100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 2 – Chapitre 29 – Partie 1

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Chapitre 29 : Le dernier compte à rebours

Partie 1

***Point de vue de Kléo***

« Hm, il semblerait qu’il y ait des individus étranges qui arrivent ici. L’un d’eux est un paladin et l’autre est un dragon non éveillé, mais il est assez fort, » dit l’homme en regardant le cristal flottant.

De l’endroit où j’étais assise, je ne pouvais pas voir le cristal, mais j’avais mes suppositions quant à qui pourrait être ces deux-là. Les deux seules personnes étant à côté de moi quand j’avais été envoyée ici étaient Alkelios et Iolaus. Si c’était l’amoureux de ma sœur, alors il viendrait certainement me sauver, mais le paladin visait probablement à rompre ses liens avec moi… pour de bon.

Au cours des dernières heures, depuis que je m’étais réveillée dans cet endroit, j’avais réalisé quelques choses.

Tout d’abord, ces chaînes étaient assez puissantes pour bloquer ma magie et suffisamment solides pour résister à ma force. Bien que je puisse facilement plier l’épée d’acier d’un humain, je ne pouvais pas briser ces chaînes.

En second lieu, ce nécromancien ne contrôlait pas le donjon. En fait, il essayait activement de le détruire, mais il acceptait joyeusement les attaques. En utilisant un sort étrange, il envoyait tous les monstres visant à sa vie ailleurs.

La première fois que je l’avais vu, ce n’était pas longtemps après que je me sois réveillée. Deux squelettes s’étaient précipités dans cette pièce, mais il avait simplement tendu les mains vers eux et avait parlé dans une langue étrange. À ce moment-là, j’avais senti le flux d’énergie magique se déplacer et les monstres avaient disparu. Cet événement avait été répété à maintes reprises, mais je n’étais jamais exactement sûre où ils étaient envoyés.

La dernière chose que j’avais découverte était la raison pour laquelle il ne me tuait pas immédiatement. S’il ne voulait pas détruire ses propres canaux d’énergie magique, il devait se donner le temps de s’adapter à l’énergie qu’il allait absorber. En d’autres termes, mon temps était limité si je ne me libérais pas de ces chaînes ou si quelqu’un ne venait pas me sauver.

Du bon côté des choses, il prévoyait d’absorber mon énergie magique sous deux jours. C’était plus que suffisant pour que mes amis viennent me sauver. Mais même ainsi, je n’avais pas l’intention de rester assise tranquillement jusqu’à ce qu’il le fasse, je continuais à me débattre avec les chaînes pour tenter de les détendre un peu. Mes poignets me faisaient mal, mais même si je me brisais les poignets, je n’avais pas l’intention d’abandonner.

« Peut-être que je devais envoyer un boss à leur encontre ? » déclara l’homme d’une manière pensive.

« Pourquoi ferais-tu cela ? » Lui ai-je demandé.

« Pourquoi devrais-je te le dire ? » Il renifla puis me regarda. « Rien n’est sur à 100 %. Ils peuvent toujours avoir un atout dans leurs manches, c’est pourquoi je ne révélerai aucune information concernant ce que je fais et prévois de faire. Si tu veux, tu peux le deviner. Mais je ne vais pas non plus confirmer où le nier., » déclara-t-il en souriant.

Cet homme ne comptait pas me faire savoir quoi que ce soit. Il était prudent et voyait nos vies comme rien de plus qu’un moyen de stimuler son propre pouvoir. En tant que telle, je n’avais aucun doute qu’il était du genre à nous tuer sans pitié pour obtenir ce qu’il désirait. Mon seul problème était de savoir si nous étions assez forts pour le vaincre ou non.

***Point de vue d’Alkelios***

Cela faisait deux heures que nous avions été transportés ici. Ma compétence Dompteur de Dragon aurait été une bonne chose à utiliser si nous étions sur un terrain ouvert, cependant, il y avait deux problèmes avec son utilisation. D’une part, il était sur Seryanna, et d’autre part, c’était inutile dans un labyrinthe. En ce moment, il pointait derrière moi… au plafond.

« N’êtes-vous pas fatigué ? » me demanda Iolaus alors qu’il s’appuyait sur un mur pendant que je ramassais le butin de notre récente tuerie.

« Pas vraiment..., » avais-je dit en haussant les épaules.

« Vous êtes un monstre ! Et en plus, vous n’êtes même pas encore éveillé. » Il secoua la tête.

Après notre dernier combat qui avait eu pour résultat de l’avoir envoyé au sol, il avait gardé le silence la plupart du temps et quand il parlait, c’était pour dire des choses comme ça.

« J’ai fini. Allons-y, » déclarai-je en continuant à avancer.

Le dragon gémit et fouetta avec sa queue l’air pour montrer son agacement. Je l’avais ignoré et avais continué à marcher à travers ces tunnels interminables.

Les monstres changeaient de temps en temps, mais les groupes de base étaient constitués de zombies, de squelettes, et de temps en temps une liche ou un dullahan. Les autres types de monstres que nous avions rencontrés étaient des scorpions morts-vivants géants, des serpents morts-vivants et un squelette joueur de piano saoul. Ce dernier n’était pas une blague. Nous avions rencontré un squelette saoul jouant du piano, et il était plutôt bon. Nous ne l’avions pas tué, nous l’avions tranquillement contourné.

Quant aux boss, il n’y en avait pas. Nous étions arrivés dans ce que l’on pourrait appeler une salle de boss, mais elle était vide. Les coffres étaient vides le long du chemin, presque comme si quelqu’un était déjà passé et avait tout pris, il ne restait pas même une épée rouillée ou un boulier endommagé.

Une autre chose que j’avais remarquée était la fréquence à laquelle nous rencontrions ces groupes. Au lieu de les trouver dans chaque salle, nous avions de la chance d’en rencontrer un groupe toutes les quatre ou cinq salles. Quant aux tunnels, ils étaient pour la plupart vides. Cela m’avait amené à croire que peut-être, sinon sûrement, nous avions été assez chanceux de repérer ces deux groupes lorsque nous étions arrivés ici.

« Hey, paladin Iolaus, as-tu déjà visité un donjon à part celui-ci ? » avais-je demandé.

« Bien que ce soit la première fois que je rentre dans ce donjon particulier, je suis expérimenté avec d’autres donjons, » déclara-t-il fièrement.

« Vraiment ? À quelle fréquence y avais-tu rencontré les monstres dans ces donjons ? » lui avais-je demandé sans tourner la tête.

« Assez souvent en réalité. Je suis un peu surpris par la rareté des groupes ici. Normalement, vous ne trouveriez pas seulement un ou deux groupes de temps en temps, » répondit-il en regardant les restes du dernier groupe que nous avions tué.

« Combien alors ? » demandai-je.

« Vous savez… Je ne comprends pas. Vous êtes incroyablement puissant, mais je peux dire que vous n’êtes jamais entré dans un donjon avant. » Dit-il en secouant la tête.

« Eettt, où est le problème ? » lui avais-je demandé en plissant les sourcils.

« Eh bien… C’est juste que d’après ce que je sais, un dragon non éveillé ne peut pas devenir aussi puissant sans s’entraîner dans un donjon, » expliqua-t-il en plissant les yeux vers moi.

« J’ai vécu dans la forêt Seculiar jusqu’à présent, » lui avais-je immédiatement annoncé.

Durant les quelques jours que j’avais passés loin de Seryanna, je m’étais demandé ce que j’allais dire à ces dragons qui ne connaissaient pas mon secret, et qui ne cesseraient de me demander comment j’étais devenu si fort. Une option était de dire que je m’étais entraîné dans un donjon lointain, tandis que l’autre était de dire que j’avais vécu dans la forêt Seculiar. Cet endroit était connu par toutes les espèces pour être l’un des endroits les plus dangereux connus. Si c’était le plus dangereux entier au monde, c’était discutable. À en juger par ce que Seryanna m’avait dit au sujet de cette espèce neutre qui créait les donjons, il était fort probable que sur leur continent, ils avaient quelque chose de bien plus effrayant que la forêt Seculiar.

Iolaus n’avait rien dit d’autre après que je lui avais dit ça. Nous avions continué à marcher à travers le donjon en tuant tous les monstres se mettant en travers de notre chemin. La plupart du temps, je m’inquiétais pour la sécurité de Kléo. Avec Kataryna à la surface, j’étais certain que ma dragonne rousse n’aurait pas de problèmes.

Le village était probablement aussi sûr pour l’instant, mais j’avais l’impression qu’il y avait quelque chose de bizarre à propos de ce donjon. La quantité de monstres à l’extérieur était scandaleuse, et ils continuaient à apparaître l’un après l’autre. Ils étaient comme une vague sans fin, mais pourquoi attaquaient-ils en premier lieu ?

Pourquoi maintenant ? avais-je pensé après avoir détruit un autre groupe.

« Où pourrait être Thraherkleyoseya ? » avait demandé Iolaus. Avais-je réellement senti un soupçon d’inquiétude dans sa voix.

« Il semblerait qu’elle ne soit pas ici. Elle est probablement plus profondément dans le donjon..., » répondis-je en ramassant les pépites et en ignorant la poussière.

« Pourquoi un donjon enlèverait-il quelqu’un de la surface ? » demanda-t-il.

« Est-ce que les choses comme ça n’arrivent pas souvent ? » demandai-je.

« Non. Jamais ! Je n’ai jamais entendu parler de quelque chose comme ça ! » Il secoua la tête.

« Est-ce vrai ? Alors, peut-être que ce n’était pas le donjon qui a fait ça... » déclarais-je en réfléchissant et en me grattant l’arrière de la tête.

En regardant le chemin devant moi, j’avais commencé à me demander si ce donjon pouvait aussi penser qu’il était en danger et qu’il essayait d’attaquer un autre danger. Si c’était le cas, alors il gaspillait beaucoup d’énergie contre nous ici.

Laissant échapper un soupir, j’avais levé les yeux vers le plafond.

« Un donjon peut-il comprendre nos paroles ? » demandai-je.

« Je ne sais pas. À quoi pensez-vous ? » demanda Iolaus en s’éloignant du mur où il s’appuyait.

« Quelque chose... d’étrange, » avais-je répondu.

Si cela fonctionne, alors je suis un génie, sinon… au moins, j’aurais essayé. Je souhaite que ce donjon nous aide à trouver Kléo. Je fermai les yeux en exprimant mon souhait, laissant la chance faire son affaire, quand j’ouvris les yeux, je regardais le chemin devant moi.

« Alors, devrions-nous y aller ? » demanda Iolaus.

« Pas encore. » J’avais alors pris une profonde inspiration et crié. « Donjon ! Je sais que tu peux m’entendre et me comprendre ! » Je m’arrêtai et plissai les yeux.

« Que faites-vous ? » demanda Iolaus.

« Sh ! Ne m’interromps pas, » lui avais-je dit.

Le paladin croisa les bras et s’appuya sur le mur à côté de moi.

« Bien ! Laissez libre cours à votre folie, » avait-il dit d’une voix méprisante.

Je l’avais ignoré et avais crié à nouveau au donjon. « Nous ne sommes pas tes ennemis ! Nous souhaitons récupérer notre amie, la dragonne à écailles noires puis quitter cet endroit ! Si tu nous fais un chemin, même si c’est à côté de ton cœur, nous promettons de ne pas essayer de te détruire ou de te faire quoi que ce soit ! »

« Vous peut-être, » commenta Iolaus.

« Toi aussi ! Surtout si tu ne veux pas que je réarrange tous les os de ton corps, » l’avais-je menacé.

« Arg… Bien… je le promets aussi, » il détourna les yeux et marmonna quelque chose d’inaudible.

J’avais continué. « S’il y a quelqu’un qui la maintient contre sa volonté et en même temps utilise tes monstres pour attaquer la surface, je vais essayer de vaincre cette personne ! Alors, vas-tu nous laisser passer et nous montrer le chemin, donjon ? »

C’était mon plan.

Bien sûr, qui croirait que quelqu’un comme moi pourrait parler à une créature artificielle dont le seul but était d’exterminer tous les aventuriers osant la défier ? Eh bien, j’étais un peu en train de parier sur l’idée que peut-être… juste peut-être, ce donjon avait une sorte d’intelligence qui pouvait mesurer les menaces. Si notre statut passait d’ennemi à allié, alors il concentrerait toute son énergie à nous aider, et non à nous tuer. Bien sûr, il pourrait aussi nous ignorer, mais c’était bien aussi.

Quelques minutes plus tard, Iolaus laissa échapper un soupir.

« Vous voyez ! Cela n’a pas marché ! » se moqua-t-il.

« Attendons un peu plus longtemps… Peut-être que c’est en train de réfléchir, » lui dis-je.

« Comment nous tuer, peut-être ? » sourit-il.

« C’est mieux que rien..., » avais-je gémi.

« Eh bien, je vous le dis, vous êtes fou ! Quelque chose comme parler à un donjon est stuppppppp ! » Iolaus n’avait pas pu terminer sa phrase, car le mur derrière lui avait soudainement disparu et il était tombé.

« Tu disais ? » dis-je en me dirigeant vers lui en lui faisant un sourire.

« Ceci… ça ne peut pas être ! Je n’ai jamais entendu parler de quelque chose comme ça ! » déclara-t-il en étant étonné alors qu’il se relevait.

« C’est un peu logique quand on y pense. Nous ne sommes pas techniquement les ennemis de ce donjon. Nous voulons seulement récupérer Kléo et non pas conquérir cet endroit. » Je haussai les épaules en passant devant.

Il y avait un chemin droit descendant. Les murs étaient droits, à peine éclairés par des cristaux fluorescents, mais il n’y avait pas de pièges ou de monstres. Nous étions restés vigilants, mais il était clair que le chemin était fait pour nous permettre d’atteindre cet « ennemi ». Ma seule question était son savoir si nous étions confrontés à un seul individu ou à un groupe.

« Reste sur tes gardes Iolaus… Nous ne savons pas ce qui va se passer, » lui dis-je.

« C’est paladin Iolaus, et je sais ce qui est devant moi, un piège… Je suis certain que vous nous avez menés directement dans un piège ! » Il se moqua, mais je l’ignorai.

Pour être sûr, j’avais utilisé mes 100 de chances.

Je souhaite que nous sortions de cet endroit en toute sécurité. Bien que je déteste ça, je souhaite que toutes les choses entre Kléo et Iolaus soient résolues. Cette haine absurde… Tout comme mon manque de désir d’avancer et d’améliorer ma compétence Dompteur de Dragon, pensais-je.

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

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