Chapitre 79 : Parmi les Réfugiés
À l’intérieur du bureau, Yuria vérifia une feuille de papier alors qu’elle dessinait sur un tableau noir avec de la craie.
Le tableau avait été fait de deux types différents de bois et la craie était en pierre de leim (essentiellement de la pierre de calcaire).
La craie fabriquée à partir de la pierre de calcaire régulier était blanche, mais grâce aux expériences de Nina, nous avions découvert que le mélange avec un minéral appelé calcimi produisait de la craie rouge.
Donc, Yuria dessinait un graphique avec les deux craies de couleurs différentes sur le tableau noir.
Après avoir fini, elle se tourna et me regarda.
« Voici notre besoin actuel de nourriture, de vêtements et d’abris, » déclara Yuria.
« Bon travail, » dis-je.
Je l’avais félicitée et j’avais vérifié le graphique.
Ma politique de base avait toujours été de sécuriser les bases vitales de mon peuple. Je l’avais ainsi fait jusqu’à maintenant et je continuerai.
Le but n’avait pas changé... mais l’échelle étant devenue beaucoup plus grande, j’avais demandé à Yuria de la simplifier en un schéma compréhensible.
Sa capacité avec des choses comme ça était vraiment impressionnante.
Besoins
Habits : ■■■□□
Nourriture : ■■■■□
Logement ■■□□□
Le graphique sur le tableau assez facile à comprendre pour que je puisse le comprendre en un coup d’œil.
« Il est divisé en cinq parties ? » demandai-je.
« Exact, » répondit Yuria.
« Les vêtements et le logement vont bien... mais la nourriture est assez problématique. Est-ce qu’il n’y en a vraiment pas assez ? Combien reste-t-il de pushinees en réserve ? » demandai-je.
« Il y en a assez. Ce sont les requêtes qui demandent quelque chose de mieux à manger, » déclara-t-elle.
« Quelque chose de mieux à manger ? Comme quelque chose de sucré ou encore, un dessert pour après le repas ? » demandai-je.
« Oui. Il y a des demandes comme cela, » répondit-elle.
« Vous n’avez pas besoin de prendre en compte de telles demandes. Il faut juste garder celles qui leur sont nécessaires afin de survivre, » dis-je.
Je ne ferais pas d’articles de luxe pour eux, ils devraient dépendre d’eux-mêmes pour ça.
« Dans ce cas, cela devient ainsi, » déclara Yuria après avoir corrigé le tableau.
Habits : ■■■□□
Nourriture : □□□□□
Logement ■■□□□
Les demandes de nourriture avaient diminué à 0 d’un coup.
Hmm ! C’est ainsi que ça doit être, pensai-je.
Le Pushinee était facile à faire alors j’en avais fait des tonnes. Il ne devrait certainement pas y avoir de manque.
En fait, cela donnait l’impression qu’il y avait même trop.
« Alors j’ai juste besoin de faire des maisons et des vêtements. C’est donc assez facile. Oh, pourriez-vous le diviser en fonction des villes ? » demandai-je.
« Attendez un moment. » Yuria avait dit avant de vérifier le bloc-notes qu’elle avait toujours apporté en tout temps avec vigueur.
J’avais jeté un coup d’œil. Il y avait des mots et des nombres écrits dedans, mais cela semblait incompréhensible.
J’avais donc abandonné et avais attendu qu’Yuria finisse.
Après un petit moment, elle avait commencé à écrire sur le tableau noir.
Ribek, Kazan, Bisk, etc.. Elle avait écrit les noms des villes de mon territoire et les graphiques montrant leurs besoins.
Elle avait fini de tout faire puis elle avait posé la craie.
« Terminé, » déclara Yuria.
Une fois de plus, j’avais regardé les graphiques.
Je pouvais facilement comprendre ce qui était nécessaire, et où cela l’était. Kazan avait besoin de nourriture, Bisk était déjà bon avec le logement.
Juste en regardant ça, je pouvais déterminer ce qui était nécessaire.
« Bon travail. Bonne fille, en voici un, » dis-je tout en lui caressant la tête. Puis, je lui avais donné une médaille d’origami.
Elle avait un regard de satisfaction sur son visage, mais je n’avais pas eu de charge magique.
Yuria était comme ça tout le temps, donc cela ne me dérangeait pas.
« J’aimerais que vous mainteniez ça avec les nouvelles informations, » lui ordonnai-je.
« OK, » répondit-elle.
Yuria acquiesça et une fois de plus, je regardai le graphique.
Il y avait une ville en particulier qui m’avait dérangé.
Belmi
Habits : ■■■■■
Nourriture : ■■■■■
Logement ■■■■■
Pour une raison inconnue, la ville que j’avais libérée de Maxim avait besoin de tout.
***
J’étais monté dans le train avec Raisa et je m’étais dirigé vers Belmi.
J’avais alors vérifié mon statut dans le DORECA et j’avais vu que les citoyens avaient augmenté à 8 888.
« Tout est monté en même temps. Est-ce que cela provient des besoins de la ville de Belmi ? Cela pourrait être la raison pour laquelle leurs besoins explosent, » dis-je.
« Qu’allons-nous faire ? » demanda Raisa.
« Nous allons d’abord faire beaucoup de pushinees. Vous savez comment le faire, n’est-ce pas ? » lui demandai-je.
« C’est celui où vous mettez de la terre dedans, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle à son tour.
« C’est exact, » dis-je. « La consommation magique pourrait être un peu plus élevée, mais nous allons faire deux cercles de mille unités chacun. Cela devrait aider avec le besoin pressant. Raisa, vous devriez les faire et les livrer. Yuria a déclaré que beaucoup des nécessiteux sont des réfugiés, donc il ne devrait pas être trop difficile de savoir où les apporter. »
« D’accord, » répondit-elle.
« Si vous ne pouvez pas comprendre quelque chose, peu importe ce que c’est, demandez-le-moi, » dis-je.
« Et vous mo... Maître ? » demanda-t-elle.
Raisa avait changé sa formulation. Il semblerait qu’elle n’avait pas encore l’habitude d’être à moi.
J’avais ignoré ce détail et je lui avais répondu.
« Je vais faire les autres choses dont ils ont besoin ici. Il y a beaucoup de choses à faire dans cette ville, » répondis-je.
Je m’étais enflammé sur le sujet.
Toutes les demandes étaient au maximum. Ça allait être un gros boulot.
***
« Bienvenue ! Nous attendions votre arrivée ! » déclara un homme inconnu.
Nous avions atteint Belmi et étions descendus du train quand un homme vint à notre rencontre.
« Attendez un moment, » dis-je.
Je l’avais fait attendre afin de placer des Cercles Magiques au bord de la portée d’action de la Fontaine d’Ilia.
J’avais placé deux Cercles Magiques qui produiraient chacun mille unités de pushinee.
Raisa et moi avons échangé des regards et elle s’était ensuite déplacée selon mes précédentes instructions.
Ensuite, je m’étais retourné pour faire face à cet homme et lui avais alors demandé. « Êtes-vous Varlam ? »
« Oui, » il acquiesça.
J’avais déjà demandé à Yuria et elle m’avait informé que le nom du maire était Varlam.
Au début, Maya avait été utilisée à la fois comme le capitaine de ma garde privé et le maire de Belmi, mais une fois que les choses avaient été rétablies et stabilisées, cet homme avait été recommandé pour le poste.
« J’ai entendu dire que les habitants d’ici avaient soudainement beaucoup augmenté, » dis-je.
« Exact, » répondit-il. « Je ne sais pas d’où ils ont entendu parler de nous, mais beaucoup de personnes sont soudainement arrivées ici. Nous avons suivi les instructions précédentes de Votre Majesté qui disait qu’il fallait les laisser entrer, mais cela a trop augmenté et nous sommes arrivés au point de rupture. »
« Je vois..., combien de personnes sont-elles en ville ? » demandai-je.
« Environ 1 000, » répondit-il.
« Combien y en avait-il avant ? » demandai-je.
« Environ 500, » répondit Varlam
« Je vois, » dis-je.
Donc, la population avait pratiquement doublé.
Si ce modèle était maintenu, il ne faudrait pas longtemps avant que la ville ne s’effondre.
... normalement, ce serait le cas.
« Eh bien, pour l’instant... ceci va combler le besoin de nourriture pour aujourd’hui, » dis-je.
Je désignais les cercles sur lesquels travaillait Raisa.
« Rassemblez des hommes qui peuvent travailler après qu’ils aient mangé. Je vais faire beaucoup de choses alors j’ai besoin de main d’œuvre, » ordonnai-je.
J’avais déclaré ça puis j’avais marché tout autour de la ville afin de vérifier les endroits où je devais construire des objets.
***
Un peu plus loin du centre de la ville, j’avais mis en place cent cercles pour les maisons en bois.
Pour l’instant, je m’étais arrêté à cent, mais je n’avais pas encore atteint le montant requis. J’avais assez de magie, mais le problème était les matériaux.
Selon Varlam, l’approvisionnement en matériel de la ville serait épuisé par ces cent maisons.
Comme cette ville venait d’être restaurée, l’approvisionnement en matériel d’urgence n’avait pas eu le temps de s’accumuler et on ne pouvait pas y faire grand-chose.
J’étais alors retourné au centre de la ville.
Là, j’avais vu Raisa.
Elle distribuait aux réfugiés les pushinees qu’elle venait de faire.
Nos yeux s’étaient alors rencontrés et je lui avais fait signe.
« Y a-t-il quelque chose dont vous avez besoin ? » demanda-t-elle.
« Avez-vous fini de les distribuer ? » demandai-je.
« Oui, » dit-elle.
« Je vois, bon travail, » répondis-je.
— Magie a été augmentée de 1 000 —
« C’est un peu rapide, mais j’ai besoin de vous afin de m’aider. J’ai besoin que vous ailliez un peu à Ribek, » dis-je
« À Ribek ? Pourquoi ? » demanda-t-elle.
« Nous n’avons pas assez de matériel ici. Dites à Yuria d’envoyer des fournitures d’urgence, » dis-je.
« Hum..., » répondit-elle.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? Y a-t-il quelque chose que vous ne comprenez pas ? » demandai-je.
« Non, c’est bon. Mais ils vont probablement arriver bientôt ici, » déclara-t-elle.
« Hm !? » me demandai-je.
Qu’est ce qu’elle veut dire par là ? pensai-je.
« Yuria m’a dit avant notre départ qu’il n’y aurait probablement pas assez de matériel et donc, elle allait en envoyé après notre départ, » dit-elle.
« Je vois. Comme prévu de Yuria, » dis-je.
Apparemment, elle avait une compréhension parfaite de la situation financière de Belmi.
Cela signifiait que je n’avais pas besoin d’attendre.
J’avais alors pris une pause afin de scruter les environs.
Beaucoup d’habitants étaient rassemblés dans le centre de la ville et ils étaient en train de manger les pushinees nouvellement faits.
Une partie d’entre eux avait fini de manger et semblait ne rien avoir à faire.
« Raisa ? » dis-je.
« Oui ? » demanda Raisa.
« Rassemblez les habitants qui n’ont rien à faire. Pour commencer, essayez d’en obtenir 300. Il y a des Cercles Magiques à la périphérie de la ville. Alors, prenez-les avec vous et finissez les maisons, » dis-je.
« D’accord, » répondit-elle.
Raisa avait alors couru un peu plus loin afin de rassembler des personnes capables.
Au début, certains s’étaient plaints, mais après qu’elle leur expliqua qu’ils allaient faire leurs propres maisons, ils s’étaient réunis bien plus facilement.
Je les avais vues jusqu’à ce qu’ils partent du coin.
Très bien ! Puis, nous avons besoin de vêtements, pensai-je.
« – – ! »
Je ne pouvais pas faire assez de Cercles Magiques dans cette zone bondée, alors j’étais allé en marchant jusqu’à un endroit plus libre.
Cependant, j’avais eu mon souffle coupé alors j’avais couru jusqu’à un certain endroit.
Parmi ces personnes, je pensais avoir repéré un visage que je connaissais.
Un visage qui était autrefois impressionnant et rempli de confiance en soi.
Il s’agissait de Seiya.
J’avais alors regardé la foule. Je l’avais cherché.
« Pas ici..., » murmurai-je.
J’avais cherché un moment, mais je ne l’avais pas trouvé.
Puis, j’avais décidé d’abandonner pour l’instant, et je m’étais déplacé afin d’aller faire des vêtements.
Mais même ainsi, j’avais continué à penser à Seiya.
« Me suis-je trompé ? ... Certainement pas. Ouverture de Menu, » dis-je.
J’avais ouvert mon DORECA et j’avais vérifié le statut de ma carte.
Nombre de citoyens — — 8 887.
J’avais donc diminué au niveau de l’un des chiffres... il avait réduit d’un.
« A-t-il déjà quitté la ville... ou peut-être..., » dis-je.
Je me sentais comme s’il était parmi les réfugiés. Oui, j’étais convaincu de ça.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre 🙂
ps: l’idiot de retour 😉
Merci pour le chapitre.
P.S : Ouah, je m’étonne d’avoir pitié de Seiya après tout ce qu’il a déjà fait.
Tu sais, les idiots ont tendances à être presque immortel le plus souvent.
Merci pour le chapitre.
PS:Ouah, il est pire qu’un cafard cet idiot là…
merci