Chapitre 12 : En cas de doute, blâmer la chance
Table des matières
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Chapitre 12 : En cas de doute, blâmer la chance
Partie 1
En regardant le ciel, je ne pouvais dire l’heure qu’il était. En pensant à cela, ce monde avant plus d’heures que la Terre, alors penser en termes terrestres était un peu faux pour commencer. En regardant derrière, la route était presque vide. Nous n’avions vu qu’une paire de bûcherons grincheux. Je devais le dire, ces deux haches qu’ils portaient étaient assez grandes pour couper un Khosinni en deux. Un arbre n’aurait aucune chance face à un coup direct de l’une de ces choses.
Pendant ce temps, la lolita gothique était encore assommée. Seryanna n’a rien dit à propos de Kléo pendant que nous sortions de la ville, pas même la plus simple explication sur la façon dont elle s’est retrouvée avec une sœur si étrange. Là encore, c’était peut-être une affaire de famille dans laquelle des étrangers comme moi n’étaient pas censés s’immiscer. Techniquement parlant, j’étais son ami et au fur et à mesure que les choses évoluaient, il était fort probable que je finirais par dormir chez elle, et non avec son écureuil carnivore de compagnie.
Après un quart d’heure de voyage sur la route sans rencontrer personne, j’étais impatient de lui poser quelques questions sur Kléo, alors j’ai prié pour qu’il n’y ait pas de problèmes dès que je commencerai à parler.
« Peux-tu souhaiter que nous ne tombions pas dans une embuscade sur le chemin vers la ville ? » Demanda-t-elle soudainement en se retournant, alors que j’avais la bouche ouverte.
« Euh... bien sûr. » Ai-je répondu en pensant ne pas vouloir rencontrer un voleur, un criminel ou un monstre sur le chemin vers la ville de Tomeron ou même dans la ville.
Soudain, une branche était tombée quelque part derrière nous. Je l’avais entendue tomber quelque part dans les buissons et avais tourné la tête par réflexe, mais je n’avais pu déterminer d’où cela venait.
« Tu devrais te souvenir de faire de tels souhaits plus souvent, » gloussa-t-elle.
« Hein ? » Je la regardai, fronçant les sourcils et inclinant légèrement la tête vers la gauche.
À ce moment, je n’avais aucune idée que ce que j’avais entendu plus tôt était une branche étant tombée sur la tête d’un dragon éclaireur. Si ce dragon avait réussi à atteindre son groupe, nous étions sûrs de tomber dans une embuscade. De cette façon, cependant, l’homme était endormi avec une bosse sur la tête, ce qui nous permettait d’éviter une situation dangereuse.
Quelques minutes plus tard, j’avais réussi à retrouver mon courage et je lui avais demandé ça. « Alors, quel est le problème avec Kléo ? »
« Que veux-tu dire ? » Demanda-t-elle en haussant un sourcil et me regardant.
« Son... euh... côté pervers. Est-ce normal ? » avais-je demandé.
« Non. » Elle secoua la tête. « Mais depuis qu’elle s’est éveillée comme une dragonne noire, les choses entre elle et les autres ont été un peu... limites. » Me dit-elle toute en baissant les yeux sur ses rênes et en serrant ses mains sur elle.
Je pouvais dire à l’expression de son visage que c’était une chose très dure à aborder. Cela n’expliquait pas vraiment pourquoi elle agissait comme une perverse, mais mon instinct me disait que les dragons noirs étaient une race spéciale, et peut-être même une race peu appréciée par les autres. Le joueur en moi me disait que j’étais sur le point de soulever quelque chose.
« Tu vois, ma sœur est aussi une nécromancienne..., » dit-elle en me regardant.
Plissant les yeux vers elle, la seule chose à laquelle je pouvais penser était celle-ci : une nécromancienne gothique perverse ? Sérieusement ? Sérieusement ?!
Le combo de coïncidence était très élevé. Soit l’entité semblable à Dieu était en train de jouer avec moi, ou j’avais atterri dans une situation très clichée. Là encore, il y avait des chances que tous ces éléments ne soient que des apparences, des coïncidences à leur meilleur.
« Cool, » répondis-je.
« Cool ? La température me semble correcte. As-tu besoin d’une couverture ? » Demanda-t-elle.
« Hein ? »
Cette fois, j’étais celui étant confus. Il m’avait fallu un moment pour comprendre ce qu’elle voulait dire par ces mots. Mon cerveau avait eu besoin d’un peu de temps pour réagir.
Secouant la tête, je lui ai dit. « Non, c’est une figure de style. Cool comme intéressant. »
Mon explication était un peu vague, puisque je n’avais aucune idée de comment expliquer correctement une expression venant de la Terre. Malheureusement, il ne semblait pas qu’elle comprenne ce que je voulais dire. Eh bien, certaines de ces expressions étaient en effet un peu bizarres, surtout pour quelqu’un n’y étant pas habitué. Ceci, cependant, m’avait fait me demander comment les soi-disant gangsters et les surfeurs faisaient avec leur façon unique de communiquer dans ce monde rempli de gens médiévaux.
Note à soit, ne jamais utiliser d’expression moderne. La population indigène les prendrait au mot près. Pensai-je en essayant de me souvenir d’autres expressions auxquelles je devrais faire attention.
Le voyage sur la route sans personne jusqu’à la ville de Tomeron s’était déroulé sans encombre. Le paysage était magnifique, me permettait de profiter des agréables senteurs de la forêt et de l’équitation. La sœur de Seryanna ne s’était pas réveillée du tout, et nous n’avons rencontré personne de suspect.
Je dois cependant dire, les arbres et plantes autour de cet endroit m’avaient rappelé ceux de chez nous, en Roumanie. Les feuilles étaient semblables à du chêne, mais avaient en même temps des aiguilles de pin, ce que je trouvais plutôt étrange. L’herbe était au moins la même, grandissant comme des pointes vertes sortant du sol.
D’une certaine manière, c’était magnifique et relaxant de voyager comme cela. Ça permettait à mon esprit de se détendre et de réfléchir à d’autres choses que de se demander si je pourrais vivre jusqu’au lendemain. L’une des nombreuses choses que je m'étais demandé au cours de ces deux dernières heures de voyage jusqu’à la ville de Tomeron était le sort de mes compagnons venu de Terre.
D’après l’apparence des choses, j’avais peut-être été le seul envoyé dans cet endroit. Je n’avais pas atterri dans un village de bas niveau ou un endroit sûr, j’avais atterri sur le dos d’un gros boss. Comme si cela ne suffisait pas, il pouvait utiliser la magie élémentaire. Ensuite, il y avait la chose que Dieu nous avait dite avant de nous envoyer dans ce monde. C’était presque comme s’il était sûr que la plupart d’entre nous se retrouveraient dans des endroits relativement sûrs. Ceci signifiait des zones humaines de bas niveau comme des villages ou de petites villes éloignées ou encore dans un endroit éloigné où de grands monstres n’avaient jamais vu le jour.
Alors que je pensais à la raison pour laquelle je m'étais retrouvé dans la forêt Seculiar, je ne pouvais que blâmer ma chance et la compétence Dompteur de Dragon. Bien que cette compétence ait un nom plutôt inapproprié, pour la plupart des situations, elle aurait été inutile. Cette compétence ne fonctionnait que s’il y avait un dragon à proximité pour se lier d’amitié. Considérant ce que Seryanna m’avait dit, les dragons étaient en guerre avec les humains, ce qui signifie que les chances d’en rencontrer un dans un royaume humain étaient proches d’être impossibles.
C’était probablement ma chance qui avait permis de me faire arriver ici. Le second facteur était le danger. Dans ce monde, j’aurai fini par devenir la nourriture d’un monstre si je ne pouvais rencontrer accidentellement une certaine chevalière-dragonne. Son expérience en tant que dragon non éveillé m’avait beaucoup aidé, après tout. Elle comprenait bien ce que c’était d’être perçu comme faible par ceux ayant plus de pouvoir que le sien. Et encore une fois, cela lui avait aussi permis de développer un côté voulant aider les autres. Il y avait une autre chose dont je devais être reconnaissant : sa propre chance et le fait qu’elle ne soit pas considérée comme une beauté par ceux de son espèce. Honnêtement, ces hommes ne voyaient rien s’ils ne pouvaient voir sa généreuse poitrine, son beau visage, ses longs cheveux roux, son magnifique derrière, et surtout sa détermination à obtenir le titre de chevalier sans être éveillée. Eh bien, à propos de la dernière partie, j’en étais plutôt heureux, moins de rivaux desquels s’inquiéter.
En considérant tous ces facteurs, quelles auraient été mes chances de rencontrer une telle beauté et survivre dans ce monde dangereux où les moutons traquent et mangent les loups ? Voilà, où étaient efficaces mes 100 de chances.
Les autres terriens avaient encore probablement du mal à monter au niveau 10, alors que j’étais déjà au niveau 63. C’était littéralement ce que les joueurs appelaient du power-leveling. Étape 1 : rejoindre un groupe puissant. Étape 2 : rester proche d’eux pendant qu’ils tuent des monstres pour soi. Étape 3 : se réjouir de la montée rapide de niveaux.
Mon groupe puissant était Seryanna... et en parlant d’elle, je m'étais rendu compte que je la regardais souvent. Cette femme commençait à avoir un impact sur mon jeune cœur. Eh bien, techniquement parlant j’avais l’âge légal, donc ce ne serait pas un problème... Du moins en Roumanie. Mais oui, mon esprit vagabondait un peu. Il y avait le désir de la voir en chemise de nuit et qu’elle m’embrasse de manière sexy.
Je souhaite vraiment pouvoir voir cela... Pensai-je sans y réfléchir.
Pour me maintenir concentré, j'étais retourné voir mes compétences.
Même si je me sentais un peu inquiet à l’idée de les utiliser, je devais admettre qu’il y avait des choses surpuissantes pour un niveau bas tel que moi.
Yeux de chaton était basiquement la meilleure compétence de surveillance qui pourrait me permettre de devenir espion ou informateur.
Identificus Processus Juridicus était une compétence divine de compétence d’identification.
I R Roboticus ! Était une capacité de triche concernant les minerais.
Barman était une capacité rendant l’alchimie inutile.
Le Coq Rapide était une monture que je pouvais invoquer à souhait, et qui éliminait la nécessité de se préoccuper constamment de payer des frais ridiculement élevés aux locataires de Khosinni, d’un autre côté, invoquer soudainement un poulet géant dans la ville serait un PEU suspect. En plus d’être ridicule, je serai harcelé de questions sur comment, où et quand je l’ai eu.
Quant à la dernière, les détails le rendaient trop ridicule pour même envisager de l’utiliser à moins qu’une situation désespérée le nécessite. Poulet éclair ! Me permettait d’invoquer un phœnix niveau 999 ! Sérieusement un phœnix ? C’était comme une compétence suprême ou peut-être ultime dans un jeu ! Là encore, cela m’avait appris quelque chose d’intéressant sur le système de montée de niveau.
Dans ce monde, le niveau 1000 n’était apparemment pas le niveau maximum. Les héros, les démons et peut-être même les gens ordinaires de ce monde pouvaient atteindre des niveaux au-delà de 1000. J’avais cette certitude, mais les autres terriens ne le réaliseraient probablement pas s’ils étaient envoyés dans une zone bas niveau. C’était marrant de les imaginer en train d’atteindre le niveau 100 et ensuite invoquer devant eux un monstre de niveau 999.
En fin de compte, je pouvais me considérer chanceux d’avoir ces capacités absurdes, mais mon niveau et mon expérience au combat ne correspondaient pas. Je croyais que c’était à cause des réalisations de Seryanna. Elle avait prouvé que la force, les compétences et le niveau global ne signifiaient pas que l’on était puissant. Ils n’étaient que des as dans la manche, des atouts, cependant, quelqu’un avec une seule compétence, mais beaucoup d’expérience de combat et d’esprit pourrait peut-être permettre de vaincre quelqu’un de bien plus puissant qu’eux.
En d’autres termes, je ne pouvais pas tout faire grâce à ces compétences, du moins, pas encore. Ce monde était différent de celui des jeux où vous aviez la certitude d’aboutir à une bonne fin si vous suiviez un certain chemin. C’était la réalité, rien de ce que nous connaissions et croyions ne pouvait garantir notre avenir, et tout pouvait tourner à 180 ° en un clin d’œil.
Pendant que je pensais à ces sujets déprimants, nous étions arrivés dans la ville de Tomeron. Contrairement à la ville précédente, celle-ci était située entre deux montagnes. Il y avait un champ de 200 mètres entre le bord de la forêt et les murs de pierre de la ville, mais il était beaucoup plus petit que celui de la ville d’Andromède.
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Partie 2
Une grande tour au milieu était la seule structure dépassant les trois étages, elle atteignait jusqu’à vingt ou trente mètres de haut. Tout autour, il y avait beaucoup d’autres bâtiments plus petits, mais seulement un grand manoir dans la partie extrême nord de la ville. C’était imposant et magnifiquement conçu semblable aux vieilles demeures européennes que j’avais vues sur de vieilles photos ou servant de maisons de mecs riche dans un jeu. C’était impressionnant.
Les champs autour de Tomeron n’étaient pas stériles, la moitié d’entre eux étaient recouverts de grains mûrs et l’autre moitié était couverte d’herbes. C’était un petit pâturage pour nourrir les animaux. C’était assez intéressant de voir ce genre de structure au milieu de la montagne. Il était tout à fait étonnant qu’ils puissent aussi récolter du grain.
Comme nous nous étions rapprochés des champs, j’avais réalisé quelque chose de particulier sur les pointes de grain. Sur leurs pointes, il y avait une perle rouge, me faisant penser que je n’avais pas affaire à des céréales connues de la terre.
Curieux à ce sujet, j’avais utilisé ma compétence d’identification sur ces graines et avais reçu ce message en retour.
(Grianus) : Un type d’herbe médicinale souvent utilisée comme épice pour les aliments. Très commun dans les terres draconiques, mais très rare sur tout autre continent. Composant pour (Potion de soin moyenne).
J’avais cligné les yeux en raison de la surprise. Une fois de plus, j’avais été trompé par les apparences de ce monde. Les anciennes céréales à grains utilisées sur terre étaient en fait d’épices sur ce continent. Cela m’avait fait pousser un soupir surpris, mais en même temps, j’étais curieux de savoir le goût de cela.
« Tu vois ce manoir là-bas ? » Demanda Seryanna en montrant le grand bâtiment de l’autre côté.
« Oui, » avais-je répondu.
« C’est là où vit mon grand-père, » m’avait-elle dit.
« Oh ? Je pensais que ce manoir appartenait au Seigneur de la ville ou à un riche marchand. »
« Grand-père est le Seigneur de la région, » expliqua-t-elle.
« Alors je ne comprends pas pourquoi ce locataire de Khosinni t’a surtaxée ainsi, » dis-je en levant un sourcil.
« Chaque ville dans le Royaume dragon est gouverné par un Seigneur différent. En tant que tels, ils se voient offrir une grande part de responsabilité, mais aussi de nombreux avantages, comme la possibilité de fixer le prix minimum pour tout article vendu sur leurs terres, » avait-elle expliqué.
« Je vois..., » lui dis-je, mais je n’avais pas demandé plus de détails sur leur système politique.
Quelque chose en moi me disait que je m’ennuierais à mourir si Seryanna commençait à les expliquer, bien que cela puisse avoir à voir avec mes mauvaises expériences en cours d’histoire.
Ce qui était surprenant de voir, c’est que les gardes avaient chaleureusement souri en voyant Seryanna. Ils étaient tous les deux sous leurs formes de demi-dragons, portant des armures en cuir dur et de longues lances sportives aux pointes dentelées. L’un avait des écailles brunes et l’autre des écailles vertes.
« Regardez ! La petite Seryanna est de retour ! » déclara celui à gauche avec un grand sourire sur son visage écaillé.
« Bonsoir, Terrok, » répondit-elle avec un sourire chaleureux.
« Oh ! L’ancien général sera heureux de vous voir ! » déclara l’autre dragon, qui était assis sur un tabouret.
« Merci, Brastal. Je vais y aller alors, » elle avait tiré les rênes du Khosinni, et nous étions entrés dans la ville.
J’avais simplement souri en passant devant les deux dragons, qui m’avaient lancé un regard curieux. Impossible de les blâmer. La princesse de la ville était soudainement revenue en traînant un homme avec elle et une petite sœur inconsciente.
Nous avions fait notre chemin à la maison en dehors de la ville plutôt rapidement. Les rues n’étaient pas aussi animées que je le pensais au départ, et les gens accueillaient Seryanna en souriant, mais au bout d’un moment, je commençais à voir des regards sympathiques, presque comme s’ils la plaignaient. C’étaient probablement les gens qui ne croyaient pas en son pouvoir ou voyaient le fait qu’elle ne soit pas éveillée comme quelque chose de malchanceux.
Pour autant que je sache, il n’y avait pas de raison réelle pour laquelle elle devait être regardée avec pitié. Je savais que c’était leur société et la manière dont ils avaient grandi, mais de mon point de vue... ces choses étaient fausse.
La ville n’était pas aussi animée qu’Andromède, mais en partie à cause de la vitesse à laquelle le soleil se couchait au loin. La nuit arrivait, et je croyais même avoir aperçu un petit bâillement s’échapper de la bouche de la belle rousse. C’était contagieux puisqu’au même moment j’avais également bâillé.
Pour ce qui était de voir des marchands et toutes sortes de personnes, je ne peux dire que je l’avais fait, ou peut-être que je ne pouvais les reconnaître. Toutes les maisons étaient à peu près les mêmes : grandes, deux étages à partir du sol, toits pointus dans un style anglais médiéval. Ils avaient l’air paisibles pour la plupart, je sentais le parfum séduisant de la nourriture cuite partout. Ça devait être l’heure du dîner.
Une fois sortis de la ville, nous nous étions approchés de la grande maison de trois étages. Deux domestiques étaient dans la cour, s’occupant d’un petit jardin de fleurs. Un autre tirait deux khosinnis vers une écurie. Il y avait quelques gardes qui patrouillaient.
Dès que nous étions arrivés, nous avions été accueillis avec un profond salut par tout le monde. Un des domestiques avait même proposé de prendre la Kléo endormie.
« Le maître est dans sa salle d’étude. Dois-je aller lui dire que vous êtes de retour ? » demanda une jeune dragonne.
Voyons voir... robe de chambre, yeux bleus, écailles bleues, longue queue avec un ruban au bout, regard mignon, longs cheveux bruns, poitrine généreuse, et un peu petite... Je commence à aimer les coïncidences. Pensais-je, et inconsciemment, je m’étais à sourire. Mon expression m’avait valu un coup de coude dans les côtes d’une certaine rousse.
« Arg..., » gémis-je en frottant l’endroit douloureux.
« Ahem... S’il vous plaît, faites, » dit-elle à la domestique avant de me jeter un regard noir. « Dois-je m’inquiéter du fait que tu attaques les domestiques ici ? » m’avait-elle demandé.
« Je n’attaquerai que celle ayant des cheveux roux et le titre de chevalier... aussi, aïe ! » plaisantai-je.
Je pense qu’elle avait rougi, mais Seryanna n’avait pas répondu à ma blague et avait simplement regardé ailleurs.
« En parlant de ça, pourquoi n’avons-nous pas rendu ces khosinnis au locataire ? » lui avais-je demandé en étant curieux après qu’un homme soit venu les emmener.
« Ce servant le fera pour nous. D’ailleurs, j’aimerais bien garder cette affaire de surtaxe secrète pour l’instant, » me dit-elle.
« Garder quoi secret ? » demanda quelqu’un en arrivant.
J’avais regardé dans cette direction et avais vu un grand dragon avec une longue queue rouge, des écailles rouges sur ses joues, ses bras, et deux cornes jaillissant de son front et recourber en arrière. En ce qui concerne son âge, il ressemblait à un humain dans la quarantaine, mais sa moustache et ses cheveux gardaient leur couleur vive rouge comme les cheveux de Seryanna. La couleur devait être une chose de famille, car je n’avais pas vu d’autre dragon ayant cette couleur dans Andromède ou Tomeron. Il portait un costume de grande classe et une épée particulière à la taille.
« Bonsoir, grand-père ! » déclara rapidement Seryanna en faisant un petit salut.
« Pas besoin de toutes ces formalités ! Tu es ma petite-fille ! Viens donner un câlin à ce vieil homme ! » lui avait-il dit avec un grand sourire.
« Grand-père. » Seryanna lui fit un doux sourire et obéit à sa demande.
« Bienvenue, ma chérie ! » Dit-il en l’enlaçant fermement.
Pendant ce temps, je restais à la porte, je restais calme en me demandant comment j’allais me présenter à cet imposant gentleman. Si ma mémoire ne me jouait pas de tour, le garde à l’entrée l’avait appelé « général » ?
« Qui est-ce ? » demanda-t-il en plissant les yeux vers moi.
« Salut ? » dis-je en faisant un sourire stupide et levant la main comme si je disais « bonjour » à quelqu’un de mon monde.
« Ceci... » Seryanna leva les yeux vers son grand-père, puis dit « C’est mon ami. »
« Quoi ? TU as un ami ? » déclara-t-il surpris en la tenant dans ses bras.
Aie ! Ne dis pas ça à propos de ta propre petite-fille ! Une fois qu’elle sera éveillée, elle sera une beauté ! commentai-je intérieurement, mais je m’étais abstenu de le dire à haute voix.
« Grand-père ! Pose-moi ! Je ne suis pas une enfant ! » répondit-elle en se tortillant dans ses bras.
« Bien sûr ! » Il l’avait libérée, et la dragonne retomba sur ses pieds.
Le vieil homme m’avait regardé et s’était approché, en faisant un grand sourire qui avait fait monter les coins de sa moustache.
M’offrant une poignée de main, il m’avait dit « Bienvenue chez moi, mon garçon ! Mon nom est Brakkar Draketerus ! »
Je n’avais pas refusé son geste gentil, surtout parce que je ne voulais pas être mal vu de sa part, mais j’avais essayé de lui serrer la main autant que possible. Un jour, mon père m’avait dit qu’une poignée de main lugubre montrait un manque de respect envers l’autre, et je ne voulais certainement pas offenser cet imposant dragon.
« Un plaisir de vous rencontrer, je m’appelle Alkelios Yatagai. » Me suis-je présenté.
« Hm ? » Il inclina la tête vers la gauche. « As-tu vécu chez les Ornaks ? » me demanda-t-il.
« Hein ? » Je l’avais regardé en fronçant les sourcils.
« À en juger par ton expression, je suppose que tu ne sais même pas ce qu’est un ornak ! Hahaha ! » rit-il. Puis, tout en tapotant l’épaule, il continua. « Ce sont des créatures brutales en combat, mais assez fidèles à leurs chefs. Quoi qu’il en soit, la raison pour laquelle j’ai demandé cela était parce qu’Alkelios en ornak signifie Chanceux. Quant à Yatagai cela me rappelle le dicton des elfes Ey ata gaius, qui est grossièrement traduit par béni des dieux. Un bon nom si je devais le dire moi-même. Hahaha ! » Il avait ri.
Ses paroles m’avaient un peu choqué. J’avais été surpris d’entendre quelque chose comme ça, d’autant plus que j’avais été nommé par ce Dieu idiot avec un très mauvais sens de la dénomination ! De ce qu’il en avait dit, mon nom montrait clairement que mon point fort était ma chance.
« Il est effectivement chanceux, » déclara Seryanna en rigolant un peu.
« Pour avoir comme ami quelqu’un de la famille Draketerus ? Bien ! Mais comme on dit, n’importe quel ami de ma fille est mon ami ! » Rit l’homme.
Y a-t-il un dicton comme ça ? me étais-je demandé, mais honnêtement, cela ne me dérangeait pas d’être ami avec un autre dragon.
« Qu’est-ce que c’est ? » Demanda-t-il soudain en regardant l’air vide devant lui.
« Pas possible... » Pensai-je.
« Oui ? » Dit-il, puis j’ai entendu quelque chose dans ma tête.
[Vous avez un nouvel ami : Brekkar Draketerus]
J’avais regardé vers le vieux dragon qui me regardait lui aussi, intrigué par la tournure des événements.
« Je n’ai jamais vu ou entendu quelque chose comme ça ! » confessa-t-il.
100 de chances pff... ça me met toujours dans des situations à problème ! Maintenant comment je vais pouvoir m’expliquer ? criai-je dans mon esprit.
Merci pour le chapitre, je sens le gros power up arrivé la.