Chapitre 18 : Un combat de chance
Partie 1
Devant nous, il y avait une dragonne avec une puissance incroyable, quelqu’un que nous ne pouvions espérer égaler individuellement. En fait, je doutais que je puisse gagner même si je la combattais avec Kléo. La seule chose dont je pouvais être reconnaissant était le fait que le corps de cette Kataryna est agréable à regarder, mais le fait de lorgner sur la poitrine de l’ennemi n’était pas une priorité pour le moment.
En déglutissant, j’avais regardé Seryanna. La dragonne avait pris position avec ses yeux posés sur l’ennemi et son épée prête à frapper. Le problème était qu’elle n’avait même pas un cinquième de son niveau. Selon les règles des JDR, il n’était pas possible de vaincre ce genre de boss avec un tel écart de niveau.
Que faire maintenant ? pensai-je.
« Si vous vous prosternez devant moi, je vous promets la vie sauve..., peut-être, » déclara Kataryna avec un regard froid.
« Je ne me prosternerai jamais devant des gens comme vous ! La loyauté d’un chevalier est sa vie ! » cria Seryanna en pointant son épée vers elle.
La chance de demander pitié est partie... Comme si cela pouvait aider dans ce genre de situation, pensais-je en me souvenant des nombreux films et séries avec ce genre de conversation cliché.
Techniquement, pour moi, c’était un cliché, mais là ce n’était pas un film, c’était la vraie vie et pour ces deux-là, ces mots étaient aussi sérieux qu’elles puissent l’être, sachant qu’elles pouvaient mourir en fonction de ces mots. Fondamentalement, la dragonne à écaille argentée avait déclaré son intention de combattre la chevalière, tandis que ma rousse avait déclaré que sa loyauté était inébranlable.
J’avais dégluti et avais pensé : Je souhaite que Seryanna sorte vivante de cette bataille ! Je veux que nous gagnions ! Mais ensuite, j’avais regardé vers Kataryna et elle avait vu tourner son regard vers moi. Un sourire était apparu sur ses lèvres, et j’avais senti un froid glacial me courir le long du dos. Je souhaite que sa prochaine attaque ne touche ni moi ni Seryanna ! avais-je crié intérieurement.
À cet instant, elle avait frappé le sol, envoyant une puissante énergie magique sous elle. Immédiatement, une fissure était apparue sous ses pieds et s’était ensuite dirigée vers moi. J’avais à peine réagi à temps, même avec ma vitesse. Mon corps n’avait fait qu’un pas vers l’avant et deux pointes de plus de trois mètres de haut s’étaient formées autour de moi.
« Alkelios ! » cria Seryanna.
« Hiiiii! »
Un ou deux millimètres étaient tout ce dont j’avais besoin pour finir empalé par ces pointes mortelles. Plus encore, je m’étais déplacé de telle manière à éviter celui arrivant sous mes pieds et celui où j’aurais instinctivement sauté pour esquiver.
« Hm ? Ai-je raté ? » Kataryna avait cligné des yeux en raison de la surprise.
« J’aurais pu mourir..., » déclarai-je en essayant de m’écarter.
« Alors, s’il te plaît, fais-le, » la dragonne avait annoncé cela en se précipitant vers moi.
Seryanna l’avait vue bouger et avait couru vers moi pour essayer de l’arrêter, mais la dragonne aux écailles argentées était plus rapide et était arrivée à côté de moi en un clin d’œil.
Je n’avais vu que son petit sourire et ses yeux d’un calme froid avant qu’elle me donne un coup de pied si fort qu’il m’avait envoyé voler vers l’arrière. Peu importait que je sois placé entre ses deux pointes, elle les avait brisés comme si ce n’était rien.
En ce moment, je ne pouvais même pas souhaiter quelque chose, tout s’était passé si vite que j’avais juste eu le temps de voir son expression, puis le ciel et le sol avait commencé à tourner très vite. Mon estomac s’était emballé, et j’avais failli perdre mon repas, mais après un moment, je m’étais arrêté, m’écrasant sur le sol, culbutant quelques fois avant de m’arrêter dans un tas de foin.
« Arg... ça fait mal..., » avais-je gémi en sentant la douleur se répandre dans mon corps.
Mes yeux tournoyaient dans tous les sens, et je ne pouvais pas comprendre ce qu’il venait de se passer exactement, mais je pouvais entendre des sons d’épées et les grondements du tonnerre quelque part au loin.
Je ne peux pas rester ici... ça fait mal, mais si je reste, je mourrai... Je vais mourir... Je..., pensais-je en essayant de bouger.
Ma poitrine me faisait mal. Même respirer était difficile au début, mais la douleur avait lentement diminué. Ce n’était probablement que le choc initial du coup, mais mon instinct me poussait toujours en avant. Si c’était le moi d’avant de venir dans ce monde qui aurait été frappé par cette attaque, j’aurais subi une mort instantanée.
Je l’avais maudit plusieurs fois pendant que je me retirais.
Quelle chance de tomber dans du foin ici... mais comment ? Quand j’étais sorti, j’avais regardé derrière.
C’était le foin présent dans une charretée ne pouvant désormais plus avancer et appartenant à un pauvre garçon. Il tremblait en me regardant.
« Je viens juste apporter du foin pour les Khosinnis ! Ils me font faire ça ! Je le jure ! S’il vous plaît, ne me tuez pas ! » avait-il supplié.
L’homme était un dragon éveillé et sa queue était enroulée autour de ses jambes. En regardant dans ses yeux, je ne pouvais voir que le regard d’un homme effrayé. Il avait été effrayé par la bataille et le mouvement soudain des bandits. Si elles étaient attaquées par les gardes ou le seigneur de la région, alors toutes les personnes trouvées ne seraient pas bien vues.
« Pars..., » avais-je gémi en me levant.
« OUI ! » L’homme avait fui aussi vite qu’il le pouvait, laissant derrière lui sa charrette.
Pour lui, sa vie était plus importante.
En regardant de l’autre côté du chariot, j’avais vu un vieux Khosinni qui grignotait du foin. Je lui avais coupé les rênes et l’avais libéré. Pour être honnête, je copiais juste une vieille ligne de quête dont je me souvenais. Le personnage dans le jeu avait dit que si je laissai le cheval rester comme ça, il finirait par être tué par des loups ou mourrait de déshydratation.
Eh bien ! Dans ce monde, ce serait la mort par des moutons..., pensais-je en baissant les yeux sur mes mains. Ça fait mal, mais je dois y retourner... où... J’avais regardé le Khosinni grignotant calmement.
Il y avait une possibilité correspondant à mes souhaits. En prenant le Khosinni, je pouvais fuir et retourner vers Brekkar, alors nous pourrions préparer une force plus grande pour les attaquer, mais... qu’arrivera-t-il à Seryanna ?
Dans mon esprit toutes sortes de pensées circulaient, mais parmi elles, il y en avait une qui m’effrayait vraiment. Seryanna pourrait finir par être violée et torturée par ces bandits.
J’avais dégluti. Je ne pouvais laisser quelque chose comme ça lui arriver, mais si je revenais, je pourrais perdre ma vie.
En fermant les yeux, j’avais serré un poing et m’étais demandé ce que d’autres feraient dans ma situation. La plupart de mes anciens amis s’enfuiraient. D’autres me demanderaient, si j’avais une relation stable avec la dragonne suffisante pour la sauver. Si je devais demander à mes parents, ils se demanderaient probablement pourquoi je devais m’inquiéter pour elle alors qu’elle n’est même pas humaine.
C’est vrai... elle n’est pas humaine, mais... j’avais regardé derrière.
« BORDEL ! » avais-je crié en courant vers le combat.
Je souhaite à la fois que moi et Seryanna gagnions ! Je souhaite que nous gagnions ! Je veux que nous gagnions ! Je veux gagner ! Je veux que ni elle ni moi ne mourions ! Je ne veux pas que nous soyons gravement blessés ! J’avais commencé à souhaiter toutes sortes de choses égoïstes et déraisonnables, alors peut-être que l’un de ces souhaits se déclenchera et donnera un bon résultat.
« Kléo... oui..., » je me suis alors souvenu d’elle et j’avais souhaité que Kléo se réveille et nous aide à combattre Kataryna ! Je ne veux pas qu’elle meure lors de cette bataille ! Nous avons besoin de son aide !
De retour dans la cave, profondément sous terre, se trouvait une Kléo retenue. Point de vue à la troisième personne.
« Hey ! Attention avec ce marteau ! Le bout est libre ! » déclara l’un des bandits.
Portant une armure de cuir mince, lui et un de ses camarades travaillaient actuellement à réparer une vieille porte de la salle de torture à côté des cellules où ils détenaient les prisonniers.
« Cette chose ? » demande le dragon en regardant avec les yeux plissés. « Ça me va très bien, » il avait haussé les épaules et avait commencé à planter un clou dans la porte.
« Fais attention avec ça. »
« Ouais ! Ouais ! Hein ? » Au moment où il avait essayé de frapper le clou, seule la poignée l’avait frappé.
La petite tête métallique était tombée en arrière, avait traversé le petit espace entre les barreaux de la prison et avait frappé Kléo directement sur la tête. Normalement, ça aurait dû la tuer, mais la fille gothique était à la fois éveillée et quelqu’un avec une grande énergie magique. Il faudrait plus qu’une tête de marteau pour lui nuire. Après tout, les coups de Seryanna étaient bien plus dangereux. Pourtant, cela avait eu pour effet de la réveiller et de lui faire une petite bosse.
« ÇA FAIT MAL ! » avait-elle crié à plein poumon.
Thraheray... Teraher... Point de vue de Kléo.
« Achachachacha ! » dis-je en frottant la bosse sur ma tête.
J’avais tant rêvé de mon prince charmant qui venait me sauver du méchant grand-père qui ne voulait pas me lâcher parce que j’étais trop mignonne. Eh bien, une fille peut rêver...
Où suis-je ? pensais-je en regardant autour.
L’odeur de rouille et de sueur m’avait immédiatement atteinte. Ça sentait pire que Seryanna après une journée d’entraînement intensif dans la chaleur du soleil. Au moins, ma sœur avait des courbes délicieuses pour atténuer la puanteur, avec en plus les vêtements collants sur son corps, cependant, je n’étais pas à la maison.
Ah... Je me rappelle maintenant ! Quelqu’un d’affreux a jeté une bouteille à mes pieds. L’odeur libérée était étrange et puis... et puis... Qu’est-il arrivé ? J’essayais de me souvenir, mais je ne le pouvais tout simplement pas.
Après cela, je ne me souvenais que d’une chose, mais en regardant cet endroit puant, j’avais l’impression de ne pas être chez moi. Un frisson avait parcouru ma colonne quand je vis les deux dragons me regardant.
« Ah ! Elle s’est réveillée ! » déclara l’un avec un bâton dans la main.
« Ne t’inquiète pas, elle est à l’intérieur, et nous sommes ici. » L’autre haussa les épaules. « Hé toi ! Donne-nous la tête du marteau ou sinon... ! » Il avait souri.
J’avais cligné des yeux de surprises et en baissant les yeux, j’avais vu le morceau de métal. Je l’avais pris avec ma main droite et avais frotté la bosse sur ma tête avec ma main gauche.
Cette chose..., pensai-je, puis je les avais fusillé du regard. Ce sont eux qui ont fait ça !
« VOILÀ ! » avais-je crié en lâchant la tête sur celui qui tenait le bâton.
« Hein ! Ack! »
C’était un coup direct, sans être prêt !
« Hmph ! Ça devrait t’apprendre à me jeter des ordures ! » déclarai-je avec le menton levé et les mains sur les hanches.
« Oi! Est-ce que tu vas bien ? » Son ami était allé aider l’autre idiot.
Mais je suis enfermée, non ? pensais-je en regardant à nouveau autour de moi.
Il y avait une chaîne sur ma cheville gauche et quelques enchantements autour de moi pour empêcher l’utilisation de magie. Un idiot pourrait ne pas être capable de sortir d’ici, mais j’avais quelques tours dans ma poche.
« Tu es une fille ! Quand je serai là-bas, je te battrai pour ça ! Je vais te montrer ! » Me menaça-t-il en attrapant les clés et se dirigeant vers la porte.
Ce gars était clairement un idiot, alors j’avais souri.
Non, ils pensent probablement que je suis juste une petite fille impuissante. Huhuhu ! pensais-je avant de commencer à rassembler de la magie dans la paume de mes mains.
Une fois la porte ouverte, j’avais ouvert la bouche et j’avais pris une profonde inspiration.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda l’homme en sentant l’air autour de nous changer de chaud en froid.
« Démons de l’autre monde, goules des ténèbres, et esprits des abysses ! Entendez mon appel et sortez des ombres autour de moi ! Répondez à mon invocation et soumettez-vous à ma volonté, démons des ténèbres ! » avais-je chanté.
« Quoi ? » L’homme était confus, mais sentit que quelque chose n’allait pas et recula avec précaution.
La porte se referma derrière lui, le piégeant ici avec moi. J’avais léché mes lèvres et avais continué à alimenter les ténèbres autour de moi avec ma magie.
« Non ! Laisse-moi sortir ! » cria-t-il en secouant les barreaux de la porte.
La clé ne fonctionnait pas du tout. Cet homme... est à moi.
« Démons des ténèbres... Faucheur de sang, je vous commande ! Tuez ce mortel devant moi ! Mettez fin à sa misérable vie ! »
« Comme vous l’ordonnez... maîtresse... » La voix sombre et froide de mon serviteur a fait écho dans les murs de la cellule.
« Quoi ? Faucheur de sang ? Non ! S’il vous plaît ! Je vous supplie ! AAAH ! »
Ses cris coulaient comme son sang rouge, goutte à goutte pendant que mon serviteur le lui arrachait. Ce qu’il voyait n’était que des griffes des ténèbres alors qu’elles l’attiraient vers lui et lui faisait sentir une douleur folle. C’était délicieux, mais je devais me retenir. Je ne pouvais arracher son âme ou alors ma sœur et mon grand-père seraient en colère contre moi.
J’avais arrêté l’attaque juste à temps et avais laissé le pauvre bâtard ravaler son propre sang avec seulement quelques instants à vivre. Si le faucheur prenait sa vie avec le dernier coup, il perdrait par la même occasion son âme.
Quelque chose volant devant mes yeux. En regardant à ma gauche, j’avais vu une flèche coincée dans le mur. Si ça m’avait frappé, cela m’aurait tué. J’avais été sauvé seulement grâce à de la chance.
C’était proche... Pensais-je alors en regardant le garde-dragon étonné qui essayait de recharger son arbalète.
« Comment ai-je pu la rater ? Je suis le meilleur avec ce truc ! » Il se plaignait, mais je ne me souciais pas de ses mots.
« Attrapez-le. » Je l’avais désigné du doigt.
Le faucheur de sang avait plongé dans les ombres et avait arraché l’arme des mains du dragon.
« Qu’est-ce que ? » déclara-t-il en étant un peu confus.
Ils ne pouvaient pas voir le faucheur sanglant. Personne ne le pouvait... après tout, c’était mon petit animal de compagnie.
« Tuez-le ! » Ordonnai-je et le faucheur avait obéi.
Son destin était similaire à celui de l’autre homme devant moi. Les ombres avaient ouvert la porte et je suis sorti calmement de la cellule. Ces enchantements à l’intérieur étaient inutiles contre ma magie d’invocation. C’était vrai, j’étais très mauvaise au combat à l’épée, mais quand il s’agissait d’un combat de magie, j’étais invaincue. Même ma sœur l’avait reconnu !
Eh bien, il était temps de sortir de cet endroit... D’une manière subtile et sanglante. Tehehe !
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre =)
Merci pour la traduction.