Divas de la Bataille – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 5

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Chapitre 2 : Le Visiteur

Partie 5

« Préparez-vous, sale tripoteur d’enfant ! Espèce d’obsédé sexuel ! »

Le lendemain, le bureau d’Alnoa s’était à nouveau transformé en champ de bataille. Sharon avait dégainé son épée et l’avait pointée vers Alnoa, qui reposait sa joue sur sa toute nouvelle table, mais cette fois, elle ne le frappait pas.

« Haha ! Vous croyez que je serais assez stupide pour répéter la même erreur ? Je ne vais pas vous frapper pour que mon épée soit à nouveau déviée ! Mais comme je l’ai déjà dit, aujourd’hui est le bon jour. Alors, préparez-vous ! » cria Sharon.

« Ça suffit, » déclara Feena.

« Je suis en train de l’assassiner ! Alors, sortez d’ici ! » cria Sharon.

« Vous regretterez de m’avoir dérangée pendant que j’étais seule avec lui, » répliqua Feena.

« N’avons-nous pas eu la même conversation hier ? » demanda Alnoa.

Alnoa avait un fort sentiment de déjà-vu. Il semblait que les filles allaient se battre, peu importe à quel point il protestait. Mais alors qu’Alnoa était sur le point d’accepter son destin cruel, un sauveur inattendu était arrivé.

« Al, es-tu là !? J’ai quelque chose à... wôw, » s’écria une voix d’homme.

Un jeune homme costaud et grandement bronzé était arrivé. Il était un peu plus âgé qu’Alnoa et revêtu d’une armure de cuir. Il se tenait en ce moment complètement désorienté au pas de la porte. Il était ensuite entré dans la pièce juste au centre du conflit entre Sharon et Feena. Il s’agissait d’un geste qui aurait signé l’arrêt de mort de la plupart des autres hommes, mais celui-ci n’avait même pas bronché devant le danger. D’un seul geste, il avait dégainé l’épée attachée à son dos et avait dévié la frappe de Sharon, tout en érigeant un mur de glace pour se protéger de la boule de feu de Feena.

« Wôw, maintenant ! » Il avait regardé dans la pièce après avoir paré les attaques des deux Divas en même temps comme si cela n’était pas de son fait.

« Qui êtes-vous ? » Réalisant immédiatement le potentiel du jeune homme, Sharon avait fait quelques pas en arrière et avait réajusté la prise sur son épée.

« Il est dangereux... On devrait l’éliminer avant qu’il n’arrive à Al, » annonça Feena alors qu’elle avait plissé ses yeux et s’était préparée à déclencher à l’improviste plus de magie.

« Attendez, non, il est..., » commença Alnoa.

Alnoa avait essayé de reprendre le contrôle de la situation volatile. Cependant, après avoir regardé du côté de Sharon et de Feena pendant un moment, le jeune homme avait interrompu Alnoa avant qu’il ne puisse continuer. « Al, espèce de play-boy ! Quand t’es-tu dégoté ces deux jolies filles ? Comme si tu n’en avais pas déjà assez ! Tous ces satanés rois sont comme ça ! Ne m’oblige pas à brûler ton château ! »

« Hé, Jamka ! Je vois que tu n’as toujours pas de filtrage présent sur ta grande gueule ! » s’écria Alnoa.

Alnoa avait poussé un soupir avant de se déplacer pour présenter l’homme aux deux Divas, quand il avait à nouveau été interrompu.

« Alnoaaaaaaaa ! » cria quelqu’un d’autre venant du pas de la porte.

Une ombre agile avait surgi de derrière Jamka et s’était lancée sur la poitrine d’Al.

« Oomph ! » s’écria le roi alors que l’ombre le faisait tomber sur le sol, sans défense.

Il s’était mis à parler à cette nouvelle arrivante. « Outch... Brusch, c’était un sacré salut que tu me fais là. »

Malgré la douleur que subissait Alnoa, il avait serré la tête de la fille dans ses bras. Du côté de la nouvelle venue, elle s’était blottie joyeusement contre la poitrine d’Alnoa alors qu’il lui caressait doucement ses cheveux courts et désordonnés.

« Hehehehe ! Alnoa, je t’offre quatre jours d’amour avec moi ! » déclara Brusch.

Brusch leva énergiquement son visage bronzé de la poitrine d’Alnoa afin de pouvoir regarder le visage d’Alnoa. Ses yeux de jeune enfant débordaient de bonheur.

« Haha, oui. Quatre jours, » répondit-il.

Elle deviendra certainement une femme magnifique.

Il lui avait caressé une dernière fois la tête avant de se lever, mais...

« Je savais que vous étiez un tripoteur d’enfant ! » cria Sharon.

« Je peux aussi faire semblant d’être une enfant... si c’est ce que tu aimes, » annonça Brusch sur un ton mignon.

« Al, combien de fois dois-je te dire de ne pas caresser ma petite sœur ? » s’écria Jamka.

Le jeune roi se retrouva pris dans un feu croisé provenant de trois sources avant de pouvoir se libérer de l’étreinte de la petite Brusch. Alnoa avait évalué ses options. D’un côté, il voulait protester contre leurs revendications, mais, en regardant la fille heureuse se trouvant dans ses bras, il ne pouvait pas la laisser prendre tout le blâme. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de pousser le soupir du vaincu.

« Laissez-moi vous présenter ces deux-là. L’homme qui se tient là est mon commandant en chef, le ministre des Finances publiques et un ami très proche. Il s’agit de mon bras droit, Jamka, » Alnoa avait continué les présentations, ignorant les regards froids de tout le monde.

« Et cette fille est sa sœur, l’actuelle chef du rensei..., » commença Alnoa.

« Salut, je suis Brusch ! Dans le futur, je vais devenir la femme d’Al ! Hehehe ! Wôw, je l’ai vraiment dit ! » Elle avait déclaré avec innocence son aspiration la plus intime tout en s’accrochant à Alnoa.

Merde.

Un silence mort remplissait la pièce, suivi d’une colère si épaisse qu’elle était palpable.

« Je ne peux pas laisser cette position..., » Feena s’était approchée de la petite fille. « Je suis la future femme d’Al, Lesfina. Je suis la favorite de ses candidates fiancées. Puisque vous êtes une amie d’Al, appelez-moi Feena. Enchantée de vous rencontrer. »

Elle met vraiment l’accent sur le mot amie, n’est-ce pas ?

« Attendez une minute. Qu’est-ce qui fait de vous la favorite ? » demanda Sharon. « Pas que ça me dérange, mais... En fait, ça me dérange ! »

Sharon se tourna vers Brusch et lui fit un sourire raide.

« Je suis la plus forte candidate fiancée d’Al, Sharon. C’est agréable de rencontrer quelqu’un qui n’est pas encore au courant de ça, » déclara Sharon.

Sharon s’était ensuite retournée vers Feena et lui avait rendu son regard glacial avec un regard stimulant. Des étincelles rouges et bleues avaient semblé traverser la pièce.

« Vous savez, vous n’avez vraiment pas à vous battre pour tout ça parce que vous êtes toutes les deux des Divas, » grogna tranquillement Alnoa.

« Je l’ai poussé au sol au moment où nous nous sommes rencontrés, » déclara Feena, en prenant l’initiative.

« Ouais ? Ce n’est rien ! Non seulement je l’ai poussé au sol, mais il m’a touché. Vous savez, là-haut..., » Sharon répliqua avec un peu moins d’entrain que Feena, néanmoins, ses yeux semblaient briller d’un certain flamboiement.

« C’était juste un accident. Ça ne compte pas, » répliqua Feena.

« Le vôtre aussi était un accident ! » répliqua Sharon.

« Hahahaha ! Tu as déjà recruté des concubines avant notre mariage ? Tu es si attentionné, Al ! » déclara Brusch.

« Concubines !? » s’exclamèrent Sharon et Feena.

Leurs regards combinés auraient pu faire fuir n’importe qui au loin, mais Brusch avait bravement tenu bon lors de l’affrontement entre les trois jeunes femmes.

« Ouah, Al, espèce de bête ! Tu es un vrai prédateur de dames, n’est-ce pas ? J’espère que tu mourras dans un incendie, que tu reviendras à la vie, puis que tu mourras à nouveau ! » ajouta Jamka, à moitié en plaisantant.

« Et vous deux, vous savez, Al et moi l’avons déjà fait..., » annonça fièrement Brusch.

« « Quoi !? » » S’écrièrent les deux Divas.

En essayant de rivaliser avec ses rivales, Brusch, aux joues roses, avait laissé échapper l’une de ses plus folles illusions.

« Brusch, je suis sûr que je m’en souviendrais, » Alnoa avait immédiatement essayé de protester contre ses affirmations scandaleuses, mais ses mots avaient été interrompus par les deux Divas.

« Haha, quelle bonne blague ! Il n’a certainement pas les couilles de faire quelque chose comme ça ! » lâcha Sharon.

« Je suis d’accord. Al ne lèvera pas le petit doigt sur nous, peu importe à quel point nous essayons de l’amener, à... Il ne ferait jamais rien avec vous, » déclara Feena.

« Je suis toujours là, vous savez ! Pourquoi tous les combats entre vous déchirent-ils toujours mon âme ? » s’écria Alnoa.

« Arghh ! Je me casse le cul pour toi jour après jour, et tout cela seulement pour que tu corrompes ma petite sœur !? Et tu fais ça tout en jouant avec deux autres filles !? Est-ce que tout ça n’est qu’un jeu pour toi ? » Jamka avait porté sans pitié le coup de grâce.

Les gars, ça suffit !

« Je ne suis pas après Brusch, et je ne joue pas avec ces deux-là ! Ce sont elles qui..., » commença Alnoa.

« Argh ! » s’écria Sharon.

« Mourrez ! » Lâcha Feena.

À ce moment-là, Sharon trancha en deux parts un vieux livre qui traînait par là, tandis que Feena faisait apparaître une boule de feu plus grande que le haut de son corps. Alnoa n’avait pas d’autre choix que de concéder une défaite.

« D’accord. Je suis désolé... Attendez ! Jamka ! Es-tu venu ici pour me faire passer pour un idiot ?! » s’écria Alnoa.

« Et maintenant, pourquoi es-tu en colère ? » demanda Jamka.

Libérant sa colère, Alnoa avait regardé Jamka. Après avoir interrompu son travail et déchiré son cœur par leurs folles accusations, personne ne pouvait blâmer Alnoa pour sa soudaine flambée de colère.

Quand ils virent Alnoa si frustré, tout le monde avait décidé de faire une trêve temporaire. Jamka sauta sur le canapé, ignorant l’atmosphère de colère présente dans la pièce.

« Alors, tu as acheté un autre lot d’esclaves, hein ? Je sais que nous avons besoin de plus de populations, mais maintenant nous avons tellement de conneries bureaucratiques à gérer ! Il s’agit de cartographier les relations de chacun, de trouver des lieux de vie, de tester leurs aptitudes professionnelles... Dès maintenant, tiens-moi au moins au courant à l’avance ! » déclara Jamka.

Jamka s’était finalement souvenu de ce qu’il était venu chercher et avait essayé de remettre la conversation sur les rails.

« Oh. C’est de la faute, » mais Alnoa avait rapidement cessé ses plaintes avec une seule phrase. Tout le monde dans la pièce, sauf Alnoa, avait réalisé qui était la véritable colonne vertébrale d’Althos.

« Eh bien, » continua Jamka. « Nos finances seront bonnes pour encore un certain temps grâce au butin que nous avons obtenu lors de la bataille de l’autre jour contre Freiya, mais... Je ne pense pas qu’on achètera d’autres esclaves pendant un bon moment. »

« Pourquoi pas ? » demanda Alnoa.

Jamka gloussa et sourit à Alnoa, retardant cruellement l’annonce pendant un moment avant de laisser tomber la grande nouvelle.

« Parce que l’Empire a capturé Labona hier soir, » lâcha Jamka

« Hein ? » s’écria Alnoa.

Alnoa avait compris ce que Jamka avait dit, mais tout ce qu’il avait pu faire, c’était d’être étonné par l’annonce. Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures qu’il avait rencontré Bouzen, le célèbre marchand d’esclaves de Labona.

« Les dix gouverneurs ont été décapités, et ils ont massacré tous ceux qui résistaient ou s’enfuyaient. Les autres ont été réduits en esclavage par l’Empire. Il ne restait plus qu’une petite équipe squelettique pour que la ville puisse continuer à fonctionner, » Jamka haussa les épaules avant de continuer. « Les chanceux qui étaient loin de la ville au moment de l’attaque sont toujours en sécurité. Une poignée de personnes ont également réussi à passer à travers les griffes de l’Empire, mais il n’y en a pas beaucoup. Seulement une cinquantaine de marchands. »

Cela me fait me souvenir d’une chose. Je pense que Bouzen a mentionné qu’il faisait un détour vers l’est, afin de faire du colportage, avant de retourner à Labona. Je suppose que sa chance s’est désormais épuisée avec ça.

« Je suis désolée, Alnoa. Labona est tombée avant que je puisse les prévenir..., » déclara Brusch.

Brusch s’agita et pencha la tête en raison de sa déception. Malgré son âge, elle avait quand même assumé la responsabilité de diriger l’agence de renseignement d’Althos.

« Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas ta faute, » sans tenir compte du regard froid des Divas, Alnoa lui tapota doucement la tête.

« Comment cela s’est-il passé si vite ? » demanda Alnoa. « Je sais qu’ils étaient neutres et n’avaient pas d’alliances, mais ils avaient une énorme puissance militaire. La ville grouillait de mercenaires et d’armées privées. »

« Je n’en sais rien, » Jamka leva les mains et haussa les épaules en répondant à Alnoa. « Les quelques chanceux qui se sont échappés avaient tous des histoires farfelues à propos de monstres d’ours ou des créatures volantes qui se déchaînaient dans la ville. L’Empire a-t-il une telle magie ? »

Est-ce comme ce monstre que j’ai combattu lors de la chasse à l’homme ? Oh, c’est vrai. Jamka est resté pour défendre la ville, donc il ne sait rien d’eux.

Alnoa et les Divas avaient échangé un regard et ils avaient ensuite expliqué à Jamka et Brusch tous au sujet des abominations.

« Je vois. Ils ont utilisé une créature comme ça ? » Intrigué, Jamka plissa les sourcils.

« Ouais. Feena examine encore les détails, mais je suis sûr que le fait qu’ils occupent la principale plaque tournante du commerce des esclaves est lié d’une façon ou d’une autre aux abominations, » déclara Alnoa.

Nous avons vraiment besoin de plus d’informations.

Alnoa étant perdu dans ses pensées, la pièce était restée silencieuse pendant un certain temps.

« Je vais... Je vais y jeter un coup d’œil ! » Brusch, qui était encore accrochée au bras d’Alnoa, fut celle qui avait rompu le silence. La minuscule chef des renseignements leva les yeux vers Alnoa, ses yeux débordant de détermination.

« Non, je ne te laisserai pas faire. Il y a trop de choses que nous ne savons pas encore. C’est trop dangereux, » Alnoa avait immédiatement rejeté l’idée, mais quelqu’un d’inattendu était intervenu.

« Ce qui la rend encore plus importante, » Jamka, qui avait un cas sérieux de complexe de sœur, avait pris sa défense.

« Huh !? Mais quand même..., » commença Alnoa.

Jamka avait gonflé sa poitrine en toute confiance devant un Alnoa agité. « Ne t’inquiète pas ! Je m’assurerai que les personnes les plus compétentes l’accompagnent ! Même si elle échoue, elle... Aïe ! »

Brusch se déplaça rapidement derrière Jamka et lui donna un coup de pied sur ces fesses.

« Je ne veux pas entendre ça de quelqu’un qui ne peut même pas couvrir ses propres fesses ! Al, ne t’inquiète pas ! Je vais rassembler toutes les informations que je peux. Je serai à la maison avant même que tu réalises que je suis partie ! » Puis Brusch avait sprinté hors de la pièce, ne donnant pas à Alnoa une chance de l’arrêter.

« Franchement, pourquoi personne n’écoute mes ordres !? » s’écria Alnoa.

Depuis Jamka, se tenant à côté de lui, des rires violents avaient éclaté. « Ne t’inquiète pas, Al ! Je l’ai personnellement formée ! Je lui ai appris tout ce qu’il y a à savoir sur la magie et l’épée, et elle a un vrai don pour l’arc ! Et il n’y a personne dans le royaume de mieux qu’elle pour recueillir des informations. Elle reviendra saine et sauve, c’est sûr. »

La confiance de Jamka en sa sœur était absolue.

« Tu as raison. Je devrais avoir foi en elle, » répondit Alnoa.

Le sourire inébranlable de Jamka avait mis Alnoa à l’aise. Alnoa était toujours inquiet, mais il avait également décidé de faire confiance à Brusch.

« J’avais d’autres choses à dire, mais je crois que j’ai assez grondé Al pour cette journée. Je suppose que je vais retourner travailler, » déclara Jamka.

« Merci, » déclara Alnoa.

Jamka s’étira et commença à quitter la pièce, mais il s’arrêta à l’entrée.

« Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Al.

« Dis-moi, Al. Je sais que leur traitement dans l’Empire est inacceptable, mais penses-tu vraiment que la libération des esclaves peut leur apporter le vrai bonheur ? » Le dos tourné vers Alnoa, Jamka avait posé une question inattendue.

« Bien sûr, bien sûr. Tu es heureux, n’est-ce pas ? » Ne saisissant pas le sens des paroles de Jamka, Alnoa avait donné une réponse rapide et simple.

« Hahaha. Oui, je suppose. Désolé. Oublie ce que j’ai demandé, » sa voix habituelle, légère et joyeuse, semblait vide.

 

☆☆☆

Le bruit des chevaux au galop remplissait la nuit totalement noire.

« Capitaine Brusch, ennemis sur notre... gahhh ! » cria un homme.

« Luu ! » Brusch n’avait pas le luxe de s’arrêter et de voir ce qui était arrivé à son subordonné. Elle ne pouvait que crier son nom.

« Contre quoi nous battons-nous ? » Il n’y avait personne pour répondre à sa question.

L’équipe de reconnaissance de Brusch avait été attaquée par un assaillant inconnu. L’équipage d’élite que Jamka avait choisi pour sa précieuse petite sœur avait senti le danger et avait mis en scène une retraite rapide et ordonnée, laissant derrière eux un piège pour ralentir leurs poursuivants. Mais l’ennemi avait chargé en étant imprudent quant à tout ce qui pouvait les attaquer, passant à travers le piège de l’équipe de reconnaissance sans s’en formaliser puis il était resté sur leurs talons.

« Comment ont-ils pu passer à travers la bombe au poivre d’Al !? » s’écria-t-elle.

Brusch s’était retrouvée dans une situation très dangereuse. Son équipe d’éclaireurs d’élite avait été anéantie, la laissant seule. Elle ne pouvait même pas dire s’ils avaient été capturés ou tués. Mais malgré la gravité de sa situation, Brusch réfréna son anxiété et galopa à travers les plaines aussi vite qu’elle le pouvait. Elle avait douloureusement promis à son équipe déchue qu’elle reviendrait les chercher.

La première règle de Jamka pour l’équipe de reconnaissance : Ne faiblissez jamais, même si vos camarades sont tombés. Rapportez l’information chez nous en toute sécurité, même si vous revenez seul. Cela faisait partie du code de conduite interne de l’équipe, tenu secret même pour le roi Alnoa. Brusch n’arrêtait pas de répéter cette règle à elle-même, essayant de garder ensemble les fragments de son cœur brisé.

« Ahh ! »

De l’obscurité vint une boule de feu qui s’écrasa sur le flanc de son cheval. Tout son abdomen avait été réduit en charpie, le tuant instantanément et l’envoyant s’écraser sur le sol.

« Qu’est-ce qui se passe... !? »

Brusch avait sauté du cheval mort et avait atterri en toute sécurité.

« Qu’est-ce que c’est... ? »

Ses mots ont été pris dans sa gorge. Une obscurité indicible, plus sombre que le ciel sans étoiles, la consumait lentement.

« Al... »

Elle ne pouvait que murmurer ce dernier mot. Le silence régnait alors sur la plaine noire. Un silence complet et absolu, loin du silence typique de la nuit. Pas une seule chose vivante ne pouvait être entendue ou vue dans l’obscurité impénétrable.

***

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2 commentaires :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Les choses se gâte pour de bon… On est passé de la comédie à la tragédie en seul chapitre.

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