelqu’un avait suggéré « allons chercher des informations sur les objets inconnus, les nouvelles recettes et les outils maudits ! »

Asagiri avait soudainement adouci son expression. « Comme je le pensais, la crise s’est aggravée. Tout le monde est même troublé par ça. »

Asagiri ?

Ichinomiya avait un visage qui disait « De quoi parles-tu ? »

« Ce n’est pas un problème. Nous devons faire quelque chose, » déclara-t-il.

« Eh bien, c’est pénible, mais ça ne veut pas dire que c’est douloureux et que je ne vais pas bien du tout. De plus, si Satan nous tue, nous ne pourrons pas revivre, n’est-ce pas ? Ce sera terrible si tout le monde est en danger à cause de ça, » déclara Asagiri.

Je me suis souvenu de la nuit que j’avais passée avec Asagiri.

« Je ne vais pas bien du tout »

En disant cela, elle avait frissonné en raison de la peur de la mort et avait versé des larmes.

« … Je ne veux pas mourir. »

Après tout, elle ne va pas bien du tout.

J’avais jeté un coup d’œil à tout le monde.

Tous fixaient Asagiri, apparemment inquiets. Une expression de sympathie se lisait dans leurs yeux. Des sentiments de compassion. Mais en même temps, on pouvait aussi voir du désespoir. Je ressentais une atmosphère de résignation.

Peut-être sont-ils arrivés à une conclusion en leur for intérieur ? Ils ne l’ont pas dit clairement. S’ils le faisaient, on les traiterait de gars sans cœur et cruels. C’est pourquoi ils avaient l’air positifs, mais ils avaient abandonné dans leur cœur. Ils attendaient calmement que la fin du match arrive naturellement. J’avais ressenti une telle présence. Face à cette évidence ─,

Asagiri s’était levée et avait claqué des mains.

« Ne devrions-nous pas nous arrêter pour aujourd’hui ? Tout le monde a beaucoup de choses à faire. Si vous avez une bonne idée, faites-le-moi savoir, » déclara-t-elle.

Après qu’Asagiri ait dit cela, une atmosphère de soulagement apparut chez tout le monde. C’était comme pour dire qu’ils étaient libérés.

Ce n’est pas comme si j’étais capable de jeter un coup d’œil dans leur cœur, mais c’était ce qu’on pourrait appeler mon impression. Mais ma capacité à lire les subtilités et l’atmosphère du cœur des gens est bonne. Un solitaire est sensible aux mouvements émotionnels des autres, hein.

Tout le monde se leva, en murmurant « y a-t-il une bonne méthode ? » à l’unanimité. Bien qu’ils ne l’aient pas précisé lors de la réunion, les discussions oiseuses de ce genre étaient courantes afin de pouvoir parler dans une certaine paix intérieure.

Mais, si c’est le cas, il y a un salut. Même ces types ne devraient pas être prêts à vouloir abandonner Asagiri. J’avais traversé la zone et je m’étais approché d’Asagiri. Hinasawa secouait toujours le corps d’Asagiri.

« Courage, Ririko ! Je vais chercher des médicaments sur tout le continent de Balgaea, » déclara Hinasawa.

« Allez, Naru-chan…, » répondit Asagiri.

J’avais immédiatement parlé sans manquer l’occasion. « C’est bien, non ? »

« Hein ? Doumeguri-kun ? »

Asagiri s’était tournée vers moi avec un visage empli de surprise. Hinasawa avait quant à elle l’air méfiante.

« Bien… ? C’est que j’ai dit, non ? » me demanda Hinasawa.

« Ouais. Peut-être que les informations que nous connaissons ne peuvent pas fonctionner sur l’anneau. J’ai donc pensé que l’idée d’Hinasawa est correcte en théorie, » répondis-je d’une voix forte.

Asagiri parla avec un regard troublé. « Mais c’est en fait impossible de faire le tour complet du continent de Balgaea. »

J’avais regardé Ichinomiya, comme pour lui demander son avis.

« Faire tout le continent semble impossible… mais si nous divisons le travail entre nous tous, alors nous pouvons chercher dans une certaine mesure, » déclara-t-il.

Comme prévu de la part du bel Ichinomiya. Cependant, une Asagiri renfrognée avait parlé comme si elle voulait une confirmation.

« Mais n’est-ce pas en vain ? De plus, c’est une malédiction du Roi-Démon Satan, la possibilité d’être guéri par des objets ou de la nourriture est faible. Et nous ne pouvons pas mettre tout le monde en danger. Je ne sais pas quel danger nous attend dans les terres inexplorées. »

Une réponse inattendue venant d’Asagiri.

Tout le monde avait une certaine estime de soi. Tout le monde semblait également détester s’exposer au danger pour le bien des autres.

En raison de ça, j’avais murmuré, afin de les pousser à agir. « Mais ce n’est pas seulement le problème d’Asagiri, n’est-ce pas ? »

Ichinomiya m’avait tapoté l’épaule, l’air content. « Exactement. C’est un problème concernant tout le monde. »

J’avais imaginé ce truc du « un pour tous et tous pour un », mais mon objectif était un peu différent.

« Parce que Satan a remplacé Hellshaft et est devenu le Roi-Démon, non ? » leur demandai-je d’une voix forte. « Ça veut dire qu’il fera la même chose qu’Hellshaft. Il va essayer de dominer ce monde. Il va nous attaquer comme quand Hellshaft a envahi Caldart. Mais cette fois, nous ne pourrons pas revivre. Peut-être qu’il mettra un anneau sur chacun d’entre nous et fera de la publicité concernant l’horreur que représente le Roi-Démon dans le monde entier. »

Le hall était devenu silencieux et le teint de chacun avait clairement changé.

Hinasawa affichait maintenant un sourire crispé. « N’importe qui ou n’importe qui d’entre nous peut être comme Ririko… Eh bien, ça pourrait l’être. »

« Eh… c-c’est… » Yuuki avait caché ses mains et avait tremblé. Elle avait déjà les larmes aux yeux.

J’avais déclaré décider d’enfoncer encore plus profondément le clou. « C’est pourquoi Ichinomiya a dit que c’était un problème pour tout le monde depuis le début, et à cause de ça, tout le monde y a pensé aussi sérieusement… n’est-ce pas ? »

Lorsque j’avais regardé Ichinomiya comme pour lui demander de l’aide, il avait l’air un peu réticent, mais il s’était immédiatement ressaisi et avait commencé à parler à tout le monde.

« C’est une bonne occasion d’explorer à nouveau le continent de Balgaea. Nous allons essentiellement visiter les villes sans nous enfoncer dans les zones dangereuses et nous concentrer sur la collecte d’informations sur les magasins et les quêtes. Nous n’avons pas beaucoup de temps, donc je vais d’abord faire un plan pour nous diviser en groupes et choisir l’attribution des zones à explorer. Nous nous retrouverons ici dans trois heures. »

Puis la réunion s’était vraiment terminée.

Voilà, la première partie est finie.

Maintenant, je dois juste convaincre Ichinomiya que je vais chercher seul. Cela peut être troublant et surprenant, mais ─,

« Doumeguri-kun. »

Asagiri ?

« Merci, de m’avoir prise en considération, » déclara Asagiri.

Est-ce mon imagination… ou son sourire habituel semblait un peu fragile ?

« C’est… plus important encore, est-ce que tu vas vraiment bien ? Es-tu malade ou as-tu des douleurs… ? » lui demandai-je en réponse.

« Non. Pas du tout. Mes points de vie max ont baissé, donc à part ça, je suis l’image même de la santé. Donc, ne t’inquiète pas. D’ailleurs… »

Asagiri avait froncé les sourcils comme si elle était troublée.

« Il y a ce truc à propos de Shizukuishi-san, » continua-t-elle.

Hein !

Le nom dont je ne veux pas être le plus proche ! De plus, c’est quoi cette habitude de compter sur moi ?

« Il semblerait qu’elle ait le moral bas depuis le dernier combat à Infermia. Hier, à mon retour, elle est venue me voir, et quand je lui ai parlé, elle… s’est mise de mauvaise humeur et s’est isolée dans sa chambre, » continua-t-elle.

Ah… d’une manière ou d’une autre, je peux l’imaginer.

« C’est pourquoi Doumeguri-kun, je ne peux compter que sur toi à propos de Shizukuishi-san, »

Compter sur moi ? Qu’est-ce que tu me demandes ? C’est trop vague !

Si je laisse ça comme ça, je vais recevoir sa demande de « s’occuper d’elle » !

« Pourquoi moi ? Si elle ne t’écoute pas, Asagiri, alors qu’est-ce que je peux…, » avais-je commencé à dire.

Encore une fois, Asagiri avait tapoté légèrement ma poitrine.

« S’il te plaît, » murmura-t-elle.

Asagiriiiiiiiiiiiiiii !

Ignorant le cri dans mon esprit, Asagiri était sortie du hall.

Encore un travail pénible, hein.

Cependant, parce qu’elle ressentait un sentiment d’infériorité à propos de ça, je voulais faire en sorte que le souhait d’Asagiri se réalise si possible. Pour l’instant, j’étais allé à la réception, j’avais récupéré ma clé de chambre et j’avais confirmé l’emplacement de la chambre de Shizukuishi. Il y a donc des chambres disponibles ? Chacun d’entre nous avait une chambre privée au lieu d’une grande chambre comme la dernière fois.

Tout au bout du deuxième étage… ? Hé, les chambres sont encore en face l’une de l’autre ?

Je m’étais dirigé vers les escaliers, pensant que c’était une mauvaise coïncidence. Puis, en bas de l’escalier, il y avait une personne appuyée contre le mur sans rien faire. Quand elle me remarqua, elle retira son corps du mur comme si elle était paniquée et elle marcha vers moi.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Busujima-san ? » demandai-je.

« Ce n’est rien. Je passais juste par là. »

Elle me regardait d’un air mécontent.

« Oh, je vois… »

Tu passais par là… ? Tu t’es tenue debout comme si tu avais du temps à perdre, non ? Alors pourquoi t’es-tu arrêtée devant moi ? Est-ce de l’extorsion ?

« Que faisais-tu avant de venir du pays des elfes ? » me demanda-t-elle subitement.

« Hmm… pardon ? »

Pourquoi demandes-tu cela ?

« Eh bien… comme tu l’as dit avant, tu es venu en montant sur un bateau au port. C’est comme si tu n’avais pas du tout été dérangé, ni sur le bateau ni au port, » continua-t-elle.

Hmm, elle avait dit cela en me fixant comme si elle m’observait intensément. Mon cœur s’était mis à battre de plus en plus vite.

Quoi ? Sais-tu quelque chose ? A-t-elle des soupçons sur moi ? De quoi ? Bon sang ! Je n’aurais pas dû me laisser surprendre par elle. C’est étrange. Que diable s’est-il passé ? Rappelle-toi. Trouve un moyen de t’occuper d’elle !

« Tu vois… »

Mon cœur avait sauté un battement.

Ça vient !? Merde ! Je ne sais pas du tout ce qui va arriver !

« Que s’est-il passé avec... Asagiri-san ? » me demanda-t-elle.

Hein ?

Busujima avait rapproché ses fins sourcils. On dirait qu’elle rougissait un peu.

« Ce que je veux dire, c’est : quelle est ta relation avec Asagiri-san ? Comment est-ce devenu ainsi ? »

Mon cœur avait battu avec encore plus de force.

Les jours que j’avais passés avec Asagiri en tant que Hellshaft avaient traversé mon esprit.

Calme-toi. C’est Hellshaft qui a fait ça. Il n’y a aucune relation entre Asagiri et moi, donc il devrait être inutile de tant penser à ce qu’elle dit.

« Eh bien… je ne sais pas bien, mais sur ce que tu as dit… il n’y a rien. C’est la première fois que nous nous voyons depuis que je me suis séparé de tout le monde à Arzheim, » répondis-je.

Busujima avait transformé sa bouche en une forme et avait montré une expression inquiète.

« Hmm… Je vois. OK. »

Oui, en tant que Doumeguri Kakeru, je n’ai eu aucune interaction avec Asagiri. Mais alors qu’est-ce que c’est ? Est-ce qu’elle me piège à propos de quelque chose ?

« Pourquoi demandes-tu une telle chose ? » lui avais-je demandé.

Busujima avait paniqué un instant, et avait immédiatement détourné les yeux.

« Ce n’est rien… c’est juste que, pour une raison ou une autre, tu semblais avoir une bonne relation avec Asagiri-san. D’une certaine manière, j’ai senti que c’était différent d’avant, » répondit-elle.

Soudain, j’avais eu l’impression que mon cœur était saisi.

Cela n’a pas de sens.

Certes, j’avais passé du temps avec Asagiri en tant que Hellshaft. À cause de ça, je devrais avoir augmenté dans mon esprit mon affinité avec Asagiri.

Mais c’était quelque chose que j’étais le seul à savoir. C’était une expérience entre Asagiri et Hellshaft. Et comme il était impossible qu’elle se sente beaucoup plus proche de moi, il était fondamentalement impossible que son attitude ait changé.

Même moi, je devrais avoir la même attitude.

Alors comment, peut-elle avoir vu ça ?

Ma poitrine était devenue soudainement froide.

« Je ne pense pas. Du moins, je n’en ai aucune idée…, » répondis-je.

« Je vois. Eh bien, ça semble être le cas… ouais. Alors tout va bien, » répondit-elle.

J’avais senti que l’expression du visage de Busujima s’était adoucie.

« Alors, c’est bien, » déclara-t-elle.

Busujima me tourna le dos et retourna vers les escaliers. Sa façon de marcher était si légère qu’elle semblait se déplacer en faisant de petits sauts.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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