Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 8 – Chapitre 2 – Partie 1

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Chapitre 2 : Bienvenue, Équipe Diamant

Partie 1

Voilà qui est rafraîchissant.

Lorsque je m’étais réveillé, j’avais vu des portes shoji éclairées par le soleil qui donnaient l’impression que le monde était devenu blanc.

En tant que Japonais, je ne pouvais m’empêcher de me sentir chez moi avec les tatamis et les futons disposés dans la chambre de style japonais. Même si je n’avais jamais vécu dans ce type de chambre, j’avais l’impression que je m’y sentirais bien.

L’Arkdragon avait vraiment le sens de la forme. Même dans mon hébétude matinale, j’étais très impressionné par le fait qu’elle ait atteint une telle compréhension de l’harmonie en si peu de temps.

J’avais entendu un adorable bâillement et je m’étais retourné pour voir Mariabelle, en pyjama, qui s’étirait les bras et les jambes. Elle s’était frotté les yeux, puis remarqua les portes shoji comme je l’avais fait.

Nous nous étions couchés exceptionnellement tard hier soir, ce qui expliquait sans doute pourquoi elle avait encore l’air endormit. Ses vêtements étaient légèrement décousus et ses clavicules lisses étaient attirantes à regarder. Marie cligna des yeux plusieurs fois, puis réalisa enfin que nous étions dans le hall du deuxième étage et se redressa lentement.

« Bonjour… Je suppose qu’il est vrai que l’automne est la saison de la lecture. Je me suis complètement endormie », dit-elle.

« Ça ne fait pas de mal de faire la grasse matinée de temps en temps. Ce sera aussi drôle d’entendre Doula traiter quelqu’un comme toi de dormeur », avais-je répondu.

Elle s’était plainte qu’elle ne voulait pas d’un tel surnom pendant que nous rangions la literie. Nous avions plié le futon en trois, l’avions mis dans le placard, y avions placé les oreillers et avions ouvert la porte shoji. L’air frais qui soufflait vers nous nous avait immédiatement réveillés.

« Oh, tu attendais qu’on se réveille, Wridra ? » demanda Marie.

Je m’étais retourné et j’avais vu un chat noir qui se pelotonnait au soleil sur un coussin bien placé dans la véranda. Il y avait aussi un petit lac, et cela semblait être l’endroit idéal pour se détendre.

Le chat se retourna en réaction à la voix de Marie et miaula quelque peu en grognant. Il n’y avait pas de chats dans ce monde, et malgré les apparences, ce n’était pas vraiment un chat. C’était un familier de l’Arkdragon, mais Marie et moi étions à peu près les seuls à connaître sa véritable nature.

Il semblerait que le familier n’attendait pas que nous nous réveillions, mais qu’il monopolisait la véranda pour que nous ne prenions pas notre temps ici. En effet, lorsque Marie s’était approchée pour ramasser la créature, celle-ci s’était dérobée à ses mains et s’était rapidement dirigée vers le jardin. Puis il avait miaulé à nouveau, comme pour dire : « Dépêchez-vous de rejoindre le bâtiment principal. »

« Peut-être que l’équipe Diamant est arrivée bien avant nous. Nous devrions y aller », avais-je suggéré.

« Oui, nous devrions », acquiesça Marie. « J’ai hâte de marcher jusqu’au bâtiment principal. J’adore le paysage ici. »

Notre chambre était un peu éloignée du bâtiment principal. Wridra avait eu la délicatesse de nous y installer pour que nous puissions nous reposer sans être dérangés, ce que j’avais beaucoup apprécié. Cela faisait un certain temps que nous n’avions pas eu à nous soucier d’être vus lorsque nous allions au Japon et en revenions.

J’avais enlevé mes sandales en cuir et j’avais marché dans le jardin bien entretenu, où j’avais entendu un clapotis provenant de l’étang, qui aurait pu être le poisson qui avait cru par erreur que c’était l’heure de se nourrir. J’avais regardé et j’avais vu un reflet de moi à peu près de la même taille que Marie. Les traits de mon visage semblaient beaucoup plus jeunes que d’habitude, mais ce n’était pas un effet de la lumière.

Au lieu de cela, je vieillissais beaucoup plus lentement dans ce monde et j’avais l’air d’avoir une quinzaine d’années. Je ne comprenais toujours pas comment cela fonctionnait, mais je devinais que je ne vieillissais ici que lorsque j’étais physiquement dans ce monde.

Lorsque j’avais jeté un coup d’œil sur le côté, Marie était beaucoup plus proche de moi que d’habitude. Le simple fait de voir ces yeux qui ressemblaient à des cristaux violets clignoter de si près me donnait l’impression d’avoir de la chance. Elle avait souri, peut-être dans le même état d’esprit. Ou peut-être y avait-il une pointe d’espièglerie dans ses yeux, avec l’anticipation de ce qui allait suivre.

« Héhé, c’est aujourd’hui que ça se passe », dit-elle. « C’est l’heure de l’opération : Recrutement de l’équipe Diamant. »

« Oui. Nous manquons cruellement de personnel, et il s’agit d’un groupe de professionnels qui portent régulièrement des tenues de femme de chambre. J’aimerais beaucoup qu’elles travaillent pour nous. »

Kartina et les hommes-lézards s’étaient étonnamment bien occupés du jardin. Mais l’intérieur du manoir n’avait pas été correctement géré en raison de sa taille. La nourriture était également un problème. Heureusement, nous avions accès à d’excellents ingrédients, mais le temps et les efforts nécessaires pour les cuisiner à l’avenir m’inquiétaient.

Une femme aux cheveux noirs qui nous attendait au bout du chemin ramassa le chat noir qui trottait devant nous. C’était Wridra : le maître du familier, celui qui avait créé la majeure partie de ce manoir, et le légendaire Arkdragon. Ses sourcils étaient quelque peu froncés de mécontentement, mais je ne savais pas exactement pourquoi.

« Imbéciles, nous avons passé tant de temps à élaborer méticuleusement notre plan, et vous perdez votre temps à lire. Si vous aviez au moins regardé un anime ou un film, j’aurais aussi pu en profiter », se plaignit-elle.

Wridra serra les dents de frustration, mais je trouvai le geste charmant. Lors de notre première rencontre, elle n’avait pas beaucoup d’expérience sous sa forme draconienne et n’avait pas l’habitude d’exprimer ses émotions. Je trouvais qu’elle avait développé un charme féminin depuis le temps que nous vivions ensemble.

« Désolé pour l’attente », avais-je dit. « Tout se passe-t-il comme prévu jusqu’à présent ? »

« Bien sûr… J’aimerais bien le croire, mais ils se désintéresseront vite de nous si nous ne leur proposons que des bains et des massages. Nous devons préparer la nourriture tout de suite », répondit Wridra.

Ses longs cheveux noirs sur les côtés du visage couvraient ses oreilles, mais l’arrière était attaché avec une ficelle, ce qui faisait ressortir sa nuque pâle. Le kimono lui allait bien, même avec ses traits uniques et bien définis.

Marie lui tendit la main, et Wridra réajusta son bras pour tenir le chat noir d’une seule main, tandis qu’elle tenait la main de l’elfe avec celle qu’elle avait ouverte. Avec le temps, elles étaient devenues très proches et étaient maintenant comme des sœurs. Curieusement, si quelqu’un voulait savoir qui ressemblait à la sœur aînée, ma réponse changeait selon le moment où la question était posée.

« Je n’arrive pas à croire que vous vous êtes permis de veiller tard », grommela Wridra.

« Je suis désolée, Wridra. Je suis sûre que tu comprendras, mais l’automne est parfait pour s’absorber dans les livres parce que c’est si tranquille. On se croirait presque dans une bibliothèque… »

Wridra s’apprêtait à dire quelque chose lorsque Marie parla de l’attrait de se coucher tard, mais elle finit par refermer la bouche. Ses yeux d’obsidienne rencontrèrent alors les miens, et elle me lança un regard qui disait : « Tu feras attention à partir de maintenant. » J’avais acquiescé, bien sûr, mais cela allait dépendre de l’humeur de Marie, donc ma réponse n’était pas digne de confiance.

Le problème auquel nous étions confrontés était que nous avions besoin de plus de travailleurs pour faire fonctionner le manoir.

Si nous pouvions recruter l’équipe Diamant, nous pourrions non seulement faire fonctionner le manoir, mais aussi améliorer considérablement les services offerts. Le problème, c’est qu’ils sont plus riches que nous et que nous ne pourrons donc pas les séduire avec de l’argent. Nous devions donc les séduire par le confort, l’habitabilité et la nourriture délicieuse. Nous devions leur donner envie de vivre ici en leur montrant à quel point cet endroit était formidable.

« Alors, comment s’en sortent-elles jusqu’à présent ? » avais-je demandé.

« Hm, je vais vous le montrer », dit Wridra.

Sur ce, elle lâcha la main de Marie et pointa le doigt vers le haut. Nous avions entendu un étrange bourdonnement, puis une image visuelle était apparue dans les airs.

Cette magie de visualisation était l’atout de notre manche. Elle nous avait permis d’écouter leurs conversations et d’obtenir un retour d’information direct sur les installations. Nous n’avions pas à craindre d’être remarqués et nous avions un avantage écrasant grâce aux informations dont nous disposions. Mais l’image qui était apparue montrait les femmes en train de prendre un bain, et Marie avait utilisé ses mains pour couvrir mes yeux de la quantité choquante de peau exposée dans l’image.

« Mon Dieu ! » s’écria Marie. « Te rends-tu compte que le voyeurisme est un crime ? »

« Je suis désolé ! Wridra, plus de projections d’images s’il te plaît ! » dis-je.

« Hm, très bien. Dans ce cas, je me contenterai de l’audio », dit Wridra. « Mais je dois dire que cela va nuire à l’immersion. »

Elle avait grommelé, mais il n’était pas question que nous regardions secrètement ces gens se baigner. Mes yeux s’étaient alors écarquillés lorsque j’avais entendu le son.

« Ahh, c’est si bon ! Ce massage est incroyable… Là, mm-hmm, plus fort ! »

Nous avions entendu ce qui ressemblait à la voix érotique d’Eve et nous avions paniqué. Marie s’était empressée de se boucher les oreilles, mais dans sa précipitation, j’avais senti quelque chose se presser contre mon dos. Je n’avais pas pu m’empêcher de sentir mon cœur battre plus vite à cause de la sensation douce contre mon dos et de la voix qui se faisait entendre. Marie, bien sûr, n’était pas amusée.

« Arrête ! Plus d’audio non plus ! Tu dois faire preuve de plus de bon sens ! », gronda-t-elle.

Quelques instants après le début de notre mission, tous nos atouts étaient devenus inutilisables. Nous n’avions obtenu aucune information et nous avions douloureusement pris conscience de l’ampleur de notre tâche.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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