Chapitre 4 : Les Divas aspirantes aux fiancées
Partie 5
« Si nous pouvions faire aligner l’ennemi et préparer le sort…, » les yeux d’Alnoa s’étaient soudainement illuminés et il s’était approché de Feena. « Feena, vous souvenez-vous du mur de glace que vous avez érigé dans ma chambre ? »
« Je n’oublierais jamais un seul moment que j’ai passé avec vous. Eh oui, il s’agit de l’un de mes sorts préférés, » répondit Feena.
« Super. Pourriez-vous ériger un mur derrière moi ? Faites-le aussi long que possible, » demanda Alnoa.
Feena lui avait répondu en levant un pouce en l’air. « Je ferais le plus long mur de l’histoire pour vous ! »
« Alors, faites un mur de glace entre mes troupes et les soldats ennemis ! » déclara Alnoa.
« J’ai bien compris ! » répondit-elle.
Elle avait dû réaliser les intentions d’Alnoa, car elle avait commencé à préparer le sort sans l’interroger plus.
« Mur de glace. »
Alnoa avait peut-être donné l’ordre de créer un mur sur le champ de bataille, mais la muraille de glace de Feena avait continué jusqu’au bout des plaines. Ainsi, ses soldats étaient en sécurité, mais tous les deux étaient coincés au milieu des lignes ennemies.
« Est-ce suffisant ? » demanda-t-elle en affichant un sourire chaleureux.
« Je suis désolé, Feena. Je comprends si vous deviez fuir quand les choses deviendront dangereuses. Mais s’il vous plaît, restez avec moi assez longtemps pour permettre à mes soldats de s’enfuir ! » demanda Alnoa.
« Al. Je suis votre femme. Je serai à vos côtés jusqu’à ce que je vous transforme en ma marionnette. Je ne vous quitterai jamais. C’est ça que signifie d’être marié. »
Il avait été surpris par sa déclaration d’affection. Malheureusement, il n’avait pas eu le temps de se perdre dans ses pensées ou de répondre à l’affection de Feena.
« Eh bien, merci, Feena, » il l’avait dit en ayant un sourire reconnaissant.
« Hehe ~♪, » les coins de la bouche de Feena s’étaient courbés vers le haut en un sourire léger, mais doux. Puis elle se tourna vers les troupes ennemies et traça d’innombrables cercles magiques, couvrant complètement leur voisinage.
« Je suis Feena, la femme de cette marionnette. Il est temps d’être sérieuse ! »
Face à Alnoa, il lui semblerait que des bêtes démoniaques enchaînées attendaient son ordre pour sortir des cercles magiques.
« Chargez ! » cria-t-il.
Les bêtes s’étaient libérées de leurs chaînes et s’étaient précipitées vers leurs ennemis. Des créatures de feu, de glace et d’électricité avaient alors brûlé, gelé et électrocuté les abominations qui se dressaient sur leur chemin.
« Pour l’instant, cela devrait suffire, » déclara Feena.
« Merci, Feena. Maintenant, c’est au tour de la marionnette de travailler, » répliqua-t-il.
Il sauta de son cheval et en retira sa sacoche avec agilité.
« Il s’agit d’un prototype de notre dernière invention, un tube rempli de poudre noire. Ça s’appelle un pétard, » annonça Alnoa.
Il tenait fièrement l’un de ces pétards devant Feena.
« Un pétard ? » demanda-t-elle alors qu’elle inclinait la tête en raison de sa curiosité.
Le tube en bambou avait la taille d’une tasse à boire. Un long poteau de bois s’étirait au milieu et il y avait une petite ficelle attachée à son côté. Sa sacoche était remplie à ras bord de ces pétards.
« Ce serait plus facile si je vous montrais. S’il vous plaît, couvrez-moi, » lui demanda Alnoa.
Il avait enfoncé un pétard après l’autre dans le sol. Comme on le lui avait demandé, Feena le protégeait des sorts et des flèches qui arrivaient.
« Bien, c’est fini. Feena, aidez-moi à allumer les pétards, » lui demanda Alnoa.
Tout en l’appelant, il avait commencé à allumer les ficelles de la douzaine de pétards un par un.
« D’accord, » répondit-elle.
Après avoir dévié une dernière boule de foudre, elle s’était mise à allumer les pétards.
*Pew-pew !*
Les pétards avaient filé en dansant dans les airs en direction de l’ennemi.
« Ah ! » Feena s’était arrêtée, surprise par les sons.
« Ne vous inquiétez pas, nous sommes en sécurité ici ! Continuez à les allumer ! » demanda Alnoa.
« J’ai lu que la femme idéale croit aux paroles de son mari et s’y tient, » elle regarda Alnoa, murmura cela, puis retourna au travail.
Après quelques secondes dans les airs, les pétards étaient arrivés au sol derrière les abominations, et cela, directement sur les soldats ennemis.
*Bam-bam-bam !* *Pop-pop !*
De petites explosions se répercutaient sur le champ de bataille.
« Quoi !? Qu’est-ce qui se passe !? »
Les soldats du quartier général impérial, un endroit qu’ils croyaient sûr, avaient commencé à paniquer lorsqu’ils avaient entendu des explosions à proximité.
« Vent ! » Alnoa avait alors un sort de base du vent.
« Regardez et tremblez sous la puissance racontée dans les rumeurs que vous répandez ! » cria Alnoa.
Un moment plus tard, une brise légère traversa le champ de bataille.
« Hé, n’entendez-vous pas ? »
Les cris surpris des soldats pouvaient être entendus de loin. Après avoir confirmé qu’ils pouvaient l’entendre, il avait décidé de faire un petit numéro.
« Alors, écoutez-moi, chiens impériaux ! Je suis Alnoa, mais vous pouvez m’appeler le Roi-Démon ! Je vais vous montrer ce que cela signifie d’expérimenter la véritable terreur par l’utilisation de ma magie noire ! »
C’était vraiment comme un spectacle de marionnettes. Si quelqu’un essayait de tirer cela un jour au hasard au milieu de la place de la ville, on se moquerait de lui ou on l’emmènerait à l’église. Mais même si la ligne de défense impériale était bercée par un sentiment de sécurité, il s’agissait quand même d’un champ de bataille. Après avoir été bombardés par des armes jusque-là invisibles, ils entendaient maintenant la voix du Roi-Démon. C’était plus que suffisant pour plonger leurs troupes dans le chaos.
« Pas possible ! Le Roi-Démon est de retour !? »
« Pourquoi une Diva coopère-t-elle avec le Roi-Démon ? »
Comme il l’avait prévu, les soldats impériaux avaient commencé à paniquer.
« Calmez-vous ! Ne soyez pas dupe ! Ce ne sont que des pétards, ils n’ont aucun pouvoir destructeur ! Le général nous a fourni des abominations pour combattre à nos côtés ! Nous n’avons rien à craindre ! Pas même le Roi-Démon lui-même ! » Le chaos avait été balayé en un instant par une voix familière, celle qui venait d’à côté de l’homme qui semblait être le chef de l’armée.
« Jamka…, » murmura Alnoa.
Alnoa reconnaîtrait cette voix entre tous. Son meilleur ami, avec qui il avait combattu à ses côtés d’innombrables fois, se tenait maintenant de l’autre côté du champ de bataille, vêtu de l’armure de l’ennemi.
« Détruisez les pétards avec de la magie ! Ciblez directement le roi d’Althos avec vos flèches ! Empêchez-le de nous faire d’autres tours stupides ! » cria Jamka.
La magie du vent d’Alnoa lui avait fait entendre des choses qu’il n’aurait jamais voulu entendre.
« Jamka... Euh !? »
À côté de Jamka, Alnoa pourrait voir le commandant qui tenait un cristal bleu de la taille d’un poing. Il semblait donner des ordres tout en le balançant vers la gauche et la droite.
Est-ce que c’est... ?
Il n’avait pas eu le temps de terminer sa réflexion, alors qu’une tempête de flèches de fer noircissait le ciel, se dirigeant vers eux.
« Feena, baissez-vous ! » cria Alnoa.
Il s’était placé afin de se tenir devant Feena afin de la protéger et avait commencé à hacher les flèches qui pleuvaient sur eux avec sa faux.
« Merde, il y en a trop ! » dit-il.
Il y avait au moins deux fois plus de flèches qu’auparavant.
Une flèche non interceptée se dirigeait droit vers Feena, qui était sans défense alors qu’elle accumulait de l’énergie pour son prochain sort.
« Feena ! Regardez ou — Arghh ! » s’écria-t-il.
Il avait essayé de la couvrir avec sa main gauche, et la flèche l’avait transpercée.
« Alnoa ! »
Des flammes cramoisies furent projetées depuis Feena, brûlant les autres flèches en poussière.
« Ne vous inquiétez pas. Ce n’est qu’une égratignure... Haha !? C’est déjà guéri !? » s’écria Alnoa.
Alnoa avait retiré la flèche de sa main, serrant ses dents en raison de la douleur. Mais sa blessure ouverte s’était refermée sous ses yeux, et le sang répandu sur le sol et sur sa main étant la seule chose restant de sa blessure.
Est-ce le pouvoir du Roi-Démon ? Qu’est-il arrivé à mon corps ?
« Infanterie lourde, chargez ! »
Ses pensées avaient alors été interrompues. L’Empire ne voulait pas les laisser se reposer un instant. Les soldats impériaux, lourdement blindés, s’étaient rapidement organisés en formation devant Alnoa.
Si ce cristal est vraiment ce que je pense qu’il est — à savoir qu’il contrôle les abominations — alors je pense que je vois une solution. Je vais casser le cristal et prendre le général ennemi en otage !
Les lèvres d’Alnoa se transformèrent en un sourire cynique, conscient de l’imprudence de sa stratégie. Les soldats ennemis tenaient d’énormes boucliers, donnant l’impression qu’un mur de fer fonçait vers lui.
« Dégagez de mon chemin ! » cria Alnoa.
Alnoa avait fait un bond spectaculaire jusqu’à arriver devant les soldats et avait fait basculer sa faux, visant à l’accrocher sur l’un des boucliers et à l’arracher.
« Euh !? » s’exclama-t-il.
À sa grande surprise, la faux l’avait tranché comme du papier.
« Qu’est-ce qui se passe avec ce truc !? C’est absurde ! » s’écria-t-il. Déconcerté par sa propre attaque, il avait perdu l’équilibre.
Les soldats ne pouvaient pas laisser passer cette chance.
« Lanciers ! » cria leur commandant.
Ils s’attendaient à ce qu’il passe à travers leurs défenses, et les lanciers se trouvaient justes derrière l’infanterie lourde afin de les soutenir. Une rafale de coups de lance s’était dirigée vers Alnoa à partir de la petite faille qu’il avait créée.
« Merci, je ne m’attendais pas à un accueil aussi chaleureux ! » déclara-t-il.
Il avait fait tourner sa faux et avait facilement coupé les pointes de lance.
« Gahh ! »
Mais une seule lance avait réussi à passer, le frappant à l’épaule.
« Gah... Je ne me laisserai pas arrêter par ça ! »
Il s’était agrippé à la lance, avait frappé son propriétaire avec la poignée de la faux, et avait tiré avec force la pointe vers lui-même.
« Attention ! » cria une voix féminine venant de derrière lui.
Une énorme boule de glace était arrivée en même temps que ces mots. Cela avait fait tomber un soldat qui essayait d’attaquer Alnoa par-derrière.
Merci.
Il avait alors jeté un coup d’œil rapide à Feena tout en faisant tourner sa faux. Il refusait de frapper les humains avec autre chose que la poignée, mais de toute façon, ils s’étaient tous effondrés, comme si leur force vitale avait été vidée de leur corps.
On peut y arriver !
Alnoa se sentait plein d’espoir alors qu’il continuait à aller de l’avant. Mais soudain, les soldats vêtus d’armures s’étaient séparés. Sa vision était remplie de douzaines de nouvelles lances.
« Waarghh !!!! » Ils grognaient et poussaient leurs lances vers lui.
« Arrête de lire dans mes pensées ! » Il avait maudit Jamka et avait repoussé leurs attaques avec sa faux.
« Gahh ! »
Il était dans une infériorité numérique vraiment fatale. Il n’arrivait pas à suivre le flot de lances qui s’approchait. Une lance après l’autre l’avait transpercé.
« Alnoa ! » cria Feena.
Feena avait lancé une attaque éclair, frappant Alnoa et les soldats environnants avec sa force paralysante. Le sort avait brisé les lances qui transperçaient le corps d’Alnoa.
« Gahhhh ! Même si mes blessures guérissent instantanément, ça fait toujours très mal ! »
Il était pris par d’atroces douleurs alors qu’il arrachait les pointes de lance restantes de son corps et qu’il crachait du sang de sa bouche.
« Chaaarge ! » Un moment plus tard, l’infanterie lourde l’avait attaqué. Alnoa avait l’impression d’avoir été heurté par une voiture alors qu’il volait dans les airs.
« Guhh ! »
Une fois de plus, il avait réussi à éviter des blessures mortelles en chantant un sort de protection en un clin d’œil, mais il s’était retrouvé dans un vol plané jusqu’à la base du mur de glace.
« Alnoa ! Est-ce que ça va ? » demanda une Feena inquiète.
Feena avait fauché les abominations environnantes à l’aide d’un puissant éclair et s’était précipitée vers Alnoa. Elle était sur le point de s’effondrer à cause de la fatigue.
« Je vais bien, mais est-ce que ça va, Feena !? » demanda-t-il.
Après que ses blessures aient été complètement guéries, il s’était assis. Tout son corps était couvert de son propre sang.
Bien sûr, ni l’un ni l’autre n’étaient vraiment en pleine forme, mais Feena avait dit… « Je peux encore continuer. »
En voyant cette bravoure, Alnoa avait compris qu’il ne pouvait montrer aucune faiblesse. Il s’était regaillardi et s’était levé sur ses pieds.
« Vous perdez trop de sang. Vous ne tiendrez pas longtemps comme ça, » déclara Feena.
« Je vais très bien. Et leurs nombres sont…, » commença Alnoa.
« C’est quoi, ce bruit ? » demanda Feena.
Le sol tremblait sous leurs pieds alors qu’un féroce cri de guerre atteignait leurs oreilles. Curieusement, il venait de l’autre côté du mur de glace.
« Quoi... !? Pas possible ! » s’écria Alnoa.
Les soldats impériaux massacrent-ils mon peuple de l’autre côté !?
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre !