Almadianos Eiyuuden – Tome 4 – Chapitre 126

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Chapitre 126

Et vint le moment du départ de Kurats.

Une Felbell incroyablement docile l’accompagnait depuis la terrasse, comme si elle ne voulait pas s’en séparer. Ce fait avait incité Frigga à lui jeter un regard suspicieux.

Il était fort probable que les actions de Kurats soient bientôt exposées.

Il sentit alors une sueur froide couler le long de sa tempe.

« Vous allez bien, Monsieur Kurats ? Vous n’avez pas l’air bien. »

« D-Désolé, princesse Skuld, mais pourriez-vous ne pas rester trop près de moi jusqu’à ce que nous soyons loin du château ? »

Il sentait la pression des yeux de Frigga depuis un moment maintenant.

Et c’était douloureux.

Si les regards pouvaient tuer, il serait déjà mort.

« Eh bien, je compte sur toi en mon absence. Je vais battre Gunther et je reviens tout de suite. »

« Un jour… »

« Hmm ? »

« … Quand tu reviendras, s’il te plaît garde un jour entier juste pour moi. »

Cela semblait être le compromis minimum que Frigga accepterait.

Elle avait apparemment une vague idée de la relation de Kurats avec Felbell et Skuld, mais ce qui avait été fait était fait.

De plus, elle considérait comme inévitable le fait que le nombre de femmes autour de lui augmente.

L’empire d’Asgard était réputé pour être le pays le plus fort du continent.

Vaincre leur deuxième et quatrième armée était un exploit facilement digne d’un roi.

S’il pouvait faire tomber Asgard dans son ensemble, à l’exception des monstres, il n’y aurait plus aucun pays au monde qui pourrait s’opposer à lui.

À ce moment-là, l’importance de Kurats dépasserait même celle d’un roi.

Il était donc évident que les femmes se rassembleraient autour de lui comme dans le palais intérieur d’un roi.

Et si cela devait arriver, alors Frigga avait l’intention de monopoliser une partie de son temps limité.

Voyant à travers la volonté innocente de Frigga, Kurats ne put s’empêcher de la tirer dans une étreinte serrée.

« Ah ! »

Les deux prédatrices, Felbell et Skuld, eurent une réaction de colère. Laisser passer une atmosphère aussi douce était pour elles hors de question.

« … Cela semble amusant, seigneur Kurats. Je vais également profiter pleinement de notre temps ensemble jusqu’à ce que Gunther soit vaincu. »

« C’est rusé ! S’il te plaît, donne-moi aussi toute une journée d’amour.… »

Alors que Felbell n’avait pas réussi à rendre Kurats dépendant d’elle, elle semblait être devenue complètement dépendante de lui.

Skuld et elle-même regardaient clairement Kurats avec des yeux enchantés.

« Ma… je veux dire, monsieur Kurats ? »

Frigga tenta d’objecter à la situation, mais Kurats l’empêcha de parler davantage.

« Aaah, oui, je t’aime, Frigga. »

Après avoir serré fortement Frigga afin de lui bloquer la bouche et l’empêcher de l’interroger davantage, Kurats partit en direction de la plus forte armée de l’empire Asgard, prêt à affronter la force qui avait même fait tomber Rosberg.

Le plan de Skuld consistant à monopoliser Kurats pour elle-même alors qu’ils marchaient vers la première armée de l’empire avait été trop naïf.

Elle avait essayé de le servir dans son lit, mais elle n’avait même pas pu tenir une nuit.

Elle avait finalement été laissée à plat sur le dos comme une marionnette cassée, complètement épuisée.

Les Nosferatus, qui marchaient à leurs côtés, eurent quelques critiques sévères à son égard après l’avoir vue dans cet état.

« Pensais-tu pouvoir t’occuper des besoins du maître à ce niveau ? C’était naïf. »

« Ce domaine est la spécialité naturelle des Nosferatus, et pourtant même nous ne pouvons pas satisfaire complètement l’appétit du maître. »

« Comment des gens comme toi peuvent-ils espérer réussir alors que tu n’es même pas capable de comprendre les connaissances que ta mère t’a transmises ? »

« Ah, aah, wow… »

Skuld était dans un état second alors qu’elle regardait Triestella et les autres Nosferatus essuyer leurs corps souillés.

Grâce aux mots des Nosferatus, Skuld avait pu comprendre la signification de ce que sa mère avait l’habitude de dire pour la première fois.

Mère… Je suis vraiment ta fille…

Elle comprenait maintenant ce que sa mère avait l’habitude de ressentir.

Quant à son père, qui n’était pas aussi fort que Kurats, il avait dû vivre un enfer à l’époque.

Skuld sourit à elle-même en s’allongeant dans une demi-transe, se sentant vraiment ravie que Kurats soit son partenaire.

◆ ◆ ◆

Gunther regardait attentivement son cavalier magique rouge brûlant.

Les coupures d’apparence fraîche sur la machine racontaient l’histoire de la redoutable épée magique Gerlach.

S’il s’était agi d’un cavalier Chaos au lieu de son cavalier personnel Farenheit, Gunther aurait probablement été le perdant de ce face-à-face.

Mais même s’il avait gagné contre lui, Rosberg restait un adversaire terrifiant.

« Néanmoins, c’était une démonstration regrettable de ma part. J’étais si près de l’achever. »

Même si Gunther avait réussi à blesser sérieusement Rosberg, il regrettait de l’avoir laissé revenir vivant.

Blessé gravement ou non, un homme aussi habile ferait certainement preuve d’une puissance dépassant ses limites si son royaume devait se retrouver en crise.

Il ne faisait aucun doute qu’il tenterait bientôt de retourner au front malgré ses blessures.

J’aurais peut-être dû le tuer même si cela signifiait que Farenheit aurait été détruit de l’intérieur

Il ne pensait pas qu’il perdrait s’ils se livraient un autre duel, mais son précieux Farenheit subirait certainement d’autres dommages.

Alors que Gunther avait de telles pensées, il reçut la nouvelle de la défaite de Skuld.

C’était quelques jours après son combat contre Rosberg.

Sans surprise, la défaite de sa collègue lui fit un choc.

Après tout, elle était une personne digne de rivaliser avec lui pour le siège du plus fort de l’empire.

« Alors même cette princesse folle… Je ferais mieux d’être moi aussi prudent… »

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Gunther avala sa salive.

Il savait combien l’issue de la prochaine bataille serait importante.

Si la première et la deuxième armée du pays le plus fort du continent devaient être terrassées par un seul héros, cela donnerait naissance à une ère terrible où aucun pays, quel qu’il soit, ne serait capable d’opposer une quelconque opposition à Kurats.

« … Mais je ne suis pas comme la princesse folle. »

Gunther riait avec une grande confiance.

Il ne pensait pas qu’il perdrait, même dans un combat de force brute.

Ses compétences à l’épée n’étaient en rien inférieures à celles de Rosberg.

C’était pourquoi Robserg n’avait pas eu d’autre choix que de viser l’égalité.

En réalité, Robserg n’aurait probablement même pas pu riposter sans son épée magique, Gerlach.

Plus important encore, Gunther avait un autre atout dont Rosberg ne connaissait pas l’existence.

« … Je ne crois pas que cet abruti sera capable de résister éternellement. »

Asgard était un empire magique avancé avec une technologie que Jormungand n’aurait jamais pu imaginer.

Ils n’allaient pas laisser un homme sans cervelle comme Kurats faire ce qui lui plaît indéfiniment.

Cet avantage avait eu un effet limité sur Rosberg, mais Gunther pensait qu’il devrait s’avérer plus efficace contre Kurats.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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