Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 7 – Chapitre 10 – Partie 6

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Chapitre 10 : Vers la piscine à vagues

Partie 6

J’avais remarqué que beaucoup de magasins de ramen offraient une variété de ramens différents de nos jours. Alors que j’y pensais, le propriétaire à l’air sympathique était sorti de la cuisine.

« Oh, est-ce la première fois que vous mangez des ramens ? »

« Pour ces deux-là, oui. Elles sont arrivées au Japon récemment, » avais-je répondu. Marie avait hoché la tête, et le propriétaire grisonnant avait souri.

« C’est bien ça ? Haneda est proche d’ici, donc elle attire beaucoup de visiteurs étrangers. Je n’ai jamais vraiment pensé à cette ville comme à une ville cosmopolite, mais je suppose qu’ils passent. » Le propriétaire avait parlé d’une manière franche, comme si cela ne le concernait pas beaucoup. Bien que, techniquement, ce n’était pas un échange culturel international, puisqu’elles venaient d’un autre monde. Ce n’était pas comme s’il allait le comprendre si je le lui disais, alors j’avais gardé cette partie pour moi.

« Alors, vous êtes en visite guidée ? On dirait que vous revenez de la piscine, et vous n’avez pas l’air d’un guide touristique. »

« En fait, on sort ensemble, » avait dit Marie en me serrant le bras. Le propriétaire avait écarquillé les yeux devant son japonais éloquent et son geste mignon.

« Huh, vraiment ? Tu t’es trouvé une belle dame malgré ton air endormi, hein ? Voici votre shoyu chashu. Et voici quelques assiettes supplémentaires. » Le bol de ramen et les assiettes supplémentaires avaient été placés sur le comptoir. Les dames avaient une lueur dans les yeux, mais j’avais dû transférer une partie des ramens dans les assiettes supplémentaires. Une idée m’était venue à l’esprit à ce moment-là, mais je n’avais réalisé que j’allais me causer des problèmes que plus tard.

« En fait, on pourrait avoir l’impression que c’est plus savoureux si on mange directement dans le bol. Essaie, Marie. »

« Merci. Désolé, Wridra, si tu peux attendre juste un peu plus longtemps… »

Wridra déglutit, de la bave coulant de ses lèvres. Mais elle avait fini par adopter l’approche mature et avait fait signe à Marie d’aller de l’avant.

Marie avait fendu ses baguettes en bois avec des mains exercées. Au-delà de la vapeur vacillante se trouvait la soupe à base de sauce de soja avec de l’huile flottant à sa surface. On pouvait voir la graisse molle sur le morceau de porc lustré, et les épinards verts attisaient encore plus l’appétit.

J’avais fait un geste pour lui montrer comment manger, et elle avait pris avec précaution quelques nouilles avec ses baguettes. Elle avait ensuite repoussé ses cheveux d’une main et avait commencé à manger les nouilles.

Les nouilles avaient disparu dans sa bouche avec un bruit de slurp, et leur forme ondulée leur avait permis de transporter beaucoup de soupe dans le processus. Marie poussa un gémissement de satisfaction et ses yeux s’agrandirent lorsqu’elle goûta la saveur soulageante de la sauce soja, le bouillon rempli d’umami et la texture moelleuse des nouilles.

« Mmm ! » Elle expira une bouffée de vapeur et continua à mâcher.

C’était le repas parfait pour se réchauffer du froid. Lorsque les animaux sentent qu’ils manquent de quelque chose, leur cerveau envoie le signal que la nourriture est délicieuse, ce qui les incite à manger davantage. C’est pourquoi la nourriture a un goût extra bon après avoir perdu de la chaleur corporelle. Le premier goût des ramens avait été très fort. Alors que Marie engloutissait les nouilles, il me semblait que cette sorte d’instinct primaire la poussait à manger.

« Dites, n’est-ce pas maintenant mon tour ? Je comprends, tu dois être en colère contre moi pour avoir pris le dauphin. Je m’excuse sincèrement. C’était immature de ma part. » Wridra avait commencé à s’excuser, mais Marie était complètement concentrée sur les ramens. Elle avait donné un coup à la main de Wridra, puis avait pris un peu de soupe avec sa cuillère et avait pris une gorgée.

« Oh, je vois que vous appréciez la nourriture. Voici le beurre de miso pour vous, mademoiselle aux cheveux noirs, » dit le propriétaire.

« Ahh, enfin ! Hé, n’oubliez pas que nous échangerons nos bols plus tard. »

« Nngf (okay) ! »

Les ramens au beurre de miso étaient également délicieux, qu’ils aient été mangés après la visite de la piscine ou non. L’odeur du beurre s’élevant du bol était assez appétissante. Étant donné les tas de maïs, de germes de soja et de porc chashu mou mélangés au beurre, je savais avant de le goûter qu’il aurait un goût incroyable.

Il était quelque peu étrange de voir la beauté aux cheveux noirs engloutir des nouilles sans hésitation. Ses yeux en amande s’étaient ouverts en grand. Nos regards s’étaient croisés par hasard à ce moment-là, et son expression disait sans mot dire : « Le beurre est délicieux ! »

Le beurre avait rendu le bouillon encore plus riche en le faisant fondre au fil du temps, de sorte que l’on ne se lasse pas de son goût. Cela m’avait fait apprécier à quel point le plat était bien conçu.

Les désirs de Marie et de Wridra pour la bonne nourriture s’étaient synchronisés à ce moment-là, et elles avaient échangé leurs bols l’une avec l’autre.

« Mmf ! C’est incroyable ! Je n’ai jamais goûté quelque chose comme ça ! » s’exclama Marie.

« Délicieux ! Je ne pensais pas que les nouilles pouvaient avoir une telle profondeur de saveur. Le goût riche du chashu rehausse vraiment le plat tout entier ! » L’expression de leurs visages était celle d’un pur bonheur, mais le propriétaire semblait encore plus heureux. N’importe qui serait heureux d’être complimenté par des femmes aussi mignonnes, après tout. En fait, le propriétaire était tout sourire, et on aurait dit qu’il était heureux d’avoir décidé de tenir un magasin de ramens.

 

 

« Et voici le tonkotsu. Notre tonkotsu a un léger parfum, et nos invités étrangers l’aiment vraiment. Un seul goût, et vous mesdames allez être accrochées. »

« Oh, mes ramens sont enfin… » Les mains de Marie et Wridra avaient saisi le bol de ramen, et mon visage avait tressailli.

J’ai un mauvais pressentiment à ce sujet. Selon le propriétaire, les étrangers aimaient ces ramens tonkotsu… Je m’étais demandé si elles allaient m’en laisser, et la sonnette d’alarme a retenti dans ma tête.

« Oh, je suis désolée, je n’ai pas pu m’en empêcher…, » dit Marie.

« C’est bon. Pourquoi ne goûterait-on pas chacun un peu ? » Les ramens tonkotsu étaient enfin arrivés. J’allais bientôt découvrir que le propriétaire ne mentait pas et n’exagérait pas.

La soupe blanche était faite en faisant bouillir des os de porc jusqu’à ce que le bouillon devienne laiteux. Son goût était doux, mais il y avait une profondeur dans sa saveur qui se manifestait au fur et à mesure qu’elle descendait dans la gorge. Les filles avaient été surprises par sa saveur douce inattendue et sa texture crémeuse.

« Ohh, je ne peux pas ! Je ne peux pas m’empêcher de sourire ! » s’exclama Marie.

« Hmm ! Je ne me lasse pas de cette saveur, quelle que soit la quantité que je mange… Je ne m’attendais pas à découvrir un tel trésor ici ! » Il semblait que Wridra avait déjà oublié que je ne leur avais offert qu’un « avant-goût ». Il était inhabituel que je ressente l’envie de pincer Wridra, mais je ne pouvais pas l’atteindre avec Marie assise entre nous.

Puis, j’avais compris. Wridra me fixait avec un sourire méchant sur le visage.

Avait-elle prévu ça depuis le début ? Se pourrait-il que j’aie déjà perdu lorsque nous avions choisi nos sièges ?

Je ne pouvais pas refuser la demande de Marie, et je ne pouvais pas atteindre le bol une fois qu’il était passé à Wridra. Avait-elle vraiment employé des tactiques de si haut niveau pour nous faire asseoir ?

Mes soupçons continuaient à s’accumuler, mais j’avais un plan. J’avais souri, puis j’avais demandé avec enthousiasme au propriétaire : « Oh, peut-on avoir des nouilles en plus ? »

« Désolé, nous ne proposons pas ça ici. »

Ah. N’ayant pas d’autre choix, j’avais décidé d’ajouter une commande de shio ramen. Bien sûr, il y avait une lueur dans les yeux de l’Arkdragon qui fixait mon bol comme un tigre qui en avait après sa proie, alors je ne pouvais pas baisser ma garde.

La bataille silencieuse s’était poursuivie pendant un certain temps encore, et elle n’avait pris fin que lorsque Marie avait déclaré qu’elle était rassasiée.

Nous avions lentement roulé sur la route dans le soleil couchant.

Sans surprise, c’était calme dans la voiture. Nous avions mangé des ramens après avoir joué à la piscine, il ne restait donc plus qu’à faire une bonne sieste. C’était la bonne façon de passer son temps libre, et la raison pour laquelle on avait besoin d’une voiture pour aller à la piscine. Du moins, c’était la logique dans laquelle je vivais.

Je pouvais entendre les deux autres qui dormaient à l’arrière, et elles ressemblaient à des sœurs quand je regardais dans le rétroviseur. C’était comme ma propre récompense.

Le prix d’entrée pour la piscine était négligeable, mais c’était une véritable explosion grâce à ces deux-là. Leur joie et leur excitation étaient vraiment contagieuses. Le simple fait de me promener avec eux main dans la main m’avait rempli de bonheur.

Tout ce que nous avions fait, c’était d’aller à une piscine abordable et de manger des ramens, mais ma bouche s’était recourbée en un sourire sur le chemin du retour.

Bonne nuit, vous deux. N’oubliez pas de prendre un bain à votre réveil.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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