100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 2 – Chapitre 43 – Partie 2

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Chapitre 43 : Rumeurs

Partie 2

Nous avions continué notre tour de la ville, visitant autant de magasins que possible sans passer trop rapidement. Nous voulions profiter de notre petit tour. En même temps, je gardais les yeux ouverts sur tous les endroits appropriés pouvant être utilisés pour un rendez-vous futur avec Seryanna. Malheureusement, cette ville n’était pas très bonne en ce qui concerne les rendez-vous romantiques. Il y avait aussi autre chose que j’avais remarqué ici…

« Est-ce juste moi où les dragons ici agissent un peu différemment les uns par rapport aux autres ? » demandai-je.

« Que veux-tu dire ? » demanda Kataryna.

« Ces deux là-bas… pourquoi le plus gros agit-il comme ça ? » demandai-je en montrant le gros dragon avec de petites ailes vertes dans le dos, grondant un dragon plus jeune avec de grandes ailes bleues.

« Ah ces deux.., » Kataryna laissa échapper un soupir en les voyant.

« Hein ? » J’étais un peu confus.

« Le gros est un noble et l’autre un roturier, » avait-elle expliqué.

« Mais pourquoi le regarde-t-il comme ça ? » demandai-je.

« Ne l’as-tu pas remarqué dans les villes précédentes ? » demanda-t-elle.

« Hein ? Pas vraiment..., » je secouai la tête.

« Eh bien, nous étions ensemble avec grande sœur, une chevalière qui ne juge pas les autres en fonction de la classe, » avait souligné Kléo.

« C’est vrai..., » Kataryna se gratta l’arrière de la tête. « Maintenant que j’y pense, tes chances d’interagir avec les nobles d’un point de vue de roturier étaient… presque inexistantes, » elle haussa les épaules.

« Avec une éveillée supérieure et deux nobles voyageant avec lui, qui le ferait ? » Kléo haussa un sourcil.

« Ça pourrait être une raison, » elle acquiesça.

« Je n’ai pas.. , » je m’étais répété.

« Comme tu le vois, dans cette société, il est normal que les nobles agissent de cette manière. Franchement, d’un point de vue moral, le gros pourrait avoir tord, mais légalement, il a le droit de mépriser le roturier qui est toujours censé s’incliner devant les nobles. Même si tu es vraiment talentueux dans une profession, à moins que tu n’atteignes le rang légendaire ou que tu deviennes un éveillé supérieur, il est probable que la majorité des nobles te traitent comme de la terre. Plus encore, s’ils découvrent que tu n’es pas simplement non éveillé, mais un humain, ils pourraient aller jusqu’à essayer de te tuer, » expliqua-t-elle.

« Aïe… je préférerais éviter ça, » je hochai la tête.

« C’est pour ça que je crois que dès que d’autres nobles découvriront que Seryanna t’aime, ils essaieront de t’enlever. Tuer un être humain n’est en aucun cas un crime à Albeyater ou dans tout autre royaume dragon, » avait souligné Kataryna.

« Super..., » soupirai-je.

« Eh bien, tu as un bon point. Le fait que tu aies soigné Brekkar et que tu aies même obtenu son approbation est suffisant pour au moins te garder en vie, mais à la fin… tout dépend du roi si tu gardes ta tête ou non, » Kléo poussa aussi un soupir.

« C’est pourquoi je déteste la politique, et mon conseil est de ne jamais t’impliquer. Les idiots qui affichent leur noble statut ne peuvent même pas voir le bout de leurs queues, et encore moins juger de leur juste valeur, » grogna Kataryna, montrant son dégoût envers de tels individus.

Maintenant que j’y pensais, sa propre expérience de la politique n’était pas très bonne. Elle avait perdu un ami pour les projets de politiciens qui ne souhaitaient pas l’éveil supérieur d’un dragon d’un élément supérieur, fondamentalement quelqu’un comme Seryanna.

En déglutissant, j’avais fait un vœu dans mon cœur au cas où… Quoi qu’il arrive, je souhaiterais pouvoir sauver Seryanna si elle finit par être en danger à cause du fait qu’elle soit une dragonne supérieure de la haute flamme.

Cela étant dit, nous avions continué notre exploration de la ville, mais au fur et à mesure, nous avions commencé à entendre de plus en plus de rumeurs sur ce nouveau général.

Apparemment, il faisait stationner l’armée de Brekkar en dehors de la ville en attente du tournoi qu’il organisait. Nombreux étaient ceux qui affirmaient qu’il était un génie, tout comme Brekkar autrefois, tandis que d’autres affirmaient qu’il n’était qu’un tricheur avisé. Ce dernier lui avait reproché le fait que de nombreux soldats étaient menacés de licenciement, tandis que d’autres étaient promus s’ils réussissaient bien dans le tournoi. Brekkar valorisait apparemment le commandement, le leadership et les tactiques employées par chaque escouade plus que le pouvoir individuel de chaque soldat. En tant que tels, les commandants faibles ayant de bonnes compétences en leadership avaient souvent de forts soldats sous leur commandement. La façon dont Draejan voulait faire les choses signifiait le contraire.

Nous avions également entendu plus d’une fois que le parti de la troisième princesse s’affaiblissait de jour en jour. En ce moment, il était dit qu’elle n’avait plus qu’un chevalier, Seryanna. Si rien ne changeait dans les années à venir, elle perdrait toute faveur et finirait peut-être par se marier avec une famille ducale ou quelqu’un de la royauté étrangère, comme un prince de l’empire Embryger.

Si les rumeurs atteignaient même les personnes normales autour de nous, alors il était clair qu’elle ne se débrouillait pas très bien, ce qui en soi me préoccupait. Je commençais à sentir de plus en plus comme si j’avais commis une terrible erreur à Toros, que j’aie dû accepter Seryanna telle qu’elle était ou au moins avoir une réaction. Eh bien, ça ne pouvait pas être utile que mon drapeau ne se lève pas, mais j’aurais pu l’empêcher de partir le lendemain... Attends, non, le faire dans la maison du marchand aurait été grossier, mais… au moins, j’aurais pu lui dire que ce que je voyais ne me dérangeait pas et même si j’échouais une fois de plus, je voulais essayer encore et encore jusqu’à ce que le drapeau se lève.

Au lieu de la rassurer sur le fait que je ne l’abandonnerais pas… j’avais agi comme un imbécile. Je n’avais rien dit. Je n’avais même pas essayé de la tâtonner quand nous étions seuls dans la tente.

Il y a quelque chose qui ne va pas avec moi… Je secouai la tête.

Malheureusement, je n’avais aucune idée de quoi, et comme nous revenions à l’auberge, je ne pouvais m’empêcher de remarquer autre chose… où que je regarde, les dragons non éveillés étaient méprisés par tous les éveillés. Peu importe qu’ils soient nobles ou non, les regards étaient les mêmes… à leurs yeux, ne pas avoir été éveillé en tant que dragon était la même chose qu’être encore un enfant, peu importe son âge physique ou mental.

« Ne pas être éveillé est un gros problème pour les dragons, n’est-ce pas ? » déclarai-je d’un ton bas.

« Oui..., » Kataryna hocha la tête.

J’avais poussé un soupir et essayé de détourner le regard. Aujourd’hui, j’avais appris beaucoup de choses, mais j’ai surtout été confronté à la vérité selon laquelle ce monde était très différent de celui d’où je venais. Plus important encore, j’avais réalisé une fois de plus que les dragons étaient une espèce complètement différente de celle des humains. Ils choisissaient leurs partenaires de vie en fonction des éléments qu’ils possédaient et étaient considérés comme adulte, non pas quand ils atteignaient un certain âge, mais lorsqu’ils s’éveillaient. J’avais aussi appris que les gens ne prenaient pas au sérieux ceux ne l’étant pas, à moins qu’ils détiennent une position élevée dans leur société, comme Seryanna détenait le statut de chevalière royale.

En même temps, j’avais appris que, bien que la Terre soit différente de ce monde sous de nombreux aspects… à la fin, ils étaient tous deux gouvernés par les lois encombrantes de la politique. Les jeux politiques pouvaient modifier l’équilibre des pouvoirs ou même faire la différence entre la vie et la mort de certains groupes ou individus.

Je n’étais pas au courant ou peut-être que j’avais simplement ignoré parce que j’en avais peur, mais la vérité était que j’étais humain dans un royaume de dragon, que les deux espèces étaient en guerre. Plus encore, j’étais amoureux d’une dragonne qui servait de chevalière royale à une princesse dont le pouvoir était en train de décliner. Pire encore, la tête de Seryanna aussi pourrait tomber.

Je frissonnais de peur à la pensée même et mon cœur se resserrait à ces pensées contradictoires. Je n’avais aucun pouvoir… pas de réponse dans la ligne de conduite de ce pays. Je ne pouvais rien faire pour arrêter ou sauver si Seryanna était accusée de traîtrise ou même condamnée à mort.

En entrant dans l’auberge Brekkar, nous avions été accueillis par deux soldats portant une armure typique en cotte de mailles et portant à leur taille une épée courte.

« Es-tu celui s’appelant Alkelios ? » À demander l’un d’eux.

« Euh… peut-être ? » répondis-je.

« Réponds avec oui ou non, » me déclara-t-il.

« De quoi s’agit-il ? » demanda calmement Kataryna.

« Nous avons reçu des ordres pour apporter un message à celui qui s’appelle Alkelios, » avait déclaré l’autre soldat.

« D’accord, oui, je suis Alkelios… Quel est le message ? » demandai-je en soupirant.

« Tu es convoqué au palais avec Kataryna Georg et Thrarher… Tahar… la jeune fille de la famille Draketerus. Vous devez vous présenter aux portes demain dès que le soleil sera levé. C’est tout, » déclara-t-il en massacrant le nom de Kléo.

« C’est Thraherkleyoseya, idiot, » leur lança Kléo.

« Toutes mes excuses, » avait-il déclaré, mais il ne semblait pas considérer cela comme une erreur.

« Qui nous a convoqués exactement ? » demandai-je puisque, d’après ces détails, la personne en question aurait même pu être l’agent d’entretien du palace.

« Vous êtes convoqué par Seigneur Draejan Andrakaryus Doesya ! » avait-il déclaré fièrement.

Ah, pas l’agent d’entretien, mais assez proche… génial, avais-je pensé.

Jusqu’à présent, mon impression de ce dragon n’était pas très positive. D’après ce que j’avais entendu, il faisait un désordre total à l’armée de Brekkar, et avait même organisé un tournoi dont le but était de faire encore plus de dégâts.

Je laissai échapper un soupir puis acquiesçai.

« Je pense que je vais décliner, » déclarai-je en souriant.

« Quoi ? Comment peux-tu refuser la convocation de Monseigneur ? Es-tu fou ? » demanda-t-il.

« Euh… mais je ne le connais pas, quel que soit son nom, » je haussai les épaules.

« Si tu oses ne pas respecter le nom de Monseigneur, je n’aurai d’autre choix que de t’embrocher, » avait-il déclaré.

« Est-ce que ça irait si… disons que j’étais son invité ? » demandai-je avec un sourire.

« Urk.., » le dragon s’arrêta et rengaina son épée.

« Très bien… Monseigneur a prévu une telle possibilité, alors dans le cas où cela se produit, il nous a ordonné de te dire que l’honneur de Sire Seryanna est en jeu. Si tu ne veux pas cracher sur son nom, tu devrais accepter la convocation, » déclara-t-il en souriant.

Je plissai les yeux et, alors que j’allais bouger, je sentis une forte poigne sur mon épaule droite. En regardant derrière, j’avais vu Kataryna m’ayant arrêté.

« Nous serons là, » déclara-t-elle à ma place.

« Très bien, » acquiesça-t-il.

« Mais dis-le à la bonne personne. Si je découvre que cette convocation est une blague, je ferai en sorte qu’il paie cher pour cette… impolitesse, » Déclara la dragonne avec un regard froid.

Avant que les soldats aient une chance de répliquer quoi que ce soit, ils frissonnaient à cause de l’air froid autour d’eux.

« N-nous le ferons, » avait déclaré les soldats.

« Bien, » elle sourit et les laissa partir.

Après leur départ, j’avais poussé un profond soupir.

« C’était bien de m’arrêter..., » déclarai-je.

« Tu aurais agi comme un enfant, Alkelios. Je sais que tu te soucies de Seryanna, mais tu n’as aucune force pour te soutenir. Tu dois au moins atteindre le niveau d’éveillé supérieur pour être pris en considération, » elle m’avait fait un sourire et m’avait serré dans ses bras par-derrière. « Mais ne t’inquiète pas, je ne laisserai personne te mordre… si quelqu’un devait le faire, ce sera moi, » elle rit, mais au lieu de me sentir soulagé, je sentis un frisson me parcourir le dos.

Ce qu’elle voulait dire par me « mordre » n’était pas du tout agréable, elle parlait en fait… de me faire du mal.

Peut-être que c'est juste mon imagination ? Je me demandais.

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9 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour le chapitre !

  5. merci !! très bon chapitre

  6. Merci pour le chap ^^

  7. Merci pour le chapitre.

  8. Merci pour le chapitre faut qui passe en demi-dragon il pourra peut être s’éveiller à partir de sa

  9. Merci pour le chapitre.

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