Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 2 – Chapitre 9 – Partie 1

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Chapitre 9 : Chef de Guilde des Sorciers

Partie 1

La guilde des sorciers avec laquelle la jeune elfe était liée avait une longue histoire de découverte des mystères des arts anciens pour les utiliser comme base du pouvoir militaire moderne.

Le but de la guilde était de monopoliser les arts cachés, la connaissance et la sorcellerie, et bien qu’elle semblait avoir le plein soutien du pays depuis les temps anciens, c’était un malentendu courant.

Plus précisément, c’était la guilde qui avait développé le pays, et elle était également responsable de la gestion des catastrophes causées par la guerre.

En d’autres termes, c’était la guilde qui assurait le soutien.

C’est pourquoi sa sécurité était extrêmement stricte.

Il y avait toutes sortes de barrières contre les brèches physiques et magiques, ainsi qu’une protection vis-à-vis des informations sensibles.

« C’est pourquoi vous n’y trouverez même pas d’insectes. N’est-il pas étrange que les barrières soient même efficaces contre les insectes ? Mais les rats ont des nids tout autour, donc on ne peut jamais s’en débarrasser complètement, » déclara Marie.

Marie avait l’air plus joyeuse que d’habitude alors qu’elle ouvrait la voie.

Elle devait être fière de me faire visiter l’endroit où elle avait étudié, avait passé du temps et avait vécu pendant si longtemps.

C’était d’autant plus le cas si l’on considérait son lien avec les racines mêmes du pays.

« Le plafond est plus élevé que prévu. Ça avait l’air plutôt effrayant vu de l’extérieur, » déclarai-je.

« J’ai entendu dire qu’il est nettoyé quand des gens importants d’un pays étranger sont venus nous rendre visite. Ce garde n’est pas non plus humain… Ah, ne touche pas à ça ! » s’écria Marie.

J’avais failli sursauter quand une lame de guillotine avait été pointée vers moi.

J’avais pensé que l’armure brillante et argentée, à l’aspect intéressant, n’était qu’un ornement, et j’avais fait l’erreur d’essayer d’y toucher.

J’avais alors essayé de le convaincre que j’étais juste un Kazuhiho inoffensif en montrant mes deux mains, et le gardien avait baissé son arme.

En poussant un soupir de soulagement, j’avais senti mon oreille se faire pincer douloureusement.

« Garde tes mains loin de ça. Pourquoi ne peux-tu pas être plus calme quand tu es dans ce monde ? » demanda Marie. « Hmph. Je pense que c’est embarrassant à le faire ici, mais je n’ai pas d’autre choix. Voilà, tiens ma main. »

J’avais jeté un coup d’œil à son visage exaspéré quand elle avait gonflé ses joues, et j’avais commencé à marcher à côté d’elle.

C’était elle qui me guidait par la main et non pas l’inverse.

C’est ainsi que je visitais la guilde des sorciers pour la première fois.

Il y avait divers bâtiments tout autour de nous, comme des installations pour loger, lire et faire des expériences. Il avait de meilleurs aménagements que la plupart des collèges.

Bien sûr, il y avait de nombreux endroits interdits aux visiteurs, et un vagabond comme moi n’avait jamais passé les examens rigoureux requis pour y entrer.

Non seulement j’avais été surpris quand ils m’avaient facilement laissé entrer, mais Marie l’avait aussi été.

« Peut-être que les conditions d’entrée se sont assouplies avant que je m’en rende compte. Ou peut-être que ton visage a l’air si somnolent que tout le monde autour de toi est léthargique et indifférent ? En fait, c’est très probable que cela soit ça, » déclara Marie.

« Je ne pense pas que ce soit ça. Maintenant que j’y pense, Wridra semble aussi assez calme. Es-tu déjà venue ici ? » J’avais demandé ça en me retournant, et les lèvres de la beauté aux cheveux noirs s’étaient plissées en un sourire.

J’avais remarqué qu’elle avait tendance à se taire chaque fois qu’il y avait plus de monde autour d’elle.

Elle avait toujours gardé une certaine distance avec les humains en général, mais semblait s’amuser en interagissant avec nous.

La femme draconienne était vraiment un mystère.

Nous avions monté les marches légèrement inclinées et atteint le dernier étage.

L’entrée n’était pas autorisée ici pour les personnes de l’extérieur, et il y avait des gardes humains debout à l’entrée cette fois-ci.

Maintenant, comment expliquer la situation… ?

J’étais là pour expliquer que j’étais qualifié pour être escorte, mais ils nous avaient laissés entrer sans aucune résistance, me faisant me demander s’ils m’avaient même écouté.

Alors que cette pensée me harcelait, j’avais remarqué quelqu’un qui marchait dans le long couloir.

Les longues oreilles de Marie se redressèrent.

« Mariabelle. Et vous devez être Kazuhiho. Merci de vous occuper de ma disciple. Et la dame à l’arrière. S’il vous plaît, venez par ici, » déclara la femme qui venait d’arriver.

« Maître ! Allez-vous vous joindre à nous pour notre rencontre avec le chef de la guilde ? » demanda Marie.

Marie avait dû être assez surprise, parce qu’elle était partie en courant tout en me tenant la main.

Les yeux sereins de la femme, comme des lacs, jetèrent un coup d’œil vers le bas, puis se plissèrent d’un air amusé.

« Haha, peut-être que plus personne ne t’appellera la Fée des Glaces. Personnellement, je pense que ça te va beaucoup mieux. Je dois dire que c’est très précieux, » déclara la femme.

Nous avions aussi entendu Wridra rire derrière nous. Marie avait finalement remarqué qu’elle m’avait tenu la main tout le temps et qu’elle était devenue rouge jusqu’aux oreilles.

Elle se tourna vers moi, et ses yeux d’un pourpre pâle semblaient dire. Vas-tu bien te tenir maintenant ?

J’avais hoché la tête et elle m’avait lâché la main.

C’était la première fois que je rencontrais le maître de Mariabelle, mais j’avais été surpris par son apparence.

Dans ma tête, j’imaginais un vieil homme ridé.

La femme nous avait conduits dans le couloir et nous nous étions retrouvées peu après devant la salle du chef de la guilde.

Elle avait frappé et la porte s’était ouverte. La pièce avait de nombreuses étagères qui tapissaient les murs jusqu’au haut plafond.

La pièce avait été conçue pour ne pas laisser entrer beaucoup de lumière du soleil.

Il y avait un bureau lourd au centre, et l’endroit ressemblait plus à une bibliothèque personnelle.

Le chef de la guilde, qui avait une longue barbe blanche et des yeux doux, était assis à son bureau.

C’était l’un de ces soi-disant Archimages, mais il était beaucoup plus petit que je ne l’imaginais.

Il avait l’air assez jeune en apparence, mais il était encore plus petit que nous.

Le chapeau qu’il portait le faisait en plus ressembler à un nain.

En nous voyant approcher, le vieil homme avait souri et parla d’une voix un peu aiguë. « Ah, Mariabelle. Voyons pourquoi vous les avez choisis pour être vos compagnons au lieu de trouver des substituts. »

« Oui, chef de guilde. J’ai choisi ces deux-là parce que je leur fais confiance de tout cœur et qu’ils sont plus capables que quiconque. Il n’y a pas de substitut convenable pour eux dans mon esprit, » la jeune fille se tenait à un pas devant nous, ses oreilles d’elfe vacillaient alors qu’elle parlait clairement et avec confiance.

Le vieil homme lâcha un « Hm », puis tourna ses yeux inquisiteurs vers moi.

« Il semble qu’elle ait placé sa confiance en vous deux. Mais vous n’avez toujours pas gagné ma confiance. Je ne peux pas exposer une enfant talentueuse comme elle au danger si facilement. J’aimerais savoir à quel point vous êtes doué, jeune homme, » déclara le chef de la guilde.

Les oreilles de Marie avaient tressailli.

Même sans qu’elle se retourne, j’avais vu qu’elle s’inquiétait pour moi.

J’étais heureux de l’avoir gardé avec moi pour des moments comme celui-ci.

Il y avait très peu de choses dans le monde qui pouvaient être prouvées avec de simples mots.

J’avais touché mon bracelet et déverrouillé une petite partie des permissions de visionnement de mes statistiques au public.

Puis les résultats que j’avais obtenus à la guilde des aventuriers l’autre jour avaient été affichés dans les airs. Cela montrait que j’avais obtenu un Rang A en combat rapproché, ce qui ne semblait pas convenable pour mon allure de jeune garçon.

Mariabelle était la plus surprise de toutes, et j’avais fait un clin d’œil à ses yeux pourpres écarquillés.

J’avais eu peu d’occasions de me montrer comme ça, alors j’avais été heureux de saisir l’occasion.

« Hm… Donc vous n’êtes pas tout à fait ce que vous semblez être. Mais vous pouvez trouver un simple Rang A à peu près n’importe où. Ça ne prouve pas que vous êtes à la hauteur, mais… très bien, » déclara le chef de la guilde.

Il hocha la tête quelques fois, et semblait à moitié convaincu.

Marie avait dit : « Quand as-tu eu ça ? » après ça et je lui avais répondu. « Hier. »

Elle avait l’air impatiente de connaître les détails, mais il faudrait attendre plus tard.

« Mariabelle est habituellement si sérieuse, mais il semble qu’elle ait trouvé un compagnon intéressant. Le Spectre doit être un allié fiable, » déclara l’homme.

« … Spectre ? » demandai-je.

La jeune fille et moi avions plissé nos sourcils vers le nom inconnu, et le vieil homme avait agité la main avec mépris.

Il semblait que sa personnalité était plus difficile qu’on ne le pensait.

« Alors, qui est cette femme ? » demanda-t-il.

« A-Ah, oui. C’est Wridra, notre Tank, » les yeux du vieil homme s’étaient déplacés vers Wridra, et Marie était intervenue pour la présenter.

La dragonne présentait une apparence intéressante.

Sa corne et sa queue étaient cachées pour l’instant, remodelées sous la forme d’une tenue ressemblant à une robe.

Sinon, elle aurait trop attiré l’attention en se promenant en ville.

On pouvait dire en touchant l’armure qu’elle était incroyablement rigide et solide.

Elle permettait une grande amplitude de mouvement et pouvait se déplacer avec la volonté de l’utilisateur, ce qui le rendait fondamentalement différent de l’équipement de ce monde.

Le vieil homme observa et toucha son armure, profondément dans ses pensées, tandis qu’il hochait la tête.

Puis il tourna son visage ridé vers Marie.

« Avez-vous une garantie que ces deux-là ne vous trahiront pas ? » demanda-t-il.

« Je n’ai rien de tel, chef de guilde. Mais je suis absolument sûre que ça n’arrivera jamais. En fin de compte, je suis sûre que je serais toujours capable de dire la même chose, » il la regarda silencieusement se redresser alors qu’elle lui répondit ainsi.

J’aurais voulu souligner le fait que c’était nous qui avons trouvé le donjon en premier, alors que c’était eux qui allaient en profiter.

Nous le savions tous, mais personne n’en parlait, bien sûr.

« Très bien, je le permettrai. Mon évaluation est maintenant terminée… Pourquoi avez-vous l’air si surprise ? » demanda-t-il.

« Non, c’est juste que… J’ai pensé que vous auriez besoin de plusieurs jours pour vous décider, » répondit Marie.

Le vieil homme avait fait un rire étouffé.

« Et moi qui croyais que vous aviez tout planifié. Arilai va bientôt commencer son exploration du donjon. Nous n’avons pas d’autre choix que de vous envoyer dans le donjon plutôt que de perdre du temps sur l’évaluation, » répondit le chef de guilde.

Un regard indiquant qu’il comprenait la situation était visible en ce moment.

Il avait raison. Il n’y avait aucun mérite à ce qu’il retarde notre participation.

Nous n’y avions même pas pensé, mais le moment semblait presque trop opportun.

« Hah, une telle ruse vous ferait du bien. En fait, ce qui m’inquiète le plus, c’est votre nature droite, » déclara le chef de guilde.

« Merci, chef de guilde. Nous ne manquerons pas de découvrir les secrets des anciens, » déclara Marie.

« Très bien, mais ne vous surmenez pas. La chose la plus importante est que vous reveniez sain et sauf. Et… ah, oui. Wridra, c’est ça ? » demanda le chef de guilde.

Soudain appelée par son nom, Wridra tourna son regard obsidienne vers le vieil homme.

« Je suis surpris de voir que tu visites à nouveau notre monde. Ces jeunes ont dû piquer ton intérêt pour t’amener ici, » déclara l’homme.

« Hahaha ! Et toi, tu as beaucoup vieilli depuis notre dernière rencontre. J’ai failli éclater de rire quand j’ai vu ton visage ici. Tu as aussi rétréci verticalement et horizontalement, » répliqua Wridra.

Marie et moi nous nous étions regardés, les yeux écarquillés, les deux autres individus avaient ri ensemble.

Du thé chaud et des collations chaudes avaient été apportés, et Wridra avait commencé à nous raconter des histoires surprenantes.

Selon elle, elle et le chef de guilde étaient autrefois égaux.

« Hahaha, c’était plus comme si on jouait ensemble, » déclara Wridra.

« En fait, je dirais qu’on avait tendance à avoir des problèmes ensemble. Vous connaissez le lac d’Oran au sud ? Ça a été créé quand j’ai mis Wridra en colère. C’est très utile maintenant avec tous les poissons qu’on peut attraper l’hiver, mais c’était très difficile d’étouffer ce qui s’était passé. La moitié des rides sur mon visage sont dues à Wridra, » déclara le chef de guilde.

Tout ce que j’avais pu faire, c’était soupirer.

La raison derrière le fait que j’avais été accepté était maintenant évidente.

Nous avions déjà sa confiance il y a longtemps, et il voulait depuis le départ que nous allions dans le donjon.

En le regardant dans les yeux, je m’étais demandé s’il avait déjà eu des sentiments pour Wridra.

Même en nous parlant, ces yeux la regardaient tout le temps.

Le maître de Mariabelle, qui avait gardé le silence tout ce temps, s’était soudain éclairci la gorge.

Une certaine constatation avait frappé le chef de guilde, et il lui avait fait signe avec son doigt.

Alors que je me demandais ce qui allait se passer, la porte s’était ouverte et nos yeux s’étaient élargis quand nous avions vu qui c’était.

« Nnh ! Nnnh ! »

« Nnngh !? »

Il y avait Sven et le nécromancien, tous deux bâillonnés et attachés à des chaises.

Les fixations avaient dû être renforcées par la magie, vu qu’ils étaient restés complètement immobiles pendant qu’ils luttaient.

« Il y a deux raisons pour lesquelles j’ai fait venir ces idiots ici. Ils seront punis pour t’avoir attaquée. D’abord… Toi, je parle ! » cria le chef.

Il avait frappé Sven à la tête avec un bâton et l’avait assommé.

S-Si fort…

Le vieil homme avait alors tendu les doigts dans la poche de poitrine de Sven et avait sorti quelque chose.

« Les rangs A et supérieurs doivent être pris aux adversaires qu’ils ont vaincus en duel. Ce qui veut dire que ceci vous appartient maintenant, » déclara le chef.

Il avait jeté l’objet vers moi, et c’était un certificat de classement.

Mes yeux s’étaient élargis quand j’avais vu l’ornement luisant dans ma main.

C’était sans doute pour cela qu’il avait dit que j’étais « un simple Rang A », mais qu’il m’approuvait quand même.

Ses yeux de fouine s’étaient cachés sous ses rides, mais il semblait qu’il venait de me sourire.

« Quant à la deuxième chose, c’est exactement comme je l’ai dit plus tôt. Vous vous souvenez quand j’ai parlé de l’incident avec le lac ? Je leur ferai la même chose, » déclara le vieux sorcier.

Que voulait-il dire par là ? J’avais regardé, confus, et ses yeux s’étaient tournés vers Wridra.

Je l’imaginais peut-être, mais il avait l’air un peu contrarié.

« Hmph, tu savais que ça arriverait et tu les as laissés tranquilles, n’est-ce pas ? Non seulement nous contrôlons la circulation de l’information, mais nous sommes également capables d’effacer l’information qui a été divulguée. Tu aurais dû les transformer en cendres sur le champ. Nous fermerions les yeux si tu décides de les dévorer maintenant, » déclara le chef de la guilde.

« Nnnnnnnngh !! »

J’avais eu un peu pitié du nécromancien qui secouait violemment la tête de côté.

Mais Wridra ria d’un air amusé.

« Hahaha, ça peut remplir mon estomac, mais malheureusement, mon palais s’est affiné après notre dernier voyage. C’est à toi de décider si tu décides de leur laver le cerveau ou de les punir par d’autres moyens, » répliqua Wridra.

« Oui, si nous pouvons résoudre ce problème sans que personne se fasse manger, ce serait mieux. Alors je m’en occuperai de mon côté. Et je vous laisserai l’ancien donjon à vous trois. Faites de votre mieux, » déclara le chef de la guilde.

Il s’était rapproché avec ses jambes courtes, puis il avait offert une main ridée.

Chacun d’entre nous avait serré la main et avions pris un tas de collations, et il nous avait raccompagnés à l’extérieur.

Marie et moi, nous avions salué en nous arquant, et la dragonne lui avait fait un signe de la main.

C’était une réunion rapide, mais le vieil homme souriait joyeusement quand nous étions partis.

Nous avions donc obtenu la permission d’explorer le donjon sans incident.

Je regardais le ciel distraitement pendant que nous marchions dans le parc.

« C’était assez surprenant, mais je suis heureux que nous ayons pu obtenir l’approbation. Je ne pensais pas que ça se passerait aussi bien, » déclarai-je.

« C’est moi qui ai été surprise. Je ne savais pas que tu avais secrètement passé un examen de classement. Tu ferais mieux d’être prêt à te faire pincer plus tard, » répliqua Marie.

Elle avait fait un geste de pincement avec ses doigts, et j’avais eu des sueurs froides.

Eh bien, cela ne m’avait pas vraiment fait mal quand elle me pinçait, mais… être si près d’elle m’avait fait battre avec force mon cœur.

Maintenant, nous avions fait ce que nous étions venus faire là-bas, alors il était temps de retourner à Arilai.

J’avais proposé l’idée aux filles, et elles avaient tout de suite acquiescé de la tête.

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