Almadianos Eiyuuden – Tome 4 – Chapitre 130

***

Chapitre 130

« … On dirait que leurs troupes n’ont pas été réduites de beaucoup. »

Bien que la première armée de l’Empire avait dû subir quelques dégâts lors de leur dernière altercation avec Jormungand, Kurats avait l’impression que les effectifs de cette force de 40 000 hommes avaient à peine été réduits.

« Alors que Gunther et moi nous battions en tête-à-tête, la bataille entre nos forces respectives ne se résumait qu’à une chamaillerie. Même notre camp n’a pas subi beaucoup de dégâts à part notre arrière-garde lors de notre retraite. »

« Je vois, c’est pourquoi presque tous les cavaliers Chaos semblent être là.… Mais je ne vois Farenheit nulle part, pourquoi ? »

Tout comme Adelheid, l’énorme Farenheit qui faisait deux fois la taille des cavaliers Chaos ordinaires se démarquerait certainement.

S’il était introuvable, c’était qu’il avait dû probablement subir des dommages et était en cours de réparation, comme le camp de Kurats s’y attendait.

« Cette princesse ne sera pas surpassée par de simples cavaliers Chaos. Laisse-moi faire, je ne les laisserai pas se mettre en travers de ton chemin ! »

Skuld serra les poings, mettant l’accent sur sa déclaration.

Son ancienne personnalité aurait certainement fait des pieds et des mains pour affronter Gunther.

Mais maintenant que sa soif de pouvoir, semblable à une malédiction, avait été étanchée, tout ce qui restait en elle était une confiance absolue dans la force supérieure de Kurats.

L’actuelle Skuld n’avait pas la moindre hésitation à se consacrer entièrement au soutien de Kurats.

« Bien que je veuille vous dire de me laisser Gunther… J’ai déjà perdu contre lui une fois. Je ne ferai pas une demande aussi égoïste. Cela ne me dérange pas de vous le laisser. Mais qu’allez-vous faire ? »

Rosberg lança à Kurats un regard inquisiteur.

Mais la réponse à sa question avait été déterminée dès le départ.

« Je vais bien sûr prendre sa tête ! Je ne vais pas rater quelque chose d’aussi amusant ! »

Kurats voulait absolument l’affronter l’homme qui avait vaincu LE Rosberg.

Il voulait montrer à la fois à Rosberg et à Gunther qu’il était, sans aucun doute, le plus fort.

{Ne sois pas imprudent. Le malaise de Rosberg est un peu inquiétant.}

(Je ne serai pas imprudent. Peu importe ce qu’il a dans sa manche, je vais le terrasser.)

{Ne pense pas que les muscles que tu as à la place du cerveau fonctionneront éternellement.}

Bernst grogna et se tu.

Personne n’était plus conscient du danger de la situation que Kurats lui-même. Il avait même la chair de poule.

Mais ce n’était qu’en traversant ce danger qu’il obtiendra l’avenir qu’il vise, un avenir où personne ne s’opposera à lui.

Rosberg était à la tête d’une force de 100 élites de l’ordre des chevaliers royaux.

De plus, Triestella était à la tête de plus de 50 nosferatus.

D’autre part, le côté opposé était la première armée d’Asgard, la crème de la crème de l’Empire. Ils avaient encore 90 % de leur force totale de 40. 000 unités.

En temps normal, il ne devrait pas y avoir de bataille entre deux forces d’échelles si différentes.

Cependant, cette bataille inconcevable était maintenant tout à fait possible, grâce à un certain commandant dont l’absurdité pouvait briller même face à une telle différence de force.

« Très bien, on les descend. »

« Fufufu… Ne le prenez pas personnellement, tout le monde. C’est pour le bien du seigneur Kurats. »

« Nous avons subi une défaite la dernière fois, mais aujourd’hui nous vous foutrons hors de notre royaume, bande de hors-la-loi non invités. »

Il n’y avait aucune trace de peur sur les visages de Kurats, Skuld et Rosberg.

Leurs yeux affichaient l’éclat ardent de ceux qui étaient nés dans le royaume des forts.

C’était les yeux de chasseurs, d’êtres qui connaissaient la joie de piétiner leur proie.

« Allons les battre à mort ! »

Suivant les mots de Kurats et sans aucune ruse, la petite force qui semblait devoir s’envoler si quelqu’un soufflait sur elle attaqua de front la première armée de l’empire.

En entendant l’explosion du cri de guerre, deux unités du Chevalier Chaos et la troisième compagnie de la première armée, qui gardaient le bord extérieur de la force d’ensemble, réagirent immédiatement.

Ils envoyèrent un messager au quartier général, puis demandèrent un soutien par tir magique indirect aux troupes de mages à l’arrière. Enfin, ils tentèrent d’encercler les forces ennemies sur les deux flancs grâce à une collaboration entre deux moitiés de la compagnie.

C’était une intervention sans faille exécutée sans aucune hésitation. N’importe quel instructeur en tactiques de guerre aurait donné à ces hommes une note parfaite.

Malheureusement pour eux, leur ennemi était bien trop étonnant.

« Très bien ! »

Kurats écrasa son épée Warcry sur le sol comme s’il la lançait depuis son dos.

L’onde de choc et le tsunami de terre et de sable qui en résultèrent engloutirent instantanément la troisième compagnie, ainsi que les septième et huitième compagnies, qui étaient sur le point d’arriver justes derrière eux.

« Il y a deux angles morts chez les cavaliers Chaos, un en dessous et un au-dessus du cockpit. N’oubliez pas cette leçon. Si vous survivez, bien sûr. »

Ceux qui n’avaient pas croisé Kurats n’avaient pas été épargnés par le désastre en cours.

Les deux pilotes des cavaliers Chaos, qui étaient censés mener la contre-attaque, avaient été transpercés et réduits au silence d’un seul coup par Skuld.

Elle avait été amenée à conduire des cavaliers Chaos encore et encore dans le but de les améliorer. Elle savait tout ce qu’il y avait à savoir sur les forces et faiblesses de ces modèles.

« Montre-toi ! Gunther !! »

Quant à Rosberg, malgré ce qu’il avait dit tout à l’heure sur le fait de laisser Gunther à Kurats, il fonçait à toute allure, avec l’état d’esprit qu’il n’y aurait rien à faire s’il tombait sur lui par hasard.

S’il n’attaquait pas le premier, ce ne serait pas considéré comme un manquement à sa parole.

(Si Gunther est celui qui fait un geste envers lui, alors tout va bien !)

Gerlash brillait d’une teinte bleu clair tandis que Rosberg fauchait joyeusement son chemin, tout en étant soutenu par les élites de l’ordre des chevaliers.

Ils s’étaient battus aux côtés de Rosberg depuis longtemps. Ils savaient que leur rôle était d’élargir la brèche que Rosberg avait percée dans les lignes ennemies.

La première armée de l’empire, qui aurait dû profiter des suites d’une contre-attaque quasi parfaite, se retrouva instantanément à deux doigts de laisser l’ennemi marcher dans ses rangs, jusqu’à ses forces de mages.

« Merde ! Votre mauvais pressentiment était juste, monsieur ! Pourquoi la jeune princesse prend-elle part à la bataille ? ! Je n’ai rien entendu à ce sujet ! »

Gunther aperçut Skuld alors qu’elle battait facilement les cavaliers Chaos, sans même leur laisser une chance de croiser le fer avec elle.

Bien qu’il soit conscient de l’angoisse qu’elle avait traversée, il savait que le sang d’un traître coulait dans ses veines.

Il était naturel pour lui de s’attendre à ce qu’elle devienne une ennemie.

Le groupe de beautés du côté d’Asgard était également terriblement puissant.

À cet instant, alors qu’il réalisait la situation dans laquelle il se trouvait, Gunther décida de faire retirer ses troupes. Une décision digne d’un commandant résolu comme lui.

« Vous n’avez pas besoin de les viser individuellement ! Troupes de mages, tirez avec tout ce que vous avez et battez en retraite immédiatement ! Fantassins, protégez les mages et battez en retraite ! Unités du Chaos, après moi ! »

En tant que groupe, Kurats, Skuld et Rosberg étaient bien trop incompatibles avec ce à quoi une armée régulière était censée faire face.

« Combien de temps avant que Farenheit ne soit prêt ? »

« Si nous avions 30 minutes de plus, nous pourrions l’amener à ses conditions maximales… Tel qu’il est maintenant, il pourra tenir une heure à 60 % de sa puissance ! »

« Cela fera l’affaire ! »

« Ugh ! Ils tirent à l’aveugle ! »

Pour un guerrier de haut niveau comme Rosberg, il était particulièrement difficile d’éviter les tirs ennemis incontrôlés.

Ces types d’attaques magiques, bien qu’inefficaces contre les groupes, étaient difficiles à prévoir puisqu’elles n’avaient pas de cibles précises.

Voyant qu’il devait éliminer certains des sorts parasites qui arrivaient, Rosberg avait été obligé de mettre enfin sa charge au repos.

« Chargez au centre de l’encerclement ! »

Comme s’ils attendaient ce moment précis, un groupe de près de trente cavaliers Chaos attaqua Rosberg et ses chevaliers.

De plus, leur attention se portait principalement sur les chevaliers.

« Bon sang ! Ces foutus lâches ! »

Malgré ses paroles, Rosberg savait que la lâcheté n’existait pas sur le champ de bataille.

Il était tout à fait raisonnable pour l’ennemi de viser les chevaliers qui leur faisaient de l’ombre. Le camp de Rosberg avait tort d’être trop faible pour éviter cela.

Dans un face-à-face, Robserg aurait été largement supérieur à ces cavaliers Chaos.

Cependant, faire face à plusieurs cavaliers Chaos tout en protégeant ses alliés était une tâche presque impossible, même pour lui.

« Je t’ai fait attendre ? »

« Non, j’avais juste fini de m’échauffer. »

Alors que Kurats avait calmement observé le combat de Rosberg, son énorme corps était couvert d’une ombre encore plus grande.

Bien que Farenheit se concentrait davantage sur la puissance brute qu’Adelheid, la vitesse de déplacement du cavalier semblait toujours être son point fort dans ces conditions.

« Comment osez-vous faire attendre le seigneur Kurats ! »

À ce moment, Skuld avait instantanément réduit la distance qui la séparait de Gunther.

Alors qu’elle tentait d’abattre son épée dans son dos, Gunther, qui souriait ironiquement, abattit son épée sur elle sans même prendre la peine de se retourner.

« Tu dois faire plus d’efforts pour étudier tes adversaires, Skuld. »

« Gaaaaaaaaaaaaaah ! »

Même s’il devait combattre un allié, il était prêt à les étudier avant le combat et à fournir tous les efforts nécessaires pour obtenir la victoire. On pourrait dire que cette obsession excentrique de la victoire était la partie la plus effrayante de Gunther.

À ce stade, il avait déjà une bonne maîtrise du timing de Skuld et de ses moindres habitudes.

Cela étant, bien qu’elle ait à peine réussi à se défendre à temps, l’impact du coup direct de l’épée l’avait tout de même soufflée à environ 100 mètres avant qu’elle ne s’effondre.

« Tu ne l’as pas tuée, n’est-ce pas ? »

« Elle n’est pas une petite fille faible qui mourrait avec quelque chose de ce niveau, hein ? »

« Je suppose que non. »

Tout en laissant échapper sa pensée non convaincue qui aurait probablement fait pleurer Skuld si elle l’avait entendue, Kurats se prépara à combattre.

« Revenons à nos moutons »

« Je ne suis pas dans ma condition optimale en ce moment alors vas-y doucement avec moi, d’accord ? »

« Tu veux que j’y aille doucement avec la façon dont tu as traité Skuld ? Je vais y réfléchir, mais d’abord, je vais te donner une note en fonction de la façon dont tu m’as étudié. »

Maintenant, comment puis-je m’y prendre… ? se demanda Gunther, tout en observant attentivement Kurats, à l’affût de la moindre ouverture dans sa garde.

Gunther était réaliste. Kurats était l’homme qui avait vaincu Skuld. Gunther ne pensait pas pouvoir le vaincre avec Farenheit dans un état où il ne pouvait utiliser que la moitié de sa puissance.

Bien sûr, s’il utilisait son atout, il serait probablement capable de créer une ouverture pour lui, mais c’était son dernier recours.

Dans son esprit, ce qui avait la priorité sur tout était sa survie. En dehors de cela, il ne se battait que lorsqu’il pouvait garantir sa victoire.

C’était l’obsession et le mode de vie du guerrier nommé Gunther.

« C.H.A.L.E.U.R »

Le premier mouvement de Gunther était d’enchanter son épée avec de la magie de feu et de la balancer vers Kurats.

Il se disait que même s’il ne parvenait pas à le toucher directement, la chaleur de plusieurs milliers de degrés Celsius lui causerait des brûlures mortelles rien qu’en passant à côté de lui.

Mais cette quantité de chaleur était naturellement inefficace contre Kurats.

À ce stade, il devenait douteux que Kurats soit vraiment un être humain.

D’autant plus qu’il n’utilisait aucun sort de blocage ou d’annulation de la magie.

En d’autres termes, Kurats avait simplement entraîné ses muscles au point qu’ils pouvaient supporter des températures ridiculement élevées.

Gunther voulait appeler cela absurde, mais cela ne changerait rien aux faits exposés devant lui. Il n’y avait pas d’autre solution.

{En tant que roi de la magie, ces muscles sont la seule chose qui peut aller au-delà de mon imagination. Ou plutôt, ils brisent clairement plusieurs lois de la vie.}

Le fait que Bernst ait autant à dire sur les muscles de Kurats était une preuve suffisante de leur puissance.

« Bon sang, c’est chaud ! »

« Sais-tu que cette température est assez élevée pour faire fondre de l’acier ? Ne te sens-tu pas mal de garder cette expression calme alors que les soldats doivent supporter la chaleur ? »

« Désolé, mais soigner l’ego de quelques adultes n’est pas un de mes hobbies ! »

Contrairement au ton tranquille de leur conversation, les épées des deux ennemis s’affrontaient de manière hargneuse.

L’épée massive du cavalier Farenheit et le Warcry de Kurats émettaient des sons stridents et des étincelles à une vitesse vertigineuse.

Et bien que Farenheit soit à peine capable de gérer les attaques, le cavalier devint à court d’énergie.

(Vous devez vous moquer de moi.)

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire