Chapitre 22 : Potion de brise de nuit d’un million de morts
Partie 1
Il commençait à faire vraiment sombre à l’approche du manoir Draketerus, mais il ne nous avait même pas fallu trente minutes pour y revenir grâce à la dragonne expresse Kléo. Elle s’était transformée en dragon et elle volait en nous portant sur son dos. Tandis que Seryanna lançait des regards meurtriers à Kataryna, celle-ci ne réagissait pas. Si je devais donner mon avis, je dirais que Kataryna trouvait cela amusant.
Quant à moi… je chevauchais un dragon noir, tout était dit.
« C’est incroyable ! » déclarai-je en regardant autour de moi.
La meilleure façon de décrire le paysage était comme être dans un avion de la seconde Guerre mondiale sans les bruits de moteurs. Le paysage défilait simplement devant moi, me faisant avoir une montée d’adrénaline chaque fois que je pensais que nous allions heurter un arbre. Kléo était douée, mais si Kataryna n’avait pas montré le chemin jusqu’à Tomeron, nous nous serions directement perdus. La dragonne à écailles noires volait dans l’exact opposé de la bonne direction.
« Fufu ! Sois heureux d’être sur moi, sinon tu courrais au sol ! » déclara la dragonne noire.
« Oui ! C’est incroyable ! » déclarai-je en hochant la tête.
« Tu n’étais pas si impressionné quand je te portais, qu’elle est la différence ? » demanda Kataryna.
« Envieuse ? » Kléo tourna sa grosse tête et lui fit un sourire à pleines dents.
« Non, en vérité, curieuse ! » répondit calmement l’autre.
« Eh bien, c’est différent… être sur le dos d’un dragon et se faire porter par quelqu’un donne une impression différente. Je ne pense pas pouvoir l’expliquer, » répondis-je en me grattant la tête.
Il y avait aussi l’expérience avec Jophiel, mais le vol avec elle était plus dangereux et mortel qu’amusant.
« Hm ? » Kataryna n’était pas convaincue.
« Nous y voilà, » annonça Seryanna en pointant du doigt le manoir brûlé.
« Je vais atterrir ! » avait annoncé Kléo.
Nous tenions fermement les écailles présentes sur son dos. L’atterrissage lui-même était facile et sans difficulté contrairement au moment où elle m’avait rencontrée la première fois. L’autre fois, elle était tombée comme une pierre. La première à descendre de Kléo avait été Seryanna, puis moi et enfin Kataryna. Avec tout le monde au sol, Kléo avait repris sa forme humaine.
En ce qui concerne la façon dont les dragons changeaient de forme, c’était plutôt intéressant. Pendant notre vol, Kataryna m’avait expliqué le processus. Ce qui se passait, c’était que leur corps était enveloppé dans une bulle de magie de la couleur de leurs écailles, dans le cas de Kléo, c’était une bulle noire. À l’intérieur, leur corps subissait une rapide transformation, alimentant leurs cellules avec l’énergie magique se trouvant aux alentours. Quand la transformation se terminait, ils apparaissaient sous une forme de dragon de taille normale avec quatre membres et une paire d’ailes, un long cou, des griffes acérées et des écailles de la tête aux pieds. La longueur du bout de leur queue jusqu’à leur nez variait de 20 mètres à 100 mètres. Plus ils étaient âgés, plus leurs corps de dragon étaient grands. Kléo faisait environ 24 mètres de long et une envergure d’environ 80 mètres. À mes yeux, sa taille était impressionnante, mais Kataryna avait dit qu’elle pouvait encore grandir. Elle ne m’avait pas dit jusqu’à quel point elle pouvait le faire.
Pour revenir à sa forme humaine, elle passait par le même processus. L’ensemble du processus n’avait duré que quelques secondes. Pour ce qui concernait leurs vêtements, elles m’avaient juste dit que ça tenait compte de ça et que cela prenait un peu de temps pour ça. Qu’est-ce que ça signifiait exactement, je n’en avais aucune idée, mais peut-être qu’en temps voulu j’aurai l’information. Dans l’ensemble, la forme éveillée était leur vraie forme. Ce fait était encore un peu confus pour moi. De la façon dont je le voyais, les deux étaient leurs vraies formes, incluant celle avant l’éveil.
« Maîtresse Seryanna, vous êtes revenue et..., » la femme de chambre aux écailles bleues qui était venue nous saluer avait vu Kataryna et avait dégluti.
« Nous sommes de retour. Ne t’inquiète pas, pour l’instant… elle ne fera rien. Pas vrai ? » demanda Seryanna en fixant l’autre dragonne.
« Qui sait ? » répondit-elle en agitant un peu sa queue.
J’avais l’impression qu’elle commençait à trouver intéressante l’idée de taquiner la rousse.
« Maître Brekkar est par là, » la femme de chambre avait fait un salut poli et elle ravala sa peur de la dragonne aux écailles argentées.
« Alors, allons vers grand-père ! » déclara Kléo une fois revenue à sa forme humaine, en passant devant nous.
« Je suis sûr que le vieil homme sera heureux de savoir que nous avons ramené ses petites-filles saines et sauves, » déclarai-je avec un sourire.
« Bien sûr, » la femme de chambre avait répondu et avait ouvert la voie.
Quelques instants plus tard, nous étions arrivés dans la partie de la maison qui n’avait pas été complètement brûlée. Là, Brekkar parlait avec un couple de vieux dragons inconnus à propos de quelque chose. Avec le soleil se couchant, tout l’endroit était éclairé par ces pierres magiques spéciales ou par les torches classiques, ici et là.
« Hm ? Seryanna ! Kléo ! Vous êtes en sécurité… et toi ? » déclara le vieil homme en voyant ses deux petites-filles. La gothique était allée étreindre le vieil homme, pendant que la rousse faisait un salut poli.
Son front s’était transformé en un froncement de sourcil en voyant la dragonne d’écaille argentée. Kataryna avait simplement souri et avait regardé autour d’elle. Bien sûr, sa présence ici les déstabilisait, mais elle était revenue avec nous, ce qui indiquait clairement qu’elle n’allait pas tenter une autre attaque contre la vie du vieil homme.
« Alkelios, que fait-elle ici ? » m’avait demandé le vieil homme.
« Eh bien… ! C’est une longue histoire. Pour faire court, elle est devenue mon amie, et elle n’était pas derrière l’attaque. Alors, pour l’instant, s’il te plaît, excuse là ? » avais-je expliqué en m’inclinant un peu.
Brekkar m’avait regardé pendant un long moment pendant qu’il pensait à quoi faire. À la fin, il avait soupiré et avait secoué la tête.
« Tu es un garçon étrange..., » se plaignit-il.
« Il semble bien… hehe, » déclarai-je en me grattant la tête et en faisant un sourire maladroit.
« D’accord, tant qu’elle n’est pas ici pour causer de problèmes, disons que je la pardonne, même si je crains que même en prenant des mesures contre elle, il n’y ait personne ici pouvant la vaincre, » déclara-t-il en la regardant.
« Sauf celui-ci. Il m’a vaincu, » elle avait parlé en ronronnant alors qu’elle enroulait sa queue autour de ma taille.
« Ah ! Arrête ça ! Ça chatouille ! » déclarai-je en m’éloignant.
« Lui ? » demanda Brekkar, surpris.
« Oui, cet humain, » avait-elle confirmé.
Quand elle avait mentionné mon espèce, les autres dragons s’étaient regardés en étant un peu confus, mais ils étaient restés silencieux. J’espérais seulement que ces vieux types ne ressembleraient pas à un vieux conseil essayant de se débarrasser de moi afin de clamer leur supériorité. Fondamentalement, l’absurdité typique que vous pouviez attendre d’un aîné en entendant que quelqu’un faisait partie du camp ennemi. Là encore, si Brekkar m’approuvait et que j’avais « vaincu » Kataryna, je n’aurais probablement pas besoin de trop m’inquiéter pour eux.
« Il a juste de la chance, » Seryanna avait parlé d’une voix faible.
« Très chanceux, » avais-je ajouté en souriant.
Elle avait simplement plissé les yeux vers moi. La dragonne n’était toujours pas heureuse de laisser Kataryna se balader librement. Mais Brekkar avait soulevé le fait qu’aucun d’entre nous ne pouvait l’égaler si elle devenait sérieuse. Si elle était une dragonne normale comme Brekkar, peut-être, mais elle était une dragonne supérieure de l’étincelle de glace, signifiant qu’elle avait un contrôle absolu sur deux éléments. Cela l’avait rendue incroyablement dangereuse.
Transforme tes ennemis en amis, et tu ne craindras plus rien ! avait dit un sage chinois qui sait depuis combien de temps ? pensais-je en regardant la dragonne aux écailles argentées qui s’ennuyait un peu.
Quand elle m’avait surpris en train de regarder dans sa direction, elle m’avait fait un clin d’œil et j’avais détourné le regard.
Ne te souviens pas de ces doux baisers délicieux ! N’y pense pas ! Juste… mais… Hehehe… J’avais secoué la tête et m’étais arrêté de baver avant de mettre en colère une certaine rousse.
« Alkelios, il y a-t-il un problème ? » m’avait demandé Brekkar.
« Non, monsieur ! Non ! » avais-je rapidement répondu.
« Eh bien ! Si elle n’est pas une menace, alors qu’est-il arrivé au groupe des Dagues Jumelles ? » demanda-t-il.
« La plupart d’entre eux sont probablement morts. Ta petite-fille et mon nouvel ami se sont révélés être plus que ce qu’ils pouvaient gérer. Si tu le souhaites, je peux t’indiquer vers les cachettes que je connais, » expliqua Kataryna en faisant un petit sourire.
« Cela nous aiderait beaucoup, merci ! » acquiesça-t-il.
« Grand-père, je ne pense pas que nous puissions lui faire pleinement confiance, » prévint Seryanna.
« Nous verrons, ma chère. Pour l’instant, c’est notre meilleure piste et sachant que leur meilleur combattant est maintenant de notre côté, cela nous aidera à les abattre plus vite, » il hocha la tête et croisa les bras contre sa poitrine.
« Alors, pendant que tes hommes s’occupent de ça, je veux commencer à travailler sur le remède… Euh, quelqu’un saurait où je peux trouver un laboratoire d’alchimie, » demandai-je.
Quand j’avais mentionné le remède, les vieux types se regardaient encore en étant un peu confus.
« J’en ai un dans ma bague de transport, » avait déclaré Kataryna.
« Alors, je vais t’apporter ces herbes. Dis-moi où tu veux le placer, et je vais tout de suite envoyer l’un de mes serviteurs, » avait déclaré Brekkar.
« Toute pièce vide fera l’affaire, » avais-je répondu.
« Bien sûr, il y a encore quelques pièces épargnées par les flammes à l’arrière du manoir, où le feu était le plus faible, » m’avait-il annoncé.
« Bien ! Je vais maintenant y aller ! Euh… au fait, où allons-nous dormir ce soir ? » lui avais-je demandé.
« Soupir… l’auberge, mon ami. Aucune chambre n’a été épargnée par les flammes, » il avait secoué la tête en me disant ça.
« Arg… Très bien, » j’avais acquiescé puis j’avais suivi l’une des servantes tout le long du chemin.
La pièce n’était pas très grande et était poussiéreuse. Une vieille commode était dans le fond, et la porte avait quelques taches noires là où le feu l’avait touché. Sans même un tapis ou un meuble inflammable au niveau de la porte, il n’était pas possible de mettre feu à la pièce. Peut-être un nouveau coup de ma chance ?
« Cet endroit n’a pas été utilisé depuis très longtemps, » avait déclaré la servante.
« Je peux le voir..., » déclarai-je en entrant dans la pièce avec les yeux plissés.
Après avoir ouvert toutes les fenêtres, Seryanna avait utilisé un petit sort de vent pour épousseter l’endroit. C’était comme une légère brise qui soufflait sur tout et poussait le nuage de poussière dehors, sans le laisser s’approcher de nous.
« Où veux-tu le laboratoire ? » avait demandé Kataryna.
« Là-bas, près du mur, » avais-je dit en pointant du doigt.
La bague n’était pas à son doigt, mais attaché à une ficelle autour de son cou. Après l’avoir équipé à son doigt, elle avait ensuite jeté le sort compliqué pour récupérer ce dont elle avait besoin à l’intérieur. La table avec tous ses instruments avait été sortie de la bague et elle avait envoyé le tout vers le mur, où il avait été soigneusement placé. Pas même un seul verre ou une fiole avait été brisé, montrant à quel point la dragonne contrôlait sa magie.
Ce n’était pas la seule chose qu’elle avait récupérée ; un chaudron et quelques tables avec des flacons magiques enchantés et des récipients en verre étaient également sortis et placés à côté de la première installation. Quand tout fut sorti, toute la pièce était pleine de matériel d’alchimie, plus bizarre les uns que les autres.
« Tout ce dont un Grand Maître alchimiste aurait besoin est là ! » déclara Kataryna avec ses mains croisées sur sa poitrine et avec un regard suffisant sur son visage.
« Franchement, je n’ai aucune idée de ce dont un Grand Maître alchimiste a besoin, mais je commence tout de suite ! » déclarai-je avec un sourire en me dirigeant vers la pièce. Puis je m’étais là assis là, les jambes croisées.
« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Kléo, surprise de mon geste.
« Je médite, maintenant, sortez. Shoo ! Shoo ! » déclarai-je en agitant ma main comme si je les poussais.
« Les hommes ont besoin de temps libre, mais si tu as besoin de quelqu’un pour te satisfaire, appelle-moi. » Kataryna m’avait fait un clin d’œil tout en me disant ça.
« Pas CE genre de temps privé ! » rétorquai-je en criant.
« Je ne comprends pas, » déclara Seryanna en fronçant les sourcils.
Kléo et Kataryna avaient placé leurs mains sur ses épaules. Elle laissa échapper de longs soupirs puis secoua la tête.
« Allons, grande sœur… Quand tu grandiras, tu comprendras, » annonça Kléo.
« Que faites-vous toutes les deux ? Qu’est-ce que tu dis ? Cela n’a aucun sens ! » Se plaignit la dragonne rousse alors qu’elle était amenée hors de la pièce par les deux autres filles.
« Quelque chose me dit que j’ai un second farceur à mes côtés… cette fois, je ne peux pas m’arrêter... » avais-je soupiré en ouvrant le menu.
Voyons voir… Je suis niveau 141. La dernière fois, j’étais au niveau 63. 141 moins 63 égaux 55... attends, non, 78. Je gagne une amélioration de compétence tous les 5 niveaux, donc la dernière était au niveau 60, cela signifie, que j’ai 140 moins 60 donc 80 divisé par 5 égal 16. Donc, je peux améliorer mes compétences 16 fois et acquérir 8 autres compétences. En fait, la dernière fois, j’ai seulement utilisé 4 points d’améliorations, laissant avec un total de… 24 améliorations. C’est génial et probablement plus que ce dont j’ai besoin. Bien ! Faisons cela ! Je souhaite acquérir deux compétences, une me permettant de mieux survivre quand je me ferai frappé et une autre m’accordant une sorte d’attaque ou un sort. Pensais-je en ouvrant ma liste de compétences.
La quantité de compétence était toujours impressionnante, mais c’était probablement dû au fait que les autres étaient incapables d’obtenir ces compétences sans gagner 10 niveaux. Grâce à ma compétence Dompteur de Dragon, l’augmentation de puissance était incroyable. En moins d’un mois, j’ai atteint plus de 100 niveaux ! C’est génial !
Maintenant, revenant aux nouvelles compétences dont j’avais besoin, j’ai commencé à regarder autour de moi jusqu’à ce que l’une d’entre elles m’attire. Immédiatement, je l’avais sélectionnée et avec elle, 10 points avaient disparu. Cette capacité était le Hamster Spartiate. J’avais décidé d’ignorer le nom et de chercher la seconde. En moins de cinq minutes à faire défiler les compétences, j’avais trouvé ce dont j’avais besoin et l’avais sélectionné. Ainsi, 10 autres points avaient disparu, et j’avais gagné l’Effet de Tzuika. C’était mal orthographié, mais à ma connaissance de langue roumaine, j’avais pu le traduire. Le résultat était l’Effet de Ţuică.
« Super, je pense que je viens d’acquérir la capacité d’entraîner des hamsters et de me saouler... » Soupirai-je en espérant que ce ne soit pas le cas.
Hamster Spartiate : Compétence passive créant une aura défensive autour de l’individu. 10 % de tous les dégâts physiques sont annulés. 10 % de n’importe quelle attaque magique est absorbée et transformée en magie utilisable pour le possesseur.
Effet de Ţuică : Donne la capacité magique de niveau expert à l’individu. Actuellement contrôle de 2 éléments. La quantité de sorts utilisables avec cette compétence est de 1 pour chaque élément. Sorts disponibles : Boule de feu, Pic terrestre.
J’avais sélectionné les détails pour ces deux sorts.
Boule de feu : Un sort de l’élément feu. Transforme le gaz ou les liquides autour de l’utilisateur en une boule de feu de 1500° Celsius. Alimenter cette compétence avec plus de magie augmentera sa taille et sa température. Coût initial : 25 points de magie.
Pic terrestre : Un sort de l’élément terre. Envoie un flux de magie dans le sol, qui se déplace sous la cible sélectionnée et crée un pic de terre sous leurs pieds. Coût initial : 20 points de magie. Après le premier lancer, le second et le troisième sont instantanés au prix de 20 points de magie chacun. Nécessite des coordonnées précises pour chaque pic.
Merci pour le chapitre.
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Merci pour le travail.
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