Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 7 – Chapitre 7 – Partie 3

Bannière de Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe ***

Chapitre 1 : Les débuts de Shirley

Partie 3

« Kitase, que penses-tu de ce raid au troisième étage ? » J’avais jeté un coup d’œil à mon côté et j’avais pu voir ses yeux sombres se rétrécir dans un sourire amusé. L’expression de l’Arkdragon me disait qu’elle en savait peut-être beaucoup plus qu’elle ne le laissait entendre, mais je savais aussi qu’elle n’allait probablement pas me donner les réponses. La question était de savoir comment je pouvais lui soutirer des informations.

J’avais réfléchi à ma réponse pendant un certain temps, puis j’avais ouvert la bouche pour parler.

« Le but n’est pas de récupérer des pierres magiques ou un trésor, mais il y a quelque chose au troisième étage qui pourrait être une menace pour Arilai. Et ils n’ont plus beaucoup de temps. Je pense que les soi-disant rebelles ont quelque chose à voir avec ça, » avais-je dit pour évaluer sa réaction. Wridra avait fait un bruit montrant sa surprise, puis s’était éloignée de moi sans rien dire. Cela me disait que ma supposition était correcte, même si elle ne l’avait pas dit ouvertement.

Cela expliquait pourquoi la famille royale avait émis directement une mission de rang S. J’avais l’impression que les pièces du puzzle s’assemblaient enfin, et j’avais ressenti une immense gratitude envers Wridra pour avoir confirmé mes soupçons.

Ce n’est pas comme si j’avais lancé une hypothèse complètement folle.

Les membres de l’équipe de raid avaient été réduits à trente pour cent. Nous n’avions pas gagné grand-chose en nettoyant le deuxième étage, mais le raid continuait. En fait, les choses évoluaient maintenant à un rythme accéléré. Sans parler du fait que les guerriers d’élite de la famille royale avaient été envoyés pour une simple mission de reconnaissance.

Compte tenu de tout cela, ma conclusion était à peu près la seule plausible. Bien que, ce n’était pas une raison pour être soulagé en aucune façon.

Mais j’avais toujours une question : si Arilai était confronté à une telle menace, pourquoi n’avaient-ils pas tout fait pour rassembler leurs forces pour faire face à la situation ? Il me semblait qu’il y avait une menace horrible en dehors des rebelles et du labyrinthe ancien à laquelle ils se préparaient.

J’avais eu des sueurs froides à cette idée, mais j’avais ensuite entendu quelque chose d’inattendu.

« Tout le monde, j’aimerais vous présenter un puissant allié… Le meilleur des guerriers d’Arilai. »

Un allié puissant ? Nous avions déjà l’équipe Diamant ici, et je ne pouvais pas penser à quelqu’un de plus compétent qu’eux. Alors que j’étais pris par surprise, j’avais vu quelqu’un se frayer un chemin sur la plate-forme.

La foule s’était mise à bourdonner lorsqu’elle avait réalisé qu’il s’agissait d’un homme dont le niveau était estimé à 120. Il y avait des mèches blanches dans ses cheveux et des traits animaliers sur son visage qui ne semblaient pas correspondre à son âge. Il sourit.

« Hé, les morveux. Je doute que quiconque ici n’ait pas entendu parler de moi, mais je suis Gaston, le seul participant de l’équipe Ruby. Quoi que vous fassiez, ne me demandez pas mon âge ou si j’ai une petite amie ou non. » Dans le silence, j’avais cru entendre quelqu’un dire : « Tu n’as pas de petite amie ? »

Il avait l’air d’un de ces types agressifs et autoritaires. Je pensais que c’était un vieil homme à l’air féroce quand je l’avais vu de loin à l’oasis, et l’entendre parler ne changeait pas du tout cette impression.

Le vieux Gaston avait alors dit quelque chose d’étrange.

« Selon la prophétie, c’est dans cet ancien labyrinthe que je mourrai. C’est pourquoi je laisse les membres de mon équipe bien-aimée derrière moi. Mec, je ne peux pas attendre. Je vais enfin pouvoir rencontrer le faucheur en personne ! » Il avait ouvert la bouche en grand et avait ri. Je pouvais entendre les autres déglutir à cause de son intensité pure. Il y avait quelque chose d’étrangement puissant dans sa seule présence. Shirley s’était montrée du doigt, comme pour demander : « Est-ce qu’il parle de moi ? » J’avais secoué la tête.

Après avoir passé en revue les stratégies et les formations d’équipe, Hakam avait fait sortir le groupe de la salle de réunion. Le raid allait bientôt commencer, et nous mettrions les pieds dans l’ancien labyrinthe le lendemain de notre départ.

Pour l’anecdote, nous étions techniquement considérés comme des étrangers pour cette mission, nous avions donc été autorisés à les rencontrer sur le site. Je voulais garder secrète la capacité de Wridra à voyager sur de longues distances, donc c’était pratique pour nous.

C’est ainsi que le commando de quarante-quatre membres avait été formé.

§

Cette bibliothèque est vraiment lumineuse… C’est ce que je pensais en regardant l’installation pleine de verre coûteux. Les bibliothèques bloquaient généralement le soleil pour éviter que les pages ne s’abîment, mais il semblerait que cet endroit ait été construit différemment.

Il y avait de nombreuses grandes fenêtres partout, et les rideaux qui ondulaient doucement au soleil étaient ornés de broderies complexes. Il va sans dire que c’était l’endroit idéal pour passer un après-midi élégant à lire un livre. N’importe quel amateur de livres aurait sûrement été ravi de passer son temps ici.

« Wôw, c’est si joli. Allons voir quel genre de livres nous pouvons trouver ici à Royal Arilai. »

Sur ce, Marie s’était enfoncée dans la pièce sans hésiter. Je m’étais retourné et j’avais vu Wridra et Shirley commander du thé à un domestique, en agitant la main comme si elles nous disaient de nous amuser. Je m’étais demandé si un fantôme pouvait même boire du thé alors que je suivais Marie.

La réceptionniste avait vérifié ma preuve d’adhésion dès que j’étais entré dans la pièce, puis m’avait tranquillement accueilli à l’intérieur. Aja nous avait heureusement donné ces cartes plus tôt, nous permettant d’utiliser ces installations restreintes. Je m’étais rappelé comment le vieil homme nous regardait comme si nous étions ses petits-enfants. Lorsque j’avais rattrapé Marie, elle vérifiait les dos de certains livres un par un.

« Écoute, ils sont tous très vieux, mais ils sont bien entretenus. C’est dommage qu’ils ne soient pas très pratiques. » J’avais regardé les livres qu’elle désignait du geste et j’avais vu que la plupart d’entre eux traitaient de sujets relatifs au développement du pays, comme l’escrime, la construction, la tactique, l’histoire et le commerce. Il semblait qu’il n’y avait pas grand-chose ici qui aurait été utile pour une sorcière spirituelle comme Marie. Elle aurait probablement débordé d’enthousiasme s’il y avait eu des livres d’images comme dans ma bibliothèque locale.

Marie avait tourné ses yeux violets pâles vers les fenêtres. En voyant une femme qui sirotait du thé en lisant un livre, les yeux de Marie s’étaient illuminés.

« Boire du thé en lisant semble être une pratique merveilleuse. Nous devrions apprendre d’elle. » J’avais souri alors qu’elle s’affairait à choisir des livres, puis j’avais décidé de l’aider dans sa sélection. Les livres qu’elle m’avait tendus portaient sur l’agriculture et l’architecture. Je m’étais souvenu des graines de citrouille que nous avions plantées, et j’avais senti une main sur mon épaule.

« Vous voilà. Je vous ai cherché partout. Pourquoi choisissez-vous des livres ? » Je m’étais retourné et j’avais vu une femme à la peau sombre qui se tenait là. La femme aux longues oreilles était manifestement une elfe noire, ainsi qu’un membre de l’équipe Diamant.

« Oh, Eve. Je ne savais pas que tu t’intéressais aussi aux bibliothèques. »

« Je ne suis pas intéressée. Penses-tu vraiment que j’ai un quelconque intérêt pour un endroit comme celui-ci ? Argh, Marie, pourquoi lis-tu des livres sur l’architecture ? Tu me fais un peu peur, pour être honnête. »

« Ne dis pas ça quand tu n’en as jamais lu toi-même. En tant qu’elfe, tu vas vivre une longue vie. Pourquoi n’étudies-tu pas et n’apprends-tu pas une chose ou deux ? C’est important d’avoir des hobbies, tu sais. »

D-D’accord… Marie était un peu trop à fond dans ses hobbies et baignait dans la culture otaku, mais j’avais décidé de me taire. Je ne voulais pas qu’elle me regarde fixement.

Marie se tenait debout avec une montagne de livres dans son dos, et Eve était en train de se dérober à l’un de ses regards. Le visage de l’elfe noire devint alors suffisant pour une raison quelconque, et elle se désigna elle-même d’un pouce.

« Mon esprit et mon corps le rejettent automatiquement, alors rien à faire. » En d’autres termes, elle n’avait tout simplement pas envie d’étudier. Bien que ce ne soit pas une surprise. Je pensais qu’elle était un peu comme Zera dans ce sens, mais j’avais gardé le silence.

Marie avait laissé échapper un soupir exaspéré, puis avait tourné ses yeux violets vers Eve.

« Tu as dit que tu nous cherchais. Pourquoi ? »

« Eh bien, nous sommes sur le point de nous rendre à l’oasis, non ? Je n’ai pas envie de marcher jusqu’ici, alors j’espérais que vous pourriez y conduire rapidement mon équipe. »

« Attends, qui t’a parlé de ça ? » avais-je demandé sans réfléchir, et Marie avait rapidement mis sa main sur ma bouche. Il était trop tard. Eve venait de lancer une supposition, mais un sourire s’était répandu sur son visage lorsque ses soupçons avaient été confirmés. Elle nous avait fait signe d’un doigt, et nous l’avions suivie jusqu’à une fenêtre proche. Il semblerait qu’elle était sur le point de nous arracher nos secrets.

J’avais senti Marie me pincer les fesses par-derrière pour me réprimander de mon lapsus. Mais ça n’avait fait que me chatouiller, et quand je lui avais demandé de s’excuser, elle avait juste froncé les sourcils avec une expression mignonne.

Eve avait posé son menton dans sa main sur la table circulaire, puis avait rapproché son visage, comme pour exiger des réponses. Ce que je n’arrivais pas à comprendre, c’est comment elle avait deviné notre secret par simple instinct ? Elle aurait dû avoir besoin de quelques indices pour arriver à cette conclusion.

« Eve, comment as-tu su que nous avions un moyen de voyager ? »

« Eh bien, tout le monde était occupé à se préparer, mais l’équipe Améthyste était la seule qui se contentait de se détendre, alors j’ai pensé que c’était suspect. Je comprendrais si c’était juste Wridra, mais vous deux semblez plus prudents sur ce genre de choses. Alors j’ai pensé, pour quoi ne pas demander ? »

Ça me paraissait logique. J’avais hoché la tête. Je n’avais jamais pensé que le fait que nous choisissions des livres lui avait mis la puce à l’oreille. En y réfléchissant, elle avait la classe unique de ninja, alors peut-être était-elle particulièrement douée pour recueillir des informations. Ou peut-être que c’était juste l’intuition d’une femme.

J’avais jeté un coup d’œil à Marie, qui avait haussé les épaules comme pour dire : « Fais comme tu veux ». Je m’étais demandé si nous aurions dû révéler tout cela, mais Eve avait veillé à protéger notre secret au Manoir des Roses Noires. Elle connaissait déjà notre capacité à voyager entre ce monde et le Japon, alors je m’étais dit que cela n’aurait pas été un gros problème de lui parler de notre moyen de transport.

« Peux-tu garder un secret, Eve ? »

« Bien sûr ! Je ne briserais jamais une promesse faite à un ami, » avait-elle répondu avec assurance, et j’avais décidé de lui faire confiance. J’avais demandé à Marie de bloquer le son qui s’échappait de notre cercle, puis j’avais levé trois doigts vers Eve. Ses yeux bleus la fixaient avec un grand intérêt.

« Nous avons trois méthodes de voyage. Il y a ma compétence de voyage longue distance : Trayn, le guide du voyageur, dont je t’ai déjà parlé. Nous pouvons aussi voler dans le ciel avec la Pierre magique, et enfin, nous avons la magie de Wridra. »

« Attends, quoi ? Comment ça, tu peux voler avec une pierre magique ? Puis-je aussi la monter ? » Elle avait rapproché son visage d’un air excité, mais je lui avais demandé de me laisser finir.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire