Almadianos Eiyuuden – Tome 1 – Chapitre 22

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Chapitre 22

Cornelia avait l’impression que quelque chose avait changée en elle depuis le jour où Kurats l’avait sauvée du fils du comte.

« Je suis de retour, ma sœur, » déclara Kurats.

« Kyaaaah! » en entendant les salutations de Kurats qui était apparu de nulle part grâce à son sort de téléportation, Cornelia poussa un cri étrange.

« Je suis désolé, t’ai-je surprise ? » demanda Kurats.

« Ç-Ça va. De toute façon, le dîner est prêt, » déclara-t-elle.

Comme Cornelia s’y attendait, elle n’était toujours pas elle-même.

Elle ne pouvait pas regarder le visage de Kurats.

Et Cornelia n’était pas assez innocente pour ne pas savoir ce que cela voulait dire.

Non, je ne peux pas penser comme ça. Je suis sa sœur aînée ―, pensa-t-elle.

Mais elle savait aussi que de tels sentiments étaient faux.

Oublie rapidement ça. Kurats est ton précieux petit frère, pensa-t-elle.

Cette pensée était bien établie dans son esprit.

Après s’être rapprochée, Cornelia s’assit à la table à manger avec Kurats.

« Le dîner d’aujourd’hui est chic, ça a l’air délicieux, » déclara Kurats.

« T-Tu le crois vraiment ? Depuis que tu es devenu baron, j’ai reçu beaucoup d’ingrédients différents, c’est probablement la raison..., » répondit-elle.

En effet, les villageois avaient présenté des ingrédients de haute qualité à Cornelia.

Pour eux, c’était un moyen abordable de gagner la faveur du seigneur féodal qui avait considérablement réduit leurs impôts.

Mais ce n’était pas la seule raison pour laquelle le dîner était magnifique.

C’était comme un instinct pour une jeune fille amoureuse de faire un repas pour l’homme que son cœur chérissait.

Kurats ne pouvait s’empêcher de sourire devant ses plats préférés, le ragoût de poulet et la viande de lapin hachée. Ce spectacle fit ressentir à Cornelia une chaleur au fond de son cœur.

« Kurats, franchement, tu n’as pas à manger si vite, la nourriture ne va pas disparaître, tu sais ? » déclara-t-elle.

« Je suis désolé, c’est trop bon pour arrêter ! » déclara Kurats.

Cornelia se demandait si c’était ce que les personnes appelaient le bonheur d’une femme.

Comme Kurats démontrait son fort appétit, le sourire de Cornelia s’approfondissait de plus en plus.

Jusqu’à ce que Kurats parle à nouveau.

« Au fait, Son Altesse la princesse m’a ordonné de partir chercher son agresseur à partir de demain, alors ne t’inquiète pas s’il y a des jours où je ne reviendrai pas, » déclara Kurats.

« Haaaaaaaah? » s’écria-t-elle.

Que diable ? Je n’en avais pas entendu parler ! pensa-t-elle.

« P-P-P-Pourquoi dois-tu te mettre en danger, Kurats ? Après tout ce que tu as vécu pour devenir un baron ! » s’écria Cornelia.

« En devenant un baron, il semble que je sois également devenu membre de la faction de la princesse Lunaria. Et ce que je voulais dire, c’est que même aujourd’hui, elle a été attaquée par des assassins en se promenant près du château royal, » répondit Kurats.

Cornelia était trop étonnée par les mots de Kurats pour les ignorer.

« Étais-tu dans la ville fortifiée avec la princesse ? » demanda Cornelia.

Cornelia était consciente qu’il y avait une fissure dans sa voix.

Elle était incapable de réprimer les sentiments persistants et sombres qui venaient du fond de son cœur, en sachant que ses sentiments étaient déraisonnables.

Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi ? pensa Cornelia.

« Même si elle est une princesse, elle est en fait une fille très exigeante. Donc, l’accompagner est en fait assez difficile, » déclara Kurats.

« Oh, une fille, hein…, » murmura Cornelia.

Kurats n’avait pas remarqué qu’il y avait un certain type de grand danger dans la voix de Cornelia.

« Elle a beaucoup mangé, » déclara Kurats. « Elle a semblé aimer les petits accessoires, et son attention a été très rapidement attrapée par de nouvelles choses, je suis sûr que personne ne pourra dire qu’elle est une princesse en la regardant simplement en action. »

« On dit qu’elle est assez canon. Mais il y avait probablement quelqu’un qui vous accompagnait, alors ça va, » déclara Cornelia.

« Non, en fait il n’y avait que moi, » répondit Kurats.

*Claquement*

Cornelia avait clairement entendu ce son dans sa tête, c’était comme si le son du caoutchouc s’étirait au-delà de sa limite, au point que la tension le déchirait.

« En y repensant, elle est aussi allée chez une diseuse de bonne aventure pour lui poser des questions sur sa future vie amoureuse. Elle était de très bonne humeur après coup, les résultats étaient donc probablement excellents, » déclara Kurats.

« O-oh ~, faire du shopping et raconter des histoires, même si c’est la princesse, elle est toujours une fille, hein..., » déclara Cornelia.

Bref, Kurats et la princesse étaient tous seuls, s’amusant à acheter de la nourriture à l’extérieur.

Normalement, cela ne pourrait être appelé un rendez-vous amoureux.

Alors que Cornelia était angoissée par ses sentiments, Kurats s’était amusé à prendre un rendez-vous avec la princesse.

En ce moment, Cornelia réprimait un rire de pure colère coincée dans sa gorge.

Kurats n’était pas personnellement responsable de cela, cependant, le résultat était le même, il allait devoir payer le plein prix pour jouer avec les sentiments d’une fille.

« La princesse devait être vraiment ravie d’avoir laissé cela arriver, » déclara Cornelia.

« C’est probablement parce qu’elle n’est pas obligée de se retenir devant moi car je suis un roturier, » répondit Kurats.

Ce n’est pas comme ça que ça marche ! Quoi qu’il en soit, elle est toujours une princesse, elle est censée se retenir devant tout le monde ! pensa Cornelia.

Cornelia parvint à peine à garder ses mots pour elle-même.

Pour une femme, sortir seule avec un homme était un événement spécial.

Surtout que sa vie avait été ciblée quelques jours auparavant. Compte tenu de ses circonstances, le fait qu’elle soit sortie toute seule avec Kurats et qu’elle ait fini par honnêtement l’apprécier montrait que sa confiance envers lui était extraordinaire.

Même moi, je pouvais le deviner. Alors pourquoi cet imbécile ne pouvait-il pas en faire autant même s’il était avec elle ? pensa Cornelia.

Sans le savoir, Cornelia avait fini par sympathiser avec la princesse même si elle aurait dû la considérer comme sa rivale.

C’est de ta faute, Kurats ! pensa Cornelia.

Cette pensée était motivée par les sentiments complexes de Cornelia en tant que femme, alors, à quel point pouvait-elle être jalouse ?

« Puisque la princesse t’aime tellement, tu devras bientôt devenir adulte, non ? » demanda Cornelia.

Enfin, Kurats avait remarqué que sa sœur était différente de la normale.

Bien que son visage riait, ses yeux ne le faisaient pas.

En raison de son expérience, Kurats savait que cette expression signifiait que Cornelia était furieuse au fond de son cœur.

« Q-Quel est le problème, ma sœur ? ... Tu es un peu effrayante en ce moment..., » déclara Kurats.

« Ce que je veux dire, c’est que tu es un noble qui sert maintenant la princesse. Avec ton statut, je ne pense pas que ce serait bien si tu continuais à garder les sous-vêtements de la grande soeur Dorothea et des autres pour toujours, » déclara Cornelia.

« Waaaaaaaaaaaaaaah ! » s’écria Kurats.

Dorothea était une femme sensuelle et belle qui vivait à proximité du village et qui avait fini par se marier, ce qui avait fait pleurer Kurats.

Une fois, il avait trouvé un sous-vêtement qui avait été emporté par le vent, et il le traitait comme un trésor depuis, mais il n’aurait jamais pensé que Cornelia était au courant de cela.

Q-Quoi ? Quel est ce sentiment de vouloir à la fois mourir et tout détruire ? Se demanda Bernst.

Comme il partageait les sentiments de Kurats, Bernst était étonné.

Il n’y avait aucun moyen pour un être semblable à un dieu tel que le roi magique Bernst de connaître le désespoir lié à la révélation de son sombre passé.

Mais bien sûr, celui qui avait eu le plus grand impact était Kurats lui-même.

Il n’y avait rien à faire contre Cornelia quand elle était sérieusement en colère.

Kurats le savait mieux que quiconque en raison du temps passé avec elle depuis son enfance.

Une fois, il avait cassé son jouet favori. Par conséquent, non seulement elle l’avait sévèrement grondé et l’avait suspendu à un arbre, mais elle avait également collée une sangsue entre ses jambes afin de lui sucer le sang.

Parfois, il la regardait pendant qu’elle se changeait et à son tour, elle le couvrait de vernis, lui demandant si son but était de lui faire développer une éruption cutanée et de mourir.

Sérieusement, comment diable ai-je aimé quelqu’un comme elle ? Se demanda Kurats.

Malgré lui, Kurats remettait en cause l’amour qu’il avait envers Cornelia.

« Mais je me souviens de quelque chose. Quand la grande soeur Merga s’est mariée, tu les avais épiés pendant que le mari rendait ses devoirs à sa femme. Ce n’était pas ce jour-là la première fois que tu prenais soin de toi ? J’avais très peur que tu deviennes une sorte de criminel, tu sais ? »

« Tue-moi ! Tue-moi maintenant ! Je ne pouvais pas m’en empêcher, d’accord ! C’est juste la triste nature des hommes ! » cria Kurats.

{Pourquoi diable sait-elle mes secrets !? Est-ce qu’elle me traquait ou quelque chose du genre !? Il n’y a pas un seul homme qui n’ait pas expérimenté cela, et tout le monde fait des erreurs dans sa jeunesse !} pensa Kurats.

{Je veux frapper quelque chose ! Je veux casser quelque chose ! Quel est ce sentiment !?} continue Bernst.

{Ferme ta gueule ! Comme si tu comprenais ce que ça fait de se faire remémorer ton sombre passé !} répliqua son homologue.

C’était la première fois que Bernst regrettait de partager les sentiments de Kurats.

Ce sentiment irritant et douloureux, si frustrant qu’il voulait en mourir, Bernst souhaitait ne jamais avoir à le ressentir de toute sa vie.

« ... Mais au moment où tu l’as fait avec mes shorts, je t’ai déjà pardonné, alors ça va, » déclara Cornelia.

« C’est fini ! Ma vie est finiiiie ! » cria Kurats.

Les manières de Cornelia étaient terrifiantes.

{Ugggggh ! Qu’est-ce qui se passe ? Je ressens un désespoir irréparable, cela va bien au-delà de la simple irritation et de la gêne, même le suicide commence à sembler une option ! Qui aurait pensé que de si terribles sentiments existaient dans ce monde !} cria Bernst.

{C’est terminé ! Maintenant, je vais être considéré comme un pervers avec une attirance pour ma sœur, et tout ce que j’aurais pour le reste de ma vie sera le contact de mes propres doigts !} s’écria Kurats.

{Penser que son sombre passé pouvait avoir ce genre d’effet... !} déclara Bernst.

Bernst avait perdu patience.

Bernst était loin d’être un homme patient. Il ne pouvait donc pas rester silencieux en goûtant à ce sentiment de désespoir sans fond, ce sentiment ressemblant à tout avoir perdu dans sa vie.

En ce moment, Bernst avait oublié que son but était de partager les sentiments de Kurats afin de ressentir à nouveau les émotions humaines.

Peut-être était-ce la preuve qu’il laissait la colère lui faire perdre de vue ses objectifs, ou peut-être que cela prouvait seulement qu’il retrouvait ses sentiments humains.

En tant que roi magique, il pouvait facilement prendre le contrôle du corps de son propre alter ego, Kurats, s’il le souhaitait. Et il l’avait fait.

« Tu t’es vraiment laissé emporter. Mais tu peux mettre cela de côté maintenant, » déclara Kurats.

« Hein ? » s’exclama Cornelia.

Croyant qu’elle avait totalement humilié Kurats, Cornelia était déconcertée quand il lui répondit avec des mots remplis de colère froide.

C’était la première fois qu’elle l’entendait utiliser un ton de voix aussi brutal et froid.

« Kurats a déjà 18 ans. Vouloir avoir des relations sexuelles à cet âge n’est que naturel. Et franchement, même se marier à cet âge ne serait pas étrange, » déclara Kurats.

« Hein ? Quoi ? Hein ? » s’exclama Cornelia.

Cornelia était confondue par les mots et l’attitude brusque de Kurats, il y avait quelque chose d’étrange chez lui.

Elle ne connaissait pas ce Kurats.

Mon Kurats ne me regarderait pas avec des yeux si effrayants.

Mon Kurats n’a pas un regard si froid et vide.

Mon — .

« D’ailleurs, es-tu sûre que tu es qualifié pour dire de mauvaises choses à propos d’autres personnes, mademoiselle la sœur aînée ? Penses-tu que je n’ai pas remarqué la façon dont tu regardes ton propre petit frère ? » demanda Kurats.

La remarque de Kurats fit virer le visage de Cornelia au rouge cramoisi en un éclair, mais en même temps, elle réalisa ce qui était étrange chez lui.

« Qui es-tu ? » Cornelia parlait évidemment à quelqu’un d’autre que Kurats.

L’homme devant elle ressemblait sans doute à Kurats, mais son ton, sa présence et son expression faciale ne ressemblaient en rien à son frère.

Cornelia sentit des frissons le long de sa colonne vertébrale.

Elle avait l’impression que son Kurats bien-aimé était parti quelque part au loin.

La vérité était que l’âme extrêmement puissante de Bernst avait détourné la conscience de Kurats, qui était maintenant enfermée dans une prison obscure, mais Cornelia n’avait aucun moyen de le savoir.

« Tu penses que je ne sais pas ce qui se passe ? Tu es jalouse, n’est-ce pas ? Tu ne veux pas que la princesse emmène ton petit frère loin de toi, non ? » demanda Kurats.

« Arrête ! Ne dis plus rien ! » s’écria Cornelia.

Si ses sentiments étaient mis au jour et expliqués, Cornelia n’était pas sûre de pouvoir les retenir plus longtemps.

Par conséquent, elle avait couvert ses deux oreilles et avait crié.

Cependant, après l’humiliation qu’il venait de subir, Kurats — ou plutôt Bernst n’avait pas l’intention de la laisser partir.

« Est-ce que tu t’es sentie excitée quand tu as vu ton propre petit frère prendre soin de lui ? La vérité est que tu as perdu ton calme plus que lui, n’est-ce pas ? » demanda Kurats.

« Non, ce n’est pas vrai ! » cria Cornelia.

Alors que Cornelia essayait de le frapper, Bernst attrapa son bras mince et posa facilement son corps dans ses bras.

Comme Bernst n’avait pas pris la peine de réduire sa force contrairement à Kurats, son action fit comprendre à Cornelia pour la première fois la différence insondable qui existait entre elle et son frère.

Habituellement, Kurats était gentil avec elle, mais la vérité était qu’il y avait déjà un énorme fossé entre leurs forces.

« Lâche-moi ! Réveille-toi maintenant, Kurats ! » cria Cornelia.

Cornelia ne pouvait pas bouger du tout, c’était comme si elle était coincée entre les mâchoires d’un étau, la seule méthode qui lui restait était de mordre les bras qui tenaient son corps.

Cependant, les bras ne bougeaient pas du tout.

Ce n’était que naturel, parce que...

« Je ne m’appelle pas Kurats. Je suis Bernst George Von Almadianos. Je suis un homme qui est sur le point de devenir une divinité, » déclara Bernst.

... Parce que l’homme qui se tenait devant les yeux de Cornelia était un vrai monstre, celui qui pourrait faire céder le monde entier avec son pouvoir.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre

  3. Merci pour le chap ^^

  4. a ba enfin sérieux , j attender avec impatience que remette a sa place celle la , nn mais sérieux comment qu elle traite sont frere cette **** elle et pas au courent que des type se sont fait sauter la cervelle pour moins que sa ? , enfaite je comprend même pas se que le type peut trouver a cette peste , juste etre jolie ne suffi pas a se qu on dise ( oui amen ) a toute la merde qui sort de sa bouche , fiou elle ma vener celle la sans doute dans le top 20 des héroïne que j aimerai voir crever .

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