Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 4 – Chapitre 6 – Partie 1

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Chapitre 6 : Le rendez-vous dans un jardin japonais pour une elfe et un dragon

Partie 1

Quand j’étais revenu à moi, c’était un matin comme un autre. J’avais pris une respiration et j’avais remarqué que l’air était plus frais que d’habitude. Mon corps était encore engourdi par le fait que je venais de me réveiller, alors j’avais pris une autre grande respiration et je l’avais fait sortir lentement de sa torpeur.

Il pleuvait toujours, même si les gouttelettes d’eau étaient si petites que je pouvais à peine entendre les gouttes de pluie qui tombaient sur Koto Ward. En levant les yeux vers la faible lueur du soleil, j’avais remarqué que quelqu’un s’étendait derrière moi. Sa peau était pâle, et elle avait une allure plus mature que Mariabelle.

Maintenant, à qui appartient ce bras… ?

Un bras s’était enroulé autour de moi tandis que je la regardais distraitement, un doux parfum flottant dans mes narines.

Oh, c’est vrai, Wridra est ici avec nous aujourd’hui.

Malheureusement, Wridra avait pour politique personnelle de ne rien porter lorsqu’elle se couchait. Et tout comme lorsqu’elle avait la forme d’un chat, elle tremblait en faisant ses étirements habituels. Elle bâilla dans mon oreille, mais l’effet était très différent de lorsqu’elle le faisait en tant que chat. J’avais fait de mon mieux pour ne pas me concentrer sur la sensation des objets mous qui se pressaient contre mon dos.

La jeune elfe s’était également tortillée un peu en se réveillant de sa brume de sommeil. Elle s’était levée de sous la couverture, ses longs cheveux blancs tombant de sa tête. Elle cligna plusieurs fois des yeux violets pour sortir de sa torpeur, puis elle parla.

« Oh, c’est vrai. Garde les yeux fermés. » Elle plaça sa main sur mes yeux, m’empêchant de profiter davantage de sa beauté. C’était pour m’empêcher de voir la femme derrière moi. Cependant, je doutais que Wridra elle-même s’en soucie.

Wridra s’était finalement réveillée, et elle avait de nouveau étendu ses membres.

« Nnn, cela fait un moment que je ne suis pas venue au Japon en chair et en os. Il semble que le temps n’ait pas changé, mais… J’ai envie de goûter à l’air frais, » déclara Wridra.

« Allez, habille-toi. Nous devons nous préparer pour commencer la journée, » avait insisté Marie. Wridra accepta sur un ton désintéressé, et je pus enfin voir à nouveau.

Elle avait décidé de porter aujourd’hui un pantalon noir sexy et une chemise à manches longues moulante. Créer une telle tenue était une tâche facile pour le grand Arkdragon. Alors que Wridra se promenait pieds nus, la fille aux cheveux blancs s’était approchée de moi, me bloquant une fois de plus la vue. Elle passa sa main dans ses cheveux et les glissa derrière l’une de ses longues oreilles en séparant ses lèvres douces.

« Tu dois cesser d’être un somnambule et te lever. Tu ne veux pas être en retard au travail, n’est-ce pas ? » Elle m’avait touché avec un doigt, et j’avais finalement décidé de me lever. Je voulais faire valoir que j’étais déjà debout et alerte, mais je n’aurais probablement pas été très convaincant.

La beauté aux cheveux noirs regardait la fenêtre à côté du lit. Le ciel était plein de nuages gris et lugubres comme il l’avait toujours été dernièrement. Marie était montée sur le lit et s’était assise à côté d’elle.

« La saison des pluies au Japon, c’est vraiment quelque chose, n’est-ce pas ? » déclara Marie.

« Hmm, le ciel est empli de nuages, mais j’ai le sentiment que cela va s’éclaircir d’ici ce week-end, » déclara Wridra. Curieux, je m’étais retourné pour lui faire face.

Elle avait peut-être dit que c’était juste un sentiment, mais venant de l’Arkdragon, il y avait de fortes chances que cela se soit produit. J’avais donc décidé de prendre rendez-vous pour le restaurant du parc d’attractions, au cas où. Ils auraient pu être moins occupés avec toutes les périodes de pluies récemment.

J’étais entré dans la cuisine en réfléchissant à nos projets pour le week-end. Le riz dans le cuiseur était cuit, alors j’avais sorti quelques ingrédients du frigo en criant,

« Quels sont vos projets pour aujourd’hui ? » demandai-je.

« Cela ne me dérangerait pas de me contenter de lire, mais je pense que Wridra veut aller dehors. Je pensais qu’on pourrait aller faire une promenade, » répondit Marie.

« Oui, j’aimerais me promener tranquillement, malgré le temps maussade. Kitase, connais-tu de bons endroits ? » J’avais mélangé le riz avant de former des boules de riz en réfléchissant à la question. Cela m’avait rappelé que Kaoruko m’avait parlé de quelques promenades dans les environs.

« Il y a un endroit appelé Kiyosumi Garden à proximité. Je pense que vous aimerez le paysage de style japonais qui s’y trouve. » Je m’étais dit qu’il aurait été plus facile de le montrer sur mon smartphone que de l’expliquer avec des mots. Je leur avais fait signe de venir, et elles s’étaient entassées autour de mon téléphone à la table.

« Ooh, un étang vert ! Ce pin a l’air si beau en arrière-plan. La verdure au Japon est si vivante et rafraîchissante, » s’exclama Marie.

« Ah, quelle élégance. J’ai toujours eu tendance à être attiré par des vues plus éclatantes, mais j’en suis récemment venue à apprécier la beauté de la tranquillité. C’est vraiment super cool, » commenta Wridra.

Oof, elle a tout gâché avec son dernier commentaire.

Elles avaient joyeusement joué avec le smartphone pendant que je préparais la table du petit déjeuner, et elles avaient continué à le faire pendant que nous mangions. C’était en général une mauvaise étiquette de faire cela en mangeant, mais c’était amusant et animé pour elles de regarder l’écran avec des baguettes à la main.

« Veux-tu du natto aujourd’hui, Marie ? » demandai-je.

« Non, je te remercie. Je pense que j’aime juste avoir les œufs. Je vais aussi mettre de la sauce soja et du furikake dessus, » me répondit Marie.

« Je prendrais la même chose. Je ne peux pas me passer de cette saveur salée sucrée. Hm ? Les vêtements sur cette photo s’appellent “ki-mo-no”, n’est-ce pas ? Je l’ai déjà vu à la télévision, » demanda Wridra.

Wridra avait pointé du doigt un kimono coloré, imprimé de fleurs de cerisier. Comme je voulais qu’elle profite au maximum de son séjour au Japon, je lui avais suggéré d’en porter un elle-même.

« Oh, ça a l’air bien. Peux-tu le faire avec tes pouvoirs, Wridra ? » demanda Marie.

« Oh, oui, bien sûr que je peux. Je t’en ferai aussi après le repas. » Marie avait cligné des yeux. Il semblait qu’elle ne s’attendait pas à en porter un aussi. Elle avait toujours eu un vif intérêt pour les vêtements. Ses joues étaient devenues d’un rose plus intense sous nos yeux, et cela m’avait fait sourire de voir l’excitation s’épanouir en elle. J’étais reconnaissant envers l’Arkdragon de lui offrir un tel divertissement maintenant qu’elle n’était plus sous sa forme de chat.

« Alors, vos projets d’aujourd’hui sont décidés ? Ce serait tout à fait fantastique de voir une draconienne et une elfe se promener dans un jardin japonais en kimono, » déclarai-je.

« Oui, oui, oui ! Allons-y ensemble, Wridra ! » déclara Marie à Wridra, qui ferma les yeux dans un sourire et miaula en réponse. Wridra semblait aussi trouver de la joie dans la réaction de Marie, et les deux filles joyeuses se mirent à rire ensemble. Je me sentais comme un gardien pour elles dans ce scénario, mais voir de jolies filles sembler heureuses avait rempli mon cœur de joie. Même si, en réalité, j’étais le plus jeune ici.

La porte avait glissé sur le côté et les deux femmes étaient sorties de la loge.

Marie avait saisi la manche de son kimono avec précaution en levant les yeux vers moi et en exhibant sa tenue. C’était un kimono blanc avec un imprimé violet et une nuance plus profonde de violet foncé sur un col décoré. Les couleurs étaient conçues pour accentuer la couleur de ses yeux.

« Oh, Wridra, arrête de pousser ! Je n’ai pas l’air bizarre, n’est-ce pas ? J’ai l’impression de me démarquer de façon négative, » déclara Marie.

« Tu es celle qui a dit de se dépêcher avec les préparatifs du matin. Tu es une elfe si pointilleuse. Maintenant, je vais aussi te coiffer. Arrête de bouger, » déclara Wridra.

Wridra s’était accrochée aux épaules de Marie par-derrière, puis avait commencé à attacher les cheveux. Un grésillement se fit entendre du bout des doigts de Wridra qui faisait une queue de cheval, et elle créa un ornement de cheveux en forme d’hortensia pour cacher les longues oreilles elfiques de la jeune fille.

Hmm… Elle est peut-être meilleure qu’un coiffeur professionnel.

J’avais jeté un coup d’œil à l’horloge pour constater que j’avais encore un peu de temps avant le travail. Pour être honnête, je voulais prendre ce temps pour bien voir Marie prête à sortir avec son kimono. Et donc, j’avais attendu qu’elles aient fini de se préparer alors que je me préparais à partir.

Marie s’était finalement regardée dans un miroir à main, et son expression s’était immédiatement éclaircie.

« Ah, ah ! Si mignon ! C’est génial, Wridra ! » s’exclama Matie.

« Hmhm, ce n’était rien. Kitase, applaudissements, » déclara Wridra.

J’avais commencé à applaudir. Devant moi se trouvait une elfe qui avait pris l’essence du Japon, un spectacle rafraîchissant que je ne m’attendais pas à voir par une journée aussi sombre. Je devais bien le donner à Wridra — elle avait choisi un kimono d’un goût parfait pour mettre en valeur l’air raffiné de Marie.

« Oh, ta tenue est aussi super, Wridra. Elle va bien avec tes cheveux et tes yeux noirs, » déclarai-je.

« … Quel compliment peu enthousiaste ! Si négligé que je peux difficilement me mettre en colère. Maintenant, je vais essayer de porter la même coiffure que Marie, » déclara Wridra.

Huh, j’ai trouvé que c’était un très beau compliment…

Wridra m’avait repoussé avec sa main, comme si j’étais sur son chemin.

 

 

« Nous avons pris trop de temps pour les préparatifs. Nous devrions nous dépêcher, » déclara Marie, qui m’avait fait avancer par-derrière après que j’ai fermé la porte d’entrée. Elle me voyait habituellement partir quand je partais pour le travail, mais nous allions de toute façon dans la même direction ce matin, alors nous avions décidé de marcher ensemble jusqu’à la gare.

Les filles bavardèrent avec enthousiasme, insensibles à la foule de salariés qui les entouraient dans le bus. J’étais un peu inquiet de voir à quel point le bus était bondé, mais tout le monde semblait penser que Marie et Wridra étaient des étrangères venues en visite. Ils avaient naturellement laissé de la place aux filles, et Marie n’avait fait que constater nonchalamment qu’il y avait beaucoup de monde. Même les étrangers étaient prévenants afin que les deux jeunes filles puissent profiter au maximum de leur séjour au Japon.

Lorsque nous étions arrivés à la gare que j’avais traversée pour me rendre au travail, nous n’étions qu’à deux stations du jardin Kiyosumi sur la ligne Hanzomon. J’avais pointé la carte de l’itinéraire au-dessus de ma tête, et les deux filles avaient levé les yeux et s’étaient mises à regarder.

« Nous descendons à la gare Kiyosumishirakawa pour aller au jardin. N’oubliez pas ce nom, d’accord ? » déclarai-je.

« Le kanji est un peu complexe, mais je viens de mémoriser les caractères pour Kiyosumi. Bien que, tu sais, c’est dommage que tu ne sois pas parmi nous aujourd’hui, » déclara Marie. Le quai de la gare de Kinshichou était plein de gens qui se rendaient au travail. Alors que les deux belles filles en kimono y apparaissaient, elles avaient naturellement attiré beaucoup d’attention. Marie avait l’air de regretter alors qu’elle semblait agitée et je lui avais souri.

« Je serai heureux tant que vous vous amuserez. Racontez-moi toutes vos aventures quand je rentrerai ce soir, d’accord ? » déclarai-je.

« Oui, bien sûr. Va travailler dur, et fais attention à ne pas trébucher ! » C’était un peu étrange de leur faire signe à la porte d’embarquement. Je devais avouer que je les enviais, d’aller dans un parc un jour de semaine. Je n’avais pas utilisé mes congés payés, un peu comme un travailleur japonais typique, mais j’espérais qu’un jour, je pourrais avoir une période remplie d’heures de congé. Alors que je me perdais dans mes pensées, je m’étais retrouvé comme d’habitude à monter dans le train plein de monde.

J’avais découvert plus tard qu’elles avaient passé un certain temps dans un café, selon mes conseils, puis qu’elles étaient arrivées saines et sauves au jardin Kiyosumi tout en évitant la cohue du matin.

J’avais peur qu’elles sortent seules, mais Marie était remarquablement responsable, et Wridra était là aussi, donc elles n’auraient probablement pas eu beaucoup d’ennuis. Cependant, cela ne m’avait pas empêché de m’inquiéter. J’avais donc été pour un autre jour de travail.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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