Divas de la Bataille – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 5

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Chapitre 1 : Les deux fiancées

Partie 5

« Sharon, peut-être que le Roi-Démon à l’intérieur d’Al réagit à la puissance de la Valkyrie qui réside au plus profond de vous. Ou peut-être..., » Cécilia avait répondu à sa question avec un sourire éclatant. Et puis elle s’était blottie contre Alnoa.

« Peut-être que les âmes des sept belles servantes résident encore dans les Divas, et qu’elles sont incapables de blesser leur roi bien-aimé. Ah, ce serait si romantique ! Pas vrai, Al !? »

« Nous nous battons habituellement avec nos armes et notre magie... les artefacts et le pouvoir de la Valkyrie. Le Roi-Démon réagit peut-être aux restes de la Valkyrie qui l’a scellé, » tout en ignorant complètement Cécilia, Feena avait annoncé avec confiance sa propre proposition.

« C’est pour ça que mon épée ne pouvait pas vous frapper ! » Sharon semblait également convaincue par cette explication.

« Maintenant, je sais pourquoi mon charme n’a pas fonctionné. » Feena murmura pour elle-même.

« Ah ! Et c’est pour cela que quand vous me touchez, je... euh..., » Sharon avait un peu rougit et elle jeta un coup d’œil à Alnoa.

« Oh, ça aurait pu être un Déferlement Céleste ? » déclara Cécilia.

« Qu’est-ce qu’un Déferlement Céleste ? » demanda Sharon.

Sharon avait regardé Cécilia avec stupéfaction, qui buvait calmement son thé.

C’était Feena qui avait répondu à sa question. « “Le pouvoir de contrôler le monde apparaît quand le Démon et la Sainte se rencontrent”. Freiya, est-ce que vous vivez si loin dans la cambrousse que vous n’avez même pas les écritures ? »

« Ah ! J’en ai entendu parler ! Je ne l’ai pas moi-même lue, mais c’est écrit dans un livre d’il y a environ mille ans, » Alnoa avait répondu à la provocation de Feena avant que Sharon ne puisse répondre.

Attends, pourquoi elle a l’air en colère ?

« Ne vous inquiétez pas, Al. Je vous en parlerai plus tard, quand nous serons seuls, » répondit Feena, d’un ton poli.

« N’êtes-vous pas un peu biaisé envers Al ? » Sharon avait fait un regard furieux sur Feena.

Alnoa avait haussé les épaules.

Les choses se compliquent à nouveau...

« De toute façon, alors, qu’est-ce que c’est exactement ce Déferlement Céleste ? » Il avait désespérément essayé de remettre la discussion sur les rails avant qu’elles ne recommencent à détruire la salle.

« Fondamentalement, c’est quand les énergies saintes et maléfiques se mélangent, ce qui donne alors naissance à une puissance capable d’aller côte à côte avec les dieux eux-mêmes. Je parie que ton pouvoir s’est infiltré en Sharon, ce qui a provoqué sa réaction si extrême, » Cécilia récitait les détails de mémoire, le doigt sur les lèvres.

Alnoa avait résisté aux attaques de Sharon. Puisque Sharon avait reçu la protection divine de la Valkyrie, ses attaques n’avaient pas pu atteindre le Roi-Démon, retenu par le même sceau de la Valkyrie. Mais on ne pouvait pas dire la même chose de l’autre côté. Les Divas ne pouvaient pas résister aux pouvoirs du Roi-Démon.

« Attendez. Êtes-vous en train de me dire que je ne peux pas lui faire de mal !? » s’écria Sharon.

C’était exactement comme elle le pensait. Tenter d’attaquer Alnoa était pour elle comme essayer de vaincre un grand maître d’échecs avec seulement un roi sur l’échiquier.

Cécilia regarda Sharon comme si elle venait de réaliser quelque chose. « J’ai aussi entendu dire que lorsque ton pouvoir se mélange à l’intérieur d’une Diva, le pouvoir de la Valkyrie les protège du mal. Mais l’un des effets secondaires est qu’elles ressentent quelque chose qui ressemble à de l’excitation sexuelle. »

« Quoi !? Comment avez-vous... Ah, je veux dire... ! » Sharon était visiblement énervée.

« Oh, son Déferlement Céleste vous a excité ? » demanda Cécilia.

« Vilaine Sharon... La Diva de l’Obscénité, » déclara Feena.

Sharon se leva du canapé lors de la provocation de Feena.

« Qu’est-ce que vous venez de dire ? Un mot de plus, et je vous coupe la langue et je la donne aux chevaux ! » s’écria Sharon.

Sharon tremblait en ayant un visage rouge vif. Il était difficile de dire si c’était à cause de la colère ou de l’embarras.

« Les chevaux sont herbivores. Ne le savez-vous même pas ? Quelle imbécile ! » s’exclama Feena.

« C’est ça, vous êtes fichue ! » cria Sharon.

Est-ce que je viens d’entendre quelque chose craquer ?

Sharon, qui en avait assez des insultes de Feena, avait posé sa main sur sa poitrine.

Attendez, elle cache quelque chose d’autre !? Quelle sorte de sorcellerie est-ce que c’est ?

À côté d’Alnoa, Feena se préparait aussi pour la bataille.

« Il est temps de vous abattre, » répliqua Feena.

Un silence sinistre s’installa dans la pièce alors qu’elles se regardaient l’une et l’autre. C’était comme le calme avant la tempête. Une tempête qui s’était intensifiée au cours de la dernière heure grâce à un nombre incalculable de prises de bec. Le moment de son atterrissage était imminent.

« Oh ! Je sais ! Faisons-leur une démonstration en direct ! » murmura Cécilia.

Avec cela, la tempête avait été déclassée de la force d’un ouragan à un simple orage passager.

Je vais devoir traverser la tempête pour l’instant. Mais je préférerais qu’on s’entende tous à l’avenir.

Alors que la situation était sur le point d’exploser, Cécilia sauta gracieusement entre les deux filles et saisit les mains d’Alnoa.

« Al, s’il te plaît, » déclara Cécilia.

« Cécilia, qu’est-ce que tu es..., » demanda Alnoa.

« Hehe... » Elle plaça doucement les mains d’Alnoa contre sa poitrine.

« Attends, Cécilia ! » s’écria Alnoa.

Cécilia ne laisserait pas passer cette opportunité, même si sa vie en dépendait. Elle avait ignoré les protestations de son frère et avait serré les mains d’Alnoa avec encore plus de force sur sa propre poitrine.

« Hyahh ! Ahhhh ! » Ses cris indécents résonnaient dans la pièce.

« Qu’est-ce que tu fais !? » demanda son frère.

« Oh, ne t’inquiète pas. Je vais juste leur faire une démonstration d’un Déferlement Céleste, » Cécilia avait réussi à calmer suffisamment sa forte respiration pour lui donner une réponse.

« Est-ce que cela ne marche que si j’attrape tes seins !? » demanda Alnoa.

La prise de Cécilia sur la main d’Alnoa tenait fermement, peu importe à quel point il luttait contre elle.

Les seins de Cécilia étaient doux au toucher et élastiques.

Qu’est-ce que tu fais devant mes futures mariées !?

Le sourire de Cécilia devint sournois en voyant le regard désespéré dans les yeux d’Alnoa.

« C’est assez ! Lâche mes mains ! » demanda Alnoa.

« Je n’ai pas encore fini. Je dois vérifier si cela marche bien ! » déclara Cécilia.

« Laisse-moi partir ! » redemanda Alnoa.

« Non ! Je ne te laisserai pas t’éloigner de moi ! » répliqua Cécilia.

« Cécilia !! » cria Alnoa.

« Hehe ! » Cécilia se mit à rire.

« Mademoiselle Cécilia est effrayante..., » Feena murmura cela, mais Cécilia l’entendit quand même.

« Effrayante... ? » demanda Cécilia.

Cécilia avait grimacé face à la déclaration de Feena et avait lâché les mains d’Alnoa. Elle tremblait comme une feuille.

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Ses joues rouges avaient immédiatement perdu toute leur couleur.

« Hein !? Qu’est-ce qui se passe !? » demanda Alnoa.

Alnoa était devenu en pleine panique en voyant la réaction de sa sœur. Sans qu’il le sache, toutes les fois où il lui avait dit qu’elle avait l’air effrayante l’avaient ébranlé jusqu’à la moelle. Il s’agissait d’un traumatisme provenant de l’enfance qui ne l’avait jamais quitté.

« Suis-je effrayante... ? » demanda Cécilia.

« Cécilia ? » demanda Alnoa.

« Al, je ne suis pas effrayante, n’est-ce pas ? » demanda Cécilia.

« Cécilia, qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Alnoa en retour.

« Ne joue pas à l’idiot ! » déclara Cécilia.

Alnoa remarqua un regard aiguisé sur son dos. Sharon, qui avait été bruyante quelques instants plus tôt, le regardait dans un silence de mort.

Alnoa n’avait pas besoin de la voir pour savoir quel genre de visage elle faisait. Effrayé pour sa vie, il avait décidé de faire demi-tour et de s’expliquer, mais Sharon avait parlé avant lui.

« Jusqu’où pouvez-vous vous rabaisser en caressant votre propre sœur comme ça !? » s’écria Sharon.

« Même en tant qu’épouse, je ne suis pas sûre de pouvoir soutenir ce..., » murmura Feena.

Les deux Divas querelleuses avaient été réunies par un dégoût mutuel vis-à-vis de l’acte dont elles venaient d’être témoins.

Qu’est-ce que c’était ?

Peut-être que la méthode utilisée était mauvaise, ou peut-être que Cécilia voulait simplement dire que tout cela n’était qu’une blague. Quoi qu’il en soit, il n’y avait pas eu de Déferlement Céleste, et les frères et sœurs n’avaient rien appris de nouveau de cette expérience.

« Oh, désolée. J’étais juste excité à l’idée de l’essayer ! » déclara Cécilia.

Cécilia s’était enfin calmée. Cependant, les autres filles regardaient encore froidement Alnoa.

Pourquoi est-ce toujours ma faute !? Ne connaissent-ils pas le sens du mot « accident » ? Ou est-ce le destin des hommes de toujours prendre le blâme, chaque fois qu’un accident indécent se produit !?

« Ne rêvez jamais de pouvoir poser vos sales mains sur moi ! » cria Sharon. C’était ce que Sharon avait conclu de la situation.

Je sais ce que vous ressentez, croyez-moi. Mais le fait d’entendre ça d’une fille aussi mignonne fait toujours mal, vous savez !

« Ne vous inquiétez pas. Je ne le ferais pas, même si vous me le demandiez, » déclara Alnoa.

« Grr... Bien ! C’est après tout ce que je veux, » déclara Sharon.

Cécilia avait pris une gorgée de thé. Elle pouvait sembler calme à l’extérieur, mais à l’intérieur, elle ne voulait rien d’autre que de s’enfuir dans sa chambre et de s’enrouler en boule.

Sharon, par contre, était un livre ouvert. Son faux sourire n’avait pas réussi à cacher sa colère.

« Oh, Lilicia ! Pourriez-vous aussi préparer une chambre pour Mademoiselle Sharon ? » demanda Cécilia.

Lilicia ouvrit lentement la porte du salon et répondit à Cécilia. « Très certainement. La chambre a déjà été préparée. »

Depuis quand se tenait-elle là ?

« Merci. Sharon, Lesfina, permettez-moi de vous guider jusqu’à vos chambres. Je vous ferai visiter le château en cours de route, » déclara Cécilia.

Cécilia avait quitté le salon avec Lilicia qui la suivait de près.

« Votre Majesté, merci de me laisser rester ici et tout le reste..., » déclara Sharon.

C’est si superficiel !

Avec un sourire moqueur, Sharon s’était levée avec grâce et avait suivi Cécilia.

« ..., » Feena s’inclina rapidement avec son visage habituel sans expression et quitta la pièce.

Le jeune roi fut laissé en silence, libéré de l’animosité nue à laquelle il faisait face depuis une heure.

« Enfin..., » murmura-t-il.

Après avoir réussi à sortir de la tempête, Alnoa avait poussé un soupir de soulagement. Il s’était alors penché en arrière sur son siège et avait posé ses jambes sur la table.

La vie est pleine de surprises, hein ?

En fin de compte, il avait été décidé qu’elles resteraient toutes les deux ici pour le mois prochain.

Que dois-je faire maintenant ? Je n’étais pas préparé à ça.

« Quelle tournure absurde des événements ? » murmura-t-il.

Il se souvient de la bataille d’Althos et de Freiya quelques jours plus tôt.

Contre toute attente, ils avaient été victorieux. Personne ne s’attendait à ce qu’une armée dirigée par un jeune roi inexpérimenté triomphe de la puissance militaire de Freiya. Voyant leur chute, les pays voisins avaient changé de stratégie. Ils étaient encore certains d’une éventuelle victoire, mais ils craignaient la possibilité d’une longue et pénible guerre. Toute victoire les aurait affaiblis, ce qui en aurait fait des proies faciles pour leurs voisins.

Ce qui voulait dire qu’il valait mieux s’emparer de notre pays sans combattre.

Ainsi, deux des voisins d’Althos avaient envoyé leurs atouts, les Divas, des demoiselles capables d’abattre des milliers de soldats par leur propre force. Les deux pays étaient parvenus à la même conclusion, mais leurs approches différaient. On cherchait à prendre le contrôle du Roi et, à son tour, de son royaume. L’autre cherchait à prendre la couronne plus agressivement en tuant le Roi. Freiya avait refusé de donner l’initiative à Subdera, alors Sharon avait été envoyée un mois plus tôt.

Comme c’est odieux. J’aurais presque préféré une guerre totale.

Alnoa avait poussé un grand soupir et avait avalé les dernières gouttes de sa tasse de thé.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre

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