Almadianos Eiyuuden – Tome 3 – Chapitre 80

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Chapitre 80

Un peu plus tôt, juste avant que Kurats ne s’évanouisse.

Comme Clodette et Marika étaient occupées à compter et à distribuer des fournitures aux villageois de Narak, les seuls qui allèrent prendre un bain étaient Lunaria, Frigga et Cornelia.

Pendant que Lunaria et Frigga se déshabillaient joyeusement, Cornelia les observait nerveusement de côté.

Bien que leurs personnalités soient un peu aux antipodes, elles restaient néanmoins toutes deux des princesses.

D’habitude, quand elles prenaient leur bain, elles avaient des servantes chargées de laver leur corps à leur place. Ainsi, même si Cornelia était là, cela ne les dérangeait pas de s’exposer.

Lunaria avait un corps et une silhouette voluptueuse, surtout en ce qui concerne son buste. Elle semblait prête pour la maternité.

Frigga n’était pas en reste non plus.

Avec sa peau blanche albinos et ses cheveux de soie, elle dégageait une aura de beauté mystérieuse qui correspondait bien à l’allure sensuelle de Lunaria.

Bien que Frigga soit un peu mince, cela donnait à son corps une sensation d’équilibre parfait qui sublimait encore plus sa belle poitrine.

En attendant, je suis juste…

Cornelia regarda sa propre poitrine, désespérément plate.

Comme elle pensait qu’elle devrait peut-être arrêter de s’attendre à une croissance dans cette zone, elle remarqua soudain sur elle une trace des événements de la nuit précédente.

Cela l’avait mise dans un état de panique.

Même si les princesses étaient déjà conscientes du type de relation qu’elle entretenait avec Kurats, elle pensait toujours que montrer des traces serait trop embarrassant.

De son point de vue, ce serait comme être observé pendant l’acte.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Cornelia ? Dépêchons-nous d’entrer. »

« A-aaah ! »

Juste au moment où Cornelia commençait à devenir rose à cause des pensées qui lui passaient par la tête, Lunaria la traîna de force vers le bain.

C,cela semble gênant…

À l’intérieur du bain, Cornelia, qui s’était couverte d’eau jusqu’aux épaules et cachait les traces de la nuit précédente avec une serviette trempée, sentait qu’il y avait de la tension entre elle et Lunaria.

D’après ces suppositions, c’était parce que la princesse avait remarqué les traces.

Cornelia était anxieuse.

Avait-elle l’air d’une femme effrontée maintenant ?

Ou Lunaria était-elle peut-être jalouse du fait que Cornelia ait obtenu la première fois de Kurats ?

Lorsqu’elle se souvint de son comportement sauvage de la nuit précédente, la honte fit que Cornelia s’enfonça dans l’eau, jusqu’à la bouche.

« Alors… comment va-t-il ? »

« Quoi ? »

Cornelia ne comprenait pas bien la demande de Lunaria.

Certains éléments manquaient dans cette question.

Frigga écouta les mots de Lunaria, comme si elle ne pouvait pas croire la réaction de Cornelia.

« À ce stade, pourquoi être embarrassée ? Dites-nous, comment est le maître dans la chambre ? Nous voulons savoir. »

« Qu-quoi !? »

« Est-ce que ça fait encore mal ? Maman disait qu’il faut compter les taches sur le plafond jusqu’à la fin pour oublier la douleur. »

Ces deux-là attendaient apparemment leur tour avec Kurats, mais en tant que femmes issues d’une éducation noble et ayant des connaissances limitées en la matière, elles ne pouvaient pas cacher leurs anxiétés.

Contrairement aux pensées qui hantaient l’esprit de Cornelia dans le vestiaire, il s’était avéré qu’elle occupait désormais le poste de senior expérimentée au-dessus des deux princesses.

Et c’était suffisant pour satisfaire sa vanité féminine.

« En général, ce n’est pas vraiment douloureux. Mais imaginez que quelque chose d’aussi grand entre à l’intérieur. J’ai eu peur que mon estomac se brise au début, mais je pense que cela n’est pas surprenant. »

En décrivant son expérience, Cornelia montra son poing serré comme point de comparaison.

Non seulement Lunaria, mais même Frigga devinrent pâles.

« Aussi gros ? Vraiment ? C’est probablement deux fois la taille des gars de l’ordre des chevaliers ! »

« C’est probablement trois fois celui de mon père… »

Le père de Lunaria, Christophe, verserait probablement des larmes de sang s’il entendait l’impression que sa fille avait de lui.

« Quoi qu’il en soit, la première fois, j’ai dû endurer une certaine douleur. Cette fois-là, Kurats n’avait pas encore d’expérience. Peut-être qu’il sera un peu plus prudent la prochaine fois. »

« Es-tu sûre qu’il ne va pas casser quelque chose à l’intérieur ? »

« Comme il est plus petit qu’un nouveau-né, ça devrait aller. Mais la douleur vous donnera sans doute l’impression que quelque chose est sur le point de se déchirer. »

Cornelia sourit à Lunaria et Frigga, qui s’adonnèrent en silence à la nervosité.

« La douleur vous donnera l’impression que vous êtes sur le point de mourir, mais ce ne sera rien comparé au bonheur qui en découlera. La joie d’être connecté à celui que vous aimez contrebalancera toute douleur. »

En effet, c’était un bonheur spécial que seule une femme pouvait ressentir. Une première expérience, entre la douleur et la joie.

Rien dans ce monde n’avait jamais fait sentir à Cornelia un épanouissement plus complet que lorsqu’elle s’était unie à Kurats.

« Je… c’est ainsi… je te crois sur parole… »

« J’espère que je serai bientôt avec le maître… »

Laissant libre cours à leur imagination, les deux princesses s’étaient retrouvées aux prises de leurs fantasmes.

Cornelia les regardait avec un sourire envoûtant alors qu’elle commençait à expliquer plus en détail.

« Cependant… »

« O, oui ? »

« Une fois la douleur disparue, vous serez attaqué par un plaisir insupportable. Vous pouvez supporter la douleur, mais ce sentiment de plaisir n’est pas quelque chose que vous pouvez endurer. »

Cornelia montra les traces qu’elle avait sur le cou et la poitrine.

« Au début, nous avions l’impression d’être connectés, mais maintenant, j’ai l’impression d’être remodelé pour lui. Ces moments sont si agréables que je finis par faire et dire les choses les plus embarrassantes sans m’en soucier. C’est un peu vexant. »

« Oh… Des choses embarrassantes ? Ce sentiment semble assez délicat ! »

« Aaah, je veux être teintée par les couleurs du maître dès que possible ! »

« Calme-toi, Frigga ! Ta première sera une expérience unique ! Si tu la forces, tu le regretteras… »

« Je pense que ce qui serait regrettable serait de perdre encore plus de temps. »

« Très bien… »

Cette fois-ci, c’était Lunaria qui coula dans le bain jusqu’à la bouche. Tout son corps était pourpre, comme si elle avait littéralement bouilli dans l’eau chaude.

Dans l’état actuel des choses, il était clair que le jour où les princesses allaient vivre leur première expérience n’était pas loin.

Cornelia en était secrètement heureuse. Son corps n’allait pas durer longtemps si les filles ne se pressaient pas pour la rejoindre.

« De toute façon, êtes-vous sûre qu’il ne va vraiment rien casser ? Complètement sûr ? »

« Je suppose qu’il pourrait y avoir un risque s’il ne vous chevauche pas correctement. »

« Chevauche ? Tu veux dire, Kurats ? S, sur moi ? »

« Qui d’autre ? »

« Ah… »

Peut-être parce que son imagination avait dépassé le seuil de sa honte, ou peut-être parce que la température de l’eau était un peu trop élevée, car Lunaria s’était mise à boiter comme une marionnette aux ficelles cassées.

« Attends ! Lunaria ! Ne t’évanouis pas ici ! »

« C’est mauvais ! Il faut la refroidir… »

« Trop… Trop honteux… »

◆ ◆ ◆

« Vous dites que ce mur est apparu soudainement ? »

« En effet. »

« Humph… »

Triestella s’était mise à renifler de mécontentement.

Ses longs cheveux blonds étaient enroulés autour de sa peau bronzée jusqu’à la taille, tandis que ses servantes presque entièrement exposées étaient couchées proche de ses pieds nus.

 

 

Chaque femme présente dans cette pièce était d’une beauté bien supérieure à la normale.

L’éclaireur qui était venu rapporter cette information avait eu du mal à calmer son cœur.

D’un seul regard de Triestella, les servantes qui s’étaient occupées d’elle, lui massant les épaules ou lui frottant les pieds avec de la lotion, se levèrent instantanément et partirent.

L’expression de Triestella changea complètement par rapport au moment où elle se reposait sur son oreiller de plumes.

Celui qui avait perturbé son plaisir avec cette annonce venait d’invoquer sa colère.

Les humains ? N’avaient-ils pas déjà appris leur leçon il y a 70 ans ? Cette punition qu’ils avaient appelée la grande invasion de Bashtar n’était-elle pas suffisante ?

Ce type de comportement imprudent était exactement la raison pour laquelle ces créatures inintelligentes étaient si impuissantes.

« Alors, quelle est la taille de ce mur ? »

« Ce mur est un rempart à part entière. Il fait environ 12 kilomètres de long, cinq mètres de haut et deux mètres de large. Les monstres de bas niveau seront probablement impuissants face à lui. »

« Comment avez-vous pu ne pas remarquer qu’il était en construction !? Qu’est-ce que vous faisiez ? ! »

Triestella était furieuse.

Oublier la construction d’un projet d’une telle envergure était un niveau de négligence digne de la peine de mort.

« Je jure sur le nom du Roi-Démon que je n’ai pas négligé la construction. Elle est soudainement apparue de nulle part aujourd’hui, comme si elle avait été convoquée par quelqu’un. »

« C’est ridicule… Même le Roi-Démon ne pourrait pas le faire, alors… »

Comment un simple humain pourrait-il faire cela ?

Bien que les pensées de Triestella aillent dans ce sens, il était également incontestable qu’un tel rempart serait un projet à l’échelle nationale s’il était construit par des moyens normaux. Il serait impossible de cacher sa construction.

De plus, cet homme ailé était un éclaireur digne de confiance, il n’aurait jamais pu négliger son travail pendant des mois et des mois jusqu’à ce jour.

« C’est difficile à admettre, mais c’est peut-être vraiment le travail des humains. »

Triestella avait appris lors d’une réunion il y a quelques jours qu’un de ses collègues nobles avait été tué par des humains.

Une fois tous les deux mois, des nobles de haut rang comme elle devaient se rendre au château du Roi-Démon pour échanger des informations et recevoir des ordres spéciaux du Roi-Démon.

La hiérarchie des nobles supérieurs était composée de 4 archiducs, suivis de 6 marquis, 8 comtes, 12 vicomtes et 16 barons.

Triestella était une comtesse, classée 13e parmi tous les nobles supérieurs.

On disait qu’elle pouvait rivaliser avec le deuxième et le premier comte lorsqu’il s’agissait de combat de force brute.

Ainsi, le nombre de monstres sous son règne dépassait les 10 000, ce qui signifiait qu’elle pouvait facilement dépasser la totalité des forces militaires d’un petit pays humain.

C’est pourquoi même les pays puissants comme Jormungand évitaient généralement de combattre les nobles de haut rang en face.

Vu son rang, Triestella n’admettrait jamais qu’une personne comme elle puisse être effrayée comme une mauviette par les humains.

Après tout, aucun noble de haut rang ne peut être inférieur à un humain.

Cependant, cette fois, son intuition lui avait lancé un signal d’alarme intense en ce qui concerne l’apparition de ce rempart et de ceux qui se trouvaient derrière.

« Je vais personnellement confirmer ce qui se passe. »

Malgré ce que son instinct lui disait, Triestella ne croyait qu’en une seule chose : le pouvoir.

D’ailleurs, en tant que noble, elle s’était soumise au pouvoir absolu du Roi-Démon.

Il était de son devoir de faire face à la menace que représentait Kurats, quel que soit le danger qui l’attendait dans le processus.

« Hahaha... S’ils ont oublié la terreur de folie de Nosferattu, alors je vais leur rafraîchir la mémoire ! »

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Bon ben une nouvelle femme pour le MC j’imagine…
    Merci pour le chapitre

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