Almadianos Eiyuuden – Tome 3 – Chapitre 82

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Chapitre 82

« J’ai vraiment envie de dire ceci : je ne serais jamais plus surpris par ce que vous dites, patron. »

Lorsque Kurats exprima son intention de viser la mine de Bolivie malgré le danger, Bernard soupira et se gratta la tête.

« Pourtant, Seigneur, même si la mine est libérée du contrôle des monstres, elle ne servira à rien si elle ne peut pas être exploitée. 70 ans ont déjà passé, je me demande dans quel état est cette mine… »

« Il faudra beaucoup de temps et d’efforts avant que nous puissions en tirer un quelconque profit. », ajouta Gilbert avec une expression perplexe.

Après tout ce temps, de nombreux tunnels se seraient probablement effondrés à cause des intempéries et de l’érosion des eaux souterraines.

« C’est bon, on peut remettre ça pour après. Il suffit de trouver et de vérifier l’endroit. »

De plus, Kurats n’avait pas du tout réfléchi à l’exploitation minière.

« C’est facile pour vous de dire cela “patron”, mais c’est quelque chose que vous seul pouvez faire. »

Si une armée composée uniquement de 100 mercenaires devait charger le territoire du monstre avec Kurats, ils seraient décimés en trois jours.

« Je n’ai jamais dit que je t’amènerais avec moi. »

Du point de vue de Kurats, il ne semblait pas qu’il serait particulièrement difficile d’aller à la mine. Il pouvait utiliser sa propre vitesse ou même sa magie de téléportation.

Cela dit, à cause des séquelles de la construction du rempart géant, Kurats ne pouvait plus vraiment utiliser la magie, donc la téléportation n’était plus une option, encore moins téléporter les autres avec lui.

« C’est là que j’entre en jeu ! »

Frigga sauta joyeusement en avant.

Elle avait ramené sa monture de chez elle précisément pour ce genre de situation.

À part la course à pleine vitesse de Kurats, il n’y avait pas de meilleur moyen de transport que celui-ci.

« C’est sournois, Frigga ! Laisse-moi t’accompagner ! »

« C’est dommage, mais j’ai peur que Shellac ne puisse prendre que deux personnes à la fois. »

« Euh… ! »

Lunaria s’était encore une fois mordu la lèvre par frustration.

« Non. Désolé, mais je vais y aller seul cette fois-ci. »

« Qu-quoi !? Pourquoi !? »

Frigga ne pouvait pas s’empêcher de crier. Elle pensait pouvoir profiter d’un moment en tête à tête avec Kurats, mais il en avait décidé autrement.

« Le territoire aura besoin de ta force au cas où quelque chose arriverait, car je ne pourrai pas utiliser mon sort de téléportation pendant un certain temps. Alors, reste ici pour l’instant, d’accord ? »

« Oui ! Laisse-moi faire ! »

Au moment où Kurats avait mis sa main sur l’épaule de Frigga pour lui demander de l’aide, celle-ci hocha joyeusement la tête.

Il n’était pas rare que Kurats compte sur elle comme ça, elle y était habituée maintenant.

De plus, elle était assez simple d’esprit de nature, elle avait donc immédiatement accepté.

Kurats lui tapota doucement la tête en disant « Bien, bien ». Il se tourna ensuite vers Bruno et Bernard.

« Quant à vous, vous allez défendre le territoire. Ce rempart est très solide, seul un énorme monstre serait capable de le détruire, donc vous devriez pouvoir vous en sortir. Mais si quelque chose tourne mal, tirez une balle flamboyante dans le ciel et je reviendrai immédiatement. »

« Franchement, ça va être dur. »

« C’est toujours mieux que de le suivre à la mine de Bolivie. »

« … Très juste. »

Rester ici et attendre que les monstres fassent leur mouvement n’était pas une option. C’était trop risqué.

En ce qui concernait Kurats, même une nouvelle grande invasion ne serait pas à craindre.

Cependant, il n’allait pas rester là à regarder la crise économique imminente faire tomber le territoire.

« Alors, j’y vais. »

◆ ◆ ◆

Il y avait des généraux sous les ordres du noble démon Treistella. C’était toutes des femmes. Chacune d’entre elles commandait environ 3000 soldats.

En incluant les forces d’élite personnelles de Triestella, elle avait 11 000 soldats sous ses ordres au total.

Ces chiffres étaient comparables aux forces totales du pays natal de Lunaria, la Laponie.

C’était un ennemi bien trop important pour Bashtar, qui n’était qu’un territoire éloigné d’un royaume.

Pour aggraver les choses, les forces de Bashtar étaient bien plus faibles qu’elles ne l’avaient été 70 ans auparavant.

Cependant, le fait d’avoir des troupes n’avait pas vraiment d’importance pour Triestella.

Et on peut dire que tous les démons partagent ses opinions particulières. Ils avaient tendance à placer la force individuelle sur un piédestal beaucoup plus élevé que le pouvoir partagé des groupes. Le pouvoir d’un seul, pas de plusieurs. C’était l’essence même de leur être. Pour eux, s’appuyer sur le nombre était un signe de faiblesse.

De plus, tout véritable noble démoniaque pouvait à lui seul tuer 10 000 soldats sans aucune difficulté.

Cependant, les êtres humains étaient trop faibles pour être dignes de l’intervention personnelle d’un noble démoniaque. Une armée de démons serait idéale pour provoquer un véritable bain de sang sur ces humains impuissants qui ne savaient se battre qu’en groupe.

Dans ce cas, les trois généraux de Triestella se battaient actuellement pour être la première à se battre pour elle.

« Chère grande sœur, s’il te plaît, laisse-moi partir en tant qu’avant-garde. »

« Non, je vais y aller ! »

« Humph, vous croyez vraiment que vous êtes aptes à jouer ce rôle ? »

Chacun des généraux essayait de persuader Triestella à sa façon. En les regardant avec un regard affectueux, Triestella prit une rose dans une cruche d’eau et elle l’avait offerte à l’une d’entre elles.

« Crushiadra, je te choisis. Je vois que tu as l’air confiante. »

« En effet. Si je peux me permettre, je suis sérieuse dans mon travail, contrairement à certaines personnes qui négligent leurs responsabilités au profit de leur temps personnel… »

« Oh, ton temps personnel avec moi t’a-t-il ennuyé ? »

Triestella rit malicieusement tandis que Crushiadra devient très clairement troublée, son visage de garçon manqué devenant rouge betterave.

« N-non, je n’aurais jamais… Nos rencontres privées avec ma grande sœur me procurent toujours le plus grand plaisir. C’est juste que les affaires personnelles et officielles doivent être séparées. »

« Attendez ! Je n’ai jamais mélangé les affaires officielles et personnelles ! »

« Humph, qui a laissé toute son armée seule pendant trois jours pour aller chercher un parfum rare ? »

Lorsque Crushiandra révéla ouvertement ce scandale caché, la jeune démone dont elle parlait détourna le regard. Il semblerait qu’elle savait qu’elle avait fait quelque chose de mal.

« Meryl, tu ne dois pas venir dans mes quartiers de sommeil cette semaine. »

« C’est… Pardonne-moi, grande sœur… »

Bien que la jeune démone appelée Meryl criait son désespoir, Triestella secoua la tête de gauche à droite avec un sourire cruel.

Donner de l’affection était agréable, mais donner des punitions n’était pas mal non plus. Dans ces moments-là, Triestella ressentait vraiment sa propre domination. Même si ces trois généraux étaient ses démons préférés, elles n’étaient que ses préférées lorsqu’il s’agissait de satisfaire ses désirs. Elles n’étaient en aucun cas ses amants.

« C’est donc moi qui viendrai dans la chambre aujourd’hui. »

« Ah ! Tu es sournoise, Bertha ! Aujourd’hui, c’est censé être mon tour ! »

« Dommage, Merly, mais tu récoltes ce que tu sèmes. Abandonne ! »

La belle et voluptueuse Bertha avait gardé le silence pendant un certain temps, mais elle avait finalement réussi à récolter quelques bénéfices pendant que les deux autres généraux se battaient entre elles. Ce gain s’était traduit par un sourire enchanteur et victorieux sur son visage.

Elle avait un charme que n’avaient pas la très neutre Crushiandra et la jeune Meryl. Son corps élancé suintait de phéromones féminines.

En voyant le sourire triomphant de Bertha, Crushiandra ne pouvait s’empêcher de se sentir insatisfaite.

« Pourquoi a-t-on l’impression qu’elle a gagné... »

Non non non, je ne peux pas penser comme ça. Crushiandra secoua la tête et retrouva son moral.

Peu importe les pensées qui lui venaient à l’esprit, à la fin, elle était toujours celle qui avait gagné l’honneur d’être à l’avant-garde.

Si elle apportait une glorieuse victoire à Triestella, elle serait sûrement récompensée.

« Je serai sûre de revenir victorieuse, grande sœur. »

« J’attendrai. Fais en sorte que ce soit aussi brutal et horrible que possible. Fais en sorte qu’ils ne pensent même pas à nous défier à nouveau. »

« Vos désirs sont mes ordres. »

Crushiandra avait rassemblé ses soldats et commença à donner des ordres.

« Préparez-vous au combat ! Nous allons piétiner ces humains impertinents ! »

Alors que Kurats se dirigeait vers la mine de Bolivie, il manqua le groupe de démons en marche d’un cheveu.

Quant à ceux qui surveillaient du haut du rempart, il allait leur falloir une demi-journée de plus avant de pouvoir voir les démons venir les trouver.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.
    Problème: écriture noire sur fond noir.

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