Almadianos Eiyuuden – Tome 3 – Chapitre 88

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Chapitre 88

« … Jures-tu de faire en sorte que les monstres sous tes ordres cessent de harceler les humains ? »

« Bien sûr, maître ! Si tu me le demandes, je m’occuperais de tous les monstres de classe inférieure pour toi ! »

Dans la société des monstres, où la force était la seule vraie justice, les monstres des classes inférieures n’étaient rien d’autre que des outils jetables.

Certains d’entre eux, comme Bertha, avaient la chance et la capacité d’augmenter progressivement leur force et d’atteindre la classe intermédiaire, mais même eux ne dérogeaient pas au principe de la survie du plus fort.

« Bonne idée, ça aiderait. »

« Je vais leur faire peur. »

Triestella sourit et lécha ses petites, mais épaisses lèvres avec sa langue couleur cerise.

« Mais pour l’instant, pourquoi ne pas mettre des vêtements normaux ? »

« Ah ! »

Triestella souriait avec confiance, mais les mots de Kurats lui avaient immédiatement fait brûler le visage.

« Meryl, Berta, retirez-vous au nord avec les subordonnés. »

« C’est rusé, ma sœur ! Depuis que tu l’as reconnu comme ton maître, il est aussi notre maître ! »

« C’est vrai ! Tu ne peux pas le monopoliser ! »

« Hah? »

Meryl et Berta protestèrent avec des regards larmoyants. Elles gémissaient d’indignation.

« Une personne avec une telle vitalité ne devrait être monopolisée par personne, même pas par toi, ma sœur ! »

Les Nosferatus, en tant qu’espèce, avaient la capacité de se nourrir de vitalité.

Après avoir atteint un certain niveau, les Nosferatus avaient tendance à se singulariser par la qualité de vitalité dont ils se nourrissaient.

Après, la qualité de la vitalité influençait les capacités des Nosferatus.

En d’autres termes, ils pouvaient transformer la vitalité en force vitale pour eux-mêmes.

Dans quelle mesure s’amélioreraient-ils s’ils pouvaient mettre la main sur la vitalité de Kurats ? Ils ne pouvaient même pas l’imaginer.

Meryl et Berta ne pouvaient tout simplement pas permettre que Kurats soit monopolisé par quelqu’un d’autre, même si ce quelqu’un était Triestella.

« Allez, je ne peux pas vous emmener toutes avec moi, sans délai. Les humains n’ont pas oublié votre grande invasion d’il y a 70 ans. Soyez gentilles et restez là jusqu’à ce que je vous donne d’autres instructions. »

« Mais… ! »

« Si vous le faites, je vous donnerai un peu de ma vitalité par la suite. Ça marche ? »

« Tout ce que tu voudras ! »

Bien qu’il ait été surpris par l’éclat des yeux des trois femmes, il semblerait que Kurats venait de se faire de nouveaux compagnons.

◆ ◆ ◆

Triestella avait ordonné à la moitié de son armée de retourner au nord, tandis que l’autre moitié avait reçu l’ordre de couper la forêt autour de la mine de Bolivie.

Pour remettre Bashtar sur pied, il fallait commencer à travailler sur la mine de Bolivie le plus rapidement possible.

C’était une montagne avec de nombreux sommets, mais il n’en restait que des petites collines et un tas de gravats éparpillés un peu partout.

Tant qu’ils pouvaient trouver des veines de Mythril, même les enfants pourraient probablement exploiter la mine ici.

Il ne restait plus qu’à construire une route du village de Narak à la mine de Bolivie.

« … A-t-il sérieusement écrasé la montagne… ? »

Quelle force faut-il avoir pour détruire une montagne à mains nues ?

« Uuuuh... Je suis si contente d’avoir survécu. »

C’était seulement maintenant que Meryl avait été frappée par la terreur de sa propre imprudence.

Si elle n’avait pas été sauvée de justesse par son intuition, elle serait déjà morte.

Outre les services de ses subordonnés, Triestella avait encore une chose à offrir à Kurats.

« Maître, si tu le permets, j’aimerais te donner tous les trésors de mon château. »

« Les trésors ? »

« Après tout, je suis un comte, 13ème du rang. Je possède des biens. Je n’ai pas eu l’occasion de les utiliser, donc ils s’accumulaient jusqu’à présent, mais… »

« Mais ma sœur, tu as dit que c’est parce que ton corps est plus beau que n’importe quel bijou… »

« D’accord Meryl, ferme la maintenant, OK !? »

Maintenant qu’elle avait enfin pris le dessus sur son propre esprit, Triestella essayait de flirter avec Kurats.

« Que ce soit mon or, mes bijoux ou tout ce que j’ai, tout t’appartient, maître. »

Triestella collectionnait des trésors depuis plus de cent ans.

Bien qu’elle ne semblait pas y penser beaucoup, sa collection était étonnamment grande.

Si elle la mettait négligemment à la disposition du monde entier, elle risquait de faire s’effondrer le marché des bijoux du royaume de Jomungand.

Pour Kurats, qui manquait d’argent pour faire tourner l’économie, c’était une bénédiction du ciel.

{Tu le vois ? C’est une bonne chose que tu ne les aies pas tués ? Je te l’avais dit.}

Alors que Bernst se vantait fièrement d’avoir raison, Kurats se sentait amer.

« Ce n’est pas pour ça que j’hésitais… »

Quoi qu’il en soit, Triestella était la chef de file de la grande invasion.

De plus, elle était très désireuse de devenir l’amante de Kurats et ne cessait de lui montrer son corps.

Lorsqu’il réfléchissait à la réaction de Cornelia une fois qu’elle l’aurait découvert, Kurats avait des frissons dans le dos.

{... Il est temps que tu commences à t’imposer auprès des femmes. Ou comptes-tu continuer à être une victime toute ta vie ?}

Pour les ambitions de Bernst, la faiblesse mentale de Kurats en ce qui concernait Cornelia était une épine dans le pied.

Il pensait qu’il fallait faire quelque chose pour y remédier.

« HUUUUUUUUUH !? »

Mais ce n’est pas le cas, car la conversation entre Bernst et Kurats avait été interrompue par les cris déchirants de Triestella, Meryl et Berta.

À l’endroit où leur château était censé se dresser fièrement, il ne restait plus que des décombres.

« … Pourquoi le château a-t-il été transformé en cette ruine ? »

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le travail 😁

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